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nondation et traverse la couche d'huile qui la fait périr sur-lechamp

On enfonce le long des murs de grands pots ou de mauvaises cloches renversés, enterrés un pouce au dessus du niveau du terrain, qu'on établit en pente rapide. On remplit les vases à moitié d'eau; les courtillières, comme d'autres insectes, ainsi que les rats, mulots, souris, etc., qui courent la nuit, y tombent et ne peuvent en sortir.

Destruction des vers de terre, achées, lombrics.

Lorsque le temps est humide sans être froid, on leur donne la chasse avant le lever du soleil, ou une heure ou deux après qu'il est couché. On a un pot à fleurs et une mauvaise paire de ciseaux. On les cherche au moyen d'une lanterne sourde; on jette dans le pot ceux qui sont bors de terre, et on arrache avec précaution ceux qui n'ont qu'une partie du corps hors de leur trou l'usage assez général de les couper en deux d'un coup de bèche ne suffit pas pour les détruire, car le bout qui s'étend depuis la tête jusqu'aux organes sexuels continue de vivre et reproduit une autre partie postérieure. C'est au printemps qu'on en détruit le plus par cette chasse dont on donne les produits à la volaille qui en est friande, et on a l'avantage d'arrêter leur multiplication. Le jour on prend un pieu de quatre à cinq pieds de long, affilé par un bout, on l'enfonce de douze à quinze pouces, en l'agitant en tous sens pendant dix à douze minutes. Ce mouvement fait sortir les lombrics de terre. S'ils étaient dans une caisse ou dans un pot à fleurs, on le frapperait légèrement de còté, avec un maillet, pendant huit ou dix minutes, et les vers sortiraient. On les en fait sortir aussi avec une infusion de brou de trente à quarante noix vertes qu'on jette dans un seau d'eau, qu'on y laisse infuser quelques jours, et dont on arrose ensuite la terre.

Destruction des Tiquets ou, Altis bleu,

Pour faire périr cet insecte, on ne connaît pas d'autres moyens que des décoctions de plantes acres, telles que le tabac, le noyer, le sureau, de l'eau chargée de potasse ou de suie.

Destruction des Fourmis.

En plaçant sur la terre d'une caisse une certaine épaisseur d'absinthe sur laquelle on arrose, on en chasse les fourmis. L'huile produit sur la fourmi le même effet que sur la courtillière. Ainsi on peut inonder les fourmilières avec de l'eau et un peu d'huile. De l'eau bouillante versée dedans les détruit entièrement; mais lorsque la position d'une fourmilière s'op

pose à ces moyens, on suspend aux arbres voisins de petites bouteilles d'eau miellée, où elles viennent se noyer. On bouleverse la fourmilière et on la couvre d'un pot; les fourmis y montent et on les noie. On empêche les fourmis de monter dans les arbres en entourant les trones d'un anneau de glue ou de peinture à l'huile, et en les renouvelant quand ils sont desséchés. Un flocon de laine cardée et dont on fait un anneau, produit le même effet. On peut encore placer sous le pied des caisses un vase de terre cuite rempli d'eau, et mettre les pots des plantes qui aiment l'humidité dans des assiettes ou plats remplis d'eau. Enfin on peut transporter dans son jardin une grande quantité de carabes dorés ; ils chassent continuellement aux fourmis et aux autres insectes, et n'attaquent jamais les végétaux.

Destruction des Limaces, Escargots.

Entourez vos jeunes plants d'une traînée de chaux vive pulvérisée. Les animaux qui franchissent cette ligne s'attachent assez de chaux pour en être brûlés et périr. On renouvelle. la chaux quand elle est éteinte.

Le moyen le plus sûr est de leur donner la chasse le matin et le soir des jours de printemps et d'automne, lorsque le temps est doux et lorsqu'il pleut.

On place de distance en distance de petits tas de son, les limaces s'y rassemblent, et là on peut facilement les faire périr en répandant sur elles de la chaux en poudre. Des planchettes ou quelque autre abri du même genre, soulevé du côté exposé au nord et sous lequel, trouvant de la fraîcheur, elles vont se réfugier pendant la chaleur du jour, offre encore un moyen de les détruire en bon nombre.

Destruction des Taupes et des Mulots.

Prenez quatre onces de farine de maïs, une once de vertde-gris, trois onces de chaux vive, douze écrevisses, quatre onces d'huile d'aspic; pilez et mélangez le tout avec un peu d'eau de rivière, jusqu'à consistance de pàte; faites-en des pilules, et placez-en une dans chaque taupière ou dans chaque trou de mulots,

La taupe, ainsi que la courtillière, travaille au lever, au coucher du soleil et à midi. Un peu avant qu'elle se mette en mouvement, on renfonce une des taupinières ( petit monticule que fait la taupe en formant ses galeries), on reste à l'affût sans faire le moindre. bruit, et pendant qu'elle travaille à rétablir sa galerie, on l'enlève d'un coup de bèche en dessous.

On débouche une galerie, on yplace quatre ou cinq noix

bouillies dans la lessive, ou des tronçons de vers de terre saupoudrés de noix vomique. La taupe, qui en est friande, périt si elle en mange.

On peut encore enterrer un pot ou une cloche de verre, en l'enfonçant à un demi-pouce de la galerie, et en la remplissant d'eau jusqu'à la moitié. La taupe en continuant sa route y tombe et s'y noie.

Destruction des Rats, Mulots, Souris.

Le meilleur moyen pour la destruction de ces animaux est d'avoir de bons chats. Le second est d'employer les ratières, souricières, quatre de chiffre, pots enterrés et autres pièges. En voici un par lequel on peut en détruire beaucoup: on coupe une barrique en deux, on en enterre la moitié qu'on remplit d'eau à la hauteur de six pouces, on la recouvre avec des planches jointes, et on met sur lá couverture un morceau de fil de fer placé verticalement, et dont l'extrémité supérieure est recourbée, on suspend à cette extrémité, avec un fil ordinaire, à quatre pouces de la couverture, un morceau de lard rôti, ou un fruit, ou un autre appåt, au dessus d'une bascule établie dans la couverture même. Cette bascule, large de trois pouces et longue de huit, doit être très légère et seulement plus pesante d'un demi-gros sur le devant que sous l'appât. L'animal vient sur la bascule, la fait trébucher par son poids et tombe dans l'eau; la bascule se rétablit, et par ce moyen un autre peut être pris le moment d'après. On peut encore employer la mort-aux-rats et d'autres poisons; mais il faut les placer dans des endroits où les chats et surtout les enfants ne puissent les atteindre.

Destruction des Larves, des Hannetons ou vers blancs.

On fait avec des petits piquets des trous obliques, sous les racines des plantes attaquées, et l'on y épanche une lessive faite avec les pains provenant des moulins à l'huile. On arrose la surface du sol avec la même composition.

On peut encore, si la terre est un peu ferme, faire des trous avec un plantoir; le ver en traversant les trous, y tombe et ne peut échapper, parce que ses mouvements sont très-lents; il suffit de visiter ces trous une fois par jour pour les détruire.

En arrosant les fraisiers avec de la vieille eau de lessive, on les débarrasse des vers blancs.

Destruction des Frélons, Guêpes.

Dès qu'on aperçoit un nid de guêpes suspendu à une branche, on les détruit en le brûlant avec une poignée de paille enflammée que l'on tient au-dessous. Lorsque les nids sont dans un

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mur, ou dans tout autre endroit élevé, on examine s'il y a plusieurs passages, et on les bouche, à l'exception d'un seul, avec de la glaise ou du plâtre, ou un mortier quelconque. On prépare une mèche un peu grosse qu'on trempe à deux ou trois reprises à une des extrémités dans du soufre liquide, et on enfonce l'autre dans une poignée de la matière avec laquelle on a bouché les trous. On met le feu à la mèche et on la fait entrer dans le trou conservé, qu'on ferme exactement avec le mortier. La vapeur du soufre se répand dans l'intérieur et tuc tous les insectes. Si le nid est enterré, on le remue au moyen d'un coup de bêche, et on y répand de l'eau bouillante. Ces opérations se font le soir, après le soleil couché. On suspend à l'automne, aux arbres chargés de fruits, de petites bouteilles ou fioles débouchées et remplies à moitié d'eau miellée. Les jeunes mères des frelons ou des guêpes y entrent et s'y noient,, ce qui diminue le nombre des nids au printemps, parce qu'il n'y a que ces mères qui résistent pendant l'hiver. Aussi doit-on leur donner la chasse au printemps, où on trouve les guêpes sur le vieux bois et les boutons de poirier, et les frelons sur les frênes. On les prend avec un filet à papillons.

Destruction du puceron lanigère.

Le sulfure de chaux, est ce qui paraît être préférable pour atteindre ce but. Dans six ou huit parties d'eau, on fait bouillir pendant un quart d'heure deux parties de chaux éteinte et une partie de fleur de soufre. On passe le mélange à travers un tamis de crin. Vers la fin de février ou au commencement de mars, jamais plus tard parce que cette liqueur pourrait nuire aux boutons s'ils se disposaient à se développer, on ampute jusqu'au vif toutes les nodosités annonçant la présence de ces insectes puis avec une brosse et un petit pinceau, on lave l'arbre du haut en bas avec la liqueur. Pour les grands arbres, on peut se servir d'une petite pompe à main. On répète l'opé ration l'année suivante et l'on ne voit plus reparaître cet insecte destructeur des pommiers.

Destruction des petits insectes, Punaises, Pucerons, Kermès.

Il est difficile de détruire les petits insectes. S'il est question d'une plante précieuse, on la nettoie et on la lave avec une décoction de tabac ou l'eau préparée ainsi qu'il suit: savon noir deux livres et demie; fleur de soufre, deux livres et demie; champignons des bois ou de couches, deux livres, soixante pintes d'eau on partage l'eau en deux parties égales, dont une se verse dans un tonneau; on délaie le savon noir, et on y ajoute les champignons, après les avoir écrasés légèrement; on

fait bouillir l'autre partie de l'eau pendant vingt minutes; on y met, avant l'ébulition, le soufre renfermé dans une toile claire, et attaché à un poids pour le retenir au fond; on remue pendant ce temps, avec un bâton, l'eau pour lui faire prendre de la couleur, et l'on presse de temps en temps le soufre avec l'extrémité du bâton; on verse ensuite l'eau bouillante dans le tonneau, on la remue un instant avec le bâton, et on l'agite chaque jour jusqu'à ce que son odeur soit fétide. Plus cette composition est ancienne et fétide, plus elle produit d'effet. On y plonge les branches, on les arrose et on les seringue avec cette composition. L'extrêmité de la seringue est terminée par une petite tête à trous très-fins.

On fait tremper les graines dans de l'eau chargée de suie, ou bien on les mêle avec de la fleur de soufre dans un vase qu'on tient fermé pendant trois jours, et l'odeur contractée empêche plusieurs insectes d'attaquer les semis au moment de la levée. Les pucerons, qui portent un préjudice considérable à de certains arbres, particulièrement au pécher, ne résistent pas une demi-heure à la fumée de tabac, distribuée, par le moyen d'un soufflet, sur toutes les branches qui en sont attaquées. Une boîte en cuivre, fermant hermétiquement, renferme une certaine quantité de tabac auquel on met le feu; à un des côtés de cette hoîte est un tuyau auquel on adapte un soufflet de cuisine; à l'autre côté est un autre tuyau de sept pouces de longueur, servant de conducteur à la fumée, et la lançant en jet partout où on veut la diriger, par le moyen du soufflet que l'on fait jouer. En l'employant il faut avoir la précaution de ne pas trop approcher le tuyau des feuilles et des pousses délicates dans la crainte de les brûler.

On détruit les kermès qui sont fortement collés contre les branches, en frottant ces dernières, avec une brosse rude, ou mieux avec le dos de la lame d'une serpette, de bas en haut, et en la lavant ensuite; mais il vaudrait mieux ne pas les laisser se multiplier, en arrosant la tige, les rameaux et les feuilles des arbres, plusieurs fois en mai, au moyen d'une seringue à pomme, avec la liqueur dont nous avons indiqué la composition.

On lit dans un ouvrage allemand que l'eau dans laquelle on a fait cuire des pommes de terre tue les insectes ainsi que

œufs.

Destruction du Tigre, petit insecte.

leurs

Cet insecte, du genre punaise, vit sur le dos des feuilles du poirier, particulièrement sur celles du bon chrétien, dont il mange le perenchyme, les dessèche et les fait tomber longtemps avant l'époque naturelle, ce qui nuit beaucoup aux fruits. On

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