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DU CHEVAL. -MANIERE DE L'EXAMINER.

est libre à toutes à toutes mains, etc. De telles épreuves sont les seules au moyen desquelles on peut porter un jugement d'autant plus certain de l'animal, que tous ses mouvements sont un indice non équivoque de sa nature. Le cheval qui tend le nez à l'encolure est généralement lourd et difficile à conduire. Celui dont l'encolure

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Les chevaux de labour, qu'on nourrit au sec à l'écurie, doivent recevoir par jour 6 à 7 kil. de foin, 1 déc. d'avoine pesant 4 à 5 kil., et 1 kil. et 172 de paille de seigle et de trèfle hachés; les chevaux de carrosse, la même quantité de paille de seigle et de trèfle hachés, déc. d'avoine et 5 kil. et 112 de foin; les chevaux de selle, 1 déc. d'avoine, et 4 kil. et 172 de foin; enfin les chevaux de

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voituriers, 8 kil de foin, et 2 à 3 déc. d'avoine, lorsqu'ils charrient par jour 7 à 8 quintaux métriques à la distance de 4 lieues.

Si ces animaux ne sont assujétis qu'à des travaux peu pénibles, ou ne sont pas occupés continuellement, on peut les nourrir simplement avec du fourrage vert et sec, de l'herbe, du trèfle, du foin, de la paille, de la balle, en leur donnant pendant l'hiver un supplément de ra

cines.

Le son n'est point compté aux chevaux, parce qu'il passe vite et ne nourrit

pas.

Il ne faut pas nourrir les chevaux d'avoine seule ; c'est une nourriture trop substantielle et trop chaude, qui dans ce cas engendre des maladies.

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gras:

- Il faut seulement remarquer que les chevaux maigres demandent à être nourris d'une manière plus solide que les le repos est aussi necessaire pour remettre les chevaux en embonpoint, parce que le travail dissipe la plus grande partie de ce qui tourne en nourriture; aussi, les chevaux qui travaillent beaucoup mangent bien plus que les autres: ainsi les chevaux de manége demandent peu de nourriture, parce que leur travail est médiocre et ne leur occasionne pas de grandes fatigues.

On doit proportionner le foin au tenperament du cheval, et en donner moins à un cheval gras qu'à un cheval maigre: le trop de foin est nuisible, surtout aux chevaux fins. Le foin est plus ou moins bon, suivant le terrain qui le produit. La qualité de celui des bas prés est toujours très inférieure à celle cueillie dans les prés élevés. La gerbe fraîchement battue entretient mieux les chevaux et leur donne tine meilleure graisse que le foin, qui les rend lourds et pesants.

Le foin convient pourtant fort bien aux chevaux étroits de boyau; la paille ne les fait pas aussi bien profiter, à moins qu'ils n'aient le flanc altéré; elle les engraisse bien moins que le foin: c'est pourquoi il faut plutôt donner du foin que de la paille à un cheval que l'on vent rendre gras, à moins qu'il ne soit poussif; car le foin nourrit et provoque à boire plus que ne le fait la paille: c'est aussi pourquoi on donne aux chevaux charges d'encolure plu

tôt du foin que de la paille, parce que la paille fait augmenter le volume de la chair.

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Si l'on donne de l'orge au cheval, il faut qu'elle soit pure, compacte, pesante et saine; il faut en outre qu'elle ait été récoltée depuis longtemps.

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La luzerne ne doit pas lui être donnée en abondance: il est prudent de la mélanger. La luzerne mouillée ou donnée au cheval avant l'épanouissement de ses fleurs provoque de fréquentes indigestions. La luzerne mêlée avec de la paille hachée convient surtout aux juments, dont elle augmente le lait.

Les rations de sainfoin doivent lui être données avec discrétion. 6

Le trèfle a la propriété d'engraisser promptement le cheval; mais il présente les mêmes dangers que la lu zerne, et comme elle, il doit être employé, avec pré

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Le tempérament, l'âge des chevaux et une foule d'autres circonstances établissent des différences dans la ma. nière de nourrir un cheval. Ainsi un poulain, dont on n'exige aucun travail et qui n'est pas exposé à l'injure du temps n'a pas besoin d'une nourriture aussi solide que le cheval qui travaille: dès que le poulain est seyre, on le nourrit avec du bon foin, de la farine d'orge et de l'avoine, le tout en très petite quantité. Le jeune cheval doit avoir une nourriture plus abondante que le cheval

vieux.

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Les chevaux sanguins et cholériques doivent être nour ris modérément, les cholériques surtout qui toujours on le sang fougueux. Il ne faut pas à ces derniers de nourriture échauffante, et il est fort utile de leur faire boire très souvent de l'eau blanche. Les aliments légers conviennent surtout aux chevaux frappés de mélancolie.

Lorsqu'on est réduit à remplacer une denrée par une autre, les substitutions peuvent se faire aussi: le foin est remplacé par le double de paille, et la paille par moitié de foin. Le foin nouveau, lorsqu'on est obligé d'en nourrir les chevaux, ne doit être admis que pour les cinq sixièmes. Au surplus, le foin de la première récolte leur est toujours plus convenable. Le regain ne convient qu'aux

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chevaux de vil prix, ou aux bêtes de somme, aux boeufs, aux vaches, etc. Les substitutions, en général, ne doivent jamais être de plus de moitié pour chaque espèce de denrées qui forme la ration, excepté pour le son.

Quand on substitue le son à l'avoine, c'est dans la proportion du double. Il doit être de froment!"

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Pour la substitution du vert, le poids équivalant cette ration est de 40 kil. de vert, de quelque manière de la distribuer aux chevaux.

La luzerne et le sainfoin peuvent remplacer le foin à égalité de poids. A l'égard du trèfle, on ne doit jamais le donner seul, mais toujours mélangé à d'autres fourrages dans la proportion d'un tiers au quart au plus. L'orge, la vesce, la gesse, la bisaille, les féveroles, les fèves, le maïs, l'épeautre, les pois, le seigle peuvent se mélanger ayec l'avoine, mais ne doivent jamais dépasser la proportion de moitié, mais jamais à plus de moitié.

Quant au fenugrec, au sarrasin, au chenevis et au froment, comme ce sont des substances propres à échauffer, on n'en peut admettre plus d'un sixième de la ration.

La consommation ne doit jamais être suivie immédiatement du travail, quand il doit être accéléré surtout ; car l'animal ne vivant que de ce qu'il digère, et ne digérant bien que ce que son estomac peut élaborer, jamais les forces n'en doivent être distraites, lors de sa première action sur les aliments.

L'emploi des aliments nouvellement récoltés demande aussi des précautions; car leur saveur et leur odeur engagent les animaux à s'en rassasier avec une dangereuse voracité. Si le foin est trop frais, il faut, pour calmer l'appétit, donner la paille auparavant, et de préférence encore mélanger l'un et l'autre exactement pour qu'ils soient pris et mangés ensemble.

Quant à l'avoine nouvelle, on peut en diminuer la ration de moitié et la mélanger avec l'orge ou le seigle qu'o donne à manger séparément, avec l'attention, dans tou les cas, de bien faire étendre le grain dans la mangeoir pour qu'il ne soit pas mangé avec trop de précipita

Lorsque les fourrages sont trop anciens ou d'une qualité inférieure, il est utile de les mouiller avec de l'eau salée.

Quand on donne aux chevaux des céréales coupées sur pied, si l'on veut éviter les fourbures, on doit laisser fort peu d'épis mêlés aux tiges.

Lorsqu'on veut remplacer par l'orge et la paille hachée le foin et l'avoine, il faut mêler avec la paille hachée une certaine quantité d'orge, et mettre, après avoir fait boire les chevaux, un certain intervalle pour donner l'orge pure.

La nourriture au vert est ou nuisible ou salutaire, suivant les situations diverses dans lesquelles se trouvent les chevaux; elle ne saurait donc devenir un régime général.

Les aliments verts relâchent les tissus par la quantité d'eau qu'ils leur fournissent; augmentent les déjections, ce qui les fait regarder comme purgatifs; favorisent le transport des sucs nutritifs et par conséquent l'engraissement. Mais ces résultats ne s'obtiennent que dans les chevaux qui sont en bonne disposition; tels sont les jeunes chevaux que la nourriture a échauffés, et qui ne sauraient arriver à leur entier développement, parce qu'ils ne jettent pas leur gourme et ne font pas leur dentition avec aisance; ceux qui ont été nourris par dès aliments trop excitants; ceux qui ont été touchés du feu; puis enfin ceux qui ont éprouvé des maladies dangereuses, surtout disposant à l'inflammation.

Les chevaux que l'on ne doit pas mettre au vert sont: tous ceux qui se trouvent bien du régime sec et auxquels un changement serait nuisible; ceux qui ont passé l'age de sept ans, en général; ceux qui ont eu à se plaindre longtemps de l'humidité; qui sont corneurs; qui ont la poitrine embarrassée (ils ont les membranes du nez habituellement pâles); ceux qui ont de la mollesse dans le tempérament et qui sont sujets aux crevasses, aux flux par les naseaux, aux engorgements sous le ventre et aux.. extrémités; et enfin ceux qui sont devenus fort maigres sans la raison d'échauffement.

Lorsque le vert opère heureusement, on voit ordinai

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