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Costume des membres du Corps Législatif.

Le costume ordinaire est habit de drap bleu, brodé en or; veste de drap d'argent, brodée en or; culotte pareille à l'habit; jarretière brodée; l'épée; chapeau à la française, garni de plumes noires.

Le grand costume est, par-dessus l'habit ordinaire, le manteau de drap de soie bleu, avec le revers et collet de moire blanche, brodée comme l'habit; cravatte de dentelle, chapeau relevé par-devant,, entouré de plumes blanches, avec une touffe de plumes flottantes par-devant ; ceinture blanche avec franges en or. Ce grand costume ne se porte que dans les séances d'apparat, dans les cérémonies publiques où le Corps Législatif assiste en corps ou par députation, et lors des députations à LL. MM.

Nota. Nous donnons ici le cérémonial de l'ouverture de la session du Corps Législatif, comme un des articles essentiels de cet ouvrage.

Cérémonial pour l'ouverture de la première session du Corps Législatif.

Le jeudi 6 nivose, à 6 heures du matin, la garde impériale occupa tous les postes du palais du Corps Législatif, sous le commandement de M. le grand maréchal de la cour, ayant ce jour-là la police de ce palais.

L'Empereur partit du palais des Tuileries à midi pour se rendre au Corps Législatif.

La marche étoit ouverte par les chasseurs à cheval

de la garde; les grenadiers à cheval et la gendarmerie d'élite la fermoient.

Le cortége, marchant au milieu d'une haie de troupes, traversa le jardin des Tuileries, la place et le pont de la Concorde, la rue de Bourgogne la place du palais du Corps Législatif-, entra dans ce palais par la porte des Acacias, et S. M. descendit au perron du président du Corps Législatif.

Il observoit l'ordre suivant :

Les hérauts d'armes à cheval;

Une voiture pour les maîtres et aides des cérémonies;

Trois voitures pour onze grands officiers militaires désignés par Sa Majesté ;

Trois voitures pour les ministres ;

Une voiture pour le grand chambellan, le grand écuyer et le grand maître des cérémonies ;

Une voiture pour les deux grands dignitaires; La voiture de Sa Majesté, dans laquelle étoient l'Empereur et les princes ses frères; les colonelsgénéraux de la garde, les aides-de-camp de Sa Majesté et les écuyers cavalcadours, tous à cheval autour de la voiture;

Une voiture pour le grand maréchal, le grand veneur et deux chambellans de Sa Majesté.

Une salve d'artillerie annonça le départ de S. M. des Tuileries.

Le Corps Législatif avoit nommé la veille, dans une réunion particulière, une députation de vingtcinq membres pour aller recevoir S. M. l'Empereur.

Le tribunat étoit parti de son palais à dix heures et demie; le conseil d'état, des Tuileries, à onze

heures et demie; et une députation du sénat, composée de douze sénateurs, étoit sortie du palais du sénat à onze heures et demie pour se rendre au Corps Législatif dans les salles qui leur étoient destinées, et où deux législateurs nommés à cet effet conduisirent chaque corps ainsi que la députation du sénat. Cette députation, le conseil d'état et le tribunat, avoient chacun une escorte de cent hommes de troupes à cheval.

On introduisit successivement les membres du tribunat, ceux du conseil d'état, et les douze députés du sénat conservateur qui prirent place dans la salle des séances du Corps Législatif: les conseillers d'état occupèrent les deux premiers rangs de banquettes du côté de leurs places accoutumées; les tribuns, les deux premiers rangs de banquettes vis-à-vis les conseillers d'état; les douze sénateurs furent placés dans le parquet, en face du trône, sur douze chaises richement ornées, devant les conseillers d'état et les tribuns.

Une salve d'artillerie ayant annoncé l'arrivée de l'Empereur au Corps Législatif, la députation, le président à sa tête, se mit en marche pour aller audevant de Sa Majesté.

L'Empereur, après s'être reposé dans les appartemens préparés pour le recevoir, se mit en marche par la bibliothèque et la galerie; son cortége marchoit dans l'ordre suivant :

La députation des législateurs avant le cortége,
Les huissiers,

Les héraults d'armes,

Les pages,

Les aides des cérémonies,

Les maîtres des cérémonies,

Les aides-de-camp de l'Empereur,
Les onze grands officiers militaires,
Les ministres,

Le grand maréchal et le grand maître des cérémonies,

Les dignitaires,

Les princes,
L'Empereur,

Les deux colonels généraux de la garde de service, ayant à leur droite et à leur gauche le grand chambellan et le grand écuyer;

Derrière eux, les chambellans et les écuyers.

Lorsque le cortége arriva dans la salle des séances, tous les législateurs se levèrent, ceux de la députation allèrent prendre leurs places : le président se plaça en face du trône, au milieu de son corps, sur une chaise, ayant deux huissiers derrière lui. Les huissiers de Sa Majesté se placèrent aux deux extrémités de l'escalier ; deux héraults se placèrent à une entrée du parquet, et deux à l'autre, le chef au milieu devant la balustrade, entre les messagers d'état du Corps Législatif; les aides des cérémonies au milieu du parquet, des deux côtés de l'estrade; les pages se rangèrent en haie dans le parquet, jusqu'à ce que l'Empereur fut placé, le reste du cortége monta l'escalier, et, en montant par le couloir de droite, chacun alla prendre sa place ordinaire autour du trône; les princes et dignitaires à droite et à gauche sur leurs chaises; les ministres à droite ; les grands officiers à gauche sur leurs bancs; les colonels-généraux de la garde, le grand maréchal et grand

veneur, derrière le trône; le grand chambellan et le grand écuyer, sur des tabourets devant les ministres; le grand maître des cérémonies, sur un tabouret, devant les grands officiers militaires ; les maîtres des cérémonies, au haut des escaliers latéraux; les aides-de-camp, les deux chambellans et les écuyers se tenoient derrière les princes et dignitaires; les pages se partagoient sur les marches des escaliers latéraux.

L'Empereur étant assis, tout le monde se couvrit; le grand maître des cérémonies prit ses ordres et les transmit au grand électeur; celui-ci, descendant par le couloir, et s'avançant près de la balustrade, au bas des cinq marches du trône, demanda à haute voix à Sa Majesté la permission de lui présenter successivement les membres du Corps Législatif, et de les admettre à prêter serment: cela fait, le grand maître dit à un maître des cérémonies d'avertir un questeur pour indiquer successivement les législateurs.

Un aide des cérémonies appela le questeur, qui monta sur l'estrade au milieu du parquet.

Le questeur appela lentement et successivement les législateurs, par ordre alphabétique.

A mesure que chaque législateur fut appelé, il se leva, se découvrit ; le grand électeur répéta son nom à Sa Majesté, et le législateur prêta debout et à haute voix le serment.

L'appel terminé, et tous les législateurs ayant prêté serment, l'Empereur prononça son discours; pendant que l'Empereur parla, tous les législateurs se dé

couvrirent.

Le discours de Sa Majesté étant fini, elle se leva,

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