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CHAPITRE XXXIII,

SUPPLÉMENTAIRE ET DERNIER.

Nota. Ce chapitre est consacré, 1o. à donner les changemens survenus dans le Cérémonial pendant le cours de l'impression de cet ouvrage;

2o. A rétablir ce qui auroit pu être oublié ;

3o. A contenir ce qui a été ajouté, soit aux maisons des Princes, soit aux autres parties du Cérémonial général.

Maison de MADAME, mère de l'Empereur.

LA maison de Madame, mère de l'Empereur,

se compose

D'un aumônier, évêque;

D'une dame d'honneur,

De quatre dames pour accompagner,

D'un chambellan

D'un écuyer,

D'un écuyer cavalcadour,

D'un secrétaire des commandemens.

Message de Sa Majesté l'Empereur au Sénat, en date du 27 ventose an 13.

SENATEURS,

« La principauté de Piombino que la France possède depuis plusieurs années, a été, depuis ce temps, administrée sans règle et sans surveillance. Située au milieu de la Toscane, éloignée de nos autres possessions, nous avons jugé convenable d'y établir un régime particulier. Le pays de Piombino nous intéresse par la facilité qu'il offre pour communiquer avec l'île d'Elbe et la Corse : nous avons donc pensé devoir donner ce pays, sous le haut domaine de la France, à notre sœur la princesse Elisa, en conférant à son mari le titre de prince de l'Empire. Cette donation n'est pas l'effet d'une tendresse particulière, mais une chose conforme à la saine politique, à l'éclat de notre couronne, et à l'intérêt de nos peuples.

Signé NAPOLÉON.

Par l'Empereur,

Le secrétaire d'état, signé H. B. MARET.

Au Palais des Tuileries, le 27 ventose an 13,

NAPOLÉON, par la grace de Dieu et par les constitutions de la République, EMPEREUR DES FRANÇAIS, à tous présens et avenir, SALUT.

Nous avons décrété et décrétons ce qui suit :

ART. Ier. L'Empereur Napoléon cède et donne en toute propriété la principauté de Piombino à la princesse Elisa, sa sœur.

II. Le gouvernement de cet état, et la propriété du domaine du prince, sont héréditaires dans la descendance de la princesse Elisa, et se perpétuent dans sa branche aînée; les cadets et les femmes n'ayant droit qu'à une légitime viagère.

III. A chaque mutation, le prince héréditaire de Piombino ne pourra succéder, s'il n'a reçu l'investiture de l'Empereur des Français.

IV. Les enfans nés ou à naître de la princesse Elisa ne pourront se marier sans le consentement de l'Empereur des Français.

V. La descendance de la princesse Elisa venant à s'éteindre, ou ayant perdu ses droits par l'infraction de la règle prescrite dans l'article précédent, l'Empereur des Français disposera de nouveau de la principauté de Piombino, en consultant l'intérêt de la France et celui du pays.

VI. Le mari de la princesse Elisa prend le nom et le titre de prince de Piombino; il jouira du rang et des prérogatives de prince de l'Empire français.

VII. Le prince de Piombino maintiendra en bon état la forteresse de Piombino. Il donnera ses soins à favoriser les communications avec l'île d'Elbe. Il assurera la défense des côtes en maintenant le nombre de batteries qui sera jugé nécessaire pour leur sûreté.

VIII. Le prince de Piombino sera tenu d'avoir à sa solde, pour le service de la côte et de la forte resse, un bataillon de cinq compagnies de quatrevingt hommes chacune.

IX. En recevant l'investiture de son état, le prince de Piombino prêtera le serment dont la teneur suit :

« Je jure obéissance et fidélité à S. M. N........ Empereur des Français. Je promets de secourir de » tout mon pouvoir la garnison de l'île d'Elbe, de » contribuer en tout ce qui dépendra de moi à l'ap>> provisionnement de cette île; et je déclare que je »> ne cesserai de remplir, dans toutes les circonstances, » les devoirs d'un bon et fidèle sujet envers Sa Majesté » l'Empereur des Français ».

Signé NAPOLEON.

Par l'Empereur,

Le secrétaire d'état, signé H. B. MARET.

Cérémonie du baptême du prince NAPOLÉON

LOUIS.

Le dimanche 3 germinal an 13, à trois heures après midi, Leurs Majestés Impériales, suivies de la cour, se sont rendues à Saint-Cloud pour le baptême du prince Napoléon-Louis, fils de S. A. I. Monseigneur le prince Louis.

Cette cérémonie a été faite avec la plus grande pompe par Sa Sainteté.

Huit voitures impériales ont conduit à Saint-Cloud le pape et son cortége, composé des cardinaux, archevêques, évêques et prélats, et des grands officiers de Sa Sainteté.

Les appartemens du palais de Saint-Cloud étoient disposés, pour cette cérémonie, ainsi qu'il suit :

Chapelle. L'extrémité de la galerie convenablement ornée et tendue, a été convertie en chapelle; Devant l'autel, a été placé un fauteuil pour le pape;

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A droite de l'autel, du côté de l'église, étoient des tabourets pour les six prélats du pape.

A leur gauche, plus près de l'autel, les prélats du second ordre;

A droite des prélats, un banc à dossier, richement couvert, pour neuf cardinaux ;

De l'autre côté de la chapelle, vis-à-vis les cardinaux, quinze chaises pour les archevêques et évêques ;

A six pieds en avant des marches de l'autel, étoit une table richement décorée, sur laquelle a été placé le vase, couvert en blanc, tenant lieu des fonts;

A droite et à gauche de cette table, deux crédences, l'une pour les honneurs, l'autre pour les objets nécessaires à la cérémonie ;

Au milieu de la chapelle, et vis-à-vis les fonts, deux fauteuils et deux prié-dieu pour le parrain et la marraine ;

A droite du fauteuil de S. M.. un fauteuil 9 l'Impératrice et trois chaises pour les princesses;

pour

A gauche du fauteuil de la marraine, six chaises pour les princes de la famille impériale et les princes de l'Empire.

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Salle du lit. Dans l'un des salons de l'Impératrice, il a été dressé, sur une plate-forme, un lit sans colonne, et surmonté d'un dais.

Au pied du lit étoit étendu un grand manteau d'étoffe riche doublé d'hermine, destiné à porter l'enfant au baptême.

Dans la même chambre étoient deux tables richement couvertes, destinées à recevoir, l'une les honneurs de l'enfant; savoir: le cierge, le crémeau

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