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comme celles qui avaient été soumises à l'action des gaz asphyxiants. Dans les serres sèches où les gaz ont pénétré, ils n'ont pas altéré les ssus des plantes, mais ils ont déterminé un arrêt complet de la végétation pendant huit jours; les feuilles ont cessé de grandir, puis, les gaz ayant disparu des serres, les plantes ont repris leur végétation.

Etude du genre Eucalyptus. L'importante publication de M. J.H. Maiden, directeur du Jardin botanique de Sydney (Australie): A critical revision of the Genus Eucalyptus, continue à paraître avec régularité. La 4 partie du volume III qui vient d'être publiée, est consacrée à l'étude de E. Deanei Maiden, Dunnii Maiden, Stuartiana F.-v. Mueller, Banksii Maiden, quadrangulata Deane et Maiden, ce qui porte à 132 le nombre des espèces déjà examinées et figurées avec le plus grand soin.

L'auteur donne, non seulement la description complète de chaque espèce, mais sa distribution géographique, la synonymie avec l'indication des noms vulgaires, la description des variétés et des hybrides, lorsqu'il en existe, les usages, enfin les affinités avec les autres espèces

du genre.

(Extrait du Journal de la Société nationale d'Horticulture.)

La tannerie suisse et la guerre. L'Union des tanneurs suisses vient de publier la communication suivante, relative à la récolte des écorces de chênes et de sapins pour la tannerie.

La tannerie suisse emploie, chaque année, pour la fabrication du cuir, de très grandes quantités d'écorces de chênes et de sapins. En raison du manque de matières tannantes étrangères, les tanneurs suisses devront faire l'an prochain en Suisse l'acquisition de grandes quantités d'écorces.

Les prix des matières étrangères étant très élevés, assurent aux producteurs indigènes de bons gains.

Les communes, corporations et particuliers propriétaires de forêts sont invités à ne pas abattre pour le moment chênes et sapins dont les écorces peuvent être utilisées pour la tannerie; la saison la plus favorable est le printemps.

Le syndicat de l'Union des propriétaires de tanneries suisses, à Zurich, envoie gratuitement une instruction sur la manière de traiter les écorces.

1. - William Applegate Gulliek, Government Printer. Sydney, 1915. In-4°, 20 p., 4 planches noires.

Nécrologie.

M. Muller, Conservateur en retraite. Le 28 mars dernier, est mort à Villeurbanne (Rhône) un forestier dont la sympathique et attrayante figure mérite, à tous égards, d'être évoquée dans cette revue je veux parler de mon cher camarade et ami GeorgesCamille Muller, conservateur en retraite, originaire de Schlestadt (Alsace), où il était né le 24 février 1851.

Depuis qu'il avait quitté le service actif, Muller habitait tantôt Nancy, tantôt Raon-l'Etape où il avait coutume de passer la saison d'été. Chassé de cette dernière résidence par les obus allemands, au mois d'août 1914, il vint, dans l'attente de jours meilleurs, se réfugier près de Lyon, où il comptait quelques amis et où il savait retrouver le voisinage de son parent et compatriote, M. Watier, le distingué chef de la Conservation de Chambéry.

Cette sorte d'exil lui fut d'autant plus pénible que sa santé, déjà ébranlée, exigeait beaucoup de ménagements. Aussi, ne put-il résister aux angoissantes émotions suscitées par les péripéties de la terrible guerre où se jouait, avec bien d'autres enjeux, le sort de sa chère Alsace.

Ses obsèques ont eu lieu, le 28 mars, à Villeurbanne, où il a été inhumé provisoirement.

Muller appartenait à la 47 promotion qui, au mois d'août 1874, quitta l'Ecole de Nancy, après avoir inauguré le régime, d'ailleurs, éphémère, du stage à la dite Ecole. Il avait alors 23 ans. Privé de ses parents, morts depuis quelques années, n'ayant ni frère, ni sœur, n'étant, par conséquent, retenu dans la métropole par aucun devoir de famille, il demanda d'être nommé en Algérie, et il obtint satisfaction en mai 1875, après un court passage à Saint-Claude et à Mouthe.

Mais, ni au point de vue du confort, ni au point de vue économique ou social, l'Algérie n'était ce que nous la voyons aujourd'hui. Il en revint au bout d'une année, rapportant les fièvres paludéennes et des désillusions.

Dès lors, voici, à grands traits, quelles furent les différentes étapes de sa carrière administrative garde général à Mouthe (1876), puis à Brouvelieures (1877) et à Raon-l'Etape (1878); sous-inspecteur le 23 septembre 1880, avec les résidences successives de Mauriac, Epinal (service sédendaire) et Baccarat (1883); inspecteur le 8 janvier 1893 à Senones, puis à Lunéville (1900); enfin conservateur et admis à faire valoir ses droits à la retraite (1900).

Entre temps, il avait été promu chevalier, puis officier du Mérite agricole.

Esprit délicat, passionné de lecture, Muller maniait la plume avec une élégance et un bonheur d'expression qu'auraient pu lui envier bien des écrivains de métier. Ce fin lettré fut aussi un forestier d'élite et un administrateur de premier ordre. Combien il possédait l'art d'aplanir les difficultés et de donner aux affaires les plus embrouillées une solution heureuse! Aussi, quel précieux concours il prêta à son chef durant ses années de sédentariat, et à quel degré de perfection il sut porter les service de l'inspection de Senones: c'est ce dont pourraient témoigner tous les Agents qui ont passé, à cette époque, par la Conservation d'Epinal. Lorsque les élèves de Nancy visitaient, sous sa direction, les sapinières de la vallée de Celles, leurs suffrages spontanés le portaient au sommet de la hiérarchie.

Ses mérites étaient, d'ailleurs, connus et appréciés en haut lieu. Aussi, fut-il inscrit, en 1903, au tableau d'avancement pour le grade de conservateur : c'était le « dignus intrare », prononcé officiellement. Dès lors, il n'avait plus qu'à attendre le décret qui l'appelerait à diriger une Conservation. Hélas! son attente fut vaine. Pourquoi? On le devine... et l'on comprend combien il dut souffrir d'un pareil ostracisme, lui qui fut toujours si correct, si épris de loyauté, de tolérance et de justice!

Mais l'injustice humaine ne diminue pas ceux qui en sont victime; elle les grandit plutôt, elle leur vaut un redoublement de sympathie et d'estime.

La mémoire de l'homme de bien et de belle tenue morale, que fut le conservateur Camille Muller, restera honorée par tous les forestiers qui l'ont connu ou simplement approché; ses amis, ses camarades d'Ecole ne prononceront jamais son nom, sans lui donner un souvenir ému : j'en ai la certitude. Puisse cette assurance, adoucir l'inconsolable douleur de celle qui fut sa compague si dévouée, de la vaillante lorraine qu'il avait associé eà son destin et qui, après avoir illuminé de son charme les jours de jeunesse et de félicité, sut, au soir de la vie, aux heures d'amertumes et de souffrance, devenir l'ange familier, l'ange consolateur qui apaise et réconforte en exaltant les croyances à l'audelà réparateur.

BARTET.

Société de Secours et Prêts entra les Agents Forestiers.

M. Dusautoy, faisant fonctions de Trésorier, a reçu du 15 avril au 20 juin 1916, les cotisations suivantes :

Année 1915.

--

MM. Drevon, Guittard et Sentis.

Année 1916. MM. Bénévent (B.); Bénévent (P.-M.-E.); Bertrand;

Breton (A.); Bizot de Fonteny; Blein; Carton; Collin; Cornefert (L.R.); de Carbon Ferrière (D.); de Carbon Ferrière (T.); Dalliet; Delavaivre; Drevon; Dusautoy; Emery; Faure; Gannevat; Gaudey; Goizet; Guinier; Guittard; Jolyet; Lafond (A.); Lambert (E.); Lambert (H.); Masson (A.); Moniod; Monnin; Olive; Pillaudeau ; Philip; Roy (C.-L.); Sentis; Sicard; Viardin et Vivier,

Année 1917. MM. Blein, Gaudey et Gannevat.

M. Dusautoy, a également encaissé : 1° les versements de fondateurs (200 fr.), de MM. Cochon et Trutat.

2o Une somme de 200 fr. versée par Mme Rouyer, en souvenir de son mari, Conservateur des Eaux et Forêts en retraite, récemment décédé. Le nom de M. Paul Rouyer figurera sur la liste des fondateurs de la Société.

La Société prie ceux de ses sociétaires qui ne se sont pas encore libérés de leurs cotisations courantes ou arriérées de vouloir bien en faire parvenir le montant (10 fr. par an) à M. Dusautoy, au Siège Social, 78, rue de Varenne, à Paris, de préférence sous la forme d'un mandat-carte ou d'un mandat-lettre.

Avis.

L'Administration informe les Agents forestiers mobilisés qu'il reste disponible à la Direction Générale un certain nombre de harnachements d'officiers (selle, bride, etc.).

Ces harnachements pourront être prêtés aux Agents qui en feront la demande à M. le Directeur général des Eaux et Forêts.

Mutations.

Par arrêté du ministre de l'Agriculture en date du 5 juin 1916, rendu sur la proposition du conseiller d'Etat directeur général des Eaux et Forêts, M. Babinet (Adolphe-Henri), inspecteur des Eaux et Forêts de Ire classe à Orléans (Loiret), est admis à faire valoir ses droits à la retraite, par application des dispositions des lois des 9 juin 1853 et 26 juin 1914, sur les pensions civiles et sur celles des agents et préposés des Eaux et Forêts.

En raison des nécessités du service, M. Babinet cessera ses fonctions dès la notification du présent arrêté.

Mutations militaires.

Par décision ministérielle du 3 mai 1916, la promotion à titre temporaire ci-après est ratifiée :

Au grade de lieutenant:

M. Martinot (Ch.-M.-G.).

Par décret en date du 26 mai 1916, a été nommé dans le cadre auxiliaire du service de l'intendance.

Au grade de sous-intendant militaire de 3o classe.

M. de Luze (Jean-Jacques-Moritz-Camille), chef de bataillon d'infanterie territoriale des services spéciaux du territoire, inspecteur des Eaux et Forêts.

Par décret du Président de la République en date du 18 juin 1916, rendu sur la proposition du ministre de la guerre et du ministre de l'agriculture, les officiers dont les noms suivent ont été promus dans le cadre des officiers de réserve d'infanterie.

Au grade de capitaine.

(Rang du 31 décembre 1914.)

M. Rouast (M.-P.-C.), lieutenant de réserve d'infanterie hors cadres, inspecteur adjoint des Eaux et Forêts.

(Rang du 30 août, 1915).

M. Déparrois (J.-C.), lieutenant de réserve à la 7e compagnie de chasseurs forestiers, inspecteur adjoint des Eaux et Forêts.

M. Korn (J.-H.), lieutenaut de réserve (service d'état-major), inspecteur adjoint des Eaux et Forêts.

Au grade de lieutenant.

(Rang du 30 août 1915.)

M. Lecadieu (M.-A.-J.), sous-lieutenant de réserve au 25e rég. d'infanterie, détaché au 13° rég. d'artillerie (service automobile), garde général des Eaux et Forêts.

ar

M. Lescouet (V.-S.), sous-lieutenant de réserve à la 4 compagnie de chasseurs forestiers garde général des Eaux et Forêts.

M. Hubert (E.-J.-J.), sous-lieutenant de réserve à la section de chas seurs forestiers, d'Alger, garde général des Eaux et Forêts.

M. Berçot (O.-M.-A.), sous-lieutenant de réserve hors cadres, garde général des Faux et Forêts.

Par décret du Président de la République en date du 18 juin 1916, rendu sur la proposition du ministre de la guerre et du ministre de l'agriculture les officiers dont les noms suivent ont été promus dans le cadre des officiers de l'infanterie (armée territoriale).

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