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óu quelqu'autre chose de semblable; la grace que ces deux hommes généreux demandèrent fut que le roi fit voyager Saxtorph et Callisen à ses frais, le premier pour les accouchemens, et le second pour ła chirurgie (6). Voilà comment Saxtorph eut en 1767 le bonheur d'aller dans l'étranger perfectionner ses connoissances.

Ce voyage, que son mérite et l'amitié de Wohlert et de Berger lui facilitèrent, le conduisit en 1767 à Vienne, où il passa deux ans. Il y fut reçu trèsamicalement par le célèbre VAN-SWIETEN et l'archiatre STOERK. C'est en suivant les hôpitaux et en fréquentant ces deux savans, de même que les QUARIN, PLENK, LEBMACHER, DE HAEN, JACQUIN, etc. que Saxtorph agrandit le domaine de ses connoissances par les leurs.

De Vienne il se rendit à Fribourg en Brisgau où il trouva son ami, l'ancien professeur GIEBHARD, alors professeur à cette université. C'est, avec lui, qu'il entreprit de nombreuses expériences physiologiques sur les animaux vivans, concernant prin

(6) Aujourd'hui encore le gouvernement danois fait voyager deux jeunes médecins et chirurgiens en tout temps; ce qui fait qu'en Dannemarck il y a toujours des savans qui ne laissent ignorer à leurs compatriotes aucune découverte ni aucun perfectionnement de l'art de guérir chez les autres nations, et que l'Université et l'école de chirurgie de Copenhague méritent d'être comptées parmi les plus distingueés de l'Europe, tans pour la bonté et la solidité de l'enseignement, que par la célé brité des professeurs. La négligence des voyages parmi nous, est souvent cause que nous ignorons ce qui voisins, à moins qu'ils ne viennent par hasard nous en ins

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se

passe

chez nos

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truire eux-mêmes. (Note du traducteur).

cipalement la théorie de l'inflammation et de l'irritabilité de Haller. Il parcourut aussi les environs de cette ville, et l'Alsace avec le professeur LIPP, sous le rapport de la botanique et de la minéralogie. De là il partit pour Strasbourg, et s'y attacha particulièrement pour les opérations chirurgicales au célèbre LOBSTEIN, et pour les accouchemens au docteur FRIED, fils du vieux et respectable accoucheur de ce nom, sans négliger les cours de SPIELMANN sur la botanique et la matière médicale.

De Strasbourg, Saxtroph se rendit à Paris, où il atteignit l'objet le plus cher de ses vœux, en assistant aux leçons d'accouchement du célèbre LE→ VRET, et à celles de M. SABATIER, sur la chirurgie et les opérations chirurgicales. Il fit à Paris la connóissance de plusieurs hommes célébres de la France, tels que MORAND, PETIT, JUSSIEU; il fré→ quenta l'Hôtel-Dieu et la Charité, assista aux leçons de physique de NOLLET, et mit les bibliothèques et les autres établissemens analogues à contribution.

A son retour par la Hollande, il alla voir à Leyde VAN-ROYEN, ALLEMAND, et les deux ALBIN.

Au mois d'août 1770, Saxtorph se retrouva heureusement dans sa patrie. Il écrivit alors sa dissertation inaugurale: De diverso partu ob diversam capitis ad pelvim relationem mutuam, 207, p. 8o Il soutint seul, sous la présidence de son illustre professeur l'archiatre BERGER, cette thèse qui a paru dans la librairie sous le titre de, Theoria de

partu diverso. Ce que cet ouvrage contient sur le retournement de l'enfant et sur l'accouchement instrumental, a été adopté par M. PLENK, qui dans ses Element. art. observ. Vienne, 1787, le copie presque mot à mot depuis la page 162 jus→ qu'à 191; ainsi que par le docteur F. J. Hofer, dans ses Lehrsætze der practischen, etc. ou Principes de la pratique des accouchemens relativement à la manœuvre, Ausbourg, 1788.

Après sa promotion au grade de docteur, en 1771, il fut nommé accoucheur de la ville, et médecin de l'hospice de soignement de Copenhague.. Marié bientôt après avec la demoiselle Christine de Sibrandt, dont le père étoit commandant de la forteresse d'Aggerhus, il eut dans cet heureux hymen deux fils et une fille dont il ne reste aujourd'hui que l'aîné des fils, professeur actuel de l'hospice d'accouchement de Copenhague.

Comme accoucheur de la ville, il devoit tenir des leçons en faveur des sages-femmes, et diriger l'établissement de la maternité, fondé en 1761. le roi, pour servir d'école pratique d'accouchement. Il étoit en même temps membre de la commission royale d'accouchement de Copenhague.

par

C'est relativement à cela qu'il publia en 1772 son Plan til Forelæsninger, etc. ou Plan pour les leçons d'accouchement, avec des planches, in-8. de. 108 p., à Copenhague. La seconde partie, de pages, ne parut que l'année d'ensuite

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Peu de temps après son retour, il avoit ouvert

des cours publics pour les étudians, et d'abord un cours populaire sur toute la médecine, conçu d'une manière à pouvoir être utile même à ceux qui étoient étrangers à cet art, dans les cas où ils ne pourroient en réclamer les secours. Saxtorph fut obligé de recommencer plusieurs fois ce cours, qui étoit très-goûté, et fut cause que plusieurs jeunes gens désertèrent la théologie pour la médecine, qu'ils ont ensuite exercée avec succès, après s'être fait recevoir docteurs.

Ses examens et les leçons qu'il avoit tenues sur l'anatomie, la physiologie, la pathologie et l'art des accouchemens, le firent désigner professeur à l'université de Copenhague en 1773, et nommer membre du collége de médecine l'année suivante. Comme professeur de l'université, il publia en 1776 un Abregé de l'Art des Accouchemens, de 168 pages in-8°. Cet ouvrage fut traduit sous le même titre, en allemand, par C. F. SCHROEDER, et en islandois, avec des augmentations et une table, par le médecin provincial d'Island, Jean STENDSEN Cette dernière traduction, qui porte 234 pages in-8.o, a paru en 1789 chez Thiele, à Copenhague, où se trouve aussi la première, ainsi qu'à Leipsick.

Saxtorph publia ensuite son Nouvel Abrégé de l'Art des Accouchemens à l'usage des sages-femmes, avec des planches, Copenh., 1790, 324 p., 8°. Il a paru à Leipsick deux traductions allemandes de cet ouvrage, l'une par le docteur Kertens en 1790, et l'autre par le professeur Tode en 1792,

71 parut l'année dernière une nouvelle édition de cette dernière traduction d'un ouvrage qui, quoique particulièrement destiné aux sages-femmes, n'en est pas moins estimé et recherché par les jeunes accoucheurs, à cause de la clarté et de l'ordre rigoureux qui le distinguent.

Pour faciliter l'aperçu des accouchemens aux sages-femmes, Saxtorph publia en 1792 un extrait de l'ouvrage précédent, sous le titre de Résumé succint du nouvel Abrégé de l'Art des Accouchemens, ouvrage dont il y a une nouvelle édition sous presse dans ce moment.

Il a, de concert avec huit autres médecins de Copenhague, contribué en 1774 à l'établissement de la Société royale de médecine, actuellement existante, dont le recueil contient les ouvrages suivans sortis de la plume de Saxtorph:

1. De Funiculis umbilical. infantum vivorum no. dose complicatis. Societ, med. Havn. Collect., vol 1, 1774, p. 7.

2. De usu forcipis ejusque in situ faciei laterali applicando modo, ibid, p. 287.

3. De placenta in orific. uteri irradicata, ibid, p. 310.

4. De tumoribus insolitis in duobus fœtubus observatis, quorum unus partum impedivit, alter vero nullum partui obstaculum fecit, ibid, vol. 11, 1775, p. 23.

5. Animadversiones de correctione uteri et fœtus in partu, ibid, page 127.

6. De variis sub partu occurrentibus impedimen-...

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