Par MM. GUYTON-MORVEAU, MONGE, BER- 31 Janvier 1813. TOME QUATRE-VINGT-CINQ. A PARIS, Chez J. KLOSTERMANN fils, acquéreur du fonds M. Jaume Saint-Hilaire, connu par les progrès qu'il fait faire tous les jours à la botanique, m'ayant invité à soumettre à quelques essais chimiques trois sortes de champignons vénéneux, savoir: l'agaricus théogalus, le bulbosus, et le muscarius; j'ai cru devoir, à cette occasion, relire le Mémoire de M. Braconnot sur cet objet, inséré dans le tome LXXIX des Annales de chimie. Les résultats du travail de ce chimiste, m'ont paru si intéressans sous tous les rapports, que je résolus sur-le-champ de les vérifier par l'expérience; et pour cela j'ai pensé que pour me servir de base, je devais commencer par faire une analyse exacte du champignon, comestible ordinaire que l'on peut se procurer facilement à Paris, et toujours en bon état de végétation. ! C'est donc sur le champignon ordinaire que roulera principalement ce travail. J'y joindrai les résultats obtenus des trois sortes de champignons indiquées plus haut, et lorsque la saison sera plus favorable, j'étendrai mes recherches sur le plus grand nombre. possible. M. Braconnot a trouvé dans les champignons un grand nombre de principes dont je vais rappeler ici les principaux : par exemple, dans l'agaricus volvaceus, il y a suivant lui, 1o. de la fungine, partie fibreuse, commune à tous les champignons; 2o. de lá gélatine; 5o. de l'albumine; 4°. une espèce particulière de sucre cristallisable; 5o. de l'huile; 6o. de la cire; 7°. de l'adipocire; 8°. de l'acide benzoïque; 9°. un principe délétère très-fugace; 10°. enfin des sels, tels que des phosphates, acétates, et muriates de polasse. |