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No. 2486.

1859

3 Febr.

Se desluşeşte, pe lângă aceasta, că nu numai alegerile cu aclamație se vor socoti în principiu nule, dar şi chiar cele cu voturi pe faţă. Și se adaogă că, în rîndul categoriilor de mai sus, intră și alegerile în carĭ aŭ figurat alegătorii înscrişi în urmă de 31 Decembrie de către administrație.

După aceia s'a amînat şedinţa pentru mâine, Vineri, 23 curent, la zece ore de dimineață, ca să se procedeze la alegerea comisiilor de verificare.

Preşedintele, (subscris) Nifon, Mitropolit al Ungro-Vlahiei.
Secretarii, (subscrişi:) C. N. Brăiloiu | I. Cantacuzino.

(Traducţiune.)

Assemblée élective de Valachie.

Séance I.

Aujourd'hui, Jeudi, 22 Janvier 1859, l'Assemblée élective a été ouverte, en vertu de l'office de la Caïmacamie, adressé à S. S. le Métropolitain, le 17 Janvier c., No. 19. Après la lecture du discours d'ouverture, S. S. le président de l'Assemblée a proposé de procéder à la nomination des commissions, chargées d'examiner les mandats des députés, conformément au règlement intérieur de l'Assemblée générale précédente.

A cette proposition, faite après que le président eut choisi deux secrétaires, savoir MM. Jean Cantacuzino et C. N. Braïloï, plusieurs députés ont répondu qu'ils ne peuvent aborder aucun travail, avant qu'on n'adopte certains principes par lesquels les commissions de vérification doivent se guider. Après un long débat, l'Assemblée a décidé de ne pas admettre au vote pour la nomination des commissions de vérification: 1. Ceux qui, au premier scrutin, n'ont pas obtenu la majorité des voix exprimées; 2. ceux qui ont été élus par acclamation; 3. ceux qui ont eté élus dans les collèges dont on a exclu les électeurs qui avaient obtenu des sentences judiciaires, ou dans lesquels on a admis des électeurs rejetés par les tribunaux. Ces règles ont été admises comme principes de la nullité des élections faites dans ces conditions, tout en réservant à ceux qui en seraient atteints, le droit de prouver, devant les commissions de vérification, les circonstances de fait démontrant qu'ils ne se trouvent pas dans cette catégorie. Ces personnes ne pourront pas prendre part au vote sur les rapports des commissions.

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Il est entendu que seront considérées comme nulles en prin. No. 2486. cipe non seulement les élections par acclamation, mais aussi celles où le vote n'a pas été secret. Il est ajouté que, dans les catégories de plus haut, entrent aussi les élections auxquelles ont pris part les personnes inscrites par l'administration apprès le 31 Décembre.

La séance a été ensuite ajournée au Vendredi, 23 courant, à 10 heures du matin, pour procéder à l'élection des commissions de vérification.

Le président, (s.) Niphon, Métropolitain de Hongro-Valachie.
Les secrétaires, (ss.) C. N. Braïloï J. Cantacuzino.

No. 2487.- Cuvîntul rostit în numele Căimăcămier la deschiderea Adunărei elective a Valahiei, în 22 Ianuarie (3 Februarie) 1859. Bucuresci.

(,,Anunţătorul Român", No. 7, din 24 Ianuarie 1859.)

Domnilor deputați, Pentru a doua oară. în curs de şeapte- No. 2487. spre-zece ani, ţara noastră se vede chemată a alege pe Domnul el. 1859 Dar ceia ce era, în anul 1842, numai un act național, foarte im- 3 Febr. portant, pentru că exprima restatornicirea unui vechiŭ drept al těreĭ, este, astăzi, şi un fapt european, care va avea pentru no un resultat mai însemnător, fiind-că sîntem chemați de Puterile cele mari ale Europeĭ a-l exersa în condiții nouă, şi ele ne vor lua socoteala de chipul cu care vom răspunde la a lor chemare. In acest curs de vreme, ţara noastră s'a ridicat în poziția el politică, relaţiile el s'aŭ înmulţit, legămintele noastre cu partea civilizată a Europe s'a strîns, dreptul european s'a întins şi asupra noastră, şi am putut avea satisfacţia de a ne vedea înfrăţiţă politiceşte, prin aceleaşi instituții comune, de chiar mâna marilor Puteri, cu o altă țară, iarăşă română, soră cu noi în credință, în limbă, în obiceiuri şi în destin. De odată cu aceste bunuri, înaltele Puteri, spre a ne garanta viața noastră politică, aŭ reìnviat și aŭ întărit vechile noastre stipulații cu Inalta Poartă, și ne-aŭ asigurat autonomia fără tăgăduire. Actul la care sunteți chemață astăzi a proceda, este menit a desăvîrşi lucrările înaltelor Puteri garante. De la patriotismul şi buna d-voastră judecată atîrnà dar statornicirea instituțiilor nou, printr'o chibzuire matură şi prudentă, ca unit ce aveţi a

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No. 2487. îndeplini o îndoită și delicată misie, de a alege pe Domn, și de a conlucra cu dînsul la desvoltarea legilor țĕrei. Suntem fericiți, domnilor, să putem deschide Adunarea, și să vedem, după atâtea nenorociră şi suferinţe ce am încercat, o instituție, veche în datinele ţărel, aşezată pe baze noul, potrivite cu desvoltarea ce a luat activitatea socială în cursul celor din urmă trei-zeci de ani. || In scurta ei trecere la capul trebi lor, Căimăcamia s'a silit, după putere şi împrejurări, a-şi îndeplini sarcina la care a fost chemată. Ispitită de toate greutățile legate cu poziția el, ea n'a avut şi nică putea avea pretenția de a fi apărată de nemulțumiri şi de diferite atacuri. Aceasta este soarta mai a tutulor guvernelor, și mai cu seamă urma să fie a unui guvern chemat a pune în lucrare instituții nouă pe un tărîm încă nepregătit prin trebuincioase legiuri de ajutor. | Lipsele de astăzi se vor îndeplini, fără îndoială, pentru viitor, și prin concursul puterilor publice, chemate la întocmirea legilor, ca să poată fi lămurit cercul lucrărilor fie-căruia și să fie de o potrivă ferite de nedumeririle ce daŭ pricină de nemulțumirĭ. || Domnilor, sîntem într'un minut foarte solemnel, şi nu vom putea eşi cu isbîndă de cât prin înfrînarea patimilor şi prin concordia inimilor. Sperăm că mâna lui Dumnezeu, către care ne-am îndreptat inimile, cerênd bine-cuvîntarea sa asupra lucrărilor noastre, ne va ocroti în viitor, ca şi în trecut, spre a putea păstra nebîntuită naţionalitatea moştenită de la părinți. Să avem dar credință în mila sa, să mulțumim Inaltei Porți suzerane și înaltelor Puteri garante, cari ne-au luat sub a lor protecție, și să pășim la lucru cu bărbăție și cu dignitate.

(Traducţiune.)

Discours prononcé au nom de la Caïmacamie, à l'occasion de l'ouverture de l'Assemblée elective de Valachie, le 22 Janvier (3 Février) 1859. Bucarest.

Messieurs les députés, || Pour la seconde fois dans l'espace de dixsept ans, notre pays est appelé à élire son Prince. || Mais ce qui, en 1842, n'était qu'un acte national, fort important, puisqu'il marquait le rétablissement d'un ancien droit du pays, prend aujourd'hui le caractère d'un acte européen qui aura pour nous un résultat plus considérable puisque nous sommes appelés par les grandes Puissances de l'Europe elles-mêmes à exercer ce droit dans des conditions nouvelles, et que

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l'Europe tiendra compte de la manière dont nous répondrons à No. 2487. son appel. Dans cet espace de temps, notre pays s'est relevé comme position politique; nos relations se sont multipliées; nos liens avec les pays civilisés de l'Europe se sont resserrés; le droit public européen s'est étendu sur nous, et nous avons eu la satisfaction de voir notre pays politiquement uni, par des institutions communes et par la main des grandes Puissances, avec un autre pays, Roumain aussi, ayant les mêmes croyances que nous, la même langue, les mêmes mœurs et la même destinée. A ces biens, les grandes Puissances, pour mieux garantir notre existence politique, en ont ajouté un autre, celui d'avoir fait revivre, en les consolidant, nos anciennes stipulations avec la Sublime Porte, en vue d'assurer ainsi notre autonomie d'une manière incontestable. L'acte auquel vous êtes appelés à procéder, est destiné à compléter l'œuvre des grandes Puissances garantes. C'est de votre patriotisme et de vos lumières que dépend desormais la consolidation de nos institutions, puisque vous êtes appelés à remplir, par une action refléchie et prudente, une double et délicate mission, celle d'élire le Prince et celle de concourir avec lui au développement de notre législation. Nous sommes heureux, Messieurs, de pouvoir ouvrir l'Assemblée et de voir, après tant de malheurs et de souffrances qui ont pesé sur nous, revivre une institution, ancienne dans les annales du pays, rétablie sur de nouvelles bases, en rapport avec le développement de l'activité sociale pendant les dernières trente années. Dans son court passage à la tête des affaires, la Caïmacamie a fait tous ses efforts pour s'acquitter de la tâche qui lui était dévolue, selon ses moyens et autant que les circonstances le lui permettaient. | Mise à l'épreuve par les dificultés inhérentes à sa position, elle n'a eu ni ne pouvait avoir la prétention d'éviter les mécontentements et les attaques de toute nature. C'est là le sort de presque tous les gouvernements et ce devait être surtout celui d'un gouvernement appelé à inaugurer de nouvelles institutions pour lesquelles le terrain n'était pas encore souffisamment préparé par des lois complémentaires. Les lacunes qui existent aujourd'hui dans notre législation, seront, certainement, remplies dans l'avenir par le concours des pouvoirs publics appelés à la confection des lois, afin que le cercle des attributions de chaque autorité soit suffisamment défini et les causes de mésintelligence et de mécontement écartées. Messieurs, nous nous trouvons aujourd'hui dans un moment solennel et nous ne

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No. 2487. pouvons sortir avec succès de cette épreuve qu'en mettant un frein à nos passions et en faisant appel à la concorde générale. || Espérons que la main de Dieu auquel nous venons de nous adresser pour appeler sa bénédiction sur nos travaux, nous protègera dans l'avenir, comme elle nous a protégés dans le passé, pour pouvoir conserver notre nationalité léguée par nos ancêtres. Confiants dans la miséricorde de Dieu, remercions aussi la Sublime Porte et les Puissances garantes qui nous ont pris sous leur égide et livronsnous au travail avec courage et dignité.

No. 2488. 1859

No. 2488. Rugăciune de mulțumire pentru deschiderea Adunărei naționale, făcută de protopopul Nicolae Constantinescu, din orasul Piteştă, şi zisă în biserica catedrală din acest oraș, în 22 Ianuarie (3 Februarie) 1859. Piteşti.

(,,Românul", No. 17, din 10/22 Februarie 1859.)

Dumnezeule al puterei şi al dreptăței! Priveşte poporul těŭ îngenunchiat înaintea Evangeliei şi crucei tale. El nu cere alta de 3 Febr. cât dreptatea ta; ascultă şi bine-cuvîntează rugăciunea sa. Dă putere brațului său, prin aleșit poporului român, și vrăjmaşiă să vor peri. Varsă în sînul aleşilor noştri curagiul, în inima lor încrederea și orînduială în spiritul lor. Dumnezeule al luminilor, tu ce a pus odinioară stîlpul de foc povățuitor lui Moise în pustie, porunceşte şi acum angelului těŭ să se coboare în mijlocul aleșilor noştri, și să-I povățuiască pe dînşi în căile tale, întru alegerea oblăduitorului ţăreĭ, ducênd viața Principatelor întru fericire. Bine-cuvîntează din înaltul cerurilor stindardele noastre Moldo Române, coronate de crucea mult iubitului fiŭ. Fă-le a se desfășura pe drumul bunei orîndueli și al adevăratei glorit. Doamne, unicul těŭ fiŭ trimis a fost de tine spre junghiere, pentru mîntuirea oamenilor; în iubirea sa, el deveni o anatemă pentru a îndumnezei lucrul săracului; el se făcu prada morței, pentru a da viață și libertate oamenilor. Tu eşti tot acel Dumnezeů; victoria şi libertatea sunt ale tale; mîntueşte şi scapă pe tot omul ce suferă; ridică şi întăreşte pe acest popor ce se omoară pe sine, pentru ca să îndelungească viața apăsătorilor set. Scapă-l de abuzurile ce reaoa voință a făcut a se naşte din instituțiile cele vechi, şi chiar din virtuţile sale; mîntueşte-l de abuzul, de ticăloșia necunoscută părinţilor noştri, de aceste muncă ale Faraonilor. Dă-i timpul cu

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