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No. 2524. în Dumnezeu, care o iubeşte şi nu o va lăsa, căci credinţa sa este 1859 nemărginită într'însul! | Síîrşesc prin frumoasa urare: Să tră8 Febr. iască Cuza, Domn Stăpînitor al Moldo-Românilor!

foan M. Bujoreanu.

(Traducţiune.)

La journée du 24 Janvier, journée solennelle pour toute âme roumaine, a décidé enfin de l'heureux avenir de la nation roumaine, grâce au Tout-Puissant qui, dans sa divine Providence, a inspiré à nos députés la sublime idée de voter à l'unanimité pour le Prince de Moldavie Alexandre Couza. || Ce vote, accueilli par des acclamations de: Vive Couza! a eu un écho dans le cœur du peuple roumain. Dans toute la capitale, on n'entendait que des démonstrations de la plus vive joie. Les cris de: Vive Couza! Vive notre Prince régnant! volaient de bouche en bouche, de cœur en cœur; on s'embrassait cordialement et chaleureusement; on exprimait avec enthousiasme sa joie. Voilà le spectacle que l'on voyait dans toutes les rues, dans tous les carrefours, dans tous les lieux publics de Bucarest. Les paysans, nos frères, qui, dès l'ouverture de l'Assemblée générale, étaient entrés dans la capitale par toutes les barrières et qui, pendant la longue séance de la Chambre, attendaient, sans manger, dans la cour de la Métropole, la réalisation du vœu de la nation, criaient de toute la force de leurs puissants poumons: Vive Couza! Vive notre Prince! Tout le monde s'embrassait et l'enthousiasme était si grand qu'on dirait que tous venaient d'échapper au joug de l'oppression. Des poésies en l'honneur du Prince Couza circulaient de main en main; des groupes, avec des flambeaux et des musiques, parcouraient les rues, aux sons des airs nationaux les plus joyeux; on n'entendait nulle part que ce cri national: Vive Couza! Vive Couza! Y a-t-il un bonheur plus grand que celui de la nation entière? Y a-t-il un cri plus puissant que le cri général de la nation? Qui pourrait avoir la cruauté de détruire l'avenir prospère désiré par une nation toujours douce et soumise? L'Europe entière ne saitelle pas que la voix du peuple c'est la voix de Dieu? Sera-t-elle inhumaine jusqu'à méconnaître la volonté de Dieu et les vœux d'une nation qui l'aime et qui recherche sa protection? Voilà ce que la nation moldo-valaque se demande. Elle espère fermement

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en Dieu qui l'aime et qui ne l'abandonnera pas, car sa foi en Lui No. 2524. est sans bornes. | Je termine par cette belle exclamation: Vive Couza, Prince régnant des Moldo-Valaques!

8 Febr.

Jean M. Bujoreano.

No. 2525. «Națiunei Române». Poesie de lernescu, publicată în ziarul «Românul», în 27 Ianuarie (8 Februarie) 1859. Bucureşti.

(,,Românul", No. 11, din 27 Ianuarie (8 Februarie) 1859.)

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No. 2526.

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8 Febr.

No. 2526.-Articolul d-lui Saint-Marc-Girardin, publicat

în ziarul «Journal des Débats», din 27 Ianuarie

(8 Februarie) 1859. Paris.

(,,Românul", No. 15, din 5 (17) Februarie, 1859.)

Laissant pour un moment de côté tout ce que la double élection du colonel Couza, en Moldavie et en Valachie, peut avoir de contraire à la convention du 19 Août 1858-il y a sur cette question beaucoup à dire et à contre-dire nous voulons faire seulement deux observations. Voici la première: Le gouvernement français et la presse française ont demandé l'union des deux Principautés, en se basant en cela sur le veu exprimé par les populations du pays. On a prétendu que ce vœu n'était pas la véritable conviction des Roumains, et la conférence des diplomates a décidé que l'union des Principautés n'aurait pas lieu. Maintenant, la Moldavie et la Valachie ont protesté, comme elles ont pu, contre cette imputation. Elles ont nommé le même hospodar, ce qui n'est pas une union complète, puisque les deux administrations, celle de Moldavie et celle de Valachie, restent séparées comme le sont, par exemple, l'administration de la Hollande et celle du grand-duché de Luxembourg. Il faut cependant reconnaître que cette double élection est un grand pas en avant vers l'union complète des Principautés-Unies tel est leur titre diplomatique. C'est surtout une protestation éclatante contre la désunion; c'est une preuve solennelle de la persévérance des Roumains dans leur vou national; c'est une justification évidente de l'opinion que la presse française a toujours défendue. Il se peut que quelques personnes soient irritées de cette persistance nationale des Roumains; il se peut qu'on dise que les Roumains n'avaient pas le droit d'agir à l'encontre de la volonté de la conférence de Paris,-question fort délicate, puisque la conférence de Paris s'est crue en droit d'agir à l'encontre de la volonté nationale des Roumains. Ceci m'amène à la seconde observation que je veux faire. Ce que les amis des Roumains pouvaient leur imputer depuis longtemps, c'est qu'ils n'ont compté jamais sur eux-mêmes, mais qu'ils ont compté toujours trop sur l'Europe. Les Roumains, avec une patience et une réserve dont l'Europe aurait dû leur tenir mieux compte, ont attendu toujours leur sort des mains de la diplomatie européenne et le sort qu'on leur a fait n'a pas été conforme à leurs vœux et à leurs intérêts. Voilà, enfin, qu'ils agissent eux-mêmes, voilà qu'ils

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8 Febr.

ne demandent plus à l'Europe: que devons-nous faire? Ils font, No. 2526. par eux mêmes et sans consulter l'Europe, ce qu'il croient devoir être fait. Quant à moi, je ne me sens pas le courage de les blâmer pour cet acte de spontanéité et d'indépendance. Dira t-on dans certaines chancelleries européennes que c'est là un acte d'indocilité? Je demanderai alors: à quoi leur docilité a-t-elle servi jusqu'à présent aux Roumains? Qu'y ont-ils gagné? Ils avaient remis leur destinées entre les mains de l'Europe; ils tentent de les retirer. On ne saurait leur en faire un grief. Nous savons bien que, dans le cas où l'Autriche ou la Turquie voudrait intervenir, les Rou. mains n'auraient pas d'armée pour résister. Pendant la guerre de Crimée, ils voulaient former une armée nationale; ils demandaient seulement des officiers anglais et français qui leur serviraient d'instructeurs; cette armée eût été dirigée contre la Russie. L'Autriche s'est opposée à la formation de cette armée nationale. Mais, à défaut d'une armée prête à défendre l'autonomie du pays, les Principautés Unies ont à invoquer la garantie collective de l'Europe. Selon le traité de Paris, la Turquie ne peut intervenir en Roumanie qu'avec le consentement des Puissances signataires du traité. L'intervention ne peut avoir lieu qu'en cas de troubles. Et comment. l'élection du colonel Couza pourrait-elle être considérée comme un trouble? Que l'on discute dans les chancelleries sur la légalité ou l'illégalité de cette élection, soit; mais la Turquie ne peut que s'en plaindre; elle ne peut pas l'annuler par un acte de sa seule volonté: elle a besoin du consentement de l'Europe.

Saint-Marc-Girardin.

No. 2527.-Proces verbal No. IX al Adunărei elective a
Moldovei, din 28 Ianuarie (9 Februarie) 1859.
Iaşi.

(,,Monitorul Oficial al Moldover", No. 31, din 7 Februarie 1859.)

Proces-Verbal No. IX.

9 Febr.

Astăzi, în 28 Ianuarie 1859, deschizându-se şedinţa sub preşe- No. 2527. dința Inalt Prea Sf. sale Păr. Mitropolit, după citirea apelului no- 1859 minal, sunt faţă 41 membri, absență 6 şi anume: d-1 N. Catargiu în congediů; d nil Vogoridi, Iorgu Ghica, P. Casimir, D. Cornea și D. Iamandi, absenți.

No. 2527

1859

9 Febr.

D. secretar Hasnaş citeşte procesul-verbal al ședinței trecute, asupra căruia d. I. Sturdza reclamă că nu i s'aŭ trecut cuvintele ce le-a rostit în chestia interpretației § 56 din regulamentul Adunăreĭ.

D. preşedinte, după ce consultează Adunarea, invită pe d-l I. Sturdza, a adresa la biuroŭ cuvintele ce reclamă că nu i s'aŭ trecut în procesul-verbal.

D. I. Sturdza, prin înscris, înfăţişază biuroului următoarele cuvinte:

«Intelesul § 56 este destul de lămurit, că se cere, pentru votarea propunerilor, douě treimi a membrilor Adunărei după convenție și că, interpretația ce s'a dat acestui articol de către biuroŭ, este sprijinită şi de zădărnicirea a mai multor şedinţe, pentru împrejurarea că nu ne aflăm 45 membri; prin urmare, interpretaţia d-lui Cantacuzino este o modificare a regulamentului Adunăreĭ, la care trebue să se procedeze după chipul cuprins în el.»

D. secretar I. Gane citeşte demisia dată de d-1 Vogoridi (Anexa A) care se încuviinţează de Adunare.

D. secretar Grigoriu citește raportul comisiei însărcinate cu redigiarea unui proiect respunzător la mesagiul Inălțime Sale Domnului Stăpânitor, în privirea mărețului act de alegere ce s'a săvîrşit de către frații noștri de peste Milcov 1), recomandându-se pe dl Kogălniceanu de raportor. (Anexa B.)

D. M. Kogălniceanu citeşte adresa răspunzătoare la citatul mesaj al Inălțimeĭ Sale, care cu aclamații și în strigăte de: Vivat unirea! Vivat Alexandru Ioan I se adoptează de Adunare. Iar cuprinderea adresei este următoare:

«Adunarea electivă a Moldovei, în şedinţa sa din 26 Ianuarie, a «primit cu entusiasm mesagiul Inălţimet Voastre, prin care bine<«<voiţă a o încunoştiinţa că Adunarea electivă din țara soră V'a ales <«<Domn al Valahiei şi că Inălţimea Voastră aţi şi primit frìnele guver«nămîntului din Bucureşti. «Moldovenil nu aşteptaŭ mai puțin <«<de la patriotismul fraţilor lor de peste Milcov, iar această Adu<«<nare electivă, mîndră de Alesul ei şi de Domnul său, declară că <«<Inălțimea Voastră, nepregetând a respunde la chemarea ce Vi s'a «făcut prin legiuiți reprezentanți al țărei surori, ați bine judecat «de simțimîntele reprezentanților Moldavier şi de inima întregeĬ «naţii, căci, prin aceasta, ați făcut un mare şi puternic pas înainte

1) Cf. Vol. VIII, No. 2510, p. 642.

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