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sous l'action de son propre contrepoids. Le compensateur Dujour se place au tiers de la transmission.

Jusqu'à 1000 et 1200m, on peut se contenter de leviers de manoeuvre à course fixe sans compensateur intermédiaire, à condition de régler de temps à autre la transmission, en changeant convenablement le maillon

Bron allant su signál

de la chaîne qui attache le fil au levier.

224.

Fig. 255.

Brin allant au
Jevier

Manœuvre d'un signal au moyen de plusieurs leviers. Pour éviter d'avoir à placer à côté les uns des autres plusieurs signaux ayant la même signification ou dont les significations pourraient être en contradiction, on est quelquefois conduit à commander un même signal au moyen de plusieurs leviers placés en des points différents. Le moyen le plus simple pour obtenir ce résultat consiste à relier directement le signal avec les transmissions actionnées par les différents leviers. Chacune de ces transmissions est maintenue tendue, lorsqu'elle n'agit pas sur le signal, par un contrepoids qui lui est propre. Le signal est muni d'un contrepoids de rappel; lorsqu'aucune des transmissions n'agit sur lui, il reste dans sa position normale; si, en renversant le levier correspondant, on exerce une traction sur une des transmissions, celle-ci entraine à la fois son propre contrepoids et le contrepoids de rappel, et le signal tourne de 90o. Si on làche la transmission en ramenant le levier dans

sa position primitive, le signal reprend sa position normale à moins que, dans l'intervalle, l'un des autres leviers n'ait été renversé à son tour; celui-ci maintient dans ce cas, le contrepoids de rappel relevé. En résumé, le signal obéit à l'une quelconque des transmissions pour passer de sa position normale à la position inverse; il ne peut abandonner cette dernière que si aucune des transmissions n'agit sur lui. Pour éviter les que transmissions puissent s'emmêler, ce qui arriverait si on les rattachait au même point, on peut employer un levier intermédiaire auquel on les fixe

signal

Fig. 256.

à une certaine distance l'une de l'autre et qui est relié lui-même au signal au moyen d'un fil unique (appareil de la Cie P. L. M.).

Au lieu d'employer un levier intermédiaire relié au signal par un fil, on peut agir directement sur une barre horizontale reliée au contrepoids de rappel du signal au moyen de leviers mobiles dans des plans verticaux et qui portent en même temps les contrepoids des transmis sions (appareil de la Cie de l'Est). Le même résultat est obtenu, dans les appareils de la Compagnie du Nord, au moyen de pièces mobiles dans des plans horizontaux actionnées par les chaînes des contre-poids. Les slotts employés dans les appareils sémaphoriques Saxby et Farmer sont fondés sur un principe analogue.

225.Appareils désengageurs. Le but des appareils désengageurs est de permettre la manœuvre du même signal de deux points différents comme le font

les appareils que nous venons d'indiquer. Mais le levier qui agit surle signal par l'intermédiaire d'un désengageur ne peut que le remettre dans sa position normale; il faut l'action de l'autre levier pour le ramener à la position inverse. Le désengageur supprime la solidarité entre le signal et la transmission qui agit normalement sur lui, de telle façon que le signal abandonné à la seule action de son contrepoids de rappel reprenne de lui-même sa position normale s'il était dans la position inverse sous l'influence de la transmission, et qu'il la conserve jusqu'à ce que le désengageur cesse d'agir. On obtient ce résultat en reliant le signal à la transmission au moyen de deux pièces, placées l'une au-dessous de l'autre, dont la première porte un taquet qui entraîne la seconde en venant buter contre elle. Pour rompre la solidarité, il suffit de soulever cette dernière au moyen d'une pièce mobile autour d'un axe horizontal et actionnée par la seconde transmission. Chacune des transmissions est d'ailleurs munie d'un contrepoids qui lui est propre et qui la maintient toujours tendue.

ELEVATION

PLAN

Fig. 257.

226.

Fermeture automatique des signaux, Dans un grand nombre de cas, un signal d'arrêt doit être fermé immédiatement après le passage de chacun des trains qui le franchissent. On a cherché à faire faire cette manoeuvre par les trains eux-mêmes. On yarrive au moyen d'appareils désengageurs actionnés par une pédale placée contre un des rails et que la première roue du train rabat. La pédale reste rabattue jusqu'à ce que le signal soit ouvert de nouveau au moyen de la transmission à distance; c'est le mouvement de cette transmission qui la relève et remet le désengageur en prise. Le plus répandu de ces appareils est l'appareil Aubine, employé sur les réseaux Paris-Lyon-Méditerranée, de l'Ouest et de l'État.

227. signaux.

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Appareils de contrôle de la manœuvre des

Lorsque les transmissions sont placées à de grandes distances ou qu'elles ne sont pas disposées de manière à compenser la dilatation d'une manière sûre, il est nécessaire que l'on puisse contrôler le fonctionnement des signaux qu'elles commandent. Si les signaux ne sont pas visibles du point où est placé le levier de manœuvre, soit parce que la distance est très grande, soit par suite de l'existence d'obstacles, on se sert, pour constater que le signal est à l'arrêt, de courants électriques qui actionnent des sonneries trembleuses ou des indicateurs optiques. Le signal porte un commutateur qui ouvre ou ferme le courant selon sa position.

Lorsqu'on emploie des sonneries trembleuses pour constater la position de signaux habituellement fermés, leur tintement perpétuel est une fatigue pour les voyageurs et pour les agents, et ceux-ci finissent

presque toujours, par n'y plus prêter attention; la continuité du courant entraîne en outre une dépense relativement importante pour l'entretien des piles. On évite ces inconvénients en plaçant, soit à côté de la sonnerie, soit à côté du levier de manoeuvre, un commutateur qui permet de faire tinter la sonnerie lorsqu'on veut constater la fermeture du signal et de supprimer le tintement lorsqu'il est inutile.

Le signal optique le plus simple et le plus usité est formé d'un galvanomètre dont l'aiguille, mobile autour d'un axe horizontal, porte un voyant fixé au bout d'une tige qui lui est perpendiculaire.

Sur les lignes à

228.Appareil porte-pétards. double voie, on augmente la sécurité donnée par les signaux fixes en munissant ceux-ci de pétards détonants, qui se placent sur le rail lorsque le signal est fermé et s'en écartent lorsqu'il est ouvert. De cette façon, si, par suite de l'inattention du mécanicien ou de l'extinction du feu de la lanterne, un train franchit un signal fermé, les pétards sont écrasés et les agents du train en sont avertis par la détonation; la faute commise peut en outre être constatée après coup par la disparition des pétards.

Les appareils porte-pétards se composent simplement d'une tige horizontale perpendiculaire à l'axe de la voie et dont un des bouts porte une pince dans laquelle s'engage une lame fixée au pétard. Cette tige est reliée, à l'autre bout par une manivelle à l'arbre qui porte la cocarde du signal et qui la fait avancer ou reculer selon qu'il tourne dans un sens ou dans l'autre. On dédouble souvent la tige en forme de fourche à son extrémité de manière à lui faire porter deux pétards.

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