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Installation d'un poste de station intermédiaire de Block-sys-
tem Flamache (non compris les signaux avancés et d'ar-
rêt absolu et leurs transmissions ainsi que les fils électri-
ques)
Installation d'un poste en pleine voie de Block-system Flamache
(non compris les fils électriques).

Installation d'un poste intermédiaire de Block-system Lar-
tigue (non compris les signaux avancés et d'arrêt absolu)
Installation d'un poste intermédiaire de Block-system Lartigue
(non compris les signaux avancés et d'arrêt absolu et leurs
transmissions ainsi que les fils électriques). .

6200

5600

2700

4500

CHAPITRE X

ENTRETIEN ET SURVEILLANCE

§ 1. ENTRETIEN

246.- Importance de l'entretien. Les dépenses annuelles d'entretien des voies représentent aujourd'hui une somme supérieure à celle qui est consacrée chaque année à l'établissement des voies nouvelles, et ces dépenses comportent des économies beaucoup plus considérables que les dépenses de construction. A ce double point de vue, l'entretien offre donc un intérêt très sérieux pour l'ingénieur.

L'entretien de la voie consiste dans le remplacement du matériel et du ballast hors d'usage, dans le maintien du plan et du profil de la voie et, en général, dans les soins à donner à celle-ci pour qu'elle offre partout la résistance indispensable au passage des trains.

247. — Remplacement du matériel. – Il y a deux méthodes pour faire les remplacements du matériel. La première consiste à remplacer les divers éléments un à un, à mesure qu'ils deviennent hors de service; la seconde consiste à les remplacer tous à la fois. Les remplacements partiels sont inévitables dans une certaine mesure; si un rail ou une traverse devient hors d'usage, si un coussinet est brisé, on ne peut attendre l'époque du renouvellement général pour les remplacer; mais, lorsqu'on procède par renouvellements généraux, on ne

fait que les remplacements partiels urgents, on y utilise, autant que possible, les matériaux de second emploi, c'est-à-dire ceux qui, quoiqu'ayant déjà servi, sont encore en état de durer quelque temps, et, lorsqu'on estime qu'une voie est arrivée à un état d'usure assez avancé, on la refait en entier avec des éléments neufs.

La méthode des renouvellements généraux est aujourd'hui d'un usage à peu près universel dans les voies anciennes, parce qu'on est amené à changer les rails soit à cause de la substitution de l'acier au fer, soit quelquefois à cause de l'adoption d'un nouveau profil; on profite de l'usure des voies anciennes pour opérer successivement les transformations. Mais, tandis que certains ingénieurs se contentent de refaire chaque année, sur chaque ligne, une petite portion de voie destinée à fournir des rails pour l'entretien de la portion non encore renouvelée, et que, quelquefois même, ils conservent les traverses et le petit matériel, les autres opèrent au contraire par grandes longueurs sur lesquelles ils remplacent entièrement la voie. Cette dernière méthode a l'inconvénient d'entraîner la mise au rebut de matériaux qui pourraient encore servir; on peut en réemployer une partie, soit à l'entretien, soit dans les voies accessoires des gares, mais il y a toujours un déchet, et, pour les traverses notamment, leur exposition à l'air après qu'elles ont séjourné dans le ballast entraine leur décomposition rapide. En regard de cet inconvénient, il faut placer les avantages suivants. La main d'oeuvre du remplacement est beaucoup moindre lorsqu'on opère en grand que lorsqu'on opère en recherche. D'un autre côté, les matériaux neufs ajustés avec des matériaux déjà usés périssent plus rapidement. Toute voie

éprouve au bout d'un temps plus ou moins long un commencement de dislocation par le jeu que prennent ses divers éléments; en se contentant de remplacer ceux-ci, on n'atténue que dans une très faible mesure la dislocation. Au contraire, avec une réfection complète, on a l'avantage de substituer à une voie imparfaite une voie en excellent état dont l'entretien est moins coùteux, et qui offre, au point de vue de la sécurité, une supériorité incontestable. Enfin on peut, comme nous l'avons dit plus haut, employer dans les voies accessoires des gares une partie du matériel provenant des renouvellements; ce matériel, quoique n'étant plus en état de faire un bon service dans les voies principales, est encore susceptible d'une longue durée dans des voies peu fatiguées, sur lesquelles les machines ne passent pas ou passent lentement, et où l'éventualité même d'un déraillement ne peut être regardée comme un danger.

L'entretien en recherche est fait exclusivement par les équipes ou brigades d'entretien, qui disposent à cet effet du matériel nécessaire; habituellement, les rails sont placés dans des rateliers qui en renferment trois ou quatre; le petit matériel est contenu dans des coffres. Les rateliers sont espacés de 1 kilomètre pour les rails en fer. Pour les rails en acier, dont les remplacements sont très rares, on peut les espacer beaucoup plus et se contenter de les placer soit dans les gares, soit aux limites des cantons attribués aux différentes brigades.

Les renouvellements généraux se font par grands chantiers, en régie ou à l'entreprise.

248. - Renouvellement du ballast. — Le renouvellement ou le purgement du ballast s'effectue, en général,

en même temps que le renouvellement du matériel, mais les opérations ne sont pas nécessairement connexes, et il arrive souvent qu'elles se font séparément.

249.— Maintien du plan et profil de la voie, et main d'œuvre accessoire. Lorsque la voie tend à se déformer, on la rétablit en plan et en profil au moyen de dressages et de bourrages. On vérifie le dressage en profil, c'est-àdire le nivellement du rail, en visant simplement, c'està-dire en se plaçant à peu près au niveau de la voie et en suivant de l'oeil la direction d'une file de rails. On vérifie de la même manière le dressage des alignements. Il est bon, pour le dressage des courbes, d'exiger que les agents ne se contentent pas de l'oeil et qu'ils vérifient par un procédé rigoureux la constance du rayon; cette vérification se fait très facilement en mesurant en un certain nombre de points la flèche qui correspond à une longueur donnée, vingt mètres par exemple; il suffit pour cette opération d'une ficelle, qui forme la corde de l'arc et d'un mètre ou d'un double décimètre avec lequel on mesure la flèche. Pour vérifier le dévers, on se sert de la règle à dévers. Cette règle est habituellement formée d'une barre de bois qu'on place en travers de la voie et qui porte à sa partie inférieure une série de crans; on l'appuie sur les deux rails en la faisant glisser transversalement jusqu'à ce que le plan de la partie supérieure, dont on vérifie la direction au moyen d'un niveau à bulle d'air, soit horizontal.

Le dressage se fait avec des pinces à riper, appelées crayons par les ouvriers, et qui sont simplement des leviers ronds de 1m20 environ de longueur, pointus à

Fig. 285.

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