ont été enlevées à la flotte espagnole, nière suivante aux interpellations de d'autres ont été apportées de l'Inde. du forme: royaume des Birmans, de la Chine, etc. 1° Laure Grouvelle, sans profession, On y remarque un vase qui a appartenu âgée de trente-cinq ans, née à........ à Charles XII, et un autre au roi d'Ava; 2. Louis Hubert, agé de vingt-trois un paon formé de pierres précieuses, ans, corroyeur, né à Vasselonne (Basévalué à 30,000 liv. st. (750,000 fr.); Bhin); 3o Jaub Steuble, âgé de vingtune tête de tigre qui servait de marche deux ans, né à Krenighem, canton pied à Tippoo-Saëb, avec des dents de d'Oran (Suisse), onvrier mécanicien; cristal et un lingot d'or en guise de lan- 4° Jean-Vincent Giraud, âgé de trentegue; de nombreux boucliers en or, cinq ans, commis - marchand, né à magnifiquement ornés; trepte dou- Volouer (Savoie); 5° Antoine. Napozaines d'assiettes de la valeur de vingt- léon Annat, agé de trente-cinq ans, six guinées chacune, etc., etc.) corroyeur, né à Espalion (Aveyron); – Toutes les personnes qui ont des 6o Léon-Didier Valentin, âgé de vingtprétentions à faire valoir à l'occasion quatre ans, étudiant en droit, né à du couronnement de la reine d'Angle. Saint Loup (Deux-Sèvres); 7. Jules. terre se hâtent de se présenter devant le Armand-Marie Leproux, âgé de vingt: comité des lords du conseil privé chargé neuf ans, juge suppléant au tribunal de les examiner. C'est ainsi que l'évè. civil de Vervins, né à Vervins; 8. Ame. que de Durham a fait valoir son droit dée-Hercule Léopold de Vauquelin, d'accompagner et assister S. M. pen- âgé de quarante-six ans, propriétaire, dant la cérémonie. Le duc de Norfolk né à Algy, arrondissement de Falaise. a réclamé le gant de la main droite de Les acrusés sont défendus, Hubert la reine, et de plus l'honneur de souie- par Mo Arago ; Mlle Grouvelle par nir le bras droit de S. M. pendant qu'elle Mes Fabre et Chauvin-Beillard ; les tiendra le sceptre : ces prerogatives lui sieurs Steuble, Leproux, Giraud, Vauappartiennent, comme seigneur du ma quelin et Valentin, par Mes Hemers. noir de Worksoppnott. dinger, Teste, Leblond, Ferdinand Barrot, Colmei d'Aage fils et Charles 6. Florence. Mariage du comte de Ledru. Saint. Leu. Le comie de Saint-Leu, M. le dent fait prêter serment Louis Bonaparte , troisième frère de au jury, et dit : Accusés, soyez attentifs Napoléon et ex-roi de Hollande, a dû å ce que vous allez entendre; le grefépouser à Florence, le 23 avril, la jeune fier va donner lecture de l'acte d'acmarquise de Strozzi. Cette nouvelle cusation. Une traduction entière en union contractée par l'ex-roi de Hol- langue allemande a été pouifiée à l'aclande paraît contrarier virement la so- cuse Sieuble, et en outre l'un des inciété de Florence, et, s'il faut en croire terprètes lui donnera lecture de la la Gazette d'Augsbourg, écho de ces traduction allemande de l'acte d'accubruils, le comte de Saint-Leu serait salion. tellement paralysé qu'il ne pourrait Le greflier donne lecture de l'acte manger seul. d'accusation, qui se termine par le ré sumé suivant : 8. Paris. Cour d'Assises. Affaire Le 8 décembre 1837, vers dis heu. Hubert. Accusation de complet contre res du soir , un préposé des douanes, la vie du Roi. M. Franck-Carré, nommé Parchet, était de service sur procureur général, est assisté de le quai de Boulogne-sur-Mer : un paM. Boucly. Il requiert, en présence quebot, arrivant de Londres, venait de des accuses, l'adjonction de deux jurés deposer à terre ses passagers ; la pluie supplémentaires, allendu la longueur tombait avec force; un bomme qui ve. présumée des débals. nait de la jetée, passe, en courant et en La Cour sait droit à ces conclusions. tenant relevés les pans de sa redingote, Après le tirage au sort du jury et les auprès de Paucbet; et celui-ci, le sui. récusations respectivement opérées vant de l'ail, voit rouler derrière lui dans la chambre du conseil, les accu- un objet qu'il ne peut distinguer. !! sés sont amenés sur leurs bancs, approche et ramasse un portefeuille ; il Les huit accusės répondent de la ma- s'efforce, mais inutilement, d'atteindre : MAI. et de rappeler l'homme qui venait de le lendemain de son arrivée, il avait le perdre, et qui avait déjà disparu. Ce consessé qu'il manquail d'argent, et il fut le lendemain seulement que Pau- avait écrit à Paris pour en demander, chet ouvrit le portefeuille; parmi les Sa lettre porlait sur l'adresse les noms papiers qui s'y trouvaient un seul fixa de deux personnes, dont l'une était son attention : c'était un passeport die- chargée de la remettre à l'autre. L'un livré à un sieur Louis Hubert; il en de ces deux poms était celui de la deconclut que ce porlefeuille appartenait moiselle Grouvelle. Le 9 décembre, il à un voyageur qui le ferait chercber; avait reçu de Paris un bulletin qui il le laissa entre les mains d'un sieur constatait l'envoi de 40 francs par les Bailly, dans la maison duquel il logeaii, messageries de Laflille et Caillard ; et qui se chargea de le rendre si on le l'expéditeur était designé sous le nom faisait crier. Aucune reclamation ne de Grouvelle. Dans la journée du 9, fut faite. Bailly se rendit pour prendre Hubert s'étail serdu deux fois au bu. des informations chez un sergent de reau des messageries pour demander ville qu'il ne rencontra pas. Il était en. si l'argent était arrivé; on lui avait ré. core dépositaire du portefeuille lors- pondu qu'il ne pourrait le recevoir que que le sieur Pauchel rentra chez lui. le lendemain, et il avait déposé le bul. On examina alors avec plus de soin letin et le passeport sous le nom de les diverses pièces qui y étaient ren- Stiegler entre les mains de l'aubergiste, fermées, et une lettre signee Stiegler pour garantir le payement de sa déparut révéler l'existence d'une entre. pense ; car il n'avait point apporté de prise formée contre le gouvernement. bagage avec lui. Pauchet crut devoir montrer cette let- Son poriefeuille contenait quinze tre à quelques uns de ses clefs, qui, pièces, parmi lesquelles il importe de après en avoir pris connaissance, lui don- signaler : 1° une expédition de l'arrèt nerent le conseil de remettre immédia - de la cour d'assises, rendu contre lui lement le portefeuille et lout ce qu'il el qui l'avait condambé comme coupacontenait au commissaire de police. Ce ble de complot contre la vie du Roi ; dépôt fut effectué le 10 décembre, à 2° le passeport qui lui avait été délivré huit heures du matin. au moment où la porte de la maison Deux heures après, on ariêia , dans centrale de Clairvaux lui avait été ou. un hôtel garni tenu par une dame Pe. verie ; ° un lambeau de joumal contiton, un individu quí y logeait sous le tenant les détails d'une tentative qu'il nom de Stiegler. Il recounut que le avait faite pour s'évader sendant sa dé. portefeuille lui appartenail; il avoua tention ; 4° deux certificats émanés qu'il vovageait sous un nom qui n'était d'officiers publics et qui constataient pas le sien et avec un passepoit qui ne qu'il était arrivé à Londres le 6 août lui appartenait pas. C'était le nommé 1837, venani de Belgique, et le 30 noLouis Hubert, condamné par la Cour veoibre 1877, venant de France ; d'assises du département de la Seine à 5° une lettre non cachetée, signée cinq années de prison dans l'affaire dite Stiegler et adressée au sieur Leproux, le complot de Neuilly; rendu à la li- juge suppleant a-Vervins ; 6o uve feuille berté le 11 mai dernier par l'ordon- intitulée, au recto plan n°1, et au verso nance d'amnistie, mais placé, par suile plan no 2, couverie de caractères allede sa condampation, sousla surveillance mands, et portant sur la marge droile de la haute police. des chiffres qui indiquaient nécessaireIl était arrivé à Boulogne dans la soi- ment des quotités ou des dimensions rée du 6 décembre. par un paquebol se rapportant à des objets annonces qui venait de Londres. On l'avait vu à dans les lignes en regard desquelles ils Londres, dans les jours qui avaient pré. élaient places, cédé, à l'hôtel de l’Ancre-Bleue, ou il Au milieu du portefeuille était attaparaissait n'avoir de relation avec per- che un carnet sur lequel on lisait une sonne ; à Boulogne, personne n'était longue suite de nombres qui n'étaient venu le visiter, et il avait seulement de l'expression d'aucun calcul et qui conmandé l'adresse d'un banquier chez le- stituaient évidemment un langage de quel il n'était point allé, quoiqu'il eût convention. On put remarquer tout voulu faire croire qu'il l'avait vu, Dės d'abord celie singularité, que ces dom bres, soit qu'ils fussent composés d'un Ringot, indiquaient qu'Aubert avait été seul chiffre, soit qu'ils en comprissent arrêté pendant qu'il travaillait å réa. plusieurs, se trouvaient toujours as- liser un projet exécrable, et confirsemblés deux à deux par un trait d'u. maient les inductions que présentait nion. cette lettre signée Stiegler, qui avait Hubert reconnut, comme on l'a déjà été trouvée dans son portefeuille et dit, son portefeuille, et parapha toutes qu'il avait refusé de reconnaître, quoiles pièces qu'il contenait, à l'exception qu'elle fût mêlée à ses autres papiers et toutefois de la lettre adressée au sieur qu'il eût été contraint d'avouer qu'il Leproux et de la seuille écrite en ca- voyageait sous le nom et avec le passeractères allemands ; il déclara que, re. port de Stiegler. lativement à ces deux pièces, il s'ex- Cette lcire, adressée au sieur Lepliquerait plus tard. Il ajouta que, proux. joge-suppléant à Vervins, est lorsqu'il s'était aperçu, le 8 décembre ainsi conçue : en rentrant, de la perte de son porte- a Brave ami, vous êtes sans doute feuille, il s'était borné à le demander déjà prévenu de mon arrivée; mais dans l'hôtel, où on lui avait répondu comme vous en ignorez l'époque, je qu'on ne l'avait pas vu , et qu'il n'avait vous prie de vous diriger sur-le-champ fait aucune autre demande, parce qu'il vers le lieu du rendez-vous. Je m'y ne savait à qui s'adresser. Il résulte ce- trouverai en vous attendant; surtout pendant de la déposition d'un témoin, prenez bien vos mesures, car, à mon qu'on lui avait donné le conseil de le dernier passage à Calais, j'ai remarqué faire publier, mais il avail paru croire une surveillance très-active. Les bomqu'il était tombé dans la mer, et avail mes comme vous sont trop utiles par donné lieu de penser qu'il n'y allachait votre fortune, vos capacités, et surtout quc peu d'importance. par l'influence que vous exercez; tandis Conduit à la maison d'arrêt de Bou- que moi, pauvre proletaire, je ne puis logne, Hubert eut pour compagnon de offrir à la patrie que mon sang et la captivité un sieur Ringot, deienu pour pureté de mes intentions. dette, qui fu! chargé de le surveiller. o N'ayant eu l'argent nécessaire pour Sombre et taciturne pendant le jour, passer par la Belgique, je me suis vu lorsqu'il se trouvait confondu avec les force de passer par Boulogne; heureaautres prisonniers, Hubert, lorsqu'il sement que le plus sort est fail. Tout était seul avec le sieur Ringot, donnait le matériel est concentré dans Paris : un plus libre cours aux pensées et aux le plan qu'on exige, je l'apporte; son. sentiments qui l'agitaient. Tantôt préoc- geons maintenant aux moyens d'exécupé de l'importance qu'il voulait qu'on cution. Nous pouvons, si la circonstance lui donnát, tantôt se laissint entrainer l'exige, frapper le grand coup. Mais å de violents accès de colère, il disait surioul réfléchissons bien. Ne comproque son portefeuille contenail des pa. mellons pas la sûreté du penple par piers, et notamment une lettre et un une témérité. Exaininons la marche de plan qui pourraient faire arrêter deux la nouvelle chambre, et si le peuple cents personnes; qu'il avait été arrêsé pouvait arriver à son bonheur morale. Jui-même deux jours trop tôt; que s'il ment, pargnons l'eilusion du sang: fûl resté libre, on aurait bientôt en- mais je le crois impossible : l'aristocratie tendu parler de lui; qu'il était répu- est trop corrompue; je le dis à regret, blicain et qu'il voulait trier son père et il faut une révolution materielle pour sa mère, expliquant que par ces mots perfertionner la révolution morale. Le il désignait le roi et la reine. Il regres- peuple a besoin de se débarrasser de tait de ne pouvoir écrire à ses amis, qui tous ces vautours à figures humaines, ne le laisseraient pas, disail.il, arriver qui voudraient dévouer tout ce qui ne prisonnier à Paris, s'il lui étail possible leur ressemble pas. Sipar malheur nous de les prévenir. 1!«c vantait de pouvoir succombons dans la lutte, nous sobi. faire lembler à Ini seul le quartier ou rons le sort du martyr ; nous avalerons il était détenu , et prétendait qu'on ne la ciguë jusqu'à la lie, ci nous monr. convaissait que lui dans toutesles prisons rons tranquilles avec nos consciences, qui il avait été renfermė. quelle que soit l'opinion an'on aura de Ces propos, rapportés par le détenu nous. 事 Quant à nos co-religionnaires, il y darmes qui devaient l'escorter firent sur a bien peu d'hommes purs : ils préchent sa personne la visite d'usage pour s'asla vertu et ne sont pour la plupart surer qu'il ne cachait aucune arme, qu'égoïstes, ambitieux, intrigants et aucun instrument dangereux. Ils déjongleurs politiques. Je le dis à regret, couvrirent dans sa poche deux lettres, mais cependant cela existe : je les ai l'une adressée à M. Stiegier à Boulovus de irop près; et si jusqu'à ce jour gne, l'autre, sans adresse, datée de nous avons conservé nos lètes, ce n'est Boulogne, le 9 décembre 1837, et pas par leur discrétion. Combien cette dans la coiffe de son chapeau le plan honorable demoiselle n'a-t-elle pas été colorié d'une machine dont on conen bulle à leurs vociférations calom- naîtra bientôt la destination et l'objet. nieuses ! et cependant elle est remplie Au moment où la gendarmerie déployait de dévouement. J'adore la république ce papier, Hubert se précipita pour et j'abhorre les faux républicains. Je l'arracher de leurs mains; il ne put n'ai d'espoir que dans le peuple, qui réussir qu'à en déchirer un morceau, lui seul est pur, et j'espère qu'il profi- qu'il jeta dans le feu. On peut déjà tera du triste exemple qu'il a reçu en comprendre que c'était là le plan relatif juillet. à l'entreprise dont Hubert entretenait Il demeure évident, après la lec- le sieur Leproux, ce plan qu'on exiture de cette lettre, que celui qui l'écrit geait et qu'il annonçait avoir entre les a concerté antérieurement et arrêté mains. avec celui à qui elle est adressée une La lettre datée de Paris ne contenait résolution qui touche au moment de que ce peu de mots : « Je vous attends son exécution, dont lous les préparatifs o directement ici, mon cher ami; s'il sont faits, pour laquelle il a fallu ras- o vous manque de l'argent pour payer sembler un matériel, qui ne peut s'ac- la diligence, en lous cas, débarquez complir que par l'effusion du sang, et » chez nous, nous vous recevrons avec dont le but est de substituer répu- plaisir , Adieu, S. et F. (Salut et frablique à la monarchic constitutionnelle. uternité.) » Si l'auteur de la lettre paraît s'arrêter Elle n'était pas signée ; mais la lettre un moment à l'idée qu'une révolution datée de Boulogne, dont les énonciamorale pourrait dispenser de recourir tions suffisent pour démontrer qu'elle aux violences de ce qu'il appelle une émane d'Hubert lui-même, vient donrévolution matérielle, c'est seulement ner à des faits déjà constatés une conpour travailler à détruire l'objection firmation nouvelle, et signaler une troiqu'un esprit moins décidé, qu'une sième personne comme ayant pris part conscience plus timide pourraient ha- aux résolutions criminelles dont il présarder, et pour conclure qu'il faut ac- parait l'exécution : a Amie, écrivait-il, cepter toutes les nécessités et tous les » il faut avouer que le sort se joue bien périls de l'entreprise, » de nous. Hier, en rentrant, j'étais Il n'est pas indifférent de reinarquer » privé de mon portefeuille. Je venais que dans cette même lettre le prétendu odu port, ou j'étais allé pour voir si A... Stiegler rappelle au souvenir de son o ne débarquait pas. » Il exprimait en. correspondant une honorable demoi. suite les inquiétudes que lui causait selle qu'il de nomme pas, mais qu'il celie perte : « car le portefeuille contesignale comme remplie de dévouement, o nait, ajoutait-il, mon arrêt de la cour et comme étant en buite à des vocifé. » d'assises, les détails de ma tentative rations calomnieuses. Il est surtout im- » d'évasion et de plus une lettre à notre portant de fixer la pensée sur cette o ami, dans laquelle je lui parlais assez phrase : « Le plan qu'on exige, je o ouvertement de notre entreprise. » Il l'apporte, » terminait en disant que ses dangers perHubert, on l'a déjà dit, n'avait à sonnels ne devaient point empêcher de Boulogne aucun bagage. Les perquisi- continuer; qu'il convenait toutefois de tions qui avaient été faites dans la se méfier et de cacher un individu chambre qu'il occupait chez la dame qu'il désignait. Petiton n'avaient produit aucun résul- Le premier mot de cette lettre antat; mais le 13 décembre, au moment nonce qu'elle était destinée à une où il allait partir pour Paris, les gen. femme, et sa teneur prouve non-seu lement que cette femme était la confi- été remises par la demoiselle Grou. dente des desseins d'Hubert, mais en- velle. C'était un billet adressé par Steu. core qu'elle coucourait avec lui à une ble à Rubert, qui établissait que des entreprise qui leur était commune et rapports antérieurs avaient existé entre qu'elle pourrait conserver les moyens ces deux individus, et une lettre qui de la mener á fin, malgré l'arrestation était évidemment celle par laquelle de l'un des hommes qui en étaient les Hubert, arrivé à Bo ogne, arait de agents. Le nom de Grouvelle, écrit par mandé à la demoiselle Grouvelle l'arHubert sur l'adresse de la leltre, par gent qui lui était nécessaire pour conlaquelle il demandait l'argent néces. tinuer son voyage. Hubert annonce á saire pour continuer son voyage, ce la demoiselle Grouvelle qu'il rapporte même nom retrouvé sur le bulletin qui ce qu'elle lui a demandé, mais qu'elle constatait un envoi de 40 fr. indiquait ne s'était pas trompée, qu'il ne l'a pas déjà quelle était cette femme. Ces pre- oblenu sans peine; qu'il a fallu employer mières donuées ont été pleinement la ruse , qu'il a dû s'emparer des plans confirmées par l'instruction. pendant l'absence de ceux qui les déteC'est le 10 décembre qu'Hubert avait naient. Un individu qu'il ne nomme été arrêté à Boulogne. Aussitôt que pas, lui objectait que les factures étaient l'on connnt à Paris cette arrestation et fausses, et voulait garder ce qu'il lui les découvertes dont elle avait été sui. demandait. Le défaut d'argent l'a emvie, des recherches actives furent diri- pêché de revenir par la Belgique. Il gées à Paris contre un assez grand nom- s'est hasardé à passer par Boulogne. bre de personnes. Des mandats d'amener Mais il doit plus qu'il ne posssède à placèrent notamment sous la main de la l'hôtel où il loge. Il se voit réduit à y justice la demoiselle Grouvelle, une rester honteusement et a faire dans demoiselle Hergalant, qui travaillait l'intervalle de nouvelles dépenses. Il chez elle comme ouvrière, et à laquelle promet de rembourser tout ce qui aura elle témoignait beaucoup d'amitié et été dépensé pour son compte personde confiance. Les noin més Vincent nel, et termine en annonçant qu'il a Giraud et Annat, dont les rapports soit brûlé un billet de 400 fr., qu'il n'a pa avec Laure Grouvelle, soit avec Hu- agir de cette manière que parce que bert, étaient connus, et le nommé c'était pour elle, et qu'il aura la diliSteuble, qui depuis un mois habitait gence gratis. chez Vincent Giraud. L'explication de cette dernière cir. Des perquisitions minutieuses furent constance se trouve peut-élre dans une opérées au domicile de chacun d'eux. démarche qu'Hubert avait faite pour Le 13 du même mois, le sieur Le. obtenir qu'on imputål sur le prix de la proux était arrêté à Vervins, place qu'il retenait pour revenir à Pa. Dans la poche du tablier de la de. ris, des arrhes qu'il avait payées à un moiselle Hergalant, on trouva deux précédent voyage pour une place qu'il lettres que la demoiselle Grouvelle lui n'avait pas occupée. Quoi qu'il en soit, avait récemment adressées. L'une de cette lettre, antérieure à celle qu'Huces lettres annonçait l'envoi d'un pa- bert avait préparée pour annoncer la quet qu'on ne trouva point dans le pre. perte de son portefeuille, ne permet mier moment, mais qui depuis a été plus de douter de la coopération de saisi ; l'autre invitait la demoiselle Her- Laure Grouvelle, a qui elle a été galant à aller demander à un sieur adressée et qui l'a reçue dans cette enJourneur le prêt d'une somme de 50 treprise dont Hubert, sous le nom de ou même 30 fr. Stiegler, entretenait le sieur Leprour. On n'avait pas reçu 500 fr. qu'on Elle explique comment Hubert se attendail; un ami qu'on ne désignait trouvait en possession de ce plan saisi pas pouvait arriver d'un moment à l'au. sur lui, qu'il présentait dans sa lettre tre. Depuis la veille, on avait bien des au sieur Leproux comme une condition choses à raconter, car «le temps role, du succés. Hubert a été à Londres pour disait on, et les événements avec lui. , s'en emparer, parce qu'on l'exigeait à Avec ces deux lettres, la demoiselle Paris, parce que la demoiselle GrooHergalant avait dans sa poche deux velle le lui avait demandé. Et s'il reste autres pièces qu'elle déclara lui avoir quelque chose d'obscur dans cette ré. |