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nons de la Tour et du Parc uirent leurs de vie et de membre et de culte tercoups de signal. Une double salve de restre; je vous jure dévouement et fie quarante-et-un coups annonce en même délité, et prouels de vivre et mourir temps au peuple que la reine vient pour vous contre tout espèce de gens, d'étre couronnée, el les acclamations et ainsi Dieu me soit en aide ! » Le duc du dehors se confondent avec celles de de Cambridge répéta la formule. Les l'intérieur de l'abbaye, jusqu'à ce que deux princes touchèrent ensuite la cou. tout ce bruit se soit apaisé et que la cé- ronne de S. M., lui donnèrent un baj. monie ait repris son cours,

ser sur la joue gauche et se retirerent, Quand les acclamations ont cessé , Les ducs et autres pairs suivirent, én l'archevêque prononce l'exhortation : se bornant toutefois à baiser la main Sois forte el de bon courage! : de S. M. La reine alors se met à genoux ,

te- Pendant l'hommage, le trésorier de nant à la main les deux sceptres, et l'ar- la inaison de la reine jetait à l'assem. chevêquc la bénit en ces termes: a Que blée des médailles du couronnement. le Seigneur te bénisse et te garde! Et L'hommage cst suivi de la commu. de même qu'il t'a fait reine de ce peu- nion, et de la seconde offrande ( celle ple, puisse-t-il te donner le bonheur en de la bourse d'or). Après quoi la reine ce monde et t'appeler à partager la fé- s'est retirée dans l'abbaye de Westminlicité éternelle dans l'autre!, Les évé. ster, avec le même cortège et dans le ques répondent tous à haute voix : même ordre qu'à l'arrivée. Amen. L'archevêque se tourne alors vers le peuple , et dit : « Et veuille le 5. Paris. Académie des Sciences, même Seigneur faire en sorte que le séance annuelle. — Il a été fait lundi clergé et le peuple ici rassemblés pour dernier, à l'Académie des Sciences, une celle cérémonie puissent, par sa pré. communication du plus grand intérêt, cieuse assistance, être continuellement mais qui demande quelques explicagouvernés par toi en toute félicité, et tions pour être appréciée comme elle qu'humblement soumis à sa volonté, et le mérite. On a besoin, pour construire le servant avec fidélité, ils puissent les lunettes astronomiques, les microsjouir de la paix dans cette vie et parla- copes et les autres instruments d'optiger avec toi le royaume élernel! que achromatiques, d'une espèce de

La présentation de la Bible et l'in- verre capable de réfracter fortement tronisation précèdent la dernière céré. la lumière ; cet effet s'obtient à l'aide monie dont nous ayons à rendre compte,

d'un cristal très-dense, très-lourd, dans et qui est l'hommage. Voici en quoi la composition duquel le plomb entre elle a consisté :

en grande proportion; l'achromatisme L'archevêque de Cantobéry s'étant est la propriété qu'ont les lentilles mis à genoux en même temps que les d'une luneite de donner l'image des autres évêques, prononce l'hommage objets parfaitement incolore ; c'est l'un dant les termes suivants : «

Moi , Guil- des plus grands perfectionnements de Jaume, archevêque de Cantorbery, je l'optique moderne, l'un de ses problè. jure d'être fidèle et dévoué à notre mes les plus délicats et les plus dilici. dame souveraine et à ses héritiers rois les à résoudre aujourd'hui d'une ma. de la Grande-Bretagne, et je m'engage nière complète. Le temps n'est pas à faire loyalement service des terres éloigné où les lunettes de spectacle no que je reconnais tenir de S. M. comme montraient, comme on sait, les objets étant aux droits de l'Eglise. Ainsi Dieu qu'entourés d'anneaux colorés de bleu, me soit en aide!. Les autres évèques de jaune, de vert, ctc., et toutes les lu : répétèrent ces paroles , et rendirent neties sont encore loin actuellement de hommage à S. M. la reine. Les ducs présenter le résultat que l'on est en de Sussex et de Cambridge franchirent droit d'attendre d'elles sous ce rap

les degrés da trône, et, ayant öté leurs port. 1 couronnes, se mircut à genoux devant Le verre dont nous parlons est ca

S. M.; le duc de Sussex prononça la que l'on connait sous le nom de fint. formule de l'hommage dans les termes glass; sa fabrication offre de grandes suivants : « Moi, Augusle-Frédéric, duc difficultés contre lcsqnelles se sont de Sussct , deviens votre hommo-lige exercés les oplicicus et les chimistas

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de tous les pays; ces difficultés tien- d'une grande bauleur sur le sol, pour Dent précisément à la quantité de y déterminer des cassures en rapport plomb qu'il coalient, ce métal tendant avec les stries, mais cette expérience á se séparer par son poids pendant la fut répétée sans succés. fusion et déterminant ainsi la forma- Ce futen Angleterre que l'on s'occupa tion de plusieurs couches de verre de le plus sérieusement de la fabrication différente densité; l'action de ces cou. du Rint. Une somme considérable ches sur la lumière n'étant pas la mè. fut mise pour cet objet à la disposime, les unes ayant un pouvoir de ré. tion des savants et des artistes les plus fraction plus grand que les autres, il distingués : Faraday, Dollond et Hers. En résulte que toute la masse du verre chell entreprirent des essais dont Faraest impropre aux usages de l'optique day resta définitivement chargé. Avec quand elle contient la moindre strie; l'aide des verriers les plus habiles, ce sace n'est donc pas la composition du vant parvint enfin à produire de belles flint qui arrète persodne ; les analyses masses de fint; mais ses procédés trop tout - a - fait concordantes qu'en ont coûteux n'ont pu devenir manufactudonné M. Dumas, en France, et M. Fa- riers, quoiqu'ils aient été publiés de la raday, en Angleterre, ne laissent aucun manière la plus désintéressée et la plusli. doute sur la proportion des éléments bérale. M. Faraday n'arrivait à un résul. de ce cristal; on sait que l'ozide de tat convenable qu'en tenant la matière plomb y entre pour un peu plus de 43, en fusion dans de grandes cuvettes de le silice 62, et la potasse 11 parties sur platine, et encore le flint ainsi préparé cent; toute la difficulté réside dans un était-il tellement altérable, que lo tour de main particulier de fabrication moindre contact le ternissait, que le pour obtenir le flint en masses épaisses moindre soume lui enlevait son poli. et sans aucune veine.

La Société d'Encouragement de Pa. L'histoire de la fabrication de ce ris, à laquelle on doit déjà la solution verre offre des circonstances intéres- de plusieurs problèmes industriels du santes que l'on sera bien aisc d'appren- plus haut intérêt, parmi lesquels il nous dre. Un habile artiste de Munich, mort suffira de citer le bleu d'outre-mer et en 1826, et dont le nom est attaché à les magnifiques cristaux de Bohème , a d'importants travaux d'optique, est le peusé qu'elle devait appeler l'attention premier qui se soit occupé avec succès des artistes sur un objet si utile aux de la fabrication de grandes masses de sciences; elle a donc proposé, dans sa fint. Pendant que Frauenhofer faisait séance générale du mois de janvier derses essais, un Français travaillant avec nier, un prix de dix mille francs pour lui dans ses ateliers s'occupait du même la fabrication en grand du flint-glass ; objet ; il parait que tous les deux arri. on ne pouvait pas espérer que cet appel rèrent à peu près, en même temps à fût si tot entendu; mais on ignorait trouver le secret qu'ils cherchaient; qu'un artiste français, le fils mème de Frauenhofer désirant cxploiter à lui ce Guinand qui avait emporté son secret seul la fabrication du slint-glass, se se. au tombeau, travaillait depuis plusieurs para de M. Guinand, qui de son côté années à retrouver les procédés de son vint fonder en Suisse une fabrique de père, avait consacré à ses recherches fint; pendant long-temps cette fabri- loul son lemps et tout ce qu'il posséque alimenta en grande partie les opli- dait, et touchait au moment d'obtenir ciens de cette précieuse substance. Il les plus fortes masses du slint-glass, le semblait que l'on ne dût jamais doréna- plus beau, le plus pur, et par un provant en manquer, lorsque Frauenhofer et cédé très simple, tout-à-fait régulier, Guinand moururent, emportant avec eux en un mot tout-à-fait manufacturier. leur secret qu'ils n'avaient voulu com- Quand il fut bien en possession de sa muniquer a personne pendant leur vie. découverte , il y a quelques mois, M.

Il fallut se livrer à de nouvelles re- Guinand , qui n'a pas moins de soixante cherches pour se mettre définitivement ans, craignant d'èire surpris et de voir en possession du cristal indispensable le secret du Nint se perdre encore une aux instruments d'optique; on préten- fois avec lui, vint trouver MM. Arago dait alors que le secret de Guinand et Dumas, leur aunonça son succes et consiblait à jeter la masse de verre les pria de recovoir la communication

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de ses procédés; il conduisit ces deux comme dans sa chambre, assis dans sa savapls dans son laboratoire devant ses bergère ou à son bureau, en compagnie fourneaux, où il avait consumé tant de de son chien, de son chat, de sa femme lemps et d'argent, et là, en leur pré- ou de ses enfants, causant, lisant ou ne sence, il produisit à plusieurs reprises faisant rien, mais vivant la sans se dou. de magnifiques masses de cristal, de vé. ler que l'on fût en traitement, soumis ritable flint parfaitement pur, sans vel- à l'action d'une machine quelconque nes, et de toutes les dimensions,

et subissant l'action de son puissant moAprès celte opération, ayant ainsi dée dificateur; tel était le problème que posé sontsecret en mains sûres, M. Gui- s'était proposé M. Tabarié ct qu'il panand sut tranquille en pensant que s'il rail avoir résolu avec un plein succès. mourail avant d'avoir publié sa mé- Après avoir fait dans son pays un thode de fabrication, MM. Arago et grand nombre d'expériences, après Dumas étaient chargés de la faire con- avoir étudié pendant plusieurs années paitre.

l'action de son instrument avec patience M. Guinand ne demande pas mieux et réserve, mais non pas pourtant sans que de mettre son secret dans le do- qu'il en ait rien transpiré jusqu'à nous, maine public ; ses prétentions sont très M. Tabarié vient à Paris soumettre ses modestes, On offrait autrefois 40 mille appareils à l'appréciation et au jugefrancs de rente à Mesmer, l'inventeur ment des hommes compétents. Il s'é du magnétisme, pour le retenir en tait assuré la priorité de sa découverte France ; et la vingtième partie de cette par le dépôt d'un paquet cacheté fait à somme satisferait le vicus chimiste ! On l'Institut en 1832; il demande aujourconçoit donc que MM. Arago et Dumas d'hui que l'on ouvre le paquet, il sollise soient empressés de porter sa de- cite des commissaires pour examiner ses mande à M. le ministre du commerce. machines, et en aliendant il nous comC'était en effetà la fois une bonne et ho- munique quelques-uns des résultats norable all'aire ; d'autant inieux que le les plus positifs de ses expériences. procédé de M. Guinand s'applique Ainsi, d'après M. Tabarié, la condensaégalement bien à la fabrication du tion de l'air aurait pour effet de ralentir crown-gluss et de toutes les autres es- notablement la circulation, loin de l'acpèces de verre.

célérer comme le pense M. Junot , et MM. Arago et Dumas ont déposé sur non pas d'une manière éphémère, mais le bureau de l'Académie de superbes pour un temps durable; par exemple prismes du flint-glass de M. Guinand. si le pouls bat 80 fois par minute au

Un physicien des environs de moment où l'on entre dans l'appareil, Montpellier se livre depuis long-temps on en sort au bout d'un certain temps à l'influence exercée par l'air comprimé avec 70 pulsations, et 24 heures après ou raréfié sur l'économie; M. Tabarié le pouls est resté à ce point; de sorte a imaginé des appareils dans lesquels que si l'on prend une nouvelle dose une ou plusieurs personnes peuvent des d'air comprimé, la circulation se ralen. meurer à l'aise pendant un temps in- tit encore et l'on arrive airsi à n'avoir déterminé, au milieu d'une atmosphère que 60 , 50, ou même un plus petit comprimee ou dilalėe, et sans cesse re. nombre de battements de cour dans nouvelée. Il a fallu beaucoup de persé. l'espace d'une minute ; cet état persiste vérance et d'babileté pour arriver au plusou moins long-temps. but que se proposait l'auteur; il voulait, M. Tabarié considère l'emploi de non pas seulement, comme M. Junot l'air ainsi modifié comme un véritable l'a fail, soumettre une partie du corps spécifique de cerlaines affections de à l'action de l'air plus ou moins dense, poitrine ; il parait en outre que cette mais plonger le corps tout entier dans méthode aurait eu le plus grand succès une atmosphère ainsi modifiée; de contre la grippe, à tel point que les baplus, M. Tabarlé ne prétendait pasbitants du pays de M. Tabarié se se faire vivre les malades dans ses appa- raient, dit-on, disputé son appareil, et, reils comme le plongeur sous sa clo- dans leur empressement, auraient me che, avec les ennuis, les inconvénients nacé l'inventeur lui-même qui ne pou. et la gène d'une demeure aussi étroite vait pas les satisfaiic lous à la fois. et aussi tribio; il voulait que l'on für la Un autre effel pop moins curieus de

la compression de l'air appliquée a • Attendu que François-Armand. 1oute la périphérie du corps, serait de Ruppert Laily est convaincu d'avoir, guérir certains cas de surdité ; on a vu dans le courant du mois de juin 1838, des personnes sourdes recouvrer l'ouie commis un alientat contre la sûreté de après quelques séances; ce sait merite l'Etat, par l'impression, la publication d'autant plus d'être remarqué que l'on et la distribution d'un écrit intitulé : a déjà eu, dit-on, l'occasion d'observer Relation historique des événements du l'influence de l'air comprimé sur les 30 novembre 1836, commençant par ouvriers affectés de surdiié, quis'y trou. ces mots : Vingt ans d'exil pesaient sur vent soumis dans les ateliers où l'on la famille de l'Empereur, et finissant, fail usage des courants d'air chaud pour aux pièces justificatives, par ceux-ci : la fusion du ser. Avant de s'échauffer Telle était ma manière de rrir; ledit dans un foyer ad hoc, l'air est d'abord écrit contenant : 1° une provocation comprimé dans une sorte de boite her- non suivie d'effet, au crime prévu par métiquement fermée , où se trouve un l'article 87 du Code pénal; 2• une athomme chargé de diriger l'appareil; taque contre le principe ou la forme du on affirme que des ouvriers sourds sont gouvernement établi par la Charte de sortis de là entendant parfaitement bien. 1830, tels qu'ils sont définis par la loi

- M. Costaz fait, au nom de la com- du 29 novembre 1830, ladite attaque mission de statistique, un rapport sur ayant pour but d'exciter à la destruc. les ouvrages adressés au concours pour tion ou au changement du gouverneles prix Monthyon. Deux prix sont ac- ment; cordés, l'un à M. de Montferrand, pour . Condamne ses travaux sur la mortalité ; l'autre à • François-Armand-Ruppert Laity à M. Vicat, pour ses recherches sur les cinq années de détention et à dix millo substances calcaires propres à faire des francs d'amende ; chaux hydrauliques, Le premier de ces Ordonne qu'après l'expiration de sa mémoires sera l'objet de réflexions pré- peine, il restera pendant toute sa vic sentées par M. Moreau de Jonnés dans sous la surveillance de la baule police; la prochaine séance.

Le condamne en outre aux frais du - M. Korylsky , réfugié polonais, procès, desquels frais la liquidation seadresse de nouveaux mémoires sur ra faile conformément à la loi, tant la météorologie, dans lesquels il sou- pour la portion qui devra èire supportée tient, avec M. Schübler, l'influence de par le condamné, que pour celle qui la lune sur notrejatmosphère, et où il doit demeurer à la charge de l'Ftat; combat en outre la théorie newtonienne » Ordonne la suppression et la dessur la gravitation universelle ; suivant truction des exemplaires déjà saisis de M. Korylski, ce système est absurde et la brochure intitulée : Relation bisto, immoral,

rique des événements du 30 octobre

1836, ainsi que de tous ceux qui pour11. Paris. - Cour des Pairs, Pro- ront l'être ultérieurement. ce's du sieur Laity, ex-lieutenant de » Et conformément aux dispositions pontonniers. - Accusation d'attentat à des art. 7 et 40 de la loi du 17 avril la sûreté de l'Etat par la publication de 1882, fixe à une année la durée de la l'écrit intitulé : Relation historique des contrainte par corps, qui pourra être événements du 30 octobre 1836 à exercée à raison des condamnations Strasbourg.

pécuniaires prononcées par le présent La Cour des Pairs a terminé au. arrêt; jourd'hui sa délibération sur le procès » Ordonne que le présent arrêt sera du sieur Laity, dans une séance secrète, imprimé et publié suivant le mode dė. qui s'est prolongée depuis une heure terminé par la loi; jusqu'à six beures et demie du soir. , Ordonne que le présent arrêt sera

L'audience ayant alors élé rendue exécuté à la diligence du procureur du publique, la Cour a rendu son arrêt en roi, et qu'il sera lu et notifié au conl'absence de l'accusé, mais en présence dampé par le greflier en chef de la de M. Michel (de Bourges), un de ses Cour. défenseurs, et en présence des mem. • Fait et prononcé, le mardi 10 juin bres du parquet.

1838, ep audionce publique. ,

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Immédiatement après le prononcé joignit ensuite uno assiette en argent, de cet arrêt, le greflier de la Cour s'est un couteau, une fourchelle, une cuiller transporté à la prison du Luxembourg, et une tasse. J'avais d'abord soudé le et en a donné lecture au condamné couvercle du cercueil, qui était égaleLaity.

ment doublé de colon et recouvert

d'une étoffc de soie blanche; puis, 11. Paris. Election académique. quand toutes ces choses surent déposées -- M. Hippolyle Passy a été élu hier dans le cercueil, j'en fermai la dernière membre de l'Académic des Sciences ouverture. Ce cercueil d'élain sut enMorales et Politiques, en remplace suite enfermé dans un cercueil en mament de M. de Talleyrand. Sur 20 vo- hogany (bois fin, dur et plus précieux tants, il a réuni 17 suffrages; M. Cos. que l'acajou), que l'on enferma à son taz 2, M. Michel Chevalier 1.

tour dans un cercueil en plomb, qui

fut recouvert d'un nouveau cercueil en 11. Sainte-Hélène. Inhumation mahogany, de manière que le corps se de Napoléon. Un journal de l'ile de trouvait enveloppé dans quatro cerCeylan (Ceylan Chronicle) contient la cueils. notice suivante sur l'inhumation de Napoléon. Cette notice est due à 18. Paris. - Incendie du VaudeM. Abraham Millington, sous-officier ville. Le Vaudeville avait donné d'artillerie de la garnison de Sainte- hier soir les Impressions de Voyage, Hélène.

Arthur et Lustucru, trois pièces dont « Dans la journée du dimanche, 6 la mise en scène ne devait offrir aucune mai 1821, au moment où je me trou- chance d'inquiétude. A minuit, les vais à l'église, je fus appelé et chargé pompiers avaient fait leur ronde accoude construire un cercueil pour le géné. tumée, et aucun indice d'incendie de ral Napoléon Bonaparte. Le lundi 7 s'était révélé, quand, à trois heures du mai, on m'ordonna de me rendre à matin, l'un des trois pompiers de garde Longwood-Housc, afin de renfermer le dans la salle senlit tout-à-coup unc lécorps du général dans un cercueil d'é- gère odeur de brûlé, qui semblait par. lain, ce qui fut exécuté de la manière tir des combles situées au-dessus de la suivante, en présence des généraux salle, dans la direction du lustre. Il se Bertrand, Montholon, de madame Ber- dirigea vers ce point, et, ayant eu la trand, du chapelain français, du chi. présence d'esprit d'abaisser en passant rurgien français, de M. A. Dorling, du le rideau, qui était levé comme d'hadocteur Rustop , médecin au 20e régi- bitude, il se dirigea vers le point d'ou ment d'infanterie; plusieurs serviteurs l'odeur s'était exhalée. Mais déjà tout du défunt, ct Samuel Ley, soldat au était en feu dans les combles, et, re. 20° régiment de ligne.

broussant chemin au plus vite, il alla Le corps du général Napoléon Bona- prévenir ses camarades. Au même moparte, revêtu d'un uniforme complet, a ment, réveillé par les cris d'alarme été déposé d'abord dans un cercueil d'é- qu'on poussait au debors, el sentant la lain, garni intérieurement de coton; ce fumée qui avait gagné son appartecoton était recouvert d'une étosse de soie ment, M. Barthe, le caissier, qui coublanche; son chapeau à trois cornes a chait près du thcatre avec sa femme et été déposé sur ses cuisses. A sa poitrine sa domestique , s'élança à la hâte gauche, se trouvaient une étoile d'or, dans les coulisses, et, trouvant le ri. une croix d'argent, et plusieurs autres deau baissé, il appliqua lạil å l'une médailles d'or. Dans le fond du cer- des lunettes de la toile, et aperçut avec cueil furent jetées des pièces de mon. terreur une pluie de feu qui tombait au daie, toutes différentes de grandeur et milieu de la salle. Quant au lustre, il de valeur. Son cour a été déposé dans élait à demi brisé; la corde qui le reune urne pleine d'alcool, sur laquelle retenait aux combles ayant été probaje soudai un couvercle d'argent, pour bablement divisée par l'estel de la comla poser ensuite entre ses jambes. L'es- bustion. L'incendie avait donc comtomac, enfermé dans un vase d'argent mencé dans les combles; mais rien en forme de cruche et plein d'esprit n'indiquait la première cause de ce ter: do yin, y fut également placé. On y riblc événemeni,

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