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comme membre étranger, en rempla cement de M. Dulong; ce choix si convenable a été fait à la recommandation particulière de M. Berzélius. If honore à la fois le savant français et l'illustre chimiste suédois.

22. Saint-Pétersbourg, Fiançailles du duc Maximilien de Leuchtemberg avec la grande-duchesse Marie. - Les fiançailles du duc Maximilien de Leuchtemberg avec la grande-duchesse Marie ont eu lieu dimanche, 4 de ce mois, à Czarskoé-Selo. Le même jour, les personnages composant la cour à cette résidence impériale ont été admis à présenter à S. A. I. et à S. A. R. leurs respectueuses félicitations. Le jeune prince résidera ici jusqu'après le jour de la fête de l'empereur, 18-6 décembre. Alors il aura atteint sa majorité et se rendra en Bavière pour être mis en possession de ses apanages, mais il reviendra ici aux premiers jours du printemps, époque fixée, dit-on, pour la célébration des noces.

23. Paris. Deuxième conseil de guerre. Présidence de M. Ballon, colonel du 53 de ligne. - Procès du soldat Belalbre, accusé d'avoir commis un homicide par imprudence. Le 2o conseil de guerre est réuni extraordirairement dans la salle du 1er conseil. Depuis long-temps on n'avait vu une affluence de spectateurs aussi considérable dans cette enceinte fréquentée par de rares habitués. On remarque aux places réservées M. le général Cass, ministre plénipotentiaire des Etats-Unis.

Long-temps avant l'onverture de l'audience, on s'entretient de plusieurs, procès du même genre qui ont été déja jugés dans le même local. Outre les trois affaires citées plus bas dans le réquisitoire de M. le commandant-rapporteur, les vieux amateurs d'émotions judiciaires se rappellent l'acquit tement d'un caporal de la garde royale qui, en 1818, tua, non pas aux environs des Tuileries, ni au sujet d'une émeute politique, mais rue Basse-duRempart, un voleur arrêté par une patrouille, et qui, s'étant échappé, ne répondit point aux sommations qui lui étaient faites; un autre homicide plus déplorable encore dont fut victime, en

1821, su le Pont-Royal, un employé même de la maison du Roi Louis XVIII. Cet individu qui passait sur le pont vers deux heures du matin, ayant oublié de répondre au qui vive réieré trois fois de la sentinelle, fut tuo d'un coup de fusil. L'empreinte de la palle est restée long-temps marquée sur l'arête du parapet en face de la gué

rite.

On a placé sur le bureau, pour le jugement de cette affaire, le fusil et la balle qui ont donné la mort au malheureux Michel Fohr, soldat en congé, du 58 de ligne, dans la soirée du 14 novembre.

A onze heures, la séance est ouverte.

M. Asseline, greffier, donne lecture, en l'absence de l'accusé et des témoins, mais en présence de Me Durat-Lassalle, son conseil, et de tout le public, des pieces de la procédure.

La premiere est l'ordre donné par M. le lieutenant-général Pajol, commande de la 4 division militaire, pour la mise en jugement de Mathieu Belalbre, jusqu'ici désigné inexactement sous le nom de Bélabre, comme accusé d'homicide volontaire, et subsidiairement d'homicide par imprudence.

Pour ne point faire double emploi, nous reproduirons les dépositions en rapportant le débat oral.

di est dit dans le procès-verbal dressé aussitôt après l'évènement, que l'individu tué par Belalbre, ayant expiré à l'hôtel Wagram, rue de Rivoli, presque aussitôt après qu'il y a été transporté, on a trouvé sur lui une somme de 4 fr. 20 centimes et un brouillon de lettre d'amour, écrit selon toute apparence par l'individu homicidé.

C'est seulement lorsque le malheureux Fohr a été déshabillé à la Morgue que l'ou a trouvé la balle dans les plis de ses vêtements.

Dès son premier interrogatoire, l'accusé a présenté les mêmes moyens de justification qu'il présente aujourd'hui.

Les attestatious envoyées de son corps établissent qu'il est entré au service le 3 juillet 1834; il était seulement depuis huit jours en subsistance dans la compagnie de carabiniers du 18" léger. C'est un homme paisible, trèshonnête et sans méchanceté s'il a subi des punitions pour infractions au service, elles ont été fort légères.

A la déposition de M. le colonel Castres, commandant militaire des Tuileries, sont jointes les consignes imprimées, dont voici le texte :

La premiere, commune à trois des factionnaires placés sur la terrasse de la rue de Rivoli, est rédigée en ces termes :

Les trois factionnaires placés la nuit aux grilles des Pyramides, du VingtNeuf-Juillet et entre la rue de Castiglione et du Vingt-Neuf-Juillet, veilleront à la sûreté intérieure du jardin. Ils rendront compte au caporal de pose ou aux chefs de rondes et patrouilles de ce qu'il y aurait de nouveau aux environs de leur poste.

Quand ils seront placés avant la fermeture des grilles, au roulement qui sera fait immédiatement après la retraite, ils refuseront l'entrée du jardin au public.

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Une autre consigne est intituléc : Dispositions relatives au service en général.

« Art. 12. Tous les matins, à l'établissement de la garde, le chef du poste remettra à l'adjudant du palais, par l'intermédiaire du surveillant, une situation sommaire et graduelle des of ficiers, sous-officiers et soldats de son poste, en désignant les officiers par leur

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mandant-rapporteur, le 19 novembre présent mois. Il y est dit que l'individu qui a été tué se nomme Michel Fohr, natif de Virming (Moselle). Il était grenadier au 58 de ligne, en congé, et demeurant chez son frère, rue de la Madelaine, no 19.

La lecture des pièces se termine par le dernier interrogatoire de l'accusé. Belalbre y déclare qu'il a reçu positivement du caporal Arribau l'ordre de faire feu sur ceux qui chercheraient à escalader la grille et à marcher sur le château.

M. le président : Faites entrer l'accusé.

Belalbre est amené par un gendarme jusqu'à l'entrée de l'enceinte intérieure. Il prend place devant le tribunal sur une banquette qu'il occupe seul et sans garde, selon l'usage des conseils de guerre. Il est en capote militaire, et tient à la main son bonnet de police: c'est un jeune homme d'une taille élevée.

M. le président: Vos noms et pré

noms?

L'accusé répond avec un accent languedocien très-pronoucé, et avec une extrême volubilité: Je me nomme Mathieu Belebre, âgé de vingt-cinq à vingt-six ans, né à Saint-Aubin, canton de Montflanquin, département de Lot-et-Garonne. J'étais cultivateur, et actuellement carabinier au 18e léger.

M. le président: Vous êtes accusé d'avoir commis volontairement un homicide sur la personne de Michel Fohr.

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Belalbre: Etant de faction à la grille qui donne sur la rue de Rivoli, en face de la rue du Vingt-Neuf Juillet, vers dix heures et demie du soir, le 14 novembre, il se présenta un homme vêtu en bourgeois qui me dit : « Belalbre, c'est-à-dire factionnaire, voulezvous boire la goutte?» Je lui réponds: Non, va faire ton somme. Il me répète: « Voulez-vous boire la goutte?» « Non,» lui dis-je encore une fois. Il s'approche alors de moi et me dit: « Tu es un c....... je t'enm..... et voilà pour toi; il me dit cela en faisant un geste fort indécent et portant la main à sa cuisse. Je lui dis de s'en aller, il se rapproche au lieu de se retirer. J'ai voulu le renvoyer, il a persisté en se cramponnant à la grille. Craignant qu'il ne fût armé d'un pistolet ou d'un poignard, je n'ai pas voulu le repous,

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ser avec la baïonnette, alors j'ai fait feu sur lui.

Le conseil, après une demi-heure de délibération, reprend séance.

M. le président ordonne aux senti. nelles de porter les armes, et prononce, au nom du Roi, le jugement suivant :

a Le conseil, délibérant seulement en présence de M. le commissaire du Roi, M. le président a posé les questions suivantes :

Mathieu Belalbre, au 18e régi. ment d'infanterie légère, accusé d'avoir commis volontairement un homicide

sur la personne de Michel Fohr, est-il coupable?

» Sur la première question, le conseil déclaré, à l'unanimité : Non, l'accusé n'est pas coupable,

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Deuxième question: Mathieu Belalbre, accusé d'avoir commis par imprudence et inobservation des règlements, un homicide sur la personne de Michel Fohr, est-il coupable!

» Sur cette seconde question, le conseil, à la majorité de six voix contre une, déclare Non, l'accusé n'est pas coupable.

» Sur quoi, M. le commissaire da Roi a fait sa réquisition tendant a l'acquittement du prévénu.

Le conseil, faisant droit au réquisitoire, acquitte Belaibre de l'accusation dirigée contre lui, et ordonne qu'il sera renvoyé à son corps pour y continuer son service. .

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300 carats, ce qui fait environ 2 onces 4 gros.

B. Diamant de l'empereur du Mogol. Il a été trouvé à la mine de Gani: il pesait brut 900 carats; son poids a été réduit par la taille à 279 9/16 carats; il a la forme d'un œuf coupé transversalement, il est taillé en rose.

C. Diamant de l'empereur de Russie. Son poids est de 195 carats. Ce diamant formait un des yeux de la fameuse statue de Sheringan, dans le temple de Brama.

D. Diamant du grand-duc de Toscano. Il pèse 139 carats 1/2; il est net et de belle forme: son eau tire un peu sur le citron; il appartient maintenant à l'empereur d'Autriche.

E. Diamant du roi de Portugal. I provient des mines du Brésil; c'est le plus gros qu'on y ait trouvé; son poids est estimé à 420 carats. Il est à pointes naïves, c'est-à-dire qu'il a la forme octaëdre naturelle, n'ayant point été taillé.

F. Le Regent. Il a été trouvé dans les mines de Parteal, au pied des montagnes de Gattes, à 44 lieues sud de Golconde; on l'appelle aussi le Pitt, du nom de la personne qui le vendit au rêgent duc d'Orléans, sous Louis XV. Son poids était de 410 carats; il a fallu deux ans pour en achever la taille, qui Pa réduit à 136 3/4. Il est de forme presque carrée, les coins sont arrondis. Sa forme et son eau sont telles que, sous le rapport de la perfection, il est regardé comme le plus beau du monde. Il n'a cependant été vendu que 2,508,000 fr.; mais on l'estime plus de 5,000.000; M. A. Caire porte même son prix à 12,000,000; il y a grande apparence qu'il se trompe. Ce diamant a 14 lignes de longueur, 13 1/4 de largeur, et 3 1/4 d'épaisseur.

G. Le Sancy. Ce nom lui vient de M. de Sancy, qui, étant ambassadeur à Constantinople, en fit l'achat. M. Delisle, qui l'a vu peser par M. Jacquemin, joailler de la couronne, dit que son poids est de 55 carats. Il n'a coûté que 690,000 fr., mais il a une valeur bien supérieure.

H. Diamant du pacha d'Egypte. Il pèse 49 carats et a coûté 760,000 fr.

28. Paris. Mort du maréchal Lobau. - M. le maréchal Lobau est mort ce

matin, à une heure, des suites d'une inflammation de poitrine. Il a conservé sa raison jusqu'au dernier instant. Atteint, il y a quelques jours, d'un rhume léger, il négligea de faire les remė tes ordinaires en parcil cas. Hier, l'affection prit tout-à-coup un caractère inquiétant une ancienne et très-grave blessure se rouvrit et, malgré les soins empressés des médecins, le sang reflua avec violence vers la poitrine. Quelques heures après, le maréchal n'existait plus.

Georges-Mouton, comte de Lobau, était né en 1770, à Phalsbourg, département du Bas-Rhin.

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Parti comme volontaire en 1792, il se distingua à l'armée du Rhin, et y obtint rapidement ses premiers grades. En 1799, aide-de-camp du général Joubert, à l'armée d'Italic, ses hautes qualités le firent nommer colonel du 3e de ligne. Pendant la campagne de 1800, it se battit quinze jours de suite dans les montagnes de la Ligurie, ct le 11 avril, sur sept drapeaux pris à l'ennemi, six furent enlevés par son régiment. Peu après, à l'attaque du fort de Guezzi, il eut le corps traversé d'une balle, et fut porté mourant à Gênes. Au moment du bombardement de cette ville, on vouJut le transporter en lieu sûr; mais il s'y opposa résolument, disaut « qu'il croirait fuir. Rentré à Montpellier avec son régiment, ce corps se distingua par une excellente discipline et par une grande supériorité de manœuvre. Appelé au camp de Boulogue, le premier consul le prit pour aide-de-camp, le nomma général de brigade, et, dès lors, le général Mouton marcha avec lui dans toutes ses campagnes. Le 14 juin 1807, à la bataille de Friedland, il reçut une nouvelle blessure, et fut fait général de division. En 1808, en Espagne, il enleva à la baionnette la ville de Médina, et le 10 novembre, il contribua puissamment à la prise de Bur gos. En 1809, le 21 avril, la veille de la bataille d'Eckmulh, un corps d'armée autrichien, pour opérer sa jonc tion avec le corps du prince Charles, ayant fait mettre le feu derrière lui, au pont de Landshut, le général Mouton, à la tête du 7e de ligne, passa, l'arme au bras, ce pont enflammé, et empêcha la jonction des deux corps ennemis. Ce mouvement était d'une bien grande au

dace, car Napoléon n'avait pas cru devoir l'ordonner.... Le 21 mai, à la tête des fusiliers de la garde, il rentra dans Essling, dont les Autrichiens s'étaient emparés quatre fois dans la journée, et il garda cette importante position. Enfin, une partie de l'armée française ayant été cernée dans l'île de Lobau, ses ponts coupés, et sous le feu croisé des deux armées, sur les rives du Danube, le brave général Mouton se distingua parmi les plus braves dans cette position si périlleuse, dont notre arméc sortit encore par une victoire, et l'em. pereur le créa comte de Lobau.

En 1812, il partagea les gloires et les misères de la campagne de Russie. En 1815, il commandait le 6e corps de l'armée du Nord, et à la bataille de Waterloo, ce fut lui qui arrêta, avec 6,000 hommes, les 30,000 hommes du général Bulow.

Banni en 1815, rentré dans sa patrie en 1818, récompensé plus tard par le grade de maréchal de France, et mis à la tête de la garde nationale de Paris, tel fut le maréchal Lobau; tel fut l'homme que des pamphlétaires ont accablé d'injures dégoûtantes. C'est l'homme de qui Napoléon disait fièrement : Mon Mouton, c'est un lion! »

DÉCEMBRE.

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1er. Paris. Académie royale de Musique. Débuts de Mario. – M. de Candia, pour un Italien, n'est pas superstitieux; il débute an vendredi, sous le nom de Mario, qui n'est pas un nom heureux. Mais avec cette voix, on peut conjurer tous les mauvais présages. [1 est une heure; l'Opéra vient de finir seulement; M. de Candia possède une voix de ténor pleine de charme; mais ce qui lui a valu surtout les suffrages de l'assemblée, c'est le goût exquis de sa diction et de son jen. Après la chute du rideau, il a été rappelé et couvert d'applaudissements.

2. Rio-Janeiro. Fanatisme. - Le journal O Despertador, de Rio-Janeiro, publie dans son numéro du 9 juillet dernier, les faits suivants, qui prouvent combien peu la civilisation est avancée dans l'intérieur du Brésil.

Depuis quelque temps, un nommé Joao Antonio, demeurant aux environs du village de Pedra-Bonita, près Pianco, dans le district de Florès, avait raconté aux habitants de ce village qu'il y avait, à deux cents lleues de là, un royaume enchanté, et leur avait dit que l'époque allait bientôt arriver où l'on pourrait en rompre le charme. Dans le mois de novembre 1837, cet individu se rendit dans la forêt vierge d'Inbamun, et de là, il envoya à Pedra-Bonita un de ses affidés, nommé Joao Perreira, qu'il disait être son apôtre. Celui-ci, qui arriva à Pedra-Bonita dans le commencement de mai 1838, se fit passer pour roi du royaume enchanté, promit à tous ceux qui consentiraient à être ses sujets, de désenchanter ce pays, et leur annonça qu'immédiatement après cette opération, arriverait le roi don Sébastien avec une armée innombrable, lequel blanchirait leur teint basané, et les rendrait tous riches, heureux et immortels; mais que pour exécuter le désenchantement du royaume en ques tion, il faudrait égorger un grand nombre d'hommes, de femmes et d'enfants, qui, cependant, ne tarderaient pas à ressusciter.

Il ne manqua pas de gens assez crédules pour ajouter foi aux absurdes prophéties de Perreira, et dans peu de temps, il se trouva entouré d'un bon nombre de personnes qui s'étaient vouées corps et âme à lui.

Il maria, de sa propre autorité, chacun de ses partisans à deux, à trois, et même à quatre femmes, et lui-même en épousa huit. Ensuite, il commença les sacrifices, et le 14, le 15 et le 16 mai, quarante-deux personnes expirèrent sous le couteau de cet imposteur, savoir: vingt-un adultes et vingtun enfants qui lui avaient été livrés par leurs parents. Mais le roi du royaume enchanté n'eut pas le temps d'immoler toutes les victimes qui s'offraient à lui; car, le 17 du même mois, il fut assassiné par son propre frère, Pedro Antonio Perreira, qui se proclama son successeur. Par bonheur, ce jour même, le commissaire impérial du district de Florès, M. Manoel da Silva et Souza, demeurant à environ huit lieues de Pedra-Bonita, fut instruit des sanglantes scènes dont le village était le théâtre. Il réunit en toute bile vingt-six gardes

nationaux et une trentaine de miliciens, se rendit avec eux à Pedra-Bonita, et attaqua Pedro et ses adhérents, qui, dès les approches de la force armée, s'étaient barricadés dans une grange. Une latte opiniâtre s'engagea, où heureusement les coupables succombèrent. Pedro et vingt-neuf de ses fanatiques complices furent tués, et vingt-quatre autres (dont vingt hommes et quatre femmes) sont tombés au pouvoir du commissaire impérial, qui a eu luimême cinq hommes tués et quatre blessés. Les adhérents de Pedro se sont battus comme des lions, car leur chef les encourageait sans cesse par l'espoir que le roi don Sébastien arriverait, avec son armée, à leur secours. Les prisonniers sont maintenant entre les mains de la justice.

Paris. Théâtre Français. 1" représentation de LA POPULARITÉ, par M. Casimir Delavigne. La Popularité, jouée hier, et dont nous n'allons dire que quelques mots, se trouve, selon nous, suffisamment expliquée par tout ce qui précéde. Il n'y a rien de plus, rien de moins que dans toutes les pièces précédentes de M. Casimir Delavigne, Grand succès, car l'auteur de la Parisienne est l'homme du succès. La scène se passe en Angleterre, le pays d'Europe que M. Casimir Delavigne connaft le moins, et par conséquent celui où il est le plus à l'aise. Comme mœurs, il y a un lord Lindsay, qui est maire de Londres, ce qui est aussi naturel que si Montmorency était président du tribunal de commerce. Comme style, il y a beaucoup de vers alexandrins sur la patrie, sur la vertu et sur la gloire, le public applaudit toujours. Le cinquième acte contient une belle scène; du reste, la pièce est froide, et remplie de tirades politiques qui ont déjà paru en prose dans le Courrier Français.

Mule Mars a tiré un parti médiocre d'un rôle ingrat; M. Firmin et M. Beau. valet ont remarquablement joué.

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