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cette ligne, sur toute la nouvelle frontière, à partir de la Laire, jusqu'au Lac, nous a occupés sans relâche, dans les jours non fériés, du 5 au 15 juin inclusivement. Nous avons d'abord reconnu que l'ancienne délimitation des territoires sur la rive gauche de la Laire (laquelle délimitation était marquée par 25 bornes en roche qui ont été enlevées), devait être rétablie, en plaçant les bornes aux mêmes points où elles étaient, conformément au Traité de 1754, et ce d'après le Verbal dudit Traité et les anciennes Mappes; mais comme cette partie n'entrait pas dans la mission qui nous est confiée, nous n'avons pas dû nous occuper de l'exécution de ce replacement des bornes.

Nous étant transportés sur la rive droite de la Laire, dans le lieu où avait été placée la borne no 26, nous avons retrouvé, d'après la mappe et le témoignage des habitants d'Avusi, le village le plus voisin, le lieu précis où cette borne existait ci-devant. Nous y avons placé un poteau portant sur les deux faces opposées les lettres S et G, lequel poteau sera remplacé par une borne en roche (ainsi que tous les poteaux semblables de la délimitation nouvelle mentionnée ci-après). Cette borne 26 correspondra à la borne 25, qui sera remplacée sur la rive gauche, laissant le Thalweg de la rivière pour limite.

Remontant ladite rivière jusqu'au chemin qui de la Perrière tend à Soral, nous avons reconnu qu'aucun chemin de grand passage ne la coupe dans cet espace, et que par conséquent il n'était pas nécessaire d'y placer des bornes; le Thalweg de la Laire, qui est fort encaissée, marquant suffisamment les confins.

Nous avons placé le poteau no 27 sur la rive droite de la Laire, au bord du chemin qui la traverse en venant de la Perrière, et laissant ledit chemin sur Genève; le n° 27 (bis) sur la rive gauche de la rivière et vis-à-vis du n° 27; les nos 28, 29, 30 et 31, sur la droite du chemin en remontant vers Soral; jugeant convenable de multiplier les bornes dans cette partie, où ce chemin, tracé sur des remblais de carrière de grès, n'est point contenu par des haies. Nous avons placé le poteau no 32 à l'embranchement du chemin de dépouille, dit des bois; puis les nos 33 et 34 pour marquer la direction du chemin du Soral, dans l'endroit où il a été trop élargi par abus.

A l'entrée du village de Soral, nous avons déterminé l'emplacement de la borne no 35 à l'angle de l'enclos attenant à la première maison, formé d'un mur au côté du chemin et de haies des autres côtés; ladite borne sur la droite du chemin en arrivant au village. Nous n'avons point éloigné la borne à deux toises dudit mur, parce que nous avons cru, conformément à l'esprit du Traité, devoir éta

blir en principe que lesdites deux toises ne seraient conservées. autour des maisons ou des haies et murailles y attenantes, que dans le cas où l'avantage des propriétaires desdites maisons ou clôtures l'exigerait, et où cette latitude accordée ne porterait pas préjudice au propriétaire voisin en entamant inutilement sa pièce.

La borne no 36 a été fixée à l'angle saillant méridional du même enclos; le n° 37 à l'angle remontant de la haie contiguë du même enclos, avec la haie de l'enclos suivant; le n° 38 à l'angle saillant méridional de ce dernier enclos; le n° 39 à l'angle rentrant de la haie contigue avec la haie de l'enclos suivant; le n° 40 avec l'angle saillant méridional de ce dernier enclos; le n° 41 à l'angle rentrant de la haie contigue avec celle qui joint le chemin tendant de Songy à Soral; le n° 42 dans la haie occidentale dudit chemin de Songy, lequel reste sur Savoie; le n° 43 à l'entrée du village et du même côté du chemin; le n° 44 sur le bord méridional du chemin tendant de Soral à Theyrier et près de l'embranchement de ces deux chemins; le no 45 vis-à-vis du numéro précédent et sur l'autre bord du chemin.

Nous avons placé le no 46 à l'angle aigu et méridional que forme la baie du chemin tendant à Theyrier (lequel chemin reste sur Savoie) avec une haie formant clôture et se dirigeant au nord

Quest.

Prenant, de ce point, la ligne droite tirée sur l'angle saillant de la commune de Bernex, à l'ouest de Norcier, nous avons déterminé l'emplacement de la borne 47 à l'endroit où cette ligne droite coupe le chemin de dévestiture qui suit le fond du vallon; puis de la borne 48, sur la même ligne droite, au haut des vignes du Soral; et enfin du no 49, au point marqué par une croix sur un bloc de granit et désignant, au-dessus de l'étang nommé Dresson, l'angle méridional de la commune de Bernex.

De ce point, nous avons reconnu que la ligne tendant à l'angle méridional de la commune de Bernex sur la rive droite de l'Aire devait être brisée, parce que les enclos de Norcier et de Thurens, attenants aux maisons de ces deux villages, l'exigeaient; mais pour nous conformer à l'expression du Traité, qui désigne la ligne la plus courte, nous avons dû briser cette ligne le moins possible, c'est-àdire après avoir déterminé l'emplacement de la borne 50 à l'angle saillant nord-ouest de l'enclos de Norcier le plus septentrional et attenant à une maison, laquelle borne est dans la haie d'un chemin de dévestiture tendant vers le nord; nous avons dirigé la ligne frontière sur l'angle saillant septentrional de l'enclos d'Hutins attenant à Thurens vers l'Aire; mais pour marquer le passage de la ligne au travers de la plaine de Norcier, nous avons placé, sur cette ligne droite,

la borne 51, à l'endroit où ladite ligne coupe le chemin tendant de Norcier à Lully. Mettant ensuite le poteau no 52 au nord de la haie, à l'angle saillant septentrional de l'enclos d'Hutins susmentionné, nous avons placé le n° 53 à l'angle méridional de la commune de Bernex sur l'Aire; puis tirant la ligne la plus courte pour atteindre la commune de Compesière, nous avons marqué l'emplacement du n° 54 au point où cette ligne droite coupe le chemin de Saint-Julien à Certoux et les nos 55 et 56 sur cette même ligne droite, des deux côtés de la route tendant de Saint-Julien à Genève. Enfin nous avons fixé le n° 57 à l'angle de la commune de Compesière le plus voisin dudit chemin de Saint-Julien à Genève.

Aidés des mappes des deux communes de Saint-Julien et Compesière, ainsi que des indicateurs de ces deux communes nous avons fixé la ligne des confins qui les sépare, à partir du no 57 jusqu'au ruisseau de l'Arande, par les poteaux 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68 et 69. Cette dernière borne, placée au bord de l'Arande et à l'angle des pâturages de la commune de Saint-Julien, a pour borne correspondante le n° 69 (bis) fixée vis-à-vis sur la rive gauche du ruisseau dont le thalweg fait limite entre les États.

Remontant le cours dudit ruisseau jusqu'à la grande route tendant d'Annecy à Carouge, nous avons déterminé l'emplacement du n° 70 sur le parapet d'aval du pont de l'Arande, au-dessus du milieu du ruisseau, et de manière à laisser la route sur Savoie.

Nous avons placé le no 71 sur le bord occidental de la grande route, vis-à-vis de la haie septentrionale du chemin indiqué au Traité, et qui mène directement à Collonges, et le n° 72 à l'embranchement dudit chemin, lequel reste sur Savoie; le n° 73 au bord occidental du ruisseau venant d'Archamp, et sur le côté septentrional du même chemin, et le n°73 (bis) vis-à-vis du premier, sur la rive droite du ruisseau, dont le thalweg fait limite.

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Reconnaissant ensuite les enclos attenants aux maisons du hameau d'Évordes, nous nous sommes assurés, en faisant le tour, que la pièce située au midi de la maison principale du hameau (laquelle maison est su la gauche du ruisseau) était entourée de haies, et attendu que le li du ruisseau qui la traverse fait partie de cet enclos fermé de haies, attenant à la maison susdite, lequel s'étend des deux côtés du ruisseau, nous avons placé les poteaux 74 et 74 (bis) sur la rive gauche et la rive droite du ruisseau dans la haie du chemin, au bord de l'enclos du côté du sud-ouest, et laissant ledit chemin sur Savoie; le n° 75 à l'angle le plus proche que forme la haie de l'enclos au bord du chemin, là où celui-ci se dirige sur Collonges; le no 76 à l'angle saillant de la haie d'enclos; le n° 77 à l'angle rentrant; le n° 78 à l'angle saillant méridional de la pièce, au bord d'un

chemin tendant de Collonges à Troinex; le n° 79 à l'angle saillant oriental de la pièce, à la croisée du même chemin avec celui qui tend de la Combe à Troinex. Revenant ensuite vers Évordes par ce dernier chemin, nous avons placé le n° 80 au bord méridional dudit chemin, sur le prolongement de la haie de clôture du pré attenant à la maison située sur la droite du ruisseau; le n° 81 à l'angle saillant oriental dudit pré; le n° 82 à l'angle septentrional de la pièce, là où la haie arrive au ruisseau, et le no 82 (bis) sur le bord opposé dudit ruisseau venant d'Archamp. Descendant le long de ce ruisseau, qui forme limite, jusqu'à l'endroit où il se croise avec le chemin venant d'Évordes, nous avons placé le n° 83 sur la rive droite du ruisseau, au bord septentrional du chemin, lequel reste sur Savoie, puis le n° 83 (bis) sur la rive gauche du même ruisseau, et vis-à-vis du numéro correspondant. Prenant ensuite la route qui se dirige sous Bossey et sous Crevin, et qui marque la limite, en restant sur Savoie, nous avons placé la borne no 84 à l'embranchement du premier chemin qui descend vers Troinex; le n° 85 sur la rive droite d'un ruisseau qui coupe la route frontière, et à l'embranchement d'un second chemin qui descend à Troinex; le n° 86 à l'embranchement d'un chemin près de Veirier qui se détache de la route pour traverser le village; enfin le n° 87 au point d'intersection de cette route, à l'est et près de Teirier, avec celle qui de Carouge tend à Étrembières. Nous avons déterminé le point 87 par le prolongement du mur d'enclos qui borde la route de Collonges, afin que le tournant soit plus facile, si l'on doit construire une route nouvelle.

Après avoir examiné attentivement l'espace qui sépare le point 87 au point désigné par le Traité sur le bord de l'Arve, nous nous sommes convaincus que la limite ne pouvait être dirigée en ligne droite entre ces deux points, et cela par les raisons suivantes :

1o Le lit de l'Arve ayant varié depuis la confection du plan topographique qui a servi de guide aux Plénipotentiaires chargés du Traité de Turin, il en résulte que la ligne droite entre les deux points susmentionnés atteint l'Arve à 74 toises plus haut que la prise d'eau du bief du moulin, pour repartir ensuite du lit de la rivière près du point indiqué.

2o Dans un espace de 70 toises, cette ligne droite passe sur une terre basse, inondée toutes les années, et souvent à plusieurs reprises, par les eaux de l'Arve jusqu'à une hauteur de trois pieds d'après le rapport des habitants de Sierne et Veirier.

3o Au seul aspect de la localité, et d'après l'esprit du Traité de Turin, exprimé dans le préambule, savoir, la convenance réciproque des deux Gouvernements et la facilité des communications, il est que cette délimitation a été ainsi déterminée pour laisser la

évident

possibilité de jeter un pont ou d'établir une traille sur ce point, qui est le seul convenable, parce que la rivière y est suffisamment contenue dans son cours, et pour construire une route entre ce pont ou traille et le chemin qui passe près de Veirier.

En conséquence, nous avons commencé par déterminer la ligne droite entre le point 87 et le bord de l'Arve, à deux toises au-dessus de la prise d'eau susmentionnée. Nous avons placé sur cette ligne droite, et au bord d'un chemin de dépouille qui descend du Veirier dans les prés, le poteau no 88.

Parvenus à l'endroit où le niveau change par une pente assez brusque, et à environ 80 toises de l'Arve, nous avons reconnu la nécessité de faire dévier la ligne frontière sur notre gauche, pour nous conformer aux mouvements du terrain en évitant la partie sujette aux inondations. Nous avons placé le no 89 au point d'intersection de la ligne droite susmentionnée avec la direction nouvelle; le n° 90 à deux toises de Savoie du premier de six petits arbres rangés en ligne sur le bord de la berge ou talus du pré; le n°91 à deux toises du quatrième de ces petits arbres; le n° 92 à une toise seulement du cinquième arbre; le n° 93 au delà du chemin de dépouille qui descend de Sierne et dans la haie du jardin, dont le niveau est plus élevé que ce jardin.

Nous avons déterminé l'emplacement des nos 94, 95, 96 à trois toises de la berge ou escarpement de l'Arve; savoir, n°94 près d'un grand frêne qui est dans la haie, le no 95 vis-à-vis d'un peuplier isolé, et le n° 96 vis-à-vis d'un gros bloc de pierre calcaire. Enfin, voulant donner tout l'espace nécessaire pour établir commodément le tournant à l'entrée du pont, s'il doit se construire, nous avons fixé l'emplacement de la borne 97 à quatre toises du point au bord de l'Arve déterminé par le Traité, et à l'angle droit avec le cours de la rivière.

Nous étant transportés sur la rive gauche de l'Arve, à l'endroit où le ruisseau du Foron se jette dans cette rivière, nous avons déterminé sur la rive droite dudit ruisseau, auprès de l'Arve, l'emplacement de la borne 98. Remontant le long du Foron, nous avons placé le n° 99 au bord méridional du chemin tendant de Vilette à Vernas, à l'endroit où il traverse le ruisseau et sur la rive droite de celui-ci. Nous avons placé le poteau 100 près du pont de bois qui communique de Fossaz à Vernaz, et au nord du chemin qui arrive audit pont sur la rive droite du Foron; le n° 101 au midi du chemin, vers le pont de maçonnerie de Thones, sur la rive droite dudit Foron; le n° 102 auprès du pont de Moillecule, sur le même ruisseau, même rive, au bord du chemin du côté du nord. Avant de déterminer l'emplacement du poteau no 103, nous avons examiné le cours du Foron, en le remontant jusqu'au point où il se sépare en deux bras et forme une île. Nous avons observé que le bras septen

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