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L'élection législative de Chateaubriant eut lieu le 24 mars. En voici le résultat :

Inscrits: 23.953. Votants: 13.997.

Suffrages exprimés: 13.473.

M. Ginoux de Fermon, conservateur.

12.361 Elu.

M. Ginoux de Fermon, élu sans concurrent, remplaçait son oncle, M. du Breil de Pontbriand, conservateur, élu sénateur en remplacement de M. Le Cour Grandmaison.

M. de Pontbriand, élu, pour la première fois, député en 1889, avait été réélu pour la troisième fois, le 8 mai 1898, par 12.223 voix, sans concurrent.

Une élection sénatoriale eut lieu le 31 mars dans le département du Finistère et se termina ainsi :

Votants 1.270.

MM. Amiral de Cuverville, rép. cathol.....
Du Rusquec, maire de Sibiril, rép..................

651 Elu. 616

Il s'agissait de remplacer le général Lambert, républicain, décédé le 10 janvier, qui avait été élu sénateur au renouvellement triennal partiel du 28 janvier 1900, dans la série complémentaire, par 744 voix, contre 469 au docteur Leborgne, républicain.

Deux élections législatives eurent également lieu le 31 mars, l'une à Angoulême (Charente), l'autre à Rambouillet (Seine-et-Oise).

L'élection législative de la 2me circonscription d'Angoulême se termina ainsi :

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Suffrages exprimés: 13.552.

MM. Mulac, maire d'Angoulême, républicain

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8.395 Elu. 4.448

688

Il s'agissait de remplacer M. Paul Déroulède, dont la Chambre avait prononcé la déchéance, et qui avait été élu en 1898, au premier tour, par 7.763 voix contre 5.873 à M. Mulac et 1.168 à M. Legrand, socialiste.

L'élection législative de Rambouillet ne donna pas de résultat définitif. Voici les chiffres du premier tour du scrutin :

Inscrits: 18.868. Votants 12.763.

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Il s'agissait de remplacer M. Marcel Habert, déchu de son mandat, qui avait été élu en 1898, par 8.739 voix contre 4.532 à M. Janin, républicain, et 1.732, à M. Concha, radical.

AVRIL-MAI

Voyage de M. Loubet, Président de la République, à Nice et à Toulon. Visite d'une escadre italienne venue pour saluer le chef de l'Etat à Toulon. Télégrammes échangés entre le Président de la République française et le roi d'Italie Victor-Emmanuel III. Voyage de M. Delcassé, ministre des affaires étrangères à Saint-Pétersbourg.

Réunion du Congrès général des mineurs de France à Lens, Pas-deCalais. Résolutions de ce congrès au sujet de la grève générale. Démarches faites auprès du Gouvernement.

Vote par referendum des mineurs de France sur la grève générale.

Fin de la grève de Montceau-les-Mines.

Conséquences de cette grève.

Fin de la grève des ouvriers du port de Marseille. Conséquences de cette grève.

Session des conseils généraux.

Discours de M. Méline, ancien président du Conseil à Remiremont, et de M. Poincaré, ancien ministre à Nancy.

Rentrées des Chambres.

CHAMBRE: Discussion de diverses propositions de loi tendant à modifier certaines dispositions de loi du 9 avril 1898, relative aux accidents du travail.

Discussion de diverses propositions d'affichage de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.

Motion de M. Cunéo d'Ornano tendant à nommer une commission d'enquête au sujet de certains actes reprochés à M. Monis, ministre de la justice.

Interpellations Marchal sur les événements de Margueritte et la situation générale en Algérie.

Déclaration de M. Delcassé, ministre des affaires étrangères, à propos d'une demande d'interpellation de M. Castelin sur la politique étrangère de la France.

Election, dans les bureaux de la Chambre, de la commission du budget de 1902. SENAT Discussion et vote, urgence déclarée, d'une proposition de loi étendant le bénéfice de l'Assistance judiciaire à la procédure d'exécution des jugements et arrêts.

Discussion d'un projet de loi relatif à la protection de la santé publique.

Discussion d'une proposition de loi relative à la situation des mécaniciens, chauffeurs et agents des chemins de fer.

Election, dans les bureaux du Sénat, de la commission chargée d'examiner le projet de loi relatif au contrat d'association. Retour en France du comte de Lur-Saluces pour purger la condamnation par contumace prononcée contre lui par la Haute-Cour de justice.

Congrès général du parti socialiste à Lyon.

Nouvelles sessions.

Elections sénatoriales et législatives partielles.

Le début du mois d'avril fut marqué par un voyage de M. Loubet, Président de la République, à Nice et à Toulon.

M. Loubet, se conformant à une tradition inaugurée par le Président Carnot et toujours suivie par le Président Félix Faure, venait assister à la 27° fête fédérale de gymnastique, qui avait lieu à Nice. Le Président ayant décidé de visiter également Toulon, le nouveau roi d'Italie, Victor-Emmanuel III, résolut d'envoyer une escadre, commandée par son oncle le duc de Gênes, saluer le Chefde l'État français dans les eaux de Toulon.

Cette visite de l'escadre italienne donna au voyage présidentiel une importance particulière.

Était-ce la manifestation d'une politique nouvelle entre la France et l'Italie, ou, au contraire, un simple acte de courtoisie? La presse en discuta longuement.

L'escadre russe de la Méditerranée, commandée par le contre-amiral Birilew, ayant reçu brusquement l'ordre, venu de Saint-Pétersbourg, de quitter la rade de Toulon

pendant le séjour de l'escadre italienne, la polémique reçut un nouvel aliment de ce fait inattendu.

Les journaux socialistes et radicaux manifestèrent leur satisfaction de voir l'escadre russe céder la place à l'escadre italienne, les autres journaux montrèrent leur inquiétude d'un fait qui leur semblait indiquer un refroidissement entre les relations de la France et de la Russie.

Satisfaction des uns et craintes des autres étaient heureusement sans objet, car l'escadre russe, après avoir quitté Toulon, se rendit en rade de Villefranche, où le Président de la République, avant de quitter Nice, vint lui rendre visite.

Sur le navire russe Alexandre II, il but à la nation russe «<< amie et alliée » et se rendit ensuite à Toulon recevoir la visite de l'escadre italienne.

Rien n'était donc changé dans la politique extérieure de la France, sinon peut-être qu'il y aurait désormais entre notre pays et l'Italie des rapports de courtoisie et des relations bienveillantes, qui, depuis la politique francophobe de M. Crispi, s'étaient bien espacés.

Voici, d'ailleurs, les télégrammes échangés entre le Président de la République et le roi d'Italie qui précisent bien le caractère de la manifestation franco-italienne de Toulon.

Après avoir reçu le collier en or de l'Annonciade, que le duc de Gênes lui avait remis au nom de son souverain, M. le Président Loubet envoya, le 10 avril, au roi d'Italie le télégramme suivant.

A Sa Majesté Victor-Emmanuel III

Sire,

roi d'Italie

Rome.

Son Altesse royale Mgr le duc de Gênes vient de me remettre

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