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OUVRAGES DU MÊME AUTEUR

THÉATRE COMPLET. Françoise de Rimini, Griselde, Edvige ou les Jaghellons, la Lampe de Davy, Pygmalion, Azaël, Adalbert. (Chez Garnier et Barba, Palais-Royal.)

LA MATHÈSE, Essai sur l'unité de la science. (Chez A. Franck, 69, rue de Richelieu.)

ŒUVRES COMPLÈTES DE A. MIÇKIEWICZ, professeur de littérature slave au collège de France. Traduction française. (Chez Lecou et Plon frères, 8, rue Garancière.)

KONRAD WALLENROD et GRAJINA, illustrés. Édition de luxe. (Chez J. Tysiewicz, Montmartre, 18, rue de l'Empereur.) SEMAINE D'EXIL, Poésies. (A la librairie polonaise, 18, rue de Scine.)

PRAGA, 1794. (Ibidem.)

POISSY. TYPOGRAPHIE ARBIEU

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AMYOT, ÉDITEUR, 8, RUE DE LA PAIX.

1857

DR25

V. I

E81190

AVANT-PROPOS

(1855)

Πρίν γ' αρετῆς πελάσαι τέρμασιν, ἢ θανάτου.
TYRTEE, chants guerriers.

Voici les paroles que nous avons à différentes époques prononcées dans toutes les assemblées politiques dans lesquelles la Pologne opprimée a pu faire entendre sa voix aux peuples civilisés de l'Europe, qui jusqu'à présent ont gardé le souvenir de ses glorieux services et le pressentiment de sa prochaine délivrance. Aujourd'hui, nous n'en avons pas une seule à rétracter. La cause polonaise est du nombre de celles que l'on ne désavoue jamais; dans toutes les circonstances de la vie on peut hautement l'attester comme la plus sainte, comme la plus inviolable des convictions humaines. La Pologne est la religion des grandes âmes; symbole vivant du Christ incliné sous la croix, elle a

a

pitié des cœurs débiles qui se sont fatigués à la suivre à son Golgotha de supplice et de rédemption. Ces Lettres Slaves qui toutes ont trouvé accueil dans la presse française ou étrangère, sont en quelque sorte les Actes de notre apostolat pendant ces vingt dernières années, le compte-rendu de notre mission en Europe.

« La question polonaise est la question première, la plus importante, » disait Talleyrand au congrès de Vienne; et cette parole du ministre français, vraie en 1814, l'est tout au moins autant de nos jours, lorsque chaque commotion politique remet en évidence l'anathème qui pèse sur l'Europe depuis la honteuse époque du partage. Les trois puissances du Nord, complices d'une spoliation inouïe, d'un crime qui mit à leurs fronts une tache ineffaçable, ne peuvent désormais se maintenir et subsister qu'à la faveur de spoliations nouvelles; le prestige moral dont elles tentaient de s'environner est complétement dissipé pour pouvoir prolonger d'un jour seulement leur existence maudite, il leur faut sans cesse intimider les peuples, par de nouvelles expansions de force et de violence. L'ambassade du prince Menchykoff à Constantinople, cette tentative avortée de communisme politique, en serait une démonstration suffisante et complète. Si ce fait, purement diplomatique en apparence, a produit une si profonde sensation en Europe; s'il a soulevé contre le malhabile négociateur et le souverain qui l'avait envoyé une clameur générale, c'est que cette question d'Orient, locali

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