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COUPLET S

A DE NOUVEAUX

MARIÉS.

Air: Je l'ai planté, &c.

VOTRE efpérance eft couronnée,

Heureux Amans, dans ce beau jour :
Ils font unis par l'Hyménée

Vos cœurs qu'avoit unis l'Amour.

DE la plus belle deftinée
L'on doit cfpérer un long cours,
Quand le flambeau de l'Hyménée
S'allume à celui des Amours.

BELLE leçon vous eft donnée
Par ceux de qui tenez le jour;
Car, long-temps après l'Hyménée,
Ils font encore anis d'amour.

AUTRE leçon vous eft donnée,
Qu'il faudra fuivre à votre tour:
Ils vous ont montré qu'Hyménée
Doit des fruits aux fears de l'Amour.

DANS cette lice fortanée,
Avec eux entrez au concours;
Et qu'un jour de cet Hyménée

aaide de petits Amours.

(Par M. du Morier.

PENSÉE DE CONFUCIUS.

LA Vertu nait dans tous les rangs;

Mais fi, dépourvu de talens,

Le Noble encer languit fans énergie,

Dans le Peuple éclairé l'on doit choiûr les Grands, Et difpenfer les Emplois au génie.

(Par M. l'Abbé Dourneau.)

Explication de la Charade, de l'Enigme &, du Logogriphe du Mercure précédent. LE mat de la Charade eft Délit ; celuí de l'Enigme c Pouffiere; celui du Logogriphe et Rôtie, où l'on trouve Rôti, Rot, Or.

Q

CHARA DE.

UI ne fait pas que mon entier
Vit à l'aide de mon premier,
Toujours friand de mon dernier?

(Par M. N. D. de Neuville aux
Loges, près Orléans.)

ENIGM E.

COMME Pallas je nais armée ;

J'ai le manteau de pourpre & la couronne d'or;
Le foleil à vos yeux fait ouvrir mon tréfor;
Sur l'aile des Zéphyrs vole ma renommée
Sous le plus bel affect des cieux

Naiffent mes beautés fouveraines :

Parmi mon Peuple je fuis Reine;

Mais n'en murmurez point, je fuis du fang des

Dicux.

(Par M. Pechaux, au Col. du Plefis.)

LOGOGRIPHE.

LECTEUR, je fais un vilain animal,

J'ai quatre pieds; en moi tu verras un métal; Un fleuve; un inftrument; & fur l'onde perfide Ce qu'évite avec foin le Pilote intrépide.

(Par M. Lefebvre,)

NOUVELLES LITTÉRAIRES.

ELOGE de M. le Prident Du Paty faivi de Notes fur plufieurs points imporians de l'ordre public. A Naples ; & Je trouve à Paris, chez Bailon, Libr. rue Haute-feuille, N°. 20. In-òo.

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N beau fiècle fe prépare, écrivoit Volaire à M. Du Paty en 1769; vous en ferez un des plus rares ornemens.... Vous délivrerez la Société des montres qui l'on long temps opprimée en fe van ant de la conduire «. M. Du Pary a juftifié les grandes efpérances du ginfieux défenfeur des Calas & des Sirven. Nous l'avons vu, animé du faint enthoufiafine de l'humanité, confacrer fon temps, fes talens, fon repos, fa fortune à la défenfe des droits de l'homme & des intérêts de la vérité. Nous l'avons vu donner aux gens de bien, aux hommes échirés l'exemple da zèle inftigable, du courage vif & conftant avec lequel ils doivent confoler le malheureux & défendre Topprimé. Peu d'hommes ont acquis autant de droits à la reconnoillance publique; & fi une Légiflation fage & digne

du progrès de notre raifon, vient enfin rendre a la France le bonheur & la liberté, c'eft aux lumières, c'eft aux efforts de cet illuftre Citoyen que nous devrons le cri de la confcience publique, qui, de nos jours, en a le plus puiffamment réclamé l'exifterce.

Frappé d'une mort foudaine, au milieu d'une carrière brillante de gloire & de vertus; arraché dans la force de l'âge aux Lettres, à l'humanité, à une famille refpectable & chérie, à des amis qui le pleurent encore, M. Du Paty n'a pas eu le temps de faire aux hommes tout le bien dont il avoit conçu l'idée; mais beaucoup de vies logues & illustres n'ont pas été auili remplies que la fienne, & n'offrent pas à la Poft rité autant d'actions à louer, autant d'exemples à fuivre.

M. Du Pary, né à la Rochelle en 1746. entra en 1767 au Parlement de Bordeaux, avec le titre d'Avocat - Général. » Si jeune encore, dit l'Auteur de cet Eloge, & déjà tourmenté par le fentiment de les forces, il eût pu prendre la vanité pour la gloire, & fe jeter au hafard dans toutes les affaires éclatantes; il eût pu fuir la vérité qui ne promet que des fuccès lents & pénib'es; il cût pu s'attacher à l'erreur qui obtient les fuffrages de la multitude en l'étonnant par fon inépuifable fécondité, & qui procure à l'amour - propre des jouiflances faeles, promptes, vives, & par conféquent

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