M. TONNAY. No. 183 à 188. Les premiers Ta bleaux de cet Artifte l'ont annoncé très-avantageufement. Ceux qu'il a expofés cette année annoncent de l'étude, da travail, des progrès, & ils ajouteront à fa réputation.

M. LE MONNIER. N. 189 à 192. Hommage rendu at Roi par la Chambre du Commerce de Normandie. L'Artifte s'eft tiré avec intelligence de cette compofition difficile, où le talent du Peintre eft foumis à des formes rigoureules. La SainteFamille eft d'un ftyle froid, & la mort d'Antoine n'eft pas compofée avec allez de mouvement.

M MONSIAU. No. 193 à 195. Mort d'Agis. Deffius. La mort d'Agis fait honneur à l'Artife; elle prouve que, depuis la derrière expofition, il a étudié la connoiffance des proportions.

M. LA VALLÉE POUSSIN. N. 196—197. Adoration des Bergers. Retour du jeune Tobie. Début bien foible, qui contrafte fingulièrement avec le dernier nom de l'Auteur.

M. DE LA FONTAINE. No. 198 à 206. Ce jeune Artifte fe préfente dans la carrière de la manière la plus brillante. Ses vues d'églifes font d'un trèsgrand effet, parce qu'elles font d'une très-grande vérité. Il paroît qu'il a fait une étude particulière des Tableaux de Peter-Neefs.

SCULPTURES.

No. 207 à 211. M. PAJO v. Les Buftes de Madame de Wailly, de feu M. le Moyne, Sculpteur du Roi, & de M. Robert, font très-reflemblans & pleins de caractère. La douleur & l'attention fe font bien fentir dans une efquiffe en terre cuite, repréfentant un Voyageur auquel un homme tire une épine du pied. 1 y a de l'imagination dans un projet de tombeau pour un Seigneur Ruffe. No. 212 à 2187 M. CAFFIERI. On retrouve le

talent de cet Artifte dans les Bufles de Du Belioy, de Fabri, de Peyrefe, du P. Pingré, de Marivaux, &c.

No. 219. M. BRIDAN. Le Cardinal de Luynes. Bufte. On a connu à cet Artifte moins d'indécifion dans le cifeau.

No. 220 à 223. M. Gois. Le Préfident Mole. Starue en marbre. Les accefoires de cette figure foat lourds; c'cft fans doute la faute du coftume. Mais la tête du Président eft roide & trop contrainte. C'eft la faute de l'Artifte. Le Cheval écor. ché, modèle en cire, eft d'une grande perfection. Le Bufte de M. Rey eft frappant par la reflemblance & par le caractère de la physionomic.

Nos. 224-225. M. MOUCHY. Montaufien. Cette figure eft très-fupérieure au modèle en plâtre que l'Artifte avoit expofe il y a quelques années. La figare d'Harpocrate eft dans les plus belles propertions, & fon expreflion ett févérement exacte.

Nos. 226-227. M. BERRUER. La Fécondité. Basrelief. Bufte de M... Médecin. Il est probable que L'Auteur reverra cès compofitions.

No. 228 à 230. M. JULIEN. Poufin. Figure de fix pieds. Cette figure annonce plus la médiration que le génie. Elle nous a paru, épaifle & lourde. Ceile de Léda cft belle comme l'antique, fvelte, légère & des plus agréables proportions. Il y a de l'incorrection dans la figure de l'Etude; mais le caractère de tête eft excellent.

Nos. 231 à 235. M. LE COMTE. Des Buftos rès-reflemblans. Nous avons parlé de La figure

de Rollin.

N°. 236 à 239. M. BOIZOT. Le Bufte de M. Necker a été fait trop vite, il demande à être retouché. La figure de l'Amitié a du charme, elle eft dans de gracieufes proportions, ainfi que celle de la Tendreife.

N?. 240 à 242. M. HOUBON. Butes qui ont

tous une grande reffemblance, & où l'où remark que le caractère du talent.

No. 250. M. DE Joux. Une figure de bas-re lief, de fix pieds de proportion.

Nos. 251-252. M. MONOT. Deux Buftes, don't celui de fe a M. Hardouin, Avocat, qui a le mérie de la reffemblance.

Nos. 253-254. M. STOUT. Androclus panfant la bleffure d'un Lion, modèle en plâtre. Un peu de Contrainte dans l'attitude d'Androclus. Une jeune fille qui pleure, Bufte en marbre & d'un caractère Fur & vrai.

Nos. 255-256. M. Forcov. Bertrand du Guefelin, Figure de 6 pieds. De la fierté, un grand caractère, un coftume bien ajufté, quoiqu'ingrat, diftinguent particulièrement cette compofition.

No 257 à 260. M. BOQUET. La figure d'Archimède eft favamment & facilement composés. Le groupe d'Icare & Dédale eft bien entendu. Une petite figure de Vestale mérite aufli beaucoup d'éloges.

No. 261 264 M. ROLAND. Des Buftes. Il devient ennuyant de péter fans ceffe le rême mot mais aujourd'hui, en sculpture comme en peinture, l'amour des portraits gagne, & c'ck tant pis.

No. 265 à 270. M. MOITTE Un Bufte & des Defins.

Nos, 271-272. M. MILOT. Le Deftin. Figure qui répond à fon titre.

No. 273 à. 279. M. DE SEINE. Un Aquilon, un Bélifaire; Têtes d'étude faites à Rome, pleines de caractère & d'expreflion. Des Buftes & dos Efquiffes.

No. 180 à 282. M. DELALTRI. Une étude de la tête de la Vierge. Portrait, Flore. Compofitions molles & indécifes, qui demandent encore du uavail pour en déterminer l'effet.

No. 283 M. GIRAUD. Achile mourant. Figure qui fent l'étude de l'antique, & qui eft précieufemert finie. On peut donner auffi beaucoup d'éloges à fon Mercure, No. 348.

No. 284 à 294. M. BOICHOT. Trois Ouvrages de Sculpture, & huit Deffins. Toutes ces conpofit ors annoncent un talent qui a befoin de Fre dre de la bardieffe.

N°. 293 à 309. M. FORTIN. Une manière hânve, bardie, mais trop expéditive.

No. 310 à 314. M. CHAUDET. Parmi les Productions de cet Artifte, il faut diftinguer la Sufibilité, figure en marbre de deux pieds de proportion. Elle annonce un cifcau ferme & doux; elle eft pleine d'expreffion, & donne de l'Auteur les plus grandes efpérances.

GRAVURES.

Nous pafferons rapidement fur ce genre, qui comprend le No. 315 j :quan N. 335, & qu eft affez pauvre cette année. Les Nanteuil & s Edelinck n'ont guère aujourd'hui de rivaux. Un burin foible, incertain, mou, voilà ce qui frappe le plus dans nos Gravures modernes, ou bien une manière léchée qui fe rapproche de la miniature,

SUPPLÉMENT.

Nous ne devons pas oublier les Tableaux de M. VERNET, fils, N. 342-343. Le Triomphe de Paul Emile, de quatorze pieds de long, fur cinq peds & demi de haut, ett une composition très riche, arès-variée, très-brillante, & lle an nonce beaucoup d'études. Parini les monumens de Rome antique que l'on y apperçoit, on ch semarque qui font anachronifine; mais on peut pardonner ce défaut en faveur du bon effet qu'ils

produisent, & de l'amour du bean La figure d'un house a cheval terrafla a vu i on, it, en effet, come l'appelle L'Auteur, une fire académique, car elle cities éad ée, & che en rappelle und autre à peu près pareille du élèbre Corpel.

Nous donnerens a fii a M. WEYLER les éloges qui la font dus à plus d'un ritte, pour la Lite des portraits des grands Hommes qui ont luié la Nation Françolfe, dont il s'occupe depuis pluficurs années, & dont il a donné des efquilles en paflel qui infpirent le plus grand intérêt. Nos. 338

& 339.

Nous terminerons par l'examen de deux Tableaux de M. GAUFFIER. Nos. 345 & 346 Le premier repréfente Alexandre plaçant fon anneau fur la bouche d'Ephefion pour lui recommander le fecret. La figure d'Alexandre eft dans une fituation contrainte; mais celle d'Epheflion eft excellente; elle a de la grace, de l'effet. Le ton ge néral du Tableau elt briflant & harmonieux. Le N°. 346 repréfente Jacob qui vient trouver les filles de Laban. La competition de ce Tableau eft attachante par fa vérité, par fa fimplicité; elle eft d'une touche délicate & moelleufe. On pourroit défirer feulement que les figures ne fuffent point comme frappées d'immobilité.

Il eft poffible que nous ayons paffé fous filence quelques Tableaux placés à la fin de l'Expofition; mais alors les troubles publics ont détourné tous les efprits de l'obfervation qu'exigent les Arts de la part de ceux qui font chargés d'en donner publiquement leur avis; & nous aimens mieux ne rien dire de certaines Productions, que d'en parler d'une manière qui pourroit être d'autant plus facilement répréhensible, qu'elle ne pourroit étre appuyée que fur un apperçu rapide, & par conféquent très

incertain.

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