Versait à flots d'argent la lueur faible et påle, Seule et pleurant, la plaintive Ophélie Hélas! des feux d'amour vainement consumée, Il part; et la délaisse en proie au noir chagrin ! Elle pleurait.... des bruyantes cymbales Sur ce beau palefroi que nourrit Albion Au souffle léger de la brise Un long panache va flottant, Et la lune a frappé d'un rayon pâlissant Aimable chatelaine, oh! que je plains ton sort! Hé bien ! crois-moi ; dédaigne une amour déloyale : Parer le front de ta rivale; Au milieu des tournois assez d'autres guerriers Inutiles conseils.... Malheureuse!.... Trois fois Trois fois, sur sa bouche timide Depuis ce jour fatal, au fond d'un monastère FRÉDÉRIC BATRÉ. LES VOEUX DE MARTIAL A JULES SON PARENT, Liv. V., ép. 21. Si je pouvais, au gré de mon envie, Ah! quand on sait quel est le prix du temps, ÉPIGRAMME. Quoi de nouveau ? La mort vient d'enlever Bois-Rude. -Ce fameux médecin? Oui. - Quelle ingratitude! Par M. MAGALON. ÉNIGME. Aux mêmes travaux condamnés, En ligne perpendiculaire, Arrivent à leur but par contraire chemin. Leur service aussitôt reçoit sa récompense; Ils sont pour tout salaire ou pendus ou noyés. LOGOGRIPHE. J'AI six pieds, tu me dois peut-être l'existence, Sur toute définition, S........ Pour me borner à la description De chaque terme Que dans mes six pieds je renferme. L'arme dont usaient nos aïeux; Ce que l'on dit du lard quand il est vieux. Le synonyme d'échancrure; Une conjonction; une note au plein chant; Composant père et fils, composant mère et fille; S........ CHARADE. DANS mon premier se trouve consigné, Probablement le fils aîné Du vénérable patriarche, Architecte de la grande arche. Dont assez courte est la durée, Et dont cinquante et deux complètent une année. S........ Mots de l'ÉNIGME, du LOGOGRIPHE et de la CHARADE insérés dans le dernier Numéro. Le mot de l'Enigme est Solitaire ( dans ses trois acceptions ). Celui du Logogriphé est Mandarin. Celui de la Charade est Guimauve., : LITTÉRATURE ET BEAUX-ARTS. HISTOIRE DE J.-B. BossUET, évêque de Meaux, composée sur les manuscrits originaux, par M. L.-FR. DE BAUSSET, ancien évêque d'Alais. (Troisième et deRNIER EXTRAIT. } LA philosophie, au temps de Bossuet, était la science des êtres moraux, de Dieu et de l'homme. De nos jours, Dieu a été relégué dans la théologie, la physiologie s'est chargée d'expliquer l'âme, et la philosophie s'est vue réduite à peu près exclusivement à la connaissance des choses matérielles. Ainsi nous avons eu la philosophie chimique, zoologique, botanique, etc. Il est cependant assez difficile de découvrir ce que ces connaissances peuvent avoir de commun avec l'amour ou l'étude de la sagesse. Elles sont, si l'on veut, un accessoire de la science de l'homme, puisqu'elles servent à ses besoins et étendent ses jouissances. Elles peuvent, d'une autre manière, entrer pour quelque chose dans l'étude de la cause première, dont elles nons manifestent la toute-puissance et la bonté; mais elles ne sauraient constituer à elles seules ni la philosophie, ni même une philosophie; et séparées de la science morale, elles ne sont qu'une |