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LA CARMAGNOLE.

Madam' Véto avait promis (bis)
De faire égorger tout Paris, (bís)
Mais son coup a manqué,
Grâce à nos canonniers.
Dansons la carmagnole,
Vive le son, vive le son,
Dansons la carmagnole,
Vive le son du canon.

Monsieur Véto avait promis
D'être fidèle à son pays,
Mais il y a manqué,
Ne faisons plus d' quartier.
Dansons la carmagnole, etc.

Antoinette avait résolu

De nous fair' tomber sur le cu,
Mais son coup est manqué,
Elle a le nez cassé.

Dansons la carmagnole, etc.

Son mari se croyant vainqueur,
Connaissait peu notre valeur.
Va, Louis gros paour,
Du Temple dans la tour,
Danser la cármagnole, etc.

Les Suisses avaient tous promis Qu'ils feraient feu sur nos amis. Mais comme ils ont sauté, Comme ils ont tous dansé ! Chantons notre victoire, etc.

Quand Antoinette vit la tour,
Elle voulut fair' demi-tour;
Elle avait mal au cœur,
De se voir sans honneur.
Dansons la carmagnole, etc.

Lorsque Louis vit fossoyer
A ceux qu'il voyait travailler,
Il disait que pour peu,
Il était dans ce lieu...
Dansons la carmagnole, etc.

Le patriote a pour amis

Tous les bonnes gens du pays, Mais ils se soutiendront Tous au son des canons. Dansons la carmagnole, etc.

L'aristocrate a pour amis
Les royalistes de Paris.

Ils vous les soutiendront
Comme des vrais poltrons.
Dansons la carmagnole, etc.

Les gendarmes avaient promis

Qu'ils soutiendraient tous leur pays;
Mais ils n'ont pas manqué
Au son du canonnier.

Chantons la carmagnole, etc.

Amis, restons toujours unis,
Ne craignons pas nos ennemis.
S'ils viennent attaquer,

Nous les ferons sauter.
Dansons la carmagnole, etc.

Oui, je suis sans culotte, moi,
En dépit des amis du roi.
Vivent les Marseillais,
Les Bretons et nos lois !
Dansons la carmagnole, etc.

Oui, nous nous souviendrons toujours
Des sans-culottes des faubourgs;
A leur santé buvons,
Vivent ces bons lurons !
Dansons la carmagnole,
Vive le son, vive le son,
Dansons la carmagnole,
Vive le son du canon.

CHANT CIVIQUE.

Veillons au salut de l'empire,
Veillons au maintien de nos droits;
Si le despotisme conspire,
Conspirons la perte des rois.

Liberté, liberté, que tout mortel te rende hommage!
Tyrans, tremblez! vous allez expier vos forfaits!
Plutôt la mort que l'esclavage,
C'est la devise des Français.

Du destin de notre patrie
Dépend celui de l'univers;
Si jamais elle est asservie,

Tous les peuples sont dans les fers.
Liberté, liberté, que tout mortel te rende hommage!
Tyrans, tremblez! vous allez expier vos forfaits!
Plutôt la mort que l'esclavage,
C'est la devise des Français.

Ennemis de la tyrannie,

Paraissez tous, armez vos bras;

Du fond de l'Europe avilie,

Marchez avec nous aux combats.

Liberté, liberté, que ce nom sacré vous rallie;
Poursuivons les tyrans, punissons, punissons leurs

Nous servons la même patrie,
Les hommes libres sont Français.

[forfaits.

LA VERSAILLAISE.

Quels accents! quels transports! partout la gaîté La France est-elle donc une seule famille? [brille: Aux lieux même où les rois étalaient leur fierté

On célèbre la liberté. (bis.)

Est-ce une illusion? suis-je au siècle de Rhée?
J'entends chanter partout d'une voix assurée :
Nous ne reconnaissons, en détestant les rois,
Que l'amour des vertus et l'empire des lois.
Quel spectacle enchanteur! Au nom de la patrie,
Tout s'anime, tout prend une nouvelle vie;
Le vieillard semble encor, par sa vivacité,
Renaître pour la liberté. (bis.)

Et l'enfant, accusant la faiblesse de l'âge,
S'irrite d'ètre jeune et chante avec courage:
Nous ne reconnaissons, en détestant les rois,
Que l'amour des vertus et l'empire des lois.

Enfants, guerriers, vieillards, épouses, filles, mères,
Le riche citoyen, l'habitant des chaumières,
Tous jurent, réunis par la fraternité,

De mourir pour la liberté. (bis.)

En chassant les Tarquins, Brutus ne vit que Rome: Pour réformer le monde, instruits par ce grand homNe reconnaissons plus, en détestant les rois, [me, Que l'amour des vertus et l'empire des lois.

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