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RÉVOLUTION DE 1850.

LA TRICOLORE.

Voilà ce drapeau tricolore,
Glorieux enfants de Paris!
Vos bras l'ont reconquis encore,
Nous le saluons de nos cris.
L'Europe tremble quand il brille
Sur le front de nos jeunes rangs.
C'est la Méduse des tyrans,

C'est le drapeau de la Bastille!
Plane sur nos soldats, astre de liberté;
Honneur au grand Paris qui t'a ressuscité!

De nos gloires longtemps flétries
Déchirons le hideux tableau;
La France a pris aux Tuileries
Sa revanche de Waterloo..
Saluez le noble étendard;

Il est jeune encor, mais plus tard
Il se ternira de fumée.

Plane sur nos soldats, astre de liberté ;
Honneur au grand Paris qui t'a ressuscité!

I.

Son triomphe, nouvelle Sparte,
Sur ton sol restera gravé;
Chaque lettre de notre Charte
Est écrite sur un pavé :
Si, troublant cette grande fête,
L'Europe nous jetait un roi,
Avec les tables de la loi

Que le peuple écrase sa tête.
Plane sur nos soldats, astre de liberté;
Honneur au grand Paris qui t'a ressuscité.

De notre gloire vieil emblème,
Sur la colonne il s'est placé;
Et des Bourbons le drapeau blême
Comme un spectre s'est effacé.
Les héros ciselés d'Arcole,
La garde gravée au burin,
Suivent la spiralė d'airain,

Pour le revoir sur la coupole.
Plane sur nos soldats, astre de liberté;
Honneur au grand Paris qui t'a ressuscité.

Il part de la place Vendôme
De ce vol qui glaçait les rois;
Sur chaque tour, sur chaque dôme,
Ses larges plis cachent la croix.
Déployons dans l'air notre histoire
Aux yeux de nos frères lointains;
Is liront leurs nouveaux destins
Sur ce télégraphe de gloire.

Plane sur nos soldats, astre de liberté;
Honneur au grand Paris qui t'a ressuscité !

Que notre flotte ramenée,
Noyant le signe des trois fleurs,
Sur la mer Méditerranée

Se pavoise des trois couleurs;
Que les peuples semés sur l'onde,
Nos frères de tous les climats
En les saluant sur nos mâts,
Chantent la liberté du monde.
Plane sur nos soldats, astre de liberté;
Honneur au grand Paris qui t'a ressuscité!

BARTHÉLEMY ET MÉRY,

LES TROIS COULEURS,

CHANT PATRIOTIQUE

DÉDIÉ A LA VILLE DE PARIS.

Air nouveau de M. A. Vogel.

Liberté sainte, après trente ans d'absence,
Reviens, reviens, le trône est renversé;
Ils ont voulu trop asservir la France,
Et dans leur main le sceptre s'est brisé;
Tu reverras cette noble bannière,
`Qu'en cent climats portaient tes fils vainqueurs,
Ils ont enfin secoué la poussière

Qui ternissait tes brillantes couleurs.

Au bon plaisir, à la grâce divine,
Va succéder, pour la leçon des rois,
Un droit plus saint, tirant son origine
Des droits du peuple et restreint par les lois.
La Charte en main, la France libre et fière,
Pour l'avenir peut essuyer ses pleurs;
Le drapeau blanc roule dans la poussière
Qui ternissait nos brillantes couleurs.

Soldats, enfants de la même patrie,

Qu'un vain serment, un devoir mal compris,

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NCE

DES DÉPUTÉS.

uel, ou du Tribunal.

ne femme;
urs d'Austerlitz:
in me diffame;

ure mes fils.
ort de Bélisaire,
it ma fierté;
er ma misère,
de liberté ?

rives de la Loire

te a retenti;
ma gloire,
Smenti !

je suis prête;
d'indemnité.
liant répète :
le liberté !

le caresse
mes pleurs,
la presse
drs,

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