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ACADÉMIES.

ACADÉMIE FRANÇAISE.

L'Académie française, fondée en 1634 par le cardinal de Richelieu, est composée de quarante membres. Elle a trois officiers: un directeur et un chancelier élus pour trois mois, et un secrétaire perpétuel. Elle doit, aux termes de son règlement, se réunir pour ses travaux ordinaires le mardi et le jeudi de chaque semaine, de deux heures et demie à quatre heures et demie. Son institution a pour objet de travailler à épurer et à fixer la langue, à en éclaircir les difficultés, et à en maintenir le caractère et les principes; ses travaux habituels consistent, en conséquence, dans des discussions sur tout ce qui tient à la grammaire, à la rhétorique, à la poétique; dans des observations critiques sur les beautés et sur les défauts de nos écrivains, à l'effet de préparer des éditions de nos auteurs classiques, et particulièrement la composition d'un dictionnaire de la langue. Les membres qui composent aujourd'hui l'Académie française sont, par ordre de réception :

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MM.

Le comte MOLÉ (Mathieu-Louis).
Le vicomte HUGO (Victor-Marie).
Le comte DE SAINT-AULAIRE (Louis
DE BEAUPOIL).

ANCELOT (Jacques-François-Arsène).
TOCQUEVILLE (Alexis-Charles-Henri
CLÉREL DE).

Le duc PASQUIER (Étienne-Denis).
PATIN (Henri-Joseph-Guillaume).

SAINT-MARC-GIRARDIN.

SAINTE-BEUVE (Charles-Augustin).
MERIMÉE (Prosper).

Le comte DE VIGNY (Alfred-Victor).
VITET (Louis).

REMUSAT (Charles-François-Marie DE).
EMPIS (Adolphe-Dominique-Florent-

Joseph-Simonis).

AMPÈRE (Jean-Jacques-Antoine).
Le duc DE NOAILLES (Paul).
NISARD (Jean-Marie-Napoléon-Dé-
siré).

Le comte DE MONTALEMBERT (Char-
les).

MUSSET (Louis-Charles-Alfred DE).
BERRYER (Pierre-Antoine).

1852
MIGNET (François-Auguste-Alexis).
FLOURENS (Marie-Jean-Pierre).

1852

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Ce prix peut être accordé

à tout ouvrage publié par un Français dans le cours des deux années précédentes, et recommandable par un caractère d'élévation morale et d'utilité publique.

PRIX DE VERTU. Ce prix est distribué annuellement par l'Académie; tous les départements de la France sont admis à concourir; il est partagé en un ou plusieurs prix, et en un certain nombre de médailles ou récompenses. L'Académie fixe, lors du jugement du concours, la somme qui sera allouée à chacune des actions qui ont mérité d'être distinguées par elle. Ces sommes sont payables au secrétariat de l'Institut; les personnes doivent se présenter elles-mêmes, ou se faire représenter par un fondé de pouvoirs muni d'un titre notarié. Les demandes d'admission au concours du prix de vertu sont faites notamment par les autorités du lieu où réside la personne présentée. On adresse un mémoire très-détaillé de l'action ou des actions vertueuses; on a soin d'indiquer les nom, prénoms, lieu de naissance, âge de la personne présentée, l'époque et la durée de l'action qui doit s'être prolongée jusque dans le cours des deux années précédentes, le nom et le domicile des personnes qui en ont été l'objet. Ce mémoire, signé des voisins ou des notables du pays, est soumis au chef municipal, qui en certifie les signatures et même les faits qui y sont énoncés, et M. le maire adresse le tout à M. le sous-préfet ou à M. le préfet. Si ces deux fonctionnaires ont personnellement connaissance de ce qui est indiqué dans le mémoire, ils en attestent la vérité soit dans les pièces mêmes, soit dans la lettre d'envoi que M. le préfet écrit au secrétaire perpétuel de l'Académie, en lui adressant toutes les pièces, qui doivent être parvenues avant le 15 janvier de chaque année.

Les prix précédents ont été fondés par M. DE MONTHYON.

PRIX FONDÉS PAR M. LE BARON GOBERT Ces prix sont décernés au morceau le plus éloquent d'histoire de France, et à celui dont le mérite en approchera le plus. D'après la volonté expresse du testateur, les ouvrages précédemment couronnés conserveront les prix annuels jusqu'à déclaration de meilleurs ouvrages.

PRIX FONDÉ PAR M. LE COMTE DE MAILLÊ-LATOUR-LANDRY. M. le comte de Maillé-Latour-Landry a légué à l'Académie française et à l'Académie des beaux-arts une somme de 30,000 fr. à employer en rentes sur l'État pour la fondation d'un secours à accorder chaque année, au choix de chacune de ces deux académies alternativement, à un jeune écrivain ou artiste pauvre dont le talent, déjà remarquable, paraîtra mériter d'être encouragé à poursuivre sa carrière dans les lettres ou les beaux-arts.

Programme des prix proposés pour 1853 et 1854.

L'Académie propose pour sujet du prix de poésie à décerner en 1853 : l'Acropole d'Athènes.

Le prix sera une médaille d'or de la valeur de deux mille francs.

Les ouvrages envoyés au concours ne seront reçus que jusqu'au 15 mars 1853. Ce terme est de rigueur.

L'Académie propose pour sujet du prix d'éloquence, à décerner en 1854 : « Un Discours sur la vie et les écrits du duc de Saint-Simon. >> Le prix sera une médaille d'or de la valeur de deux mille francs.

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Les ouvrages envoyés à ce concours ne seront reçus que jusqu'au 1er mars 1854, ce terme est de rigueur.

L'Académie rappelle qu'elle a proposé, pour sujet de deux prix à décerner en 1853, les deux questions suivantes :

«1° Faire l'histoire de notre poésie narrative au moyen âge, en s'arrêtant particulièrement aux grands romans de chevalerie en vers.

» En rechercher les origines, l'invention première et les développements successifs.

» En faire connaître les caractères littéraires par des analyses, des citations traduites, des comparaisons empruntées à d'autres époques, et déterminer comment cette poésie se rapproche de quelques-unes des conditions de l'épopée.

» 2° Décrire le travail des lettres et le progrès des esprits en France dans la première partie du dix-septième siècle, avant la tragédie du Cid et le Discours de Descartes sur la méthode.

>> Rechercher ce que, dans l'érudition, la controverse, l'éloquence, cette époque intermédiaire conservait de l'esprit et des passions du seizième siècle, et ce que dans le mouvement des idées et de la langue, elle annonçait de nouveau et produisit de mémorable, antérieurement à l'influence de ces deux génies créateurs.

» Caractériser par des jugements étendus, et d'après des études précises sur la vie et les écrits, ceux des hommes célèbres dans les lettres en général, dans l'Église, dans la magistrature, la politique, qui, poursuivant ou achevant leur carrière à cette époque, soit par de beaux essais d'art, soit par des œuvres savantes, soit par des monuments de la vie active, lettres, mémoires historiques, négociations, discours, ont contribué dès lors à l'avancement de la pensée et de la langue. »

Chacun des prix sera une médaille d'or de la valeur de trois mille francs. Les ouvrages envoyés à ces concours ne seront reçus que jusqu'au 1er mars 1853. Ce terme est de rigueur.

L'Académie propose pour sujet d'un prix de trois mille francs, à décerner en 1853, la question suivante:

« Étude historique et littéraire sur la comédie de Ménandre; en faire bien counaître l'époque et le caractère, à l'aide des nombreux débris qui s'en sont conservés, des témoignages épars à ce sujet dans l'antiquité, des fragments de poëtes comiques de la même date et de la même école, des imitations latines, et des conjectures de la critique savante.

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En appréciant le but moral, le génie et l'influence de ce grand poëte',

insérer à propos, dans une exposition aussi complète qu'il sera possible, la traduction de tous les passages originaux qui nous restent de lui, et de tous ceux qui se rapportent utilement à l'histoire de son art. »

Les ouvrages envoyés à ce concours ne seront reçus que jusqu'au 1er mai 1853. Ce terme est de rigueur.

L'Académie propose pour sujets de deux prix de trois mille francs, à décerner en 1854, les deux questions suivantes :

• 1° Étude critique et oratoire sur le génie de Tite-Live; faire connaître, par quelques traits essentiels de la société romaine au siècle d'Auguste, dans quelles conditions de lumières et de liberté écrivit Tite-Live, et rechercher ce qu'on peut savoir des circonstances de sa vie.

» Résumer les présomptions d'erreur et de vérité qu'on peut attacher à ses récits, d'après les sources qu'il a consultées et d'après sa Méthode de composition historique, et sous ce rapport apprécier surtout les jugements qu'ont portés de son ouvrage Machiavel, Montesquieu, de Beaufort et Niebuhr.

» Faire ressortir, par des analyses, des exemples bien choisis et des fragments étendus de traductions, les principaux mérites et le grand caractère de sa narration, ses vues morales et politiques, et son génie d'expression, en marquant ainsi quel rang il occupe entre les grands inodèles de l'antiquité, et quelle étude féconde il peut encore offrir à l'art historique de notre siècle. »

Les ouvrages envoyés à ce concours ne seront reçus que jusqu'au 1er mars 1854. Ce terme est de rigueur.

«< 2o Étude historique et littéraire sur les écrits de Froissart. Le considérer comme le créateur principal, en vers et en prose, d'une époque nouvelle dans la vieille langue française. Rechercher les caractères de cette époque et l'influence qu'elle a eue sur les âges suivants de la langue.

» Apprécier la grande chronique de Froissart sous le rapport de la vérité historique, de la peinture des mœurs et du génie de narration; en faire ressortir les divers mérites par un examen attentif de la composition et du style, et par quelques rapprochements, soit avec les chroniques italiennes et espagnoles du même siècle, soit même avec certaines formes des antiques récits d'Hérodote. »

Les ouvrages envoyés à ce concours ne seront reçus que jusqu'au 1er avril 1854. Ce terme est de rigueur.

ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES.

L'Académie des inscriptions et belles-lettres se compose de quarante académiciens ordinaires, de dix académiciens libres et de huit associés étrangers; elle a quarante correspondants tant républicoles qu'étrangers. Son bureau se compose d'un président et d'un vice-président nommés dans la première séance de chaque année, et d'un secrétaire perpétuel. Ses séances ordinaires ont lieu le vendredi de chaque semaine, de trois heures à cinq de l'après-midi. L'objet principal des travaux de l'Académie est l'histoire, c'est-à-dire la

connaissance des hommes et des événements, des époques et des lieux, des mœurs et des usages, des institutions et des lois, des opinions religieuses et philosophiques; elle s'attache en conséquence à l'étude de la chronologie et de la géographie, des médailles, inscriptions et monuments de toute espèce qui concernent et peuvent éclairer l'histoire ancienne, ainsi que celle du moyen âge et des temps modernes ; à l'étude critique et philologique des langues anciennes, des langues orientales, et des idiomes du moyen âge; à l'explication des titres, diplômes et antiquités de la France et des autres pays, particulièrement de ceux dont les intérêts sont ou ont été mêlés avec ceux de la France. Le recueil des travaux de l'Académie est publié, par les soins du sécrétaire perpétuel, sous le titre de Mémoires de l'Académie des inscriptions et belles-lettres.

Les membres qui composent aujourd'hui l'Académie des inscriptions et belles-lettres sont, par ordre d'élection :

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