Page images
PDF
EPUB
[ocr errors]

« porte une cicatrice, par suite d'un coup de baïonnette, qui le prive de l'usage de ce doigt; que, de plus, il a reçu une por«<tion de balle entre la quatrième et la cinquième des vraies «< côtes du côté gauche, ainsi que plusieurs coups de sabre à la « tête.

K

« Il résulte que les cicatrices de ces blessures, reçues à dif«férentes affaires dans les dernières campagnes, sont restées sensibles, et que toute l'extrémité supérieure est faible et dou<«<loureuse, au moindre changement de temps; ce qui rend né«< cessaire à cet officier supérieur l'usage des eaux thermales de « Luxeuil.

<< En conséquence, nous estimons que le citoyen dénommé <«< ci-dessus a besoin de prendre la prochaine saison desdites << eaux thermales. >>

Signé: « CORNET. »

Pajol se rendit immédiatement à Luxeuil, par Metz, Nancy et Épinal; il y resta près d'un mois.

Pendant son absence, le 6° hussards reçut avis que le Premier Consul avait décerné, à titre de récompense nationale, des sabres d'honneur aux capitaines Coisy et O'Naghten, aux maréchaux des logis Drouin et Seiguier, et un mousqueton d'honneur au hussard Thain.

Ces distinctions, accordées sur la proposition de Pajol, prouvent combien il s'occupait de faire récompenser les militaires de son régiment qui s'étaient distingués.

Rentré à Sarre-Libre dans les premiers jours d'octobre, Pajol ne s'en éloigna plus jusqu'à la fin de l'année.

1803

(Voir les nos 4, 8 et 15 de la carte.)

1803

et le 6o hussards sont envoyés en Hollande.

Déclara

Difficultés apportées par l'Angleterre à l'exécution du traité d'Amiens. tion de guerre entre la France et l'Angleterre. Inspection générale du 6 hussards, le 20 mai, par le général Oudinot. Rétablissement du titre de colonel.Institution d'un 3e chef d'escadron. Projet de descente en Angleterre. — Pajol Composition de l'armée gallobatave, au 16 juin. - Traité d'alliance avec la Hollande. Ouverture des hostiConquête du Hanovre. Situation de l'armée de Victor, au 3 août. Le 6 hussards fait partie de la brigade Cassagne. Pajol, avec son régiment, se rend à Utrecht, le 13 août. Il réclame une subvention extraordinaire pour Organisation des camps du Nord. — Réorganisa

lités.

l'habillement de son régiment.

[ocr errors]
[ocr errors]

tion de l'armée. — Création des camps d'Utrecht et de Walcheren.— Composition du camp d'Utrecht. Le 6 hussards en fait partie.

Lenteur de la Hollande

à envoyer ses troupes au camp d'Utrecht. Dispositions pour l'embarquement Pajol est créé membre de la Légion d'honneur, le 11 décembre, - Militaires remarquables qui font partie de cette promotion.

des troupes.

La paix si heureusement donnée, en 1802, à l'Europe, ne fut pas de longue durée. L'Angleterre, jalouse de la grandeur toujours croissante de la France, sacrifia le repos des peuples à son implacable orgueil. Depuis la signature du traité d'Amiens, les Anglais n'avaient pas dissimulé leur mécontentement, et ils paraissaient oublier les conventions relatives à l'évacuation de Malte et de l'Égypte.

Le Premier Consul, voulant rappeler indirectement le cabinet de Saint-James à l'exécution de ses engagements, fit publier dans le Moniteur du 30 janvier un rapport sur la situation de l'Égypte, adressé au Gouvernement français par le colonel Sébastiani, qui avait été envoyé en mission au Caire. De l'ensemble de ce document il ressortait : 1° que l'armée anglaise ne songeait point au départ; 2° que la lutte acharnée entre les Turcs et les mameluks faisait regretter la domination française; 3o que Bonaparte, dont le nom était resté populaire, pouvait reconquérir l'Égypte en y envoyant seulement 6,000 hommes.

L'Angleterre, froissée de la publication de ce rapport, se récria, et accusa le Premier Consul de méditer une nouvelle expédition dans l'Orient, vers lequel ses idées semblaient toujours tournées. Il en résulta un échange d'explications et de récriminations. La France demandait l'exécution immédiate et loyale du traité d'Amiens. L'Angleterre refusait d'évacuer Malte, à cause de l'accroissement extraordinaire de la prépondérance française en Allemagne, en Suisse et en Italie, où les remaniements les plus complets de territoires et de gouvernements s'étaient opérés par la seule volonté du général Bonaparte (').

Les griefs des deux peuples rivaux étaient trop sérieux pour qu'il fût possible de s'entendre. Après trois mois d'inutiles pourparlers, la rupture éclata. Les ambassadeurs ayant été rappelés, la guerre fut déclarée, le 22 mai, entre les deux nations alors les plus puissantes du monde : la France, sur terre; l'Angleterre,

sur mer.

Au moment où surgissaient ces complications si déplorables, le 6o régiment de hussards, qui n'avait pas quitté Sarre-Libre, fut inspecté, le 20 mai, par le général Oudinot (*).

Oudinot fut aussi satisfait que Ney l'avait été l'année précédente; il donna au colonel Pajol les notes suivantes :

« Officier rempli d'honneur et d'éducation, connaissant par

(') Le 11 septembre 1802, six mois après la paix d'Amiens, un sénatus-consulte avait décrété que les départements du Pô, de la Doire, de Marengo, de la Sesia, de la Stura et du Tanaro, étaient réunis au territoire de la République.

Quelques jours avant cette annexion (le 16 août), l'île d'Elbe, avec ses dépendances, avait été déclarée partie intégrante de la France, formant aussi un département qui, le 24 mai 1808, réuni à celui de la Méditerranée, constitua, avec ceux de l'Arno et de l'Ombrone, les États de Toscane.

Ce commencement d'abus de conquêtes alarma l'Europe, déjà irritée de nos principes révolutionnaires. Elle n'eut plus dès lors d'autre pensée que de réduire la France à ses frontières de 1792.

(2) Contrôle des officiers :

Colonel: Pajol.

Chefs d'escadron: Bruyères, Houssin, Salet.

Quartier-maitre : Picard.

Adjudants-majors: Hémery, Marc.

Officier de santé : Cornet.

Capitaines: Lemire, Cordier, Coisy, Huc, Samaran, O'Naghten, Carlot, Déon.

« PreviousContinue »