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en l'air et trop éloigné de ses communications avec la France. Il se disposa à occuper le pays de Baireuth, la Franconie, la Saxe, les provinces sud-ouest de la Prusse et une partie de la Westphalie. Il dirigea la division Morand sur Halle, Friant sur Baireuth, Gudin sur Magdeburg; la division Saint-Hilaire fut laissée en Prusse et en Poméranie pour y fournir les garnisons de Stralsund, Stettin et Kustrin ; les deux divisions de grosse cavalerie Nansouty et Saint-Sulpice furent cantonnées dans le Hanovre, et la division Espagne, non loin de Baireuth; la division de réserve du général Oudinot, déjà installée dans le pays de Baireuth, reçut l'ordre de l'évacuer pour faire place à la division Friant, et de se rendre à Hanau.

Enfin la plupart des régiments de cavalerie légère se conformèrent à ce mouvement. Le général Pajol, qui réunissait, en l'absence du général Beaupré, le commandement des deux premières brigades, se trouvait chargé de la surveillance de six régiments (1o, 2o, 11 et 12° chasseurs, 5° et 7 hussards). Il leur communiqua les ordres du maréchal, qui avait prévenu toutes ses troupes de se tenir prêtes au départ.

Le 10 novembre, la division Morand quitta Neisse pour se porter à Halle, où elle arriva le 30. Le 1er chasseurs partit aussi le 10 novembre de Breslau, et se rendit à Baireuth par Neumarkt, Liegnitz, Goldberg, Lowenberg, Lauban, Görlitz, Weissenberg, Bautzen, Schmiedefeld, Dresde, Freyberg, Chemnitz, Zwickau, Plauen, Hoff et Munchberg. Ce régiment releva le 9 hussards, que le général Oudinot, en quittant la province de Baireuth pour aller à Hanau avec son infanterie et ses deux autres régiments de cavalerie légère (7o et 20° chasseurs), avait laissé sur la frontière de Bohême, afin d'observer de ce côté les mouvements des Autrichiens. Le 11, la division Gudin partit de Glogau pour Berlin, où elle arriva le 20; de là, elle devait se rendre à Magdeburg. Le 18, la division Friant quitta Breslau pour aller à Baireuth.

Il n'y avait donc plus en Silésie que les trois régiments de Pajol (5° et 7° hussards et 11° chasseurs); car le 2o chasseurs restait sur le Niemen et le long du Bug, pour observer la Russie et la Prusse; le 12° chasseurs avait été porté de Gleiwitz à Görlitz, puis dirigé sur la Poméranie suédoise. Les régiments de

Pajol reçurent également l'ordre de se mettre en marche le 20 et le 21 novembre, pour se rendre à Berlin; mais, en route, le 1er décembre, ils furent acheminés sur Schönebeck, Erfurt et Aschersleben. Ils parcoururent, depuis leurs cantonnements de Silésie, les itinéraires suivants :

Le 5° hussards partit de Leobschutz le 21 novembre et suivit la route de Neisse, Munsterberg, Reichenbach, Schweidnitz, Jauer, Goldberg, Lowenberg, Lauban, Görlitz, Löbau, Bautzen, Schmiedefeld, Dresde, Meissen, Oschatz, Wurtzen, Leipzig, Weissenfels, Buttelstadt et Erfurt, où il arriva le 12 décembre. La plus forte partie du régiment s'installa dans la ville, et deux détachements furent envoyés à Bussleben et à Udestedt.

Le 7 hussards quitta Ratibor le 20 novembre, se rendit à Leobschutz et prit la même route que le 5 hussards, jusqu'à Leipzig, où il arriva le 9 décembre, pour se porter ensuite à Halle, Schraplau, Leimbach et Aschersleben, où il s'installait le 13.

Le 11 chasseurs, parti de Neisse le 21 novembre, suivit la même route que les deux autres régiments jusqu'à Bautzen, d'où il se porta à Kamenz, Grossenhayn, Muhlberg, Annaburg, Wittenberg, Roslau, Leitzkau, Magdeburg et Schönebeck, où il arriva le 10 décembre.

Le maréchal Davout avait quitté Berlin le 30 novembre et avait installé son quartier général à Erfurt, au centre des cantonnements de ses troupes, qui, au 31 décembre 1808, étaient réparties entre Berlin, Baireuth et le Rhin. Il se trouvait ainsi prêt à contenir la Prusse, si c'était nécessaire; à repousser l'Autriche, si elle attaquait par la Bohême; enfin il avait de solides communications avec la France, par Hanau.

Il n'y avait, à cette époque, à l'armée du Rhin, que dix régiments de cavalerie légère: 1o, 2o, 7°, 11°, 12°, 16 et 20° chasseurs; 5o, 7° et 9e hussards. Pajol, dont le quartier général était à Aschersleben, avait sous ses ordres directs le 11° chasseurs, les 5° et 7° hussards, et le 1o chasseurs, établi près de Baireuth. Les autres régiments ne relevaient de lui que nominalement, et obéissaient soit aux ordres que le maréchal leur adressait directement, soit aux généraux d'infanterie avec les troupes desquels ils faisaient le service.

1809

(Voir les nos 10, 14, 15, 16, 20, 21 et 22 de la carte.)

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Dans toutes les campagnes de l'Empire, et surtout dans celle de 1809, la cavalerie française fut l'œil et l'oreille de l'armée.

Au début, dans la marche de Davout de Ratisbonne à Abensberg, la colonne composée de la division Montbrun (cavalerie Pajol et 7e léger) est le seul exemple de corps de cavalerie aventureuse appuyé par si peu d'infanterie. (Militärische Betrachtungen über den deutsch-französischen Krieg 1870-1871, von einem königlich-sachsischen Offizier. Allgemeine-Zeitung, 1872.)

1809

I

Arrivée des

Berthier a provisoirement le com-
Les régiments de Pajol couvrent
Organisation de l'armée d'Alle-

Formation de la cinquième coalition contre la France. · L'armée du Rhin, aux ordres de Davout, est seule en Allemagne pour s'opposer aux attaques de l'Autriche. Composition de cette armée, à laquelle appartiennent dix-sept régiments de cavalerie légère, dont dix commandés par Pajol.— Mouvement de l'armée du Rhin vers Baireuth. Emplacements occupés par la nouvelle brigade Pajol, au 1er février. Position prise par les corps autrichiens sur la frontière de Bohême, en face de Pajol. Mouvement de l'archiduc Charles vers l'Inn. corps français qui doivent secourir Davout. mandement de la nouvelle armée d'Allemagne. les débouchés de la Bohême et Ratisbonne. magne: la brigade Pajol doit faire partie de la division Montbrun. (Davout) et la brigade Pajol sont rapprochés de Ratisbonne. L'archiduc Charles franchit l'Inn à Braunau et commence les hostilités sans déclaration de guerre. Concentration des corps français à Ingolstadt. — La brigade Pajol couvre le mouvement de Davout. - La défense de Ratisbonne confiée au général Pajol, qui quitte provisoirement le commandement de sa brigade. Concentration nouvelle du corps de Davout à Ratisbonne. Arrivée de Napoléon à Donauwörth, le 17 avril. Réunion de tous les corps français à Abensberg. Dispositions de Davout pour opérer sa jonction avec l'Empereur. sance de Pajol sur la route de Straubing. Engagement à Geissling. rejoint le général Montbrun à Egglofsheim et cesse d'agir isolément.

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-Le 3o corps

Reconnais

- Pajol

Napoléon, qui dirigeait en personne les opérations de l'armée d'Espagne, était fort mécontent des intrigues nouées entre l'Autriche et l'Angleterre, et il ne doutait plus qu'une cinquième coalition, à laquelle la Prusse adhérait en secret, ne fût formée contre la France.

Les rapports qu'il reçut à ce sujet dans les premiers jours de janvier le décidèrent à revenir aux Tuileries, où il arriva le 22 janvier, après avoir effectué en cinq jours le trajet de Valladolid à Paris.

Les détails fort précis arrivés de Munich, de Dresde et de

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