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CHAPITRE I

DES ORIGINES AU XIV SIECLE

BIBLIOGRAPHIE1

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Rutebeuf. Ed. Jubinal, 2o éd. 1874 Paris, Bibl. Elzév., Plon.
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La poésie lyrique, a écrit Madame de Staël, s'exprime au nom de l'auteur même; ce n'est pas dans un personnage qu'il se transporte, c'est en lui-même qu'il trouve les divers mouvements dont il est animé. Victor Hugo qui fut un grand lyrique est plus précis encore quand il parle de son « âme de cristal » que le Dieu qu'il adore

1

Mit au centre de tout comme un écho sonore.

:

Et Brunetière, pour définir le lyrisme, le renferme dans la formule « la réfraction de l'univers à travers un tempérament ». Cela revient à dire que le lyrisme est l'expression d'une émotion personnelle et que l'individu paraît dans son œuvre avec ses sensations, ses souffrances et ses joies, en un mot, tout ce qui fait vibrer son âme. Il s'ensuit donc que tout ébranlement de l'être du poète devra provoquer un ébranlement semblable dans l'être du lecteur.

La poésie lyrique existe depuis que l'homme a

1 De l'Allemagne, II, chapitre X.

éprouvé le désir de chanter sa joie ou sa peine. Il n'y a pas de raisons de croire qu'en France elle soit née plus tard que dans les autres pays. Si l'on peut faire remonter très loin les origines de l'épopée française, l y a tout lieu de penser que la poésie lyrique a également existé de très bonne heure. Malheureusement, les fragments que nous possédons portent des traces évidentes d'un remaniement ultérieur. Ils nous permettent cependant de conclure à l'existence, vers le X siècle, d'un embryon de poésie lyrique sous forme de chansons où la femme tient toujours une place très importante et dont quelques-uns des plus anciens types sont la rotrouenge1, le serventois et l'estrabot. Cette existence ne peut être mise en doute, puisque, bien avant cette époque, on s'occupait dans les conciles d'interdire aux prêtres de se mêler aux danses, lesquelles étaient rythmées de chansons estampies, rondets, balettes et virelis.

A la même époque appartiennent les Chansons d'histoire, appelées aussi Chansons de toile, soit parce que les femmes les chantaient au rouet, ou qu'elles y figuraient, en train de filer. Ces chansons furent d'abord en vers assonancés de huit, puis de dix syllabes, groupés en couplets de quatre, cinq ou huit vers avec refrain. Elles ont un caractère à la fois lyrique et épique. Leur auteur est absent de son œuvre. Sous cette forme primitive, la poésie lyrique est donc impersonnelle et narrative; elle se rapproche de la poésie épique des Cantilènes. Le personnage principal en est la femme qui s'y montre capable d'un amour supérieur à celui de l'homme et certainement plus raffiné. Les thèmes des brouilles, des peines, de l'absence y sont seulement effleurés, tandis que le côté dramatique de l'exposé des situations y prend la place la plus

1 La rotrouenge était une chanson à refrain du genre de l'ariette, le serventois a eu tour à tour un caractère religieux, badin et même satirique; l'estrabot était satirique. Il faut également citer le motet composition musicale latine, chant à 3 et 4 voix.

Voir: Recueil de Motets français des XIIe et XIIIe siècles, pub. par G. Raynaud, suivi d'une étude sur la musique au siècle de Baint Louis par H. Lavoix fils, 1881-1883, Paris, Champion.

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