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RÉIMPRESSION

DE

L'ANCIEN MONITEUR.

TOME TREIZIEME.

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AU BUREAU CENTRAL, RUE ST-GERMAIN-DES-PRÉS, 9.

M DCCC XLII

C

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ÉCOSSE.

On mande de Campbell-Town, ville dans le comté d'Argyle, que plus de 500 personnes sont sorties de Kentyre depuis la Pentecôte dernière, pour aller chercher de l'ouvrage dans les manufactures de coton établies à Glascow, Paisley et autres lieux voisins. La petite ile de Canna, l'une des Hébrides occidentales, est absolument déserte; les habitants, au nombre de plus de 400, se sont rendus, à l'aide d'un vaisseau, à Clyde, pour chercher de l'occupation dans le plat pays. Ce sont les bêtes qui chassent les hommes, forcés d'abandonner leurs chétives possessions aux troupeaux de deux particuliers qui ont loué l'ile pour faire des nourritures de bestiaux.

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L'Amérique va s'enrichir aux dépens de l'Écosse d'une grande quantité de famille de Lissmore, de Juray, d'Islay, etc quis'embarquent au nombre de plus de 3,000 personnes. L'Irlande est parfaitemant tranquille en ce moment. PRUSSE.

-

LE MONITEUR UNIVERSEL.

· Quatrième année de la Liberté.

Les administrateurs au département de police,
PERRON, VIGUIER, Sergent,

PANIS.

De Paris, le 30 juin.-M. DELAFLOTTE a été présenté hier au roi et à la famille royale, en qualité de résident des villes anseatiques de Hambourg, Lubeck et Bremen.

On apprend de Londres que le ministre d'Angleterre à la
porte ottomane a fait passer à la compagnie des Indes des
nouvelles de Madras, du 29 février, qui rapportent une
action sanglante dans laquelle l'armée du lord Cornwallis
a battu complètement les Indiens.

du Nord.
Copie de la lettre qu'on fait circuler dans l'armée

«La lecture qui a été faite au 13 régiment de cavalerie,
de la proclamation du roi, a saisi ce régiment de la plus
vive indignation. Il réitère le serment de sa fidélité à la na-
tion, à la loi et au roi, et de ne jamais agir que d'après
lui, et non d'après les insinuations perfides des factieux.
Il supplie M. le maréchal de vouloir bien faire connaître à
l'Assemblée législative et au roi les sentiments dont cet at--
tentat l'a pénétré, et son respect pour les autorités cons-
tituées. >>

De Berlin, le 18 juin.-- La pharmacie de campagne, le sont en route pour M. Charles Lameth colportait hier cette lettre dans grand hôpital, la boulangerie, ete Coblentz. Le comte de Schulembourg, ministre d'état, prendra aussi ce chemin, le 7 du mois prochain. Le roi par-tous les régiments qui sont sous ses ordres, et on la faisait tira, dit-on, le 10. -- On fait toujours passer beaucoup de farine en Hollande, pour l'approvisionnement de l'armée. Le général Schliefen a donné sa démission; il va passer le reste de ses jours dans ses terres de Hesse. PAYS-BAS.

- Les Valaques, ou plutôt De Bruxelles, le 24 juin. ces hommes des bois dont l'aspect sauvage effraie ici tous les enfants, vont se rendre à l'armée; ils sont partis au nombre de 800. Un bataillon du régiment de ligne les remplacera. Cette ville se réjouit d'être délivrée de ces horribles soldats ils sont accoutumés au pillage et au meurtre. On n'entendait parler que de vols faits publiquement et en plein jour. On n'en a pas puni un seul. D'ailleurs, il eût été Rien ne transpire des au moins inutile de se plaindre. opérations de l'armée, quoiqu'on expédie trés-fréquemment des estafettes.

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Armée française.

Extrait d'une lettre de Menin, du 27 juin à midi.

Ce matin nos troupes ont attaqué un avant-poste de l'ennemi, entre Haërlebeck et Courtray. Nous avons eu 20 hommes tués ou blessés par des canons chargés à mitrailles.-L'ennemi paraît toujours occupé à rétablir les ponts d'Ilaërlebeck que nous avons détruits. Jusqu'à présent ses efforts ont été inutiles.

Signé ALEXANDRE BEAUHARNAIS.

P. S. Le général Duchâtelet conserve toute sa gaité au milieu de ses souffrances; il a passé une nuit plus tranquille que les précédentes. La suppuration commence à s'établir. Il a peu de fièvre. On le transporte à Lille ce soir.

FRANCE.

MUNICIPALITÉ DE PARIS.

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se

quelque prix que ce soit, Citoyens, on veut mer la division parmi vous, et allumer le flambeau de la guerre civile. On cherche à vous agiter, à vous porter à des mouvements désordonnés, pour avoir le prétexte de vous calomnier et l'occasion de verser le sang. Nous sommes instruits qu'on vous prêche de faire tomber les murs du château, comme vous avez fait tomber ceux de la Bastille. Nous sommes instruits que des hommes affreux préparent cette pétition incendiaire ; qu'ils la colportent dans les environs des sociétés populaires, pour faire croire qu'elle est l'ouvrage de ces sociétés; qu ils ont même forcé un citoyen d'y apposer sa signature, et que ce citoyen, pour se soustraire à leur persécution, a donné un nom emprunté.

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Certes vous avez en horreur de pareils excès! Dénoncez les coupables auteurs de ces sanglantes manœuvres ; livrez-les vous-mêmes entre les mains de vos magistrats. Il est bien important de connaître enfin les véritables instigateurs de toutes ces perfidies.

Citoyens, vos magistrats vous recommandent la paix,

BIBpila fraternité.

DONO

LUMBROSO

1904

TORINO®

Série.

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Tome IV.

et un cavalier. Dans le 3 régiment de cavalerie, ci-devant
signer par un officier, un sous-officier de chaque grade
officiers, ni autres. On ne l'a pas proposé aux dragons, qui,
Commissaire - Général, personne n'a voulu la signer, ni

coup sûr, ne la signeraient pas. Il n'y avait encore que le
8, le 10 et le 13 régiment de cavalerie parmi lesquels
on eût pu trouver quelques signataires; et cela n'empêche
pos que ces régiments ne soient hons patriotes. On s'occupe
de faire écrire de pareilles lettres dans l'infanterie.
Ces faits viennent de bonne part.

N. B. Comme la conduite de M. Lafayette donne de
l'importance à tout ce qui vient de lui, nous croyons devoir
insérer cette lettre, que nous avions négligée, et qu'il faut
joindre à celle de ce général à l'Assemblée nationale.
Lettre de M. Lafayette au roi.

Au camp retranché de Maubeuge, le 16
juin 1792, l'an IV de la liberté.
SIRE,

J'AI l'honneur d'envoyer à votre majesté la copie d'une lettre à l'Assemblée nationale, où elle retrouvera l'expression des sentiments qui ont animé ma vie entière. Le roi sait avec quelle ardeur, avec quelle constance j'ai de tout temps été dévoué à la cause de la liberté, aux principes de l'humanité, de l'égalité, de la justice. Il sait que toujours je fus l'adversaire des factions, l'ennemi de la licence, et time ne fut reconnue par moi : il connait mon dévoùment à son autorité constitutionnelle, et mon attachement à sa que jamais aucune puissance que je pensais être illégipersonne. Voilà, Sire, quelles ont été les bases de ma lettre à l'Assemblée nationale; voilà quelles seront celles de ma conduite envers ma patrie et votre majesté, au milieu des orages que tant de combinaisons hostiles ou factieuses attirent à l'envi sur nous.

Il ne m'appartient pas, Sire, de donner à mes opinions, à mes démarches, une plus haute importance que ne doivent avoir les actes isolés d'un simple citoyen; mais l'expression de mes pensées fut toujours un droit, et, dans cette occasion, devient un devoir; et, quoique je l'eusse au milieu d'un camp, avait dû partir du fond de la retraite rempli plus tôt, si ma voix, au lieu de se faire entendre à laquelle les dangers de ma patrie m'ont arraché, je ne pense point qu'aucune fonction publique, aucune consicitoyen, ce droit d'un homme libre. dération personnelle me dispensent d'exercer ce devoir d'un

Persistez, Sire, fort de l'autorité que la volonté nationale vous a déléguée, dans la généreuse résolution de défendre les principes constitutionnels contre tous leurs ennemis : que cette résolution, soutenue par tous les actes de votre vie privée, comme par un exercice ferme et complet du pouvoir royal, devienne le gage de l'harmonie qui, surtout entre les représentants élus du peuple et son représentant dans les moments de crise, ne peut manquer de s'établir

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