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LEÇON VII DE LA SECONDE PARTIE.

D. « Quels sont nos devoirs en particulier » envers Napoléon Ier., notre empereur? »

R. « Nous devons en particulier à Napoléon »Ier., notre empereur, l'amour, le respect, » l'obéissance, la fidélité, le service militaire, » les tributs ordonnés pour la conservation et la » défense de l'empire et de son trône : nous lui » devons encore des prières ferventes pour son » salut, et pour la prospérité spirituelle et » temporelle de l'état. » ( Quoiqu'on sache en France et dans toute l'Europe, qu'il s'est dit musulman, et qu'il ne l'a jamais rétracté.)

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D.« Pourquoi sommes-nous tenus de tous » ces devoirs envers notre empereur ? »

R. « Parce que Dieu, qui crée les empires, » et les distribue selon sa volonté, en comblant »notre empereur de dons, soit dans la paix, » soit dans la guerre, l'a établi notre souverain, » l'a rendu le ministre de sa puissance, et son » image sur la terre. » (Quelle image de Dieu!) Honorer et servir notre empereur, est donc honorer et servir Dieu même. ( Quoiqu'on sache en France et dans toute l'Europe, qu'il s'est dit musulman, et qu'il ne l'a jamais rétracté.)

D. « N'y a-t-il pas des motifs particuliers » qui doivent plus fortement nous attacher » à Napoléon I"., notre empereur? »

R. « Oui: car il est celui que Dieu a suscité » dans les circonstances difficiles, pour réta» blir le culte public de la religion sainte de » nos pères, et pour en être le protecteur : il » a ramené et conservé l'ordre public par sa »sagesse profonde et active; il défend l'état » par son bras puissant; il est devenu l'oint du » Seigneur par la consécration qu'il a reçue du » Souverain-Pontife, chef de l'Eglise univer» selle. » (Quoiqu'on sût en France et dans toute l'Europe, qu'il s'est dit musulman, et qu'il ne l'a jamais rétracté. )

D. « Que doit-on penser de ceux qui man» queraient à leur devoir envers notre empe❝ reur? »

R. « Selon l'apôtre S. Paul, ils résisteraient » à l'ordre établi de Dieu même, et se ren» draient dignes de la damnation éternelle.» (Quoiqu'on sache en France et dans toute l'Europe, , que notre empereur s'est dit

musulman

tracté.)

et qu'il ne l'a jamais ré

D. « Les devoirs dont nous sommes tenus ❝ envers notre empereur, nous lieront-ils éga❝ment envers ses successeurs légitimes, dans

» l'ordre établi par les constitutions de l'em» pire? »

R. « Oui, sans doute; car nous lisons dans » la sainte Ecriture, que Dieu, Seigneur du » ciel et de la terre, par une disposition de sa » volonté suprême, et par sa providence, donne » les empires, non-seulement à une personne » en particulier, mais aussi à sa famille. »

Ainsi, d'après les auteurs de ce catéchisme, d'après le cardinal Caprara, qui l'a approuvé, et les pasteurs concordataires qui l'ont enseigné, et les fidèles qui l'ont appris, il est clair que les droits de la famille de Buonaparte sont inviolables et sacrés, et que ceux de la maison de Bourbon ne sont plus rien.

Voilà, SIRE, les leçons que les ecclésiastiques soumis au concordat, ont été forcés de donner à la jeunesse de votre royaume ; et peut-être sont-ils obligés de les donner encore, s'ils veulent être fidèles à leurs serments: ils ont juré obéissance et fidélité au gouvernement et aux lois du dernier tyran. Ce catéchisme est une de ses lois et nous ne voyons pas qu'ils en aient encore authentiquement et solennellement abjuré les erreurs et les impiétés.

A la suite du concordat et de ses coupables auteurs, nous marchons, SIRE, d'impiété en impiété, et nous arrivons à l'hérésie du di

vorce, et à des lois que le saint Concile de Trente a frappées d'anathème. En effet, le gouvernement français dit, par la voix de son ministre des cultes, M. Portalis :

« C'est une maxime constante que les empê» chements dirimants ne peuvent être établis » que par la puissance qui régit l'état. »

Le Concile de Trente assure, au contraire:

« Si quelqu'un dit que l'Église n'a pas pu » établir des empêchements dirimant le ma» riage, ou, qu'en les établissant, elle a erré, » qu'il soit anathème. » ( Sess. 24. can. 4. )

« C'est d'après ce principe, dit encore » M. Portalis, au nom du gouvernement, » que l'engagement dans les ordres sacrés, le » vœu monastique.... qui, dans l'ancienne » jurisprudence, étaient des empêchements di» rimants, ne le sont plus. » (Rap. sur les art, organ.)

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Le Concile de Trente assure, au contraire: « Si quelqu'un dit que les clercs constitués » dans les ordres sacrés, ou les réguliers qui ont » émis le vœu solennel de chasteté, peuvent » contracter mariage, et que le mariage par » eux contracté est valide, nonobstant la loi >>>ecclésiastique ou le voeu, qu'il soit anathè→ »me.» (Sess. 24. can. 9.)

Le mariage (dit Part. 159 du Code civil)

» sera célébré publiquement devant l'officier » civil de l'une des parties. »

Le Concile de Trente dit au contraire :

«Le mariage contracté autrement que » devant le curé de l'une des parties, ou un prêtre qui le représente, et deux ou trois » témoins, est un contrat nul et invalide. » (Dec. de ref. matr. C. 1.

«La loi civile, dit M. Portalis, au nom » du Gouvernement, a dû reprendre l'exercice » du droit d'accorder des dispenses, depuis » que le contrat de mariage a été séparé du

» sacrement. »

Le Concile de Trente assure au contraire : « Si quelqu'un dit que les causes matrimo» niales ne regardent point les juges ecclésias» tiques, qu'il soit anathème. » ( Can. 12. )

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Dans le titre vi du code du divorce, on lit ces bérétiques dispositions : « Le mari pourra » demander le divorce pour cause d'adul» tère de sa femme. La femme pourra » mander le divorce pour cause d'adultère » de son mari. — Les époux pourront récipro» quement demander le divorce pour excès, » sévices ou injures graves de l'un envers l'au» tre . . . etc.... Enfin le divorce est positi»vement établi par la loi; et, pour que l'hé» résie soit complète, le législateur ajoute

:

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