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nerre l'épouvante et la rend comme immobile. En beaucoup de pays, on sale ce poisson comme le hareng pour le transporter; mais alors il n'est pas si bon ni si sain que quand il est mangé frais.

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Le turbot habite non-seulement dans la mer du Nord et dans la Baltique, mais encore dans la Méditerranée. Rondelet dit avoir vu dans cette dernière mer un individu de cette espèce qui avait cinq coudées de long, quatre coudées de large et un pied d'épaisseur. Des turbots de cette taille sont très-rares; mais on en prend quelquefois sur les côtes de France ou d'Angleterre qui pèsent de dix à quinze kilogrammes. Ce poisson a une figure en losange; son dos est brun, mais ses nageoires sont blanches; sa bouche est grande et sans dents; ses mâchoires sont âpres ; de celle d'en bas pendent deux barbillons; il a quatre ouïes, dont deux de chaque côté; ses œufs sont rouges. Ce pleuronecte est très-goulu; sa voracité le porte souvent à se tenir auprès de l'embou

chure des fleuves, ou de l'entrée des étangs qui communiquent avec la mer, pour trouver un plus grand nombre des jeunes poissons dont il se nourrit, et pour les saisir avec plus de facilité lorsqu'ils pénètrent dans ces étangs et dans ces fleuves ou lorsqu'ils en sortent pour revenir dans la mer. Quoique très-grand, le turbot ne se contente pas d'employer sa force contre sa proie; il a recours à la ruse. Il se précipite au fond de l'Océan ou des Méditerranées, applique son large corps contre le sable, se couvre en partie de limon, trouble l'eau autour de lui, et, se tenant en embuscade au milieu de cette eau agitée, vaseuse et peu transparente, trompe ses victimes et les dévore. Il se nourrit en grande partie de cancres et d'écrevisses. Le turbot est aussi appelé faisan d'eau, à cause de la délicatesse de sa chair.

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La couleur générale de la vaudoise est argentée; les nageoires sont blanches ou grises; le dos est brunâtre. L'Allemagne méridionale, l'Italie, la France et l'Angleterre sont la patrie de ce poisson, qui peut parvenir à la longueur de cinq ou six décimètres. Il multiplie d'autant plus que la rapidité de sa natation le dérobe sou

vent à la dent de ses ennemis. On le prend à la ligne et avec des filets ou avec des nasses; mais, dans beaucoup de contrées, il est peu recherché à cause du grand nombre de petites arêtes qui traversent ses muscles. Son péritoine est d'une blancheur éclatante et parsemé de points noirs; la laite est double, ainsi que l'ovaire; les œufs sont blanchâtres et très-petits. Ce poisson est de la famille des muges. Il a le corps large et le museau pointu. Il s'élance dans l'eau comme un dard, d'où lui est venu son nom.

VERGLANDIER.

On appelle ainsi, sur la côte de Normandie, un petit arbrisseau qu'on nomme ailleurs houx-frelon ou fragon piquant. On s'en sert pour faire des avalettes pour attacher les hameçons à la pêche du maquereau.

VÉRON.

Cyprinus phoximus.

les

Le véron a le dessus de la tête d'un vert noir, n.âchoires bordées de rouge, l'iris couleur d'or, le dos tout noir ou d'un bleu clair, presque toujours des ban

delettes transversales bleues, des raies variées de bleu, de jaune et de noir; les nageoires sont molles, bleuâtres et marquées d'une tache rouge. Il se plaît dans plusieurs rivières de France, de Silésie et de Westphalie. La chair est blanche, tendre, salubre, de très-bon goût; et on le recherche comine un des poissons les plus délicats du Weser. On le pêche dans toutes les saisons, mais surtout vers le commencement de l'été, temps où il pond ou féconde ses œufs. On le prend avec une ligne ou avec de petits filets dont les mailles sont très-fines. Il ne peut vivre hors de l'eau que pendant très-peu d'instants. Il fraye dès l'âge de quatre ans et multiplie beaucoup. Il aime quelquefois à se tenir à la surface des eaux pures et courantes. Les fonds pierreux ou sablonneux sont ceux qui lui conviennent; il préfère surtout les endroits peu fréquentés par les autres poissons.

VIGNEAU ou VIGNOT.

C'est un petit limaçon de mer qui se mange cuit dans l'eau et est d'un goût fort agréable. On le trouve facilement à la marée basse, sur les roches. Il faut, pour le manger, le tirer adroitement de sa coquille avec une épingle.

VIVE.

Trachinus vividus.

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On a donné à ce poisson, comme à beaucoup d'autres, bien des noms différents à Gênes, à Marseille, en Languedoc, on l'appelle araignée, probablement parce que, regardant l'araignée comme venimeuse, on a jugé de même des piqûres de la vive, qui occasionnent de grandes douleurs. Comme ce poisson a le regard vif et farouche, on l'a aussi appelé draco marinus; et la dénomination vive, que nous adoptons, vient probablement de ce que ce poisson vit assez longtemps hors de l'eau et qu'il donne encore des signes de vie après avoir été vidé, ou même lorsqu'on lui a retranché la tête. Dans les mois de juin et de juillet, il s'approche du rivage; on en prend dans les manets qu'on tend pour la pêche des maquereaux. Quand il fait chaud, quelques-uns mordent aux haims; mais, l'hiver, ils se retirent dans les grands fonds, où ils s'assemblent, et il faut les y aller chercher avec des filets ou la dreige. Les plus grandes vives n'ont guère que seize ou dix-huit pouces de longueur totale; les communes, onze ou douze. Ce poisson a la chair ferme, sans être coriace; son goût est très-agréable. Sa peau est dure et sèche. Il a l'avantage de pouvoir être transporté assez loin et se conserve longtemps sans se gâter.

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