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Nous avons accueilli ces manifestations avec un sentiment d'orgueilleuse satisfaction et en même temps d'humble gratitude envers la Providence qui a daigné nous mettre à la tête d'un peuple dans lequel l'amour de la patrie et l'abnégation forment l'apanage héréditaire de toutes les classes, et vont se perpétuant de génération en génération.

Dans le but de préparer un nouveau règlement sur le service militaire basé sur les principes généraux ci-dessus mentionnés, nous avions institué une commission ad hoc, composée de membres tirés des diverses administrations militaires et d'autres personnes ayant des connaissances spéciales sur ce sujet. Le règlement élaboré par la commission et amendé après un examen sérieux par le conseil de l'empire, répond complètement à nos institutions.

Partant du principe fondamental, que la défense du trône et de la patrie constitue un devoir sacré de tout sujet russe, ce règlement appelle au service toute la population masculine, sans admettre ni rachat ni remplacement. L'action de cette loi ne s'étendra pas sur la population cosaque, dont le service militaire est réglé par un mode spécial, ni sur quelques races étrangères du Transcaucase et de pays éloignés, pour lesquels nous publierons des règlements particuliers. A part ces restrictions et quelques exceptions momentanées indiquées par la loi, tous les jeunes gens de l'empire et du royaume de Pologne, arrivés à l'âge de 20 ans, seront soumis à un tirage au sort qui déterminera une fois pour toutes quels seront ceux qui seront astreints au service militaire et ceux qui en seront définitivement exemptés.

Quoique l'on ait fixé un terme de quinze ans comme durée du service pour les hommes incorporés dans l'armée de terre, ils seront renvoyés dans leurs foyers au bout de six ans et plus tôt si possible, mais ils devront se présenter sous les drapeaux à l'appel du gouvernement, appel qui ne devra avoir lieu que dans le cas d'une nécessité urgente.

On fixera une durée spéciale du service pour la marine et les troupes cantonnées dans des localités éloignées.

Les jeunes gens qui ont fait des études dans les institutions d'éducation publique, même ceux qui ont suivi les écoles primaires, obtiendront une réduction de service selon le degré de leur instruction et d'autres facilités importantes.

En sanctionnant les lois sur le service militaire nous avons eu en vue le bien de la patrie si chère à notre cœur, et nous indiquerons brièvement les principes qui nous serviront de guide pendant tout notre règne. Nous ne recherchons pas dans l'avenir plus que nous ne l'avons fait jusqu'à maintenant l'éclat de la gloire militaire, et nous plaçons bien au-dessus l'honneur qui nous a été accordé par la Providence, de conduire la Russie à la grandeur, au moyen des progrès pacifiques et du développement général de l'intérieur.

L'organisation d'une forte et puissante armée ne saurait ni entraver ni ralentir ce développement; au contraire, elle servira de garantie pour sa marche régulière et continue, en assurant la sécurité de l'Etat et en prévenant tout attentat contre son repos. Nous espérons que les avantages importants que nous accordons aux jeunes gens instruits seront un moyen de répandre parmi notre peuple les véritables lumières dans lesquelles nous voyons la base et le gage de son bonheur futur.

Donné à St-Pétersbourg, le 1er janvier de l'an de grâce 1874, de notre règne le xix.

(Signé) ALEXANDRE.

-Le chimiste Louis Schmidetzki, à Varsovie, a soumis à l'examen de l'administration militaire russe divers échantillons de conserves pour l'armée, entr'autre une saucisse aux pois pour la soupe, un biscuit de seigle, des conserves prépa. rées également avec de la farine de seigle, qui peuvent se manger sans cuisson et sans préparation préalable. Schmidetzki prétend qu'avec ses conserves l'alimenta

tion de 100 hommes ne coûterait pas plus d'un rouble et demi par jour, et qu'elles peuvent se conserver intactes pendant vingt ans.

Les expériences faites par l'inspection médico-militaire de Varsovie ont été satisfaisantes, et les conserves ont été renvoyées à l'intendance générale pour en poursuivre l'examen.

On estime que la Russie possède 20,606,131 chevaux, dont 15,668,165 dans la Russie d'Europe.

La surface de cette dernière, déduction faite des fleuves et des lacs est de 85819 milles carrés, elle a donc en moyenne 182 cheveux par mille carré. La population élant de 63,658,943 âmes, cela nous donne 246 chevaux par 1000 habitants ou un cheval pour quatre habitants, proportion certainement fort élevée.

Le nombre des chevaux varie suivant les gouvernements, il dépend plutôt de la population que de l'abondance de la nourriture.

Le gouvernement de Pétersbourg a 88,019 chevaux pour 1,160,930 habitants, soit un cheval pour 13,19 habitants. Le gouvernement de Grodno a 120,844 chevaux pour 958,852 habitants, soit un cheval pour 7,93 habitants; celui de Saratow 422,780 chevaux pour 1.725,478 habitants, soit un cheval pour 4,08 habitants; celui d'Orembourg 580,559 chevaux, soit un cheval pour 1,45 habi

lants.

Le gouvernement le plus riche en chevaux est celui de Tambow, qui en possède 850,915, et le plus pauvre celui d'Archangel, qui n'en compte que 38,416. L'empire possède 2,792 haras dans 44 gouvernements. Quatre gouvernements n'en ont point. Ils sont surtout abondants dans le sud et le sud-est. On en rencontre 393 dans le gouvernement de Tambow, 313 dans la Podolie et 226 dans le Taurus. C'est dans le nord et le nord-est qu'on en trouve le moins. Ces haras abritent 7,218 étalons et 78,094 poulinières. Les chevaux des haras forment donc environ le demi pour cent du nombre total des chevaux.

Italie.

Le corps d'état-major prend ses mesures pour fournir à tous les corps d'armée un certain nombre de cartes topographiques.

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France. D'après les données officielles du ministère de la guerre, les Français ont perdu pendant la guerre franco-allemande en officiers restés sur le champ de bataille ou morts de maladies et de blessures: (Nous ajoutons pour la comparaison les pertes allemandes correspondantes entre parenthèses).

Officiers généraux
Etat-major général
Gendarmerie

Garde impériale

53 soit 6% de l'effectif (5)

28

5,6 %

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Cavalerie

92

2,4 %

(83)

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Le total des pertes françaises s'élève donc à 2194 officiers, tandis que celles des Allemands ne s'élèvent qu'à 1554. C'est pour les généraux, l'état-major et le génie, que la différence entre les deux armées est la plus grande et pour la cavalerie qu'elle est la plus faible, ce qui paraît surprenant si l'on réfléchit aux sanglantes charges exécutées à Woerth et à Sedan.

Vaud.

Aux termes d'un arrêté du Conseil d'Etat, l'indemnité à payer aux recrues de toutes armes qui ont passé leur école d'instruction en 1873 est fixée comme suit:

Génie, 118 fr.; artillerie: canonniers (batteries attelées, position et parc), 121 fr.; soldats du train (batteries attelées et train de parc), 155 fr.; cavalerie, 152 fr.; carabiniers, 120 fr.; infanterie d'élite, 120 fr.; id. de réserve, 58 fr. 50; id. de landwehr, 29 fr. 50 c.; infirmiers, 117 fr.; courriers à cheval (venus du dépôt de recrutement en 1873), 94 fr.; secrétaires des commandants et courriers à pied (venus du dépôt de recrutement en 1873), 82 fr.

Cette indemnité est payée pour la fourniture par les recrues des effets ci-après: 1o une tunique; 20 deux pantalons: 3o une paire de guêtres en drap; 4o une paire de guêtres en triége; 5o un sarrau; 6o un képi; 70 un bonnet de police; 80 un brassard; 9o une trousse complète; 10° un sac à munitions; 110 une gamelle non marquée; 12 une gourde; 13o un sac à pain.

Les recrues qui se seront présentées aux écoles de 1873 non pourvues de tous les effets indiqués ci-dessus recevront également l'indemnité, mais elles devront auparavant acquérir ce qui leur manque.

Il sera dressé par district un état nominatif des recrues qui ont passé leur école en 1873, avec l'indication de la somme à payer à chacune d'elles ; ces états, après avoir été visés par le département militaire, seront envoyés aux receveurs respectifs, qui paieront aux intéressés l'indemnité à laquelle ils ont droit, sur la production d'une déclaration de leur commis d'exercice constatant qu'ils sont en possession des objets indiqués ci-dessus.

Les art. 3, 4, 5 et 6 de la loi du 30 mai 1873; 4, 6 et 9 (1er alinéa) du règlement du 25 octobre 1873, sont applicables aux recrues auxquelles l'indemnité aura été payée. En revanche, t'art. 8 et le 5 alinéea de l'art. 9 du règlement sus-indiqué ne leur sont pas applicables.

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Le 22 novembre 1874, dans le corps du génie, M. Samuel Rochat, à Lausanne, capitaine de la compagnie de sapeurs no 12, R. F. Dans le corps de l'infanterie, MM. Emile De Loës, à St-Légier, capitaine-aide-major du 26e bataillon d'élite; Rodolphe Bernard, à Lausanne, capitaine du centre no 4 du 50e bataillon d'élite; Paul Jeannin, à Yverdon, capitaine du centre no 3 du 112e bataillon, R. F.; Emile Nicati, à Lausanne, capitaine du centre no 2 du 7 bataillon de landwehr, et Charles Stouky, à Begnins, lieutenant du centre no 2 du 10e bataillon d'élite.

Le 25, MM. Auguste Schairrer, à Donatyre, capitaine d'armement du 1er arrondissement militaire; Emile Jaquerod, à Morges, capitaine de la compagnie d'artillerie de parc d'élite no 40, et Louis Cugnet, à Lausanne, capitaine de la compagnie d'artillerie de landwehr no 6. Le 29, MM. François-Louis Dupuis, à Morges, instructeur fédéral de carabiniers, au grade de capitaine, hors cadres; Alfred Pingoud, à Lausanne, capitaine de la compagnie du centre no 3 du 50 bataillon d'élite; Adrien Colomb, à St-Prex, lieutenant-aide-major du 46° bataillon d'élite; Eugène Fazan, à Apples, lieutenant-aide-major du 7o bataillon de landwehr; Jean-Jules Serex, à Maracon, 1er sous-lieutenant du centre n° 2 du 2e bataillon de landwehr; Jules Pidoux, à Lausanne, 2e sous-lieutenant du centre no 4 du 26e bataillon d'élite; Auguste Archinard, à Zurich, 2e sous-lieutenant du centre no 2 du 46o bataillon d'élite, et Paul de Menron, à Lausanne, 2e sous-lieutenant du centre no 3 du 113o bataillon R. F.

Le 6 décembre, dans l'état-major sanitaire, MM. Eugène Piccard, à Lausanne, médecincapitaine, et Charles Biaudet, à Bex, médecin-lieutenant. Dans le corps du génie, MM. Frédéric Piot, à Lausanne, lieutenant de la compagnie de sapeurs no 1 d'élite; Auguste Monnet, à Montreux, lieutenant de la compagnie no 12 R. F.; Gustave Cuénod, à Entlibuch, lieutenant de la compagnie de landwehr no 1; Frédéric Perrier, à Neuchâtel, ter sous-lieutenant de la compagnie no 1 d'élite, et Charles Wolf, à Fribourg, 1er sous-lieutenant de la compagnie no 12 R. F. Dans le corps de l'artillerie, M. Charles Mallet, à Jean-des-Bois (Crassier), capitaine de la batterie attelée no 50, R. F. Dans le corps de l'infanterie, MM. Emile Fonjallaz, à Cully, capitaine quartier-maître du 6e bataillon de landwehr; Gustave Butticaz, au Treytorrens, capitainede la compagnie du centre no 4 du 46e bataillon d'élite; Alfred Jaunin, à Fey, lieutenant des chasseurs de gauche du 11e bataillon de landwehr, et Edouard van Muyden, à Founex, 1er sous-lieutenant du centre no 3 du 70e bataillon d'élite.

Le 12, dans le corps de l'infanterie, MM. Alfred-Henri Mellet, à Oron, lieutenant-aidemajor du bataillon no 112 R. F.; Frédéric Wild, à Morges, lieutenant des chasseurs de droite du 46 bataillon d'élite; Charles Stoucky, à Lausanne, lieutenant des chasseurs de gauche du 45e bataillon d'élite; Marc-Samuel Pappaz, à Trélex, fer sous-lieutenant des chasseurs de droite du 46e bataillon d'élite; Emile Epernon, à Allaman, fer sous-lieutenant des chasseurs de gauche du 45e bataillon d'élite, et M. Louis Renaud, à Féchy, ter sous-lieutenant du centre no 1 du bataillon 111 R. F.

Le 20, dans l'état-major sanitaire, M. Henri Monnier, à Lausanne, médecin-adjoint avec grade de 1er sous-lieutenant, et MM. Arnold Dutoit, à Moudon, et Charles Cottier, à Orbe, vétérinaires, avec grade de 2e sous-lieutenant Dans le corps de l'artilierie, M. Gustave Auberjonois, à Jouxtens-Mézery, capitaine de la compagnie de parc no 75 R. F., et Jean Huc-Mazelet, à Morges, lieutenant de la compagnie de position d'élite n" 34.

Le 26 décembre courant, dans le corps du génie, Auguste-Justin Rosset, à Avenches, sousinstructeur fédéral du génie, au grade de 1er sous-lieutenant hors cadres; Aimé-Henri Grenier, à Lausanne, 2e sous-lieutenant de la compagnie de sapeurs no d'élite; Paul Pfund, à Rolle, 2e sous-lieutenant de la compagnie no 12 R. F.; Eugène Deriaz, à Cheseaux, 2e sous-lieutenant de la compagnie de landwehr. Dans le corps de l'artillerie, M. Emmanuel Chevalley, à Lausanne, lieutenant en second de la batterie attelée no 50 R. F.; Henri Crot, à Savigny, 1er sous-lieutenant de la même batterie, et Alfred Favre, à Echallens, 1er sous-lieutenant de la compagnie de parc no 40 d'élite. Dans le corps de l'infanterie, Auguste Neveu, à Leysin, capitaine du centre no 2 du 50e bataillon d'élite, et Charles Forestier, à Cully, lieutenant du centre no 4 du 46e bataillon d'élite.

Le 27, dans le corps de l'infanterie, MM. Charles Eindiguer, à St-Prex, lieutenant de la compagnie du centre no 2 du 10o bataillon d'élite; Eugène Martinoni, à Rolle, lieutenant de la compagnie du centre no 1 du 7 bataillon de landwehr; Georges Kramer, à Morges, 1er sous-lieutenant du centre no 2 du même bataillon, et François Gétaz, à Aubonne, 1er sous-lieutenant du centre no 1 du 8e bataillon de landwehr.

Le 17 janvier courant: dans l'état-major sanitaire, MM. William Nicati, à Morges, médecin-adjoint avec grade de fer sous-lieutenant, et Henri Borel, à Bex, vétérinaire avec grade de 2o sous-lieutenant. Dans le corps de l'artillerie, Auguste Ponnaz, à Cully, 2e souslieutenant de la batterie d'élite no 9; Charles Guiguer, à Lausanne, 2e sous-lieutenant de la batterie d'élite no 22; Victor Puenzieux, à Lausanne, 2e sous-lieutenant de la batterie d'élite no 23, et Louis Reymondin, à Pully, 2e sous-lieutenant de la batterie no 50 R. F. Dans le corps de l'infanterie, Auguste Corboz, à Epesses, lieutenant des chasseurs de droite du 450 bataillon d'élite; John Champod, à Montreux, lieutenant du centre no 1 du 11e bataillon de landwehr; Paul Jaccottet, à Lausanne, 1er sous-lieutenant des chasseurs de gauche du bataillon 114 R. F.; Emile Favre, à Thierrens, 1er sous-lieutenant du centre no 4 du 260 bataillon d'élite; Louis Léderrey, à Grandvaux, 1er sous-lieutenant du centre no 4 du 46e bataillon d'élite, et Benjamin Régis, à Lonay, 1er sous-lieutenant du centre no 4 du 500 bataillon d'élite.

Le 21 janvier courant, MM. Henri-Alphonse Baup, à Nyon, 2e sous-lieutenant des chasseurs de droite du 460 bataillon d'élite; Henri Jaccottet, à Rolle, 2e sous-lieutenant des chasseurs de gauche du 45o bataillon d'élite, et Emile Barbey, à Féchy, 20 sous-lieutenant du centre no 2 du 10e bataillon d'élite.

Dans sa séance du 14 janvier, le Conseil d'Etat a constitué comme suit le Tribunal militaire pour 1874 :

Grand juge: Debonneville, Victor, commandant de bataillon, à Gimel.

Suppléants: De Gingins, Aymon, colonel fédéral, à La Sarraz (pour le cas prévu au § 2 de l'art. 35 de la loi du 10 février 1854).

Dupraz, Adolphe, commandant de bataillon, à Vevey.

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à Lausanne.

Juges: Contesse Georges, capitaine d'artillerie, à Romainmôtier.

Bersier, Ch.-Fs, capitaine-quartier-maître, à Payerne.

Suppléants du 1er juge: Pache, Victor, capitaine de carabiniers, à Chapelles.

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id.,

à Romanel.

Suppléants du 2o juge: Sugnet, Ls-Ph., capitaine aide-major, à Yverdon.
Corboz, Constant,

à Epesses.

Auditeur en chef: Duplan, Charles, procureur-général, à Lausanne.
Auditeur: Renevier, Alfred, capitaine à l'état-major fédéral, à Lausanne.
Suppléants de l'auditeur: Morel, Marc, capitaine à l'état-major fédéral, à Lausanne.
Dubrit, Frédéric, sous-lieutenant d'infanterie, à Lausanne.

Greffier: De Weiss, Emile, lieutenant à l'état-major fédéral, à Lausanne.

AVIS.

J'ai l'honneur d'informer MM. les officiers suisses que j'ai déposé chez M. Durussel, armurier de l'Etat, à Lausanne, des échantillons de revolvers pour cartouches à l'ordonnance fédérale. Ils peuvent, après examen, en commander par souscription et leurs ordres seront exécutés ponctuellement.

Liége, le 26 janvier 1874.

A. FRANCOTTE.

LAUSANNE.

IMPRIMERIE PACHE, CITÉ-DERRIÈRE, 3.

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SOMMAIRE

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Lausanne, le 21 Février 1874.

XIXe Aunée.

Colonel Hofstetter +. Hygiène militaire, par L. Rouge, médecin de division. (Fin.)- Nouvelles et chronique

ARMES SPÉCIALES. De l'instruction des recrues de cavalerie et de l'amélioration des remontes. Expériences sur un canon de 30 1/2 cent. (12 pouces), en acier fondu, se chargeant par la culasse, fabriqué par F. Krupp, à Essen. - Bibliographie. Leitfaden zum Unterricht in der Feldbefestigung, par M. Brunner, capitaine; L'Iniziativa. Conférence par le capitaine Gazurelli. Nouvelles et chronique.

+ COLONEL HOFFSTETTER

La Suisse vient de perdre une de ses notabilités militaires les plus saillantes. M. le colonel Gustave de Hoffstetter, instructeur chef de l'infanterie, adjoint au Département militaire fédéral, comme chef du personnel, vient de mourir subitement à Thoune.

L'honorable colonel était né à Sigmaringen en 1818; tout jeune il se destina à l'état militaire et entra à cet effet, en 1829, à l'école des cadets de Munich. Il passa de là à l'école d'artillerie de Wurtzbourg, puis s'enrôla dans l'infanterie et fut bientôt nommé officier dans les troupes du prince de Hohenzollern. En 1847, ses opinions politiques l'obligèrent à quitter l'Allemagne et à se réfugier en Suisse, où il acheta la bourgeoisie d'Eggenwyl, en Argovie. Il fit la campagne du Sonderbund comme adjudant du colonel Egloff, puis prit part à la campagne d'Italie de 1848 sous les ordres et comme adjudant de Garibaldi. Après la prise de Rome, il rentra en Suisse. Dans le courant des années 1850-1851, il donna plusieurs cours très remarqués aux officiers de Zurich et d'Argovie. En 1852, il fut nommé ⚫ instructeur chef du canton de St-Gall et, comme tel, modifia de fond en comble l'organisation militaire de ce canton. Fendant qu'il remplissait ces fonctions à la satisfaction générale, il fut appelé à plusieurs reprises à commander l'école centrale et l'école des instructeurs. En 1860, il entra comme colonel dans l'état-major fédéral et, en 1866, à la mort du regretté Hans Wieland, il fut appelé à le remplacer. Il se fit remarquer dans ces fonctions par son activité infatigable et l'éclat de son brillant enseignement. Il travailla sans relâche à amener la centralisation de l'armée; il donna un grand développement aux écoles d'officiers et créa les écoles de cadres; il exerça une influence incontestable sur la marche des affaires militaires de notre pays.

Si ce zèle l'entraîna parfois à plus d'innovations qu'il n'en faudrait à une armée de milices, il avait sa source dans une vigilance intellectuelle et dans un besoin de constant progrès assurément respectables.

Une branche importante d'instruction surtout fut élevée par lui à une grande hauteur; nous voulons parler du service de sûreté, devenu entre ses mains tout un art, une science complète, presque une religion dont il était bien réellement le souverain pontife. La Ille partie de notre règlement de service de 1866, son œuvre presque exclusive, en témoigne hautement. Ce règlement ou plutôt cette ins

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