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son autorité et de vos sages représentations, le salut et le retour de la religion catholique en France.

Recevez, Mgr, pour gage de ces sentiments, que nous partageons tous, l'hommage de mon profond respect.

(Arch. du Vatican).

Bernier à Spina.

Paris, 29 pluviose an IX (18 février 1801).

Je reçois à l'instant votre note officielle, sous la date de ce jour'. Je vais de suite en faire part au ministre des relations extérieures, et lui demander l'audience' que vous réclamez à si juste titre. Je ne doute pas qu'il ne l'accorde, et ne manifeste tous les égards dùs à Sa Sainteté.

La réponse à la dernière note, que j'ai eu l'honneur de vous remettre hier3, est attendue. Une arrestation de libelles la rend encore plus nécessaire. Elle prouvera jusqu'à l'évidence, la bonté et les sentiments de Sa Sainteté pour les Français.

(Arch. du Vatican).

Bernier à Spina.

Paris, 30 pluviôse an IX (19 février 1801).

Je vois avec le plus vif plaisir que les nuages que pouvait élever la lettre du cardinal Maury, soient dissipés par la vôtre3. Je vais m'empresser d'en faire part de suite au gouvernement, qui ne sera pas moins sensible que moi, à cette nouvelle marque de loyauté et de considération de la part du Saint-Siège et de la vôtre.

(Arch. du Vatican).

(particulière)

Spina à Consalvi.

Parigi [20 febbraio 1801].

Una lettera scritta non so a qual vescovo dal sig. cardinale

1 Probablement une seconde note de Spina sur la question de l'administration civile à Ancône (cf. t. I, p. 409 pr., et p. 379).

2 Cf. t. I, p. 381 et 384.

3 La note qui précède, relative aux lettres de Maury sur la Promesse. Les libelles saisis chez l'abbé Aymé Guillon (voir p. 655, note 3).

5 Pièce no 242.

Maury, annunziandogli che una congregazione, destinata da Sua Santità ad esaminare la Promessa di fedeltà alla costituzione, era stata di unanime contrario sentimento, ha dato luogo subito a molte questioni; e lo scritto, che le annetto da me ricevuto nel momento, e che credo dal vescovo di Troyes', ne persuaderà meglio V. Em. R. Si dice che l'Emo decano abbia, con più prudenza, scritto a Vienna, che la congregazione si è sciolta senza nulla pronunziare, e ciò ha calmati un poco più gli spiriti dei diversi partiti.

Interrogato su tale oggetto, ho costantemente replicato che nulla aveva finora pronunciato Sua Santità; che ignoravo che una congregazione adunata si fosse per quest' oggetto; e che, qualunque in tal caso sia stato il sentimento dei cardinali, era una temerità l'indovinarlo, giacchè in tali affari, che dipendono essenzialmente dal giudizio della Santità Sua, si osserva fino a che sia pronunciato, un scrupoloso segreto.

Mi credo in dovere di dare di tutto ciò esatta contezza all'Em.

V., per la più retta condotta degli affari, e con sentimenti di profondissima venerazione, etc.

(Arch. du Vatican).

855. Bernier à Spina.

Paris, 3 ventôse an IX (22 février 1801).

Je présente mes respectueux hommages à Mgr, et lui adresse une lettre du cit. Talleyrand, reçue à mon retour des Carmes. Je le prie de la lire : j'irai la reprendre chez lui, ce soir, sur les huit heures. Nous confèrerons sur la réponse à faire. Si cela ne le gêne pas, il sera plus sûr d'en conférer chez lui.

(Arch. du Vatican).

1 « Lettre de M. l'évêque de Troyes à M. Charles Butler, relative à la prétendue opinion unanime de la congrégation des cardinaux sur la Promesse de fidélité à la constitution. » Cette lettre, datée de Londres le 29 décembre 1800, venait de paraitre à Paris. (Cf. Ann. philos. t. III, p. 122, no de février 1801).

* Cf. t. II, p. 77, note 1.

* Publiée dans le t. II, p. 53, note 2.

Bernier à Spina.

[Paris, 22 février 1801].

J'envoie à Mgr le projet du cit. Talleyrand', afin qu'il ait le temps de le voir avant huit heures. Je le reprendrai ce soir pour en achever la transcription.

(Arch. du Vatican).

1 Le projet V (pièce n° 222). ·

Les deux billets que nous publions ici doivent

être lus après la pièce no 265, et avant le billet de Bernier du 23 février, inséré dans le t. II, p. 53, note 2.

TABLE DES MATIÈRES

PARTIE XII

OPPOSITION CONTRE LE CONCORDAT.

LE SIXIÈME PROJET.

Le contre-projet romain est apporté à Paris le 23 mai. Il est aussitôt remis à
Bernier, qui trouve moyen de le présenter à Bonaparte sans l'intermédiaire
de Talleyrand, dont il soupçonne le mauvais vouloir.

Le premier mouvement à la Malmaison est favorable le général se con-
tente de prescrire quelques changements de rédaction. - Rapport de Ber-
nier concluant à l'adoption du Contre-projet avec les changements indiqués.
Spina sollicite le gouvernement d'interdire le concile des constitutionnels.
Malgré les instances de l'envoyé cisalpin, ordre est envoyé de restituer au
Pape San-Leo et le Montefeltro, qui lui étaient laissés par le traité de
Tolentino.

Le nouveau roi d'Etrurie arrive d'Espagne.

Changement subit dans les dispositions apparentes du Premier Consul: Tal-
leyrand lui a conseillé d'attendre l'effet de l'ultimatum, et jusque là d'affecter
de l'humeur contre le Saint-Siège.

Le ministre reçoit une dépêche annonçant que Cacault va faire usage de
l'ultimatum. Il notifie à Spina que le gouvernement est mécontent de ce
que les congrégations ont fait à Rome.

M. de Cobenzl obtient de Spina un résumé verbal du Contre-projet romain.
Les mesures de police contre les prêtres sont publiées avec une insistance
particulière dans le Moniteur et les autres journaux. · Fouché fait enfer-

-

mer à Bicêtre l'abbé Fournier. Les constitutionnels tiennent à Paris une
de leurs assemblées métropolitaines.

On apprend que le Pape, malgre l'ultimatum, a persévéré dans le refus de
souscrire sans modification le Projet francais de concordat et de bulle, et
qu'il a envoyé Consalvi en France.

Le gouvernement croit opportun de présenter une sixième rédaction, peu
différente de la précédente. Spina n'en combat que le premier titre et
remet la suite de la discussion à la venue de Consalvi.

-

Effets produits au dehors par la lettre des évêques constitutionnels, invitant
les églises étrangères au concile gallican. L'Espagne fait ressortir les
inconvénients de cette réunion; l'Autriche interdit à ses évêques d'y adhé-
rer; le Saint-Siège en condamne le principe.

Protestation du roi d'Espagne contre tout rétablissement des Jésuites.

En Italie, incertitudes sur le sort de Rome. Faux bruits et incidents divers :

Consalvi, arrivé tard le 20 juin, cst sondé le lendemain matin par Bernier. -

Au lieu d'être invité à l'audience ordinaire du corps diplomatique, il est

reçu le soir avec apparat en audience privée et se montre en costume de

cardinal. Le Premier Consul lui dit qu'il consent à présenter encore un

projet de concordat, mais qu'il exige une réponse définitive dans les cinq

jours.

Visites de Consalvi à Talleyrand, aux consuls, au roi d'Etrurie.

Les objections du cardinal contre le projet VI sont recueillies par Bernier et

examinées par d'Hauterive. Le 26 juin un septième projet, semblable au

sixième, est soumis à Consalvi, qui, pressé par le temps, rédige dans la

nuit un contre-projet, semblable à celui de Rome.

Talleyrand porte ce travail à la Malmaison: il est d'avis de le rejeter et de

reproduire comme ultimatum le nouveau projet VII. Le même jour, il

part pour les eaux, laissant à d'Hauterive des instructions sévères sur la

négociation religieuse. L'intérim du ministère est confié à Caillard.

Ouverture du concile des constitutionnels.

Le Premier Consul, prévoyant la perte de l'Egypte et préoccupé de trouver

des moyens de compensation pour traiter avec l'Angleterre, les cherche

dans l'occupation du Portugal et dans le sort du roi du Piémont. Il oblige

M. de Saint-Marsan à quitter Paris.- Départ du roi d'Etrurie pour Florence.

Le 2 juillet, Consalvi, se rend à la Malmaison. Le Premier Consul déclare ne

pas céder sur les principaux points de dissentiment, et refuse tout recours

à Rome. Cependant. il finit par renvoyer le cardinal s'entendre avec

Bernier. Conférence du 3 entre Bernier et les prélats romains. Le con-

tre-projet de Consalvi est retouché en commun, puis adressé par l'abbé à

Bonaparte avec un rapport favorable.

SIGNATURE DU CONCORDAT

LE CLERGÉ CONSTITUTIONNEL

Le Premier Consul veut unir la proclamation de la paix religieuse à la fête du
14 juillet. Il reçoit à la Malmaison la troisième version du contre-projet de

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