CHAPITRE I M. RENAN PEINT PAR LUI-MÊME. << C'était quelque chose d'anologue à la doctrine stérile du faquir musulman, à cette science creuse qui s'agite autour d'une mosquée, grande dépense de temps et de dialectique faite en pure perte, et sans que la bonne discipline de l'esprit en profite. « La science du scribe était purement barbare, absurde sans compensation, dénuée de tout élément moral. Pour comble de malheur, elle remplissait celui qui s'était fatigué à l'acquérir, d'un ridicule orgueil. Fier du prétendu savoir qui lui avait coûté tant de peine, le scribe juif avait pour la culture grecque le même dédain que le savant musulman a de nos jours pour la civilisation européenne. « Le propre de ces cultures scolastiques est de fermer l'esprit à tout ce qui est délicat, de ne laisser d'estime que pour les difficiles enfantillages où l'on a usé sa vie et qu'on envisage comme l'occupation naturelle des personnes faisant profession de gravité. » (E. RENAN, Vie de Jésus, pages 207 et 208.) CHAPITRE II L'INTRODUCTION DE M. RENAN. I D'abord M. Renan n'a pas écrit la Vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Il aurait dû intituler son livre : CONJECTURES ET HYPOTHESES SUR LA VIE DE JESUS, ou OPINIONS D'UN PROFESSEUR QUASI-HÉBRAISANT SUR TOUT CE QUI POURRAIT BIEN CONCERNER ou INDUCTIONS PHYSIOLOGIQUES ET PSYCHOLOGIQUES TIRÉES DE L'ENSEMBLE DES RESPECTABLES DÉCOUVERTES DE LA MÉDECINE MODERNE APPLIQUÉES A LA RELIGION, ou RECUEIL DES COURS D'HÉBREU QUI N'ONT PAS ÉTÉ FAITS AU COLLÈGE DE FRANCE. |