venir, en fomentant les dispositions d'un Prince auffi confiderable dans l'Etat que l'eft M. le Duc, en repan dant dans les Provinces des bruits confus de nouveautés; en flatant les efprits de l'idée de la liberté, dont les Particuliers fe laiffent aisément prevenir; en un mot tenant les peuples en fufpens, & dans l'attente de quelque évenement. Il est donc bien néceffaire pour le repos de la nation, pour l'interêt de l'autorité Royale, pour celui de la veritable grandeur des Princes mêmes, qui fe déclarent contre elle que la fageffe de S. A. R. M. le Duc d'Orleans, Regent, entreprenne d'éclairer ceux que l'on égare par d'indignes moyens, pour les précipiter de faute en faute & de malheur en malheur. Il eft de fa gloire, comme de fon interêt, de ne jamais alterer la conftitution d'un Gouvernement, qui a fait & fera toujours la tranquillité de cette Monarchie au dedans, fa MEMOIRES PRESENTE'S A MGR. LE DUC D'ORLEANS. I PREFAC E. * Left facile à tout le monde de donner au Roi des Me moires › pour augmenter fon * Elle eft de l'Auteur, & étoit à la tête du Memoire fuivant. revenu, quand on ne fe foucie pas de fouler le peuple: mais "d'en donner pour le foulager pour combler tout à la fois de tréfors les coffres de Sa Majesté, c'est un secret aparemment connu de peu de perfon nes. Cependant ce ne fera pas une chofe mal aifée à faire quand il plaira à VOTRE GRANDEUR * que S. M. profite de tous les deniers qui fe levent fur fes Sujets, & de réunir pendant la paix ce nombre infini d'impôts diffe *Cela s'adreffe à M. le Duc de Noailles. |