N.B. Ce tracé est précisement celui dont les journaux du Ces circonstances l'ont fait conserver ici sans y M. et M. Bertrand. logeant dans une autre maison à deux milles e travail,1. bureau de mon père, 2.table d'où je t'écrivais,3.Table d'Ali laquelle l'Empereur fesait ordinairement une partie d'echees avant table Engraved by Sid: Hall, Bury StrBloomsb MÉMORIAL DE SAINTE-HÉLÈNE. JOURNAL DE LA VIE PRIVÉE ET DES CONVERSATIONS DE L'EMPEREUR NAPOLÉON, À SAINTE HÉLÈNE PAR LE COMTE DE LAS CASES. TOME I. PREMIÈRE PARTIE. LONDRES : CHEZ HENRI COLBURN ET CO. ET M. BOSSANGE ET CO. PRÉFACE. Les circonstances les plus extraordinaires m'ont tenu long-temps auprès de l'homme le plus extraordinaire que présentent les siècles. L'admiration me le fit suivre sans le connaître ; l'amour m'eût fixé pour jamais près de lui dès que je l'eus connu. L'univers est plein de sa gloire, de ses actes, de ses monumens; mais personne ne connaît les nuances véritables de son caractère, ses qualités privées, les dispositions naturelles de son ame. Or, c'est ce grand vide que j'entreprends de remplir ici, et cela avec un avantage peut-être unique dans l'histoire. J'ai recueilli, consigné jour par jour, tout ce que j'ai vu de Napoléon, tout ce que je lui ai entendu dire, durant les dix-huit mois que j'ai été auprès de sa personne. Or, dans ces conversations du dernier abandon, et qui se passaient comme étant déjà de l'autre monde, il devra s'être peint lui-même comme dans un miroir, et dans toutes les positions, et sous toutes les faces: libre à chacun désormais de l'étudier, les erreurs ne seront plus dans les matériaux. Tout ce que je donne ici est bien en désordre, bien confus, et demeure à-peu-près dans l'état où je l'écrivis sur les lieux mêmes. En le retrouvant, il y a peu de temps, lorsque le Gouvernement Anglais me l'a enfin rendu, j'ai voulu d'abord essayer de le refondre, de lui donner une forme et un ensemble quelconque; mais j'ai dû mais j'ai dû y renoncer: d'un côté l'état de ma santé m'interdisait tout travail; de l'autre, je me sentais gouverné par le temps: je considérais la prompte publication de mon recueil comme un devoir sacré envers la mémoire de celui que je pleure, et je me suis mis à courir, pour être plus sûr d'arriver. Puis ce sont mes contemporains aussi qui ont causé ma précipitation: j'avais à cœur de |