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N.B. Ce tracé est précisement celui dont les journaux du
tems ont parlé, comme fait par le jeune Las Cases
d'abord pour sa mère et inclus plus tard dans une
lettre á Marie Louise, interceptée, C'est aussi celui
mentionné dans la lettre au prince Lucien, ou relation
des événemens de St Hélène.

Ces circonstances l'ont fait conserver ici sans y
rien changer.

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M. et M. Bertrand. logeant dans une autre maison à deux milles
pwood ne venaient diner que tous les dimanches. Aprés le diner,
mais plus de 15 à 18 minutes, l'Empereur renvoyait les gens en éxerçant
plais go out, go to supper. Puis il demandait ordinairement si nous
die, ou à la tragédie, il m'envoyait à la Bibliothèque et lisait tout
jours un de nos grands maitres et le plus Souvent Corneille, Racine,
uoi il se retirait pour aller se coucher. S'il avait atteint 11 heures ou
vait heureux et appelait cela une conquête sur le tems.
her de mon pére;1.son lit, 2. le mien, La chambre était si petite qu'il
plus la place de deux chaises.

e travail,1. bureau de mon père, 2.table d'où je t'écrivais,3.Table d'Ali
bre de l'Empereur, qui venait souvent transcrire pour mon pere..
quel mon père était étendu une grande partie du jour, Ces chambres
'en élevant la main on peut toucher le plafond. Elles sont couvertes
onné. S'il fesait du soleil nous étouffions, s'il pleuvait, nous étions
que de fois nous sommes restés à promener mon père et moi bien
uit, parlant de toi ma mére.

laquelle l'Empereur fesait ordinairement une partie d'echees avant table

Engraved by Sid: Hall, Bury StrBloomsb

MÉMORIAL DE SAINTE-HÉLÈNE.

JOURNAL

DE LA

VIE PRIVÉE

ET DES

CONVERSATIONS

DE

L'EMPEREUR NAPOLÉON,

À SAINTE HÉLÈNE

PAR

LE COMTE DE LAS CASES.

TOME I.

PREMIÈRE PARTIE.

LONDRES :

CHEZ HENRI COLBURN ET CO.

ET M. BOSSANGE ET CO.

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PRÉFACE.

Les circonstances les plus extraordinaires m'ont tenu long-temps auprès de l'homme le plus extraordinaire que présentent les siècles.

L'admiration me le fit suivre sans le connaître ; l'amour m'eût fixé pour jamais près de lui dès que je l'eus connu.

L'univers est plein de sa gloire, de ses actes, de ses monumens; mais personne ne connaît les nuances véritables de son caractère, ses qualités privées, les dispositions naturelles de son ame. Or, c'est ce grand vide que j'entreprends de remplir ici, et cela avec un avantage peut-être unique dans l'histoire.

J'ai recueilli, consigné jour par jour, tout ce que j'ai vu de Napoléon, tout ce que je

lui ai entendu dire, durant les dix-huit mois que j'ai été auprès de sa personne. Or, dans ces conversations du dernier abandon, et qui se passaient comme étant déjà de l'autre monde, il devra s'être peint lui-même comme dans un miroir, et dans toutes les positions, et sous toutes les faces: libre à chacun désormais de l'étudier, les erreurs ne seront plus dans les matériaux.

Tout ce que je donne ici est bien en désordre, bien confus, et demeure à-peu-près dans l'état où je l'écrivis sur les lieux mêmes. En le retrouvant, il y a peu de temps, lorsque le Gouvernement Anglais me l'a enfin rendu, j'ai voulu d'abord essayer de le refondre, de lui donner une forme et un ensemble quelconque; mais j'ai dû mais j'ai dû y renoncer: d'un côté l'état de ma santé m'interdisait tout travail; de l'autre, je me sentais gouverné par le temps: je considérais la prompte publication de mon recueil comme un devoir sacré envers la mémoire de celui que je pleure, et je me suis mis à courir, pour être plus sûr d'arriver. Puis ce sont mes contemporains aussi qui ont causé ma précipitation: j'avais à cœur de

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