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7. Il y a dans la langue madécasse beaucoup d'apostrophes; par exemple, n'olon, des hommes; et dans la prononciation, il se fait un très-grand nombre d'élisions.

EXERCICES.

1.

MOT À-MOT. Ho lahé ô homme! aïzà où marare malade (sous entendu être)! aiza arete ano où souffrir toi! an traltr à la poitrine, an po au cœur, an troč au ventre! amandou ano ha vomis-tu ? tsisse pas amandoua co vomir moi? Mangher aller à la selle mar beaucoup, mangher rendre râ sang! hé oui, siare non. Avia montre tela langue: i le vatan corps no tien marare malade ké beaucoup.

TRADUCTION. Ó homme! où êtes-vous malade? à la poitrine, au cœur, au ventre! vomissez-vous? je ne vomis pas. Allez-vous beaucoup à la selle? rendez-vous du sang? oui, non. Montrez votre langue: votre corps est bien malade.

Explication. Ho lahé, au vocatif; nom concret, mâle, masculin. Avia, verbo irrégulier; i vatan, au nominatif.

11.

Ra, zaho ompanompo no; votre serviteur.
Zaho ompanompo no, je suis le vôtre.
Naho no, à votre service.

Ano, ra! et vous, monsieur?

Zaho ravon ravon mahita ano, je suis bien aise de vous voir.

Zaho mavelon no, je vous remercie.

Nahita ano izo olon! avez-vous vu monsieur!

Zaho mahita aze oumalé, je vis hier.

Zaho mi fantre aze, je le connais; ni-tamon, de vue; ni voulang, de répu

tation.

Avi teze ano! d'où venez-vous? Zaho ave autane, de la

campagne.

Aiza mandehan ano? où allez-vous! an ala marini, à la forêt voisine.

Ave co mahita no, je viens vous voir.--Midid entrez.
Ano ave tsara, vous êtes le bien venu.

Triare, pas encore.

Mandigne ano kele kele, attendez un peu.

Andron tsara, il fait beau temps.

Zove fitsara no letese oumale? comment vous êtes-vous porté depuis hier!

Tsi mahcie, j'ai été empêché.

Zaho amini olon, j'ai compagnic.

Laha tsi mahaïe,

je n'ai pas le temps.

Ano tsi tserouanne aze, vous ne vous en ressouvenez pas.

Ano mi voulang an aze? que dites-vous de cela!

Zaho mi tainou tsara bé, isi zaho mi voulang; j'entends mieux que je ne parle.

Ann. marit. II. Partie, T. 1. I 1827.

h

Ano mi voulang tsara bé coua zaho, vous parlez aussi bien que moi.
Zaho manoupou no tsi mana no aže, je vous prie de ne pas faire cela.
Homané no an palakiac! avez-vous déjà dîné?

Zaho mi tean ri, je l'aime beaucoup.

Zové nahoumé ano iou! qui est-ce qui vous a fait ce présent!

Ri misse naho no, il est à votre service.

Mavelou, je vous remercie.

Zaho tsi mahaie mana iou, zaho misse raha; je ne puis faire cela, j'ai des affaires.

Ho mana no iou andron haffa, vous le ferez une autre fois.

Zaho mi fantre aze, je le sais bien.
Salama, adieu.

Ize indroni? qui est là?

ize ano! qui êtes-vous ?

Ize mi fohé! monsieur est-il levé!

1

Ri mandre coua, il n'est pas encore éveillé.
Ovienne ize mi fohé? quand se levera-t-il !
Sahali, tout-à-l'heure.

Ovienne ize mandehanne! à quelle heure sort-il?

Ize ave sahali, il viendra dans l'instant.

Izo ho manne amin ri an antou androu? dînera-t-il chez lui aujourd'hui ? Tsi tavel ano, n'y manquez pas.

Zaho tsi toncona, je n'en suis pas sûr.

Zaho vignets, zaha tsi nahita aže; je suis fâché de ne l'avoir pas vu.
Ize ave, le voici.

Zaho ho mi voulang an aze iou, je m'en vais fui marquer cela.

Sahali zaho ave, dans un moment je suis à vous.

Ano mi fantre raha! savez-vous quelques nouvelles !

Tsiare, point du tout.

Zovi

angara no iou! comment appelez vous cela! Zaho mi voulang tsara! prononcé-je bien !

Malac ho ano, dépêchez-vous.

Ave co sahali, je reviendrai dans l'instant.

Affond iou tamianne, fermez la porte.

Ino manahé no? que faites-vous?

Ino mi voulang ano? que dites-vous !

Zaho tsi mi voulang ano, je ne dis rien.
Mandehan ano ha, sortez, allez-vous-en.

Tomera no, asseyez-vous.

Zaho sahali mandriandri, je vais me coucher.

Avileze iou, laissez cela.

Avilé zaho mana hé, laissez-moi faire.

Zovi ano mi fantre iou! comment le savez-vous?

Tsi mi fantre ano, vous vous trompez.

Ino tea no! que voulez-vous?

Ho mi voulang ano zaho tsi indroni, dites que je n'y suis pas.

Ho mi foha no, levez-vous.

Teaco mi voulang ano, j'ai quelque chose à vous dire.

T'si tea co, je n'en veux point.
Zaho tchinem ombé bé, je meurs de faim.
Zaho tehinem, j'ai bon appétit.

Mahoumé ho ano naho zaho homanne, donnez-moi à manger.
Mana hé no coua tea no, faites-moi ce qu'il vous plaira.
Ino ano mana? qu'avez-vous!

O raha tsara! voilà de belles choses!

Zahaie ave ho mis sanganne, allons-nous promener!

Ano mahaïe, cela dépend de vous,

Jou zaca, cela est juste.

Mandean ho indroni, allez par-là.

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Zaho dissac; zahaie mandre mandre; Zaho dissac bé bé, je suis fatigué; reposons-nous un peu; les forces me manquent.

Ho zahaie andehanne; manou androu mandriandri, allons-nous-en; le soleil se couche.

Aiza tomera no! ou demeurez-vous!

Marini marini, ici tout près.

1

Zaho ho mandehan ano sohali, j'irai yous rendre ma visite au premier jour. Iou to, cela est vrai.

Zaho tsi baroco cona: je crois que non.

Baroca ho ano; zaho mi voulang to, croyez-moi.

Zaho maniacon raha bé bé, je vous souhaite toute sorte de bien.

Tsiare! Dieu m'en préserve!

Ratchi iou, cela fait pitié.

Ho Zanhare hatzerizon ano! que Dieu vous conserve!
Ho mana hé no raka no, mêlez-vous de vos affaires..

Ho malilou no

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vous vous en repentirez.

Ho mandehan ano aloa-nahé, ôtez-vous de devant moi.

Ino mi voulang olon! que dit-on!

Ino ano baroco? que vous en semble!

Zaho ave mir salama ano, zaho naha to no, zaho mi taura no. Monsicur, je viens vous rendre mes devoirs, et vous assurer de mon obéissance.

-

Zaho manazare! fea zaho mahita no, zaha mangalouloutz ano abi abi raha co, zaho toncona bé tsi mavandé no ave co mi voulang amé no ra ca, aman zaka, manompo no raraé no. Zaho ratsi mi voulang anahé coua. Quel bonheur pour moi d'avoir l'honneur de vous voir! - Je vous offre de bon cœur tout ce qui dépend de moi. - Je suis bien persuadé de votre sincérité. Je suis venu pour vous parler de mon affaire et vous prier de me protéger. J'aurai soin de vos intérêts comme des miens propres; je donnerai tous mes soins pour vous. J'espère tout de votre crédit et de votre bonne volonté. Il est inutile de m'en parler davantage.

Abi olon mi va teng, chacun pense à soi.

Izon simbou be, c'est une grande sottise.

--

Ranen manghé manahé ranon bé, les petits ruisseaux font les grandes rivières. Zaho saguanon amini abi, je m'accommode de tout.

Olon vignets, c'est un homme colère.

Izi zanne fi voulang tsara, ces façons de parler sont en usage.

lou tsi to, ce sont des faussetés insoutenables.

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Jou to be, c'est une vérité incontestable.

Zaho mahita zanne sarutte, j'y vois des difficultés insurmontables.
Zaho mi fantre iou be bé, je connais toutes les circonstances de cette affaire.
Ri mi tea no bé, a beaucoup d'égards pour vous.

Izi tsara amini aho, il est civil à mon égard.

Ano tsi mi tea anareo olon, vous n'avez pas de charité pour vos semblables. Ho matahots amini reo, il faut prendre ses précautions avec eux.

Ho tsauranne an raha coua ar izanne, il faut se donner bien de garde dans une affaire aussi importante que celle-là.

Izo nangarac fi assi abi, il a gardé toutes les bienséances.

Ri ni tea zaho bé, il m'a fait beaucoup de politesses.

1to son, il a des manières agréables.

Ťsi mandehan amini reo ratchi, fea ri mi velon anarco, ne prenez jamais d'engagemens avec les méchans, parce qu'ils causent de grandes peines. Mangano anareo ratchi, vous prenez le mauvais parti.

Tea co ano,

fea no tea bé zaho, je suis content de vous, vous m'avez rendu beaucoup de services.

Zaho nalouc bé fèa zaho tsi makaïe mahita no, j'ai été mortifié de n'avoir pas pu vous voir.

Zaho malouc ni mangore no, je suis touché de votre affliction.

Jou misse soa bé ano, cela vous convient très-bien, cela vous est utile. Amitea ho ano toui, approchez vous de moi.

Ho mandigne, il faut de la patience.

Zaho tsi mahaie iou, je ne puis me résoudre à cela.

Tea co mahaie manompo no,

je voudrais être en état de vous rendre service. Ho mana anareo mifanta amini olon abi, aman zaho tea ho anareo, vivez en paix les uns avec les autres, et j'aurai soin de vous.

Iolon raha tsi mahaïe miniminimpo a gni raha bé, un petit esprit n'est pas capable de penser à quelque chose de grand.

Maherifo anareo, ne perdez pas courage.

Mengais misse ratehi, misse mi velon año, ano tsi mahaie misse ratchi tsi mi velon ano; tsi vocats ano leha tsi no manganou coua olon macato; c'est une chose honteuse de s'adonner au vice, et c'est se rendre infame. Vous ne sauriez commettre le mal sans infamie. Quel déshonneur pour vous si vous ne répondez pas à l'idée qu'on a de vous!

Leha zaho tsi rahá, zaho ave nahita no ; leha zaho mahaïe, leha zaho mahaïe mandombé no ho mi fantre ano, zaho mi tea no maron bé. Leha zaho mahaïe manompo no, zaho mi rekets manompo no, zaho mi rekets manompo ano : si mes affaires le permettent, j'irai vous trouver; si l'occasion se présente, si vous avez besoin de moi, je vous ferai voir combien je vous suis attaché; si je trouve l'occasion de vous obliger, on ne me reprochera jamais d'avoir manqué à mon devoir.

Olon sou ho mitoura a ni pandzaca no, tea sis, leha tsi iou misse tsara manghe ambaracale soa; c'est le devoir d'un bon sujet d'obéir à son prince, de ne rien vouloir que ce qui est conforme au bien, de ne se proposer que le bien

dans toutes ses actions.

Zaho mi velome tsara ami no, mi fan tea bé zahaïc ; je m'accommode fort bien avec vous; nous vivrons bien ensemble.

Raha anareo midzaca: vous rendrez compte de votre vie et de vos actions. Soa bé mana iou mi tea nareo abi abi; nan anreo mana zahaïe raha abi ni tea nale: il est fort doux d'obtenir ce qu'on desire, de parvenir au comble de ses souhaits; cela nous a réussi comme nous le desirions; nous avons eu un beau succès.

Ho zaho mandombé no an veta no, zaho tisse affoui no an veta no bé bé: je vous aiderai dans votre besoin; je ne vous abandonnerai jamais, quelque malheur qui vous arrive.

Ri manganou bé, ri mandria bé bé ontsinava nri : il a bien rempli son devoir; il gouverne ses sujets avec beaucoup de distinction.

Ano ho tserouanne ahé an sacabiri no, ho tserouanne ano ambaracale: souvenezvous de moi dans vos prières, je me souviendrai toujours de vous.

Andian mi andria ontsinava nri, ri ho mangarac zaca: un roi, dans le gouvernement de ses sujets, doit suivre les lois de la justice et de l'equité.

Zaho mi tea no an poco abi: mon amitié pour vous est sincère.

Ano tsaropo belone te rarai no zahaïe cona mahaie ano, ano mi velon no ana manezingue veri naïe marou marou : vous êtes trop cruel, vous vous opposez nous le plus fortement que vous pouvez; vous vous faites tort à vous-même, Vous cherchez tous les moyens de nous nuire.

Andron mandean: il est tard.

Arc asine; andron andchan : la nuit s'approche; le jour diminue.

Zaho tsi mi voulang ano coua zaho mitserec zaho mi voulang ano coua ompi fi tea: ne croyez pas que je vous dise ceci pour vous faire de la peine; je ne suis pas dissimulé, mais je vous parle en ami.

Ho mahita raha tsara: on doit imiter les belles actions.

Zaho mi fantre fi tea no naho aké : je connais l'estime que Vous avez

pour moi.

Miadi raichi bé; manrava ont sinave. la guerre cause de grands maux aux hommes; elle ruine les pays.

Mangale maurava olon reo marárantou ambé mangalats anreo, les voleurs attaquent les passans et les dépouillent.

Fitane ni tasse hassa tsara, la culture des terres est un exercice honorable. Olon ho tean aze; ri maha tea, izan s›a, vocats noho alsaram anri olon abi mi tan aze. Zaho mi tea no nako fanompo no anahé, he misse maron naho fatsi andanoussi no zaho mi tea no ambian tai olon abi. Zaho mi tea no coua mi tea co ahé. Arian ni Zanhare, zaho mi tea no ambian olon abi. Mifan tea naie ambian olon abi. Tsi olon roué rev coua mi fantea. Tsi mahaje hita olon ompi fi tea roué coua zahaïe. Fi tea raie tsi tapers. Zaho miniminimpo ano ambaracale. Ano ko mangatouron anahé, vocats ano. Mi tea he. mérite d'étre aimé, il est aimable à cause de sa douceur, de son honnêteté; son mérite le fait estimer de tout le monde; je vous aime pour le service que j'ai reçu de vous, mais beaucoup plus pour votre vertu; je vous aime parce que vous êtes sage; i ny a personne qui vous aime plus que moi; je vous aime comme moi-meme; après Dieu, il n'y a personne que j'aime plus que vous. On ne peut pas s'aimer plus que nous nous aimons; il n'y a pas deux personnes qui s'aiment plus que nous; on ne peut pas trouver deux plas grands amis que nous; rien ne peut dissoudre notre amitié. Je pense toujours vous. Donnez-moi des preuves de votre aflection par votre sagesse.

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