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Cheminée du Dépôt des Archives de l'Etat, à Mons.

Dessine grace par L J. Van Piteghem

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Imp par P Teroport a Bruxeles

NOTICE

SUR LE DÉPÔT

DES ARCHIVES DE L'ETAT,

A MONS.

Les dépôts d'archives sont rangés avec raison parmi les établissements d'utilité publique les plus essentiels.

Grâce aux développements progressifs que les dépôts d'archives de l'État ont reçus en Belgique et aux mesures dont ils ont été successivement l'objet, la plupart ont acquis une importance qui augmentera à mesure que seront publiés les inventaires raisonnés des documents qu'ils renferment.

Le dépôt de Mons notamment a vu tripler la valeur numérique de ses collections, depuis l'application de l'arrêté royal du 17 décembre 1851, qui a donné à tous les fonds de titres conservés dans les chefs-lieux provinciaux, une organisation homogène et basée sur la loi du 5 brumaire an v.

Cette situation prospère est due à la vive sollicitude de

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notre gouvernement national, au concours efficace du conseil provincial et tout particulièrement à l'intervention éclairée de M. Gachard, archiviste général du Royaume. M. Lacroix, actuellement conservateur honoraire des archives de l'État, peut aussi revendiquer une part honorable dans la transformation de cet établissement, qui a été confié à ses soins, durant trente-deux ans '.

■ Voici une liste des conservateurs du dépôt de Mons, depuis la fin du siècle dernier :

Jean-Baptiste Dumont, originaire de Neufville, nommé archiviste des états le 18 mars 1778 (après avoir été employé aux archives depuis 1775), et trésorier des chartes du comté de Hainaut, en 1788. Il était aussi archiviste de la ville de Mons. Dumont était un travailleur actif, aimant sa profession : à diverses reprises, il reçut des marques flatteuses de la satisfaction des états. En 1787, MM. de Aguilar et le baron de Bartenstein, conseillers de l'empereur, examinèrent les archives et offrirent à Dumont, en considération de ses services, une position plus avantageuse, qu'il refusa par attachement à ses fonctions. L'archiduchesse Marie-Christine et le duc Albert de Saxe-Teschen, gouverneurs généraux, accompagnés du comte de Metternich, ministre plénipotentiaire des Pays-Bas, honorèrent de leur présence le même dépôt, le 12 juillet 1791, et témoignèrent leur haute satisfaction. Après la rentrée des Français, les clefs du dépôt furent retirées à l'archiviste, le 15 messidor an II (3 juillet 1794). Mais elles lui furent remises quelque temps après *. Une quantité d'archives des états avaient, du reste. été sauvées en Allemagne, d'où elles revinrent en 1799 et furent réintégrées dans leur ancien dépôt. Le 2 brumaire an iv (24 octobre 1795), Dumont fut nommé archiviste de l'administration de l'arrondissement du Hainaut, et chargé de la garde et conservation des archives des ci-devant États » de cette province. Par arrêté du 29 prairial an vIII (18 juin 1800), le préfet Garnier le chargea de remplir la place d'archiviste dans les bureaux du secrétariat du département de Jemmapes. Jean-Baptiste Dumont mourut le 29 novembre 1800, et eut pour successeur son fils :

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Philippe-François-Joseph Dumont, adjoint à son père, le 18 décembre 1782, mourut le 28 février 1818.

* Pour donner une idée des péripéties par lesquelles passèrent l'archiviste Dumont et les archives des états durant cette mauvaise époque, nous publions plus loin (ANNEXE, p. 12) un rapport rédigé par cet archiviste, le 24 octobre 1795.

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