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Les dépenses y montaient à 69,720,622 florins, dont suit le

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Les recettes avaient atteint un total de 70,789,939 florins,

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Pour l'exercice de 1852, M. Van-Bosse évaluait les dépenses à 69,801,936 florins, et les recettes à 71,473,823 florins, prévoyant ainsi un excédant de plus de 1,600,000 florins. Les ré

formes introduites dans les lois de navigation peuvent être considérées comme la cause la plus immédiate de cette situation prospère, en comptant toutefois au premier rang des ressources nationales l'excédant des revenus coloniaux, évalué pour 1850 à plus de 18 millions de florins, pour 1851 à 17,600,000.

Si les revenus de la Néerlande s'accroissent sensiblement, les anciens découverts s'atténuent et ses plaies financières se ferment peu à peu. Au 1er janvier 1850, il ne restait que 328,000 florins du déficit de 1848. En 1849 et 1850, un amortissement de la dette inscrite avait eu lieu jusqu'à concurrence d'une somme d'un million de florins, prise sur l'excédant des voies et moyens des exer

cices courants.

Voici la situation de la dette publique en 1851, d'après la loi du 31 décembre 1850 :

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M. Van-Bosse proposa d'étendre cet amortissement en y consacrant désormais une somme de 3,200,000 florins, soit 2 millions 200,000 florins de plus que n'avait voté la loi du 2 mai 1851; cette somme nouvelle consacrée à amortir la dette nationale serait prélevée sur les fonds produits par l'aliénation des domaines. On le voit, M. Van-Bosse entrait résolûment dans la voie du dégrèvement indirect, moyen lent, mais sûr d'affermir

le crédit.

La discussion du budget fat, malgré cette situation si favorable, assez passionnée, jusqu'au moment où l'écho de la nouvelle ré

volution française vint rappeler aux divers partis la nécessité de la concorde. Un seul article du budget des affaires étrangères donna lieu à des débats assez amers: il était relatif au paiement d'une dette réclamée par la Russie depuis la séparation de la Belgique et de la Hollande. La répugnance visible. de la Chambre força le ministère à ajourner cette discussion pénible.

Nous l'avons dit, l'extension des voies de communication est un des éléments de la prospérité néerlandaise. M. Van-Bosse annonça aux Chambres que l'annexion des lignes néerlandaises et allemandes était en bonne voie de négociation, et que le gouvernement donnerait un subside important à la société du chemin de fer rhénan pour l'aider, aux termes des conventions faites avec le gouvernement prussien, à relier le chemin de fer rhénan-hollandais au réseau allemand.

La flotte marchande néerlandaise, cet autre grand élément de prospérité nationale, se composait, au commencement de l'année, de 2,395 navires jaugeant 224,666 tonneaux, ce qui présentait, sur pareil jour de l'année précédente, une augmentation de 136 bâtiments et de 12,598 tonneaux, déduction faite de 51 navires, jaugeant 4,163 tonneaux, qui avaient été entièrement perdus.

En 1850 étaient entrés dans les ports de Hollande 6,959 navires jaugeant 1,099,751 tonneaux, savoir: 3,117 nationaux chargés, jaugeant 439,617 tonneaux, 3,219 étrangers chargés, jaugeant 590,056 tonneaux, et 613 nationaux et étrangers sur lest, jaugeant 70,078 tonneaux.

Pendant la même année étaient sortis de ces ports: 7,017 navires, jaugeant 1,136,864 tonneaux, savoir: 2,467 hollandais chargés, jaugeant 365,008 tonneaux; 2,274 étrangers chargés, jaugeant 407,625 tonneaux, et 2,276 hollandais et étrangers sur lest, jaugeant 364,231 tonneaux.

Si l'on veut se rendre compte des résultats des lois nouvelles de navigation, on trouvera un enseignement dans les faits suivants : les huit premiers mois de 1850 avaient vu donner des lettres de mer à 105 navires jaugeant 8,667 lasts; pendant les huit premiers mois de 1851, il en avait été donné à 116 navires construits dans les Pays-Bas et jaugeant 14,784 lasts, et à 12 navires

de construction étrangère jaugeant 1,000 lasts. L'industrie nationale de la construction n'a donc pas souffert, pas même pour les navires de fort tonnage; car il a été construit 30 trois-mâts en 1851 et 11 seulement en 1850.

Les publications tardives du ministère du commerce ne nous permettent de donner que jusqu'à l'année 1849 les résultats du commerce extérieur.

Les importations se sont élevées dans cette année à 275 millions (florins), soit 21 millions de plus qu'en 1848. Les exportations ont monté à 217 millions, soit 25 millions de plus que l'année précédente.

L'histoire des colonies néerlandaises ne nous offre que quelques troubles sans importance à Bornéo et dans les montagnes de Sumatra. Des mines d'étain d'une grande richesse ont été découvertes dans l'île de Billiton.

Grand-duché de Luxembourg. Le 10 octobre, une députation de la Chambre des Députés présenta son adresse en réponse au discours du prince Henri, lieutenant du roi (voyez le discours du prince à l'Appendice, p. 167).

On remarquait dans cette adresse qui avait soulevé des débats assez vifs dans la Chambre, le passage suivant, relatif à la situation de l'Allemagne :

« Nous désirons que les événements de l'Allemagne puissent faire le bonheur d'un peuple auquel nous sommes attachés par des liens politiques et commerciaux. Nous les suivons avec intérêt; mais, quoi qu'il arrive, le Luxembourg n'en saurait concevoir d'inquiétude. La tranquillité profonde dont il jouit prouve la sagesse de ses institutions, et la sympathie et l'honneur de son roi sont une garantie de leur durée. Aucune puissance ne saurait y porter atteinte. >>

A l'occasion de ce passage, M. Richard avait demandé au gouvernement dans quel rapport la Constitution du grand-duché se trouvait avec la Confédération germanique. Le président, qui ne s'attendait pas à cette interpellation, déclara ne pouvoir répondre, mais il donna l'assurance que la Constitution était moins en danger que jamais; que, par conséquent, on pouvait sans inconvénient supprimer la phrase finale du paragraphe. Néanmoins, la

Chambre résolut de maintenir le paragraphe dans sa rédaction primitive.

Le prince accueillit la députation avec beaucoup de bienveillance, et donna l'assurance que le grand-duc et le prince gouverneur sauraient maintenir l'honneur et l'indépendance du Luxembourg.

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