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ASIE.

CALCUTTA. Tremblement de terro.

On a ressenti une assez forte secousse de tremblement de terre dans cette ville, le 3 avril 1822, à ro heures 26 minutes du soir. Les secousses, qui ont duré jusqu'à 11 heures, affectaient la direction du N. au S. et réciproquement. Le même tremblement s'est fait ressentir à Kichnagaur, dans la direction du N. E. au S. E.; à Bakergaugue, à Bauliah, dans la direction de l'E. à l'O. (Journal de Calcutta, no 84. Avril 1822.)

CEYLAN.-COLOMBO, 16 mars.

La Société des lettres et de l'agricul

ture a tenu une séance, dans laquelle on a voté des remercimens au dernier gouverneur, sir Édouard Barnes, pour les améliorations dont l'ile lui est redevable.

CALCUTTA.

Société asiatique.

Séance du 12 avril. (V. Rev. Eno. T. XVIII, page 430.) — MM. Stirling et Paterson sont élus membres résidens. M. Nicholson présente diverses statues de dieux Hindoux, de l'île de Java, grossièrement sculptées. · M. Langlès fait parvenir la 25 livraison de ses Monumens de l'Hindoustan. M. Duvaucel annonce qu'il a retrouvé l'Hippelephus d'Aristote dans le kalakaryn du Bengal. Il envoie en même tems divers oiseaux empaillés. Le lieutenant James envoie un essai sur le thai (la langue des Siamois) et le maun, langage des habitans du Pégu. Le secrétaire annonce que le 15 volume des Asiatic Researches est mis sous presse à Serampour.

· Société d'agriculture. — Prix proposés. Une médaille d'or de cent roupies pour le cultivateur de café dont la culture aura le mieux réussi. Même prix pour le cultivateur de coton. Même prix pour celui qui introduira un des fruits d'Europe dans le Bengale. Même prix pour celui qui pourra créer une nouvelle variété des fruits de l'Inde. Même prix pour celui qui introduira la culture de quelquesuns des fruits des Moluquès. Une médaille d'argent de cinquante roupies pour les fabricans de fromage qui pourront imiter celui du comté de Warwick.

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- Nouveau journal. On annonce la prochaine publication d'un nouveau journal, réellement asiatique,' qui doit paraître par trimestre sous le titre de l'Observateur.

Chine. — Pékin, 22 février. — Le mandarin lettré Sunk Tadjin a eu l'honneur de présenter à l'empereur son ouvrage sur les provinces de la Tartarie nouvellement occupées par les troupes chinoises. E. G.

OCÉANIQUE.

AUSTRALASIE.-Nouvelle-Galles méridionale. —Société d'agriculture. T. XIX.-Juillet 1823.

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- Nouvelle colonie.· Les nouvelles de ce pays continuent a être trèssatisfaisantes. Les essais faits par les habitans du port Jackson, dans l'intérieur de la Nouvelle-Hollande, confirment de plus en plus les notions qu'on avait sur l'excellence du sol et du climat. Le nouveau gouverneur, sir Thomas Brisbane, successeur du respectable Macquarrie, s'est placé à la tête d'une Société d'agriculture. A l'occasion du premier banquet qu'elle donna, il proposa une souscription, qui produisit 1500 liv. st. La nouvelle colonie de malfaiteurs, à Port-Macquarrie, prospère; la houille n'y manque pas, et le bois de construction s'y trouve en abondance. On fit annoncer dernièrement, dans la gazette qui paraît à Sidney, que les marins pourraient cueillir et porter sur leurs vaisseaux des oranges, en payant six pences par douzaine. Il n'y a que peu d'aunées, on payait le même prix pour se procurer un seul de ces fruits. On a fait venir des ruches; les abeilles n'ont point souffert du voyage, et se multiplient. M. Blaxland, établi à Londres, a présenté à la Société des métiers de cette ville les premiers échantillons de vins australasiens, et a obtenu une médaille. Les espérances favorables qu'avaient fait concevoir l'introduction et l'éducation des brebis sur la terre de Van-Diémen, n'ont pas été trompées. S......... - Construction d'un observatoire. 3 janvier 1823. On s'occupe activement de la construction d'un observatoire, près de Paramattah, sur la montagne Rose, et d'un édifice à Sidney, ou doivent être faites les observations du pendule. La direction de ces établissemens est confiée au gouverneur sir Thomas Brisbane, astronome distingué, qui s'est adjoint un Allemand, M. Rumker (1).

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Découverte d'une rivière. — Dans le mois de décembre dernier, le lieutenant Johnstone a découvert une nouvelle rivière, à laquelle il a donné le nom de la Clyde. Il s'est avancé avec son brik le Snapper jusqu'à quarante milles dans les terres; et, aussi loin que la vue pouvait s'étendre, la rivière, qui se jette dans la baie de Bateman, lui a paru navigable.

POLYNÉSIE.-ILE DES AMIS.-OTAHITI.-Législation.-Le gouvernement d'Otabïti vient d'adopter une nouvelle organisation, fondée sur l'Évangile; et cet exemple paraît devoir être promptement imité par les autres îles du même Archipel. Voici quelques extraits du nouveau code de lois que le roi POMARE a fait imprimer et afficher dans chaque district de ses états, afin que les habitans de l'île, qui, pour la plupart, savent

(1) L'Académie des sciences a déjà reçu de MM. Brisbane, son correspondant, et Rumker; des observations astronomiques importantes.

lire, puissent s'instruire de leurs devoirs, comme citoyens et comme pères de famille. Dans le préambule de ce Code, après la salutation royale adressée au peuple, Pomare s'exprime de la sorte: « Dieu, dans sa grande miséricorde, nous a envoyé sa parole. Nous avons reçu cette parole pour être sauvés. Notre intention est d'observer ses commandemens. Afin donc que notre conduite puisse devenir celle de gens qui aiment Dieu, nous vous faisons connaître que les lois suivantes seront observées à l'avenir dans Otahïti. » Cette première promulgation comprend dix-neuf chefs de lois : 1o sur le meurtre; 2o sur le brigandage; 3° sur les déprédations commises par les porcs; 4° sur les objets volés ou perdus; puis, sur l'observation du dimanche, la provocation à la guerre, le mariage, la bigamie, l'adultère, etc. - L'un des articles nomme quatre cents juges, établit des cours de justice dans les divers districts des îles d'Otahïti et d'Eiméo, et enjoint aux chefs de veiller à l'exécution de leurs arrêts. La peine de mort est infligée aux meurtriers. L'expérience amènera sans doute plusieurs changemens dans ces lois; mais, telles qu'elles sont, elles peuvent donner une idée de la condition actuelle de ces peuplades, jadis si peu morales, et chez lesquelles les missionnaires protestans ont opéré tant de bien en peu d'années. Nous allons rapporter trois de ces lois. Loi sur les ventes et achats. Si quelqu'un veut faire un achat, c'est à lui de bien examiner ce qu'il fait, avant de consommer l'échange. Une fois que l'échange est conclu, et les objets livrés, le marché ne peut être annulé que par le mécontentement réciproque des deux parties. Si l'un des objets échangés se trouve avoir quelque défaut qui n'avait pas été aperçu avant l'échange, on peut rompre le marché; mais, si le défaut était connu, le marché subsiste. Si l'échange est fait au nom d'une personne malade, il n'est consommé qu'après que le malade a vu et accepté l'objet acquis en son nom : s'il ne l'accepte pas, cet objet peut être rendu.-Personne ne doit chercher à déprécier la propriété d'autrui c'est une méchante action. On ne doit pas non plus se mêler d'intervenir dans les marchés où l'on n'a rien à faire. Loi sur la sanctification du dimanche.—C'est un crime aux yeux de Dieu que de travailler le dimanche. Que tout ce qui est conforme à la parole de Dieu soit observé, et que tout ce qui ne l'est pas, soit abandonné. En conséquence, personne, au jour du Seigneur, ne pourra bâtir des maisons, construire des canots, cultiver la terre, ou faire quelque autre ouvrage, pas même voyager. Si quelqu'un désire aller entendre, ce jour-là, un missionnaire dans un lieu éloigné, qu'il le fasse; mais que cela ne lui serve pas de prétexte pour d'autres affaires : en cela, il se conduirait mal. Ce

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pendant il serait bon que l'on se rendit, dès le samedi soir, dans le lieu où l'on désire passer le dimanche.-Une première transgression de ce délit sera suivie d'un avertissement, et si le coupable persiste à l'enfreindre, il sera condamné à certains travaux publics, qui lui seront assignés par les juges.-Loi sur les fausses délations.-La personne qui en accuse faussement une autre de meurtre, de blasphème, de vol, ou de quelque autre crime, commet un grand péché. Elle sera condamnée, en punition de sa faute, à travailler aux chemins publics, et à ouvrir une route de quatre milles de longueur et de quatre verges (douze pieds de largeur): elle en enlèvera toute l'herbe, etc., et en fera un chemin en bon état. La personne dont le faux rapport portera sur des objets moins graves que ceux ci-dessus mentionnés, devra construire un chemin de deux milles de longueur et de quatre verges de largeur. Le chemin une fois construit, le propriétaire des terres qu'il traverse sera tenu de le maintenir en bon état, et de conserver le milieu du chemin relevé, afin que, dans les tems humides, l'eau s'en écoule facilement. Il sera permis aux parens du condamné de l'aider dans son travail, s'ils le désirent. Le chef du district où se construira le chemin, sera tenu de nourrir le condamné : il ne pourra ni le maltraiter, ni le forcer à travailler sans relâche. Enfin, lorsque les fausses délations ne porteront que sur des bagatelles, il ne sera pas imposé de punition. Les missionnaires assurent que les avantages de cette dernière loi se font déjà sentir d'une manière frappante. E.

AFRIQUE.

SÉNÉGAL.-Culture. - Les établissemens de culture, situés sur les bords du Sénégal, donnent des résultats satisfaisans. Les plantations de cotonniers, commencées par des gens qui pour la plupart n'avaient aucune expérience des cultures coloniales, ont cependant réussi. Tous les légumes d'Europe y sont parfaitement acclimates, et se reproduisent à un tel point, que plusieurs espèces y sont à la deuxième ou troisième génération. Ces végétaux nourrissans, qui étaient presque inconnus dans le pays, croissent maintenant en abondance dans les établissemens. A l'égard des plantes coloniales, le succès a dépassé les espérances. Au bout de huit mois, du manioc de sept pieds de haut, des cannes à sucre magnifiques, des ananas en fruits, des bananiers montrant leurs régimes, plus de deux mille jeunes citroniers, des cafeyers surtout, semés, levés, croissant admirablement sans abri, et promettant ainsi de riches résullats; voilà ce qu'a produit en si peu de tems le jardin royal de Richard

Tol, dont l'emplacement, couvert de bois, n'était pas même fixé il y a

un an.

GORÉE. — L'entrepôt établi dans cette île commence à devenir trèsutile au pays.

EUROPE.

ILES BRITANNIQUES.

Agriculture. Nouvel engrais.

Un préjugé presque

LONDRES. universellement répandu de tout tems faisait regarder le sel marin comme extrêmement contraire à la végétation. On sait que, lorsque les anciens voulaient punir une ville, ils avaient coutume, après l'avoir fait raser, de semer du sel sur l'emplacement qu'elle occupait, afin que le sol ne pût pas être mis en culture. L'opinion sur l'efficacité de ce moyen

n'avait point changé jusqu'ici, et, dernièrement encore, M. le profes

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seur Giobert avait présenté à la Société d'agriculture de Turin, un Mémoire, couronné par elle, dans lequel il soutenait que non-seulement l'action du sel est inutile à la végétation, mais encore qu'elle lui est trèsnuisible. - Les Anglais, que leur position rend plus attentifs à tout ce qui peut augmenter la fécondité de leur sol, et qui ont tenté depuis long-tems des essais nombreux et variés pour se procurer de nouveaux engrais, ont reconnu que le sel possède des propriétés remarquables pour accroître la fertilité des terres. M. Samuel PARKES, professeur de chimie, vient d'adresser aux agriculteurs de la Grande-Bretagne une lettre destinée à démontrer l'avantage considérable que le sel présente dans plusieurs opérations d'agriculture, et à leur faire connaître la quantité à employer dans chacune d'elles pour obtenir l'effet désiré. Il cite à l'appui de cette découverte des faits consignés dans un procès-verbal, dressé par une commission du Conseil de commerce, spécialement instituée pour vérifier si l'usage du sel est réellement avantageux dans les cas indiqués ces faits ont été trouvés d'une telle évidence, qu'ils ont fixé l'attention du gouvernement anglais. E.

ILES HEBRIDES.-Manière de préserver le grain et le pain des atteintes des souris.-M. Mackdonald de Scalpa ayant éprouvé des pertes considérables, par suite du dégât que les souris avaient fait dans ses magasins de blé, imagina de mettre à la base, au centre et au sommet de chaque tas de grains, trois ou quatre tiges de menthe sauvage, garnies de leurs feuilles, et dès-lors son grain fut respecté. Il fit la même expérience pour des fromages et autres denrées semblables, souvent endommagées par les souris dans les magasins, et ce fut avec le même succès. On peut en

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