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l'Olympie de Voltaire, traduite d'après ses conseils, par M. Brugnoli.. On assure qu'à cette occasion ele fit plusieurs changemens dans cette pièce, qui furent ensuite approuvés et adoptés par l'auteur lui - même. Plusieurs ecrivains aimaient à soumettre leurs productions à son juge. ment. Elle mérita les éloges du savant biographe J. B. Corniani, qui lui adressa un petit poème et un mémoire épistolaire sur les plaisirs de l'es ́prit réduits en système. Le comte Roncalli et Orazio Collini l'ont célébrée dans leurs vers. Elle fut en correspondance avec les célèbres Frisi, Bettinelli, Lorenzi, Pindemonte, et d'autres savans qui rendaient hommage à son goût et à son jugement. Les qualités de son cœur ajoutaient à celles de son esprit ; elle a été vivement regrettée par ses concitoyens, - et par tous les savans qui l'avaient connue. Le comte François Gambara a publié l'éloge de cette illustre dame, qu'il a dédié à ses deux filles, Paola Calini et Dorotea Luzzago. .F. SALFI.

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ILES IONIENNES.

Instruction publique. Population.

Civilisation. Dans chacune des sept iles, Corfou, Cephalonie, Zante, Sainte-Maure, Cerigo, Ithaque et Paxo, indépendamment de plusieurs écoles particulières, il y a une école centrale d'enseignement mutuel en grec moderne. L'île de Céphalonie en a deux : une à Argostoli, et l'autre à Lixuri. La direction générale de ces écoles élémentaires est confiée à M. le docteur Athanasio Politi, savant chimiste, plein de zèle pour l'instruction et pour les intérêts de sa patrie. On espère que l'Université de Corfou s'ouvrira, cet automne. Le chancelier président de cette Université est lord Guilford, ami éclairé du bien public, qui donne des soins particuliers à l'organisation de cette institution. La population totale de la république septensulaire est d'environ 200 mille âmes, dont 60 mille à Corfou, 60 mille à Céphalonie près de 40 mille à Zante, etc. La salutaire ́influence de la liberté, des progrès de l'instruction, de l'agriculture, de l'industrie et du commerce doit procurer une augmentation toujours croissante du nombre des habitans, et un plus grand développement des élémens de la prospérité, surtout quand la nation grecque, libre et indépendante, pourra jouir pleinement des institutions conquises par son courage, et entretenir des relations réciproquement utiles avec les nations voisines, et principalement avec la république des Sept-Iles, avec les différens états d'Italie, avec la Sicile, Malte et l'Égypte, et avec les ports de la France méridionale.

PAYS-BAS.

M. A. J.

HARLEM. -Fête séculaire de l'invention de l'imprimerie. — Gette fête

a été célébrée, le 10 juillet, dans cette ville, avec la plus grande solennité. Toutes les maisons et les rues étaient décorées; un brillant cortége se rendit, à dix heures et demic, à la grande église, où s'étaient réunies plus de cinq mille personnes. Une symphonie et des cantiques commencèrent la cérémonie; M. le professeur Vander Palm prononça ensuite un discours, dans lequel il démontra que Harlem avait été le berceau de l'imprimerie, et développa tous les avantages qui étaient résultés de cette importante découverte. Le poète Tollens lui succéda à la tribune, et le cortége se rendit ensuite à la maison-de-ville, d'où il partit vers deux heures après midi pour le Hout, où devait se faire l'inauguration du monument consacré à Laurens Koster. Ce monument portait deux inscriptions, qui en faisaient connaitre l'objet: l'une en latin et l'autre en langue nationale. L'on y avait placé également les armes de la ville de Harlem et celles de la famille de Koster. Le poète Arntzenius récita un fort beau poème sur cette fête inaugurale. Les principaux personnages qui avaient pris part à la fête furent invités à un banquet royal chez M. le gouverneur de la Hollande septentrionale; des médailles et des relations de cette journée leur avaient déjà été remises de la part de la régence. La journée du 11 a été consacrée à de nouvelles fêtes, qu'a terminées une illumination générale. (Journal officiel.)

GAND. Ouvrag périodiques. — Il vient de paraître un nouveau Journal intitulé: Le Messager des Sciences et des Arts. La rédaction en est très-soignée. La première livraison offre un article très-intéressant sur deux monumens grecs du Muséum de Leyde, que le gouvernement a achetés à M. le colonel Rottiers, arrivé récemment de Grèce.

BRUXELLES. - Le dernier cahier des Annales Belgiques (avril) conteoait une critique très-juste et très-spirituelle de l'Histoire scientifique et littéraire de M. Van Kempen, auquel on reproche avec raison le dédain qu'il montre pour la partie méridionale des Pays-Bas.

AMSTERDAM. —Necrologie.-Le 9 mars 1823, est mort à Amsterdam, à l'âge de 77 ans, le célèbre professeur de physique, de mathématiques et d'astronomie, J. H. Van Swinden. Cet homme illustré avait un caractère vraiment antique. On sait qu'il refusa les titres et les décorations que les divers gouvernemens qui régirent son pays s'empressèrent de lui offrir. li a concouru d'une manière très-active à la formation du système des poids et mesures dout s'enorgueillit la France. La Biographie des Contemporains, imprimée à Bruxelles, et qui a reproduit plusieurs articles mensongers et calomnieux de quelques Biographies précédentes, contient une notice intéressante et impartiale sur ce savant.

DE RG

FRANCE.

GANTAL. ·RIOM. - Mécanique. — L'invention des ponts en fils et en chaînes de fer vient d'être heureusement appliquée à la conduite des eaux. Un léger aquéduc d'environ 210 mètres de long, et de 16 mètres de pente, a été pratiqué sur un précipice de plus de 32 mètres de profondeur. L'eau s'écoule dans des tuyaux de zinc, de 3 centimètres de diamètre, supportés de deux en deux mètres par des fils de fer attachés à une chaîne que forment de petites barres de fer assemblées par des boulons. Ces barres sont carrées et de 15 millimètres de largeur. C'est à Tournaille, propriété de M. de Chabrol, préfet de la Seine, que l'on voit cette construction, dont le propriétaire a conçu le projet et donné les plans. Observations des rédacteurs. Cette description, tirée de la Feuille d'annonces de Riom, journal qui ne se borne point à des annonces locales, mais qui embrasse aussi des objets d'un intérêt général, ne dit point si la chaîne qui supporte les tuyaux, prend une courbure remarquable; il semble au contraire qu'on s'est attaché à lui donner l'apparence d'une ligne droite qui, dans ces sortes d'assemblages, n'est ni la meilleure, ni la plus agréable à l'œil. Des tringles rondes convenaient mieux que des barres carrées pour composer la chaîne. Au lieu de faire couler l'eau dans des tuyaux, il eût été pférable de lui fournir un canal simplement couvert, et non pas fermé, afin d'éviter les ruptures que la gelée peut causer.

MOSELLE. METZ.

L'exposition des produits de l'industrie départcmentale a préludé ici, dans le courant du mois de mai, à l'exposition qui doit avoir lieu dans la capitale. Nos artistes et nos manufacturiers, s'apprêtent ainsi à soutenir la concurrence avec ceux des autres départemens, et les arts français, éclairés et stimulés par cette noble émulation, n'auront bientôt plus rien à redouter de toute concurrence étrangère. La Société des sciences, lettres et arts de Metz, qui a provoqué cette exposition départementale, et qui en a fait les frais, a aussi distribué des médailles d'encouragement, selon le mérite des inventions ou l'importance des services rendus aux arts. Le rapport qu'elle a fait rédiger sur les produits exposés forme une brochure de plus de 200 pages in 8°; elle contient d'excellens matériaux pour la statistique du département de la Moselle.

F.

MEURTHE. - NANCY. · Pigeons expédiés en courriers. - Dans les premiers jours de juillet, on a fait partir de la Place-Royale trente-neuf pigeons, arrivés la veille au soir de Liége, pour retourner dans la première de ces villes, distante de cinquante-deux lieues. Avant leur départ,

ils ont été marqués à la mairie du nom de Nancy, et d'une fleur de lys, empreinte sur leurs ailes, ce que constate un procès-verbal dressé par les autorités municipales. Ces courriers allés appartiennent à une maison de Liége, qui en envoie ainsi sur différens points de la France, et en d'autres pays. On en a remarqué un, extrêmement petit, qui, l'année dernière, a fait le trajet d'Orléans à Liège en sept quarts d'heure. Aussitôt qu'ils ont été lâchés, tous ont pris la direction du Nord.

SEINE-ET-OISE.

(Journal de la Meurthe.)

Vaccine. Le ministre de l'intérieur, sur la proposition du comité central de vaccine, a accordé une médaille d'or à M. Boucher, médecin à Versailles. Le conseil municipal de cette ville, voulant aussi récompenser les soins désintéressés de ce zélé vaccinateur, lui a décerné un grand ouvrage de médecine, comme témoignage de sa satisfaction.

La ville de

BAS-RHIN. STRASBOURG. Commission des prisons. Strasbourg se distingue par un zèle philantropique, qui a donné naissance à divers établissemens, dignes de servir de modèles. Déjà une commission, formée pour l'amélioration morale des prisonniers, avait obtenu les plus heureux résultats. Mais elle regrettait de ne pouvoir les suivre dans la société, lorsqu'ils y avaient été rendus. L'association nouvelle dont tous annonçons la création, se propose de compléter les travaux de la commission des prisons; son but est d'offrir aux jeunes gens libérés, qui, pendant leur détention, auraient donné des marques d'un vrai repentir, et qui, en sortant de prison, se trouveraient sans état, les moyens d'achever leur régénération morale et de résister aux nouvelles sollicitations de la misère et du besoin, en les plaçant comme apprentis auprès d'honnêtes artisans, en leur procurant des occasions de s'instruire, et en exerçant sur eux, jusqu'au moment de leur émancipation, une surveillance à la fois paternelle et sévère. Elle espère par ces moyens rendre à la société ces intéressantes victimes de l'ignode la séduction et d'une éducation vicieuse, et en faire des hommes vertueux et des citoyens utiles.

rance,

Déjà, des dons nombreux ont mis la Société en état de faire les premiers essais; et deux jeunes gens, placés par ses soins, donnent les meilleure espérances.

Voici l'Extrait du règlement de la Société.

ART. 2. La Société se propose d'atteindre son but, en suivant avec soin la conduite des jeunes détenus dès leur entrée en prison; en distribuant des prix d'encouragement à ceux dont les mœurs auront mérité le plus d'éloges; en plaçant, après leur mise en liberté, d'une manière conve

nable aux progrès de leur moralité, ceux qui auront répondu aux soins de la Société, ou en fournissant les moyens d'apprendre un métier à ceux qui n'auront pas encore à leur sortie les connaissances ou les forces nécessaires pour gagner leur vie.

ART. 5.- Pour être reçu membre de la Société, il suffira de souscrire annuellement pour une somme quelconque : pour avoir voix délibérative, il faudra souscrire pour la somme de cinq francs au moins.

ART. 7.- La Société se réunira régulièrement, une fois par année, en assemblée générale. Dans l'intervalle d'une assemblée à l'autre, elle confiera les soins de l'administration à un Comité composé d'un président, d'un secrétaire, d'un trésorier et de six autres membres.

Les personnes qui voudront faire partie de la Société, sont priées de s'adresser à l'un des membres du Comité, dont les noms suivent :

MM. Herrenschneider, professeur, président: Charles de Turckheim, banquier, trésorier; Rauter, professeur; Ulrich, négociant; Richard, professeur; Schneegaus, négociaït; Frantz, pasteur; Bruch, professeur; Hessel, aumônier protestant de la maison de correction; Willm, secrétaire.

AUBE.-CHAUMONT. - Médailles découvertes.-Un habitant de Chau- · mont, en labourant son champ, souleva, il y a peu de tems, avec le soc de sa charrue, le couvercle d'un ancien pot de terre, contenant environ / 4,000 médailles romaines (petit bronze): elles portent les effigies de plusieurs empereurs qui ont vécu dans le me siècle, de 250 à 260, et dont quelques-uns n'ont été reconnus que par l'armée qu'ils commandaient. Il y en a de frappécs aux effigies de Gallien, Victorin l'aîné; Posthume l'aîné; Marin dit Mammurius; Flavius-Claudius; Salumna, femme de Gallien. Ces médailles ne paraissent pas avoir été en circulation, et sent bien conservées.

GIRONDE.- BORDEAUX.

-

Musique.

-

M. Perrot, professeur de musique, vient d'ouvrir dans cette ville plusieurs écoles dirigées d'après la méthode de M. Wilhem, dont la Revue a plusieurs fois rendu compte. Les pères de familles apprécieront sans doute les ingénieux procédés au moyen desquels 300 élèves et plus peuvent, dans une ou deux heures, être exercés, simultanément et individuellement, sur l'écriture musieate sous dictée, sur les principes analytiques, sur l'étude de ta mesure et la lecture vocale. (Voy. Rev. Enc., T. XVIII, p. 243, etc.).

Sociétés savantes et Établissemens d'utilité publique.

BORDEAUX (Gironde).- La Société philomatique a eu, le 1er juillet, une séance publique, dans laquelle M. Dupuy, D. M., a prononcé le

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