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JE

ÉNIG ME.

E plais, dép'ais; mais où... ? devine.
Vois tel jardin, & telle échine.

(Par un Abonné.)

LOGOGRIPHE.

UTILEMENT guidé par une adroite main,
Je fuis, fi l'on m'en croit, le maître du terrain;
Ferme fur mes cinq pieds, j'exerce mon cffice,
Toujours fuivi d'un bon ou d'un'mauvais fervice;
Sans être fanfaron (mais foit dit entre ncus),
De me voir débufqué je ne fuis point jaloux.
En m'examinant bien, s'il vous prend cette envie
Vous verrez que je puis vous garantir la vie ;'
J'offre enfuite un métal, l'ornement du gouflet,
Et dont, moi qui vous parle, ai fouvent le mien net
Une conjonction dans le vers qui précède ;
Un Tribunal fecret où foi-même on procède;
Du loyer d'un va fleau le terme pofitif;
Enfin de l'estomac un maudit fugitif.

Ajoutez cependant que mon humeur bachique
Se manifefte auffi dans l'Art de la Mufique ;
Qu'un de mes attributs eft fur-tout d'être fart,
Et que, quant à l'Auteur, il fe nomme Le Pord.

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envie,

Eet,

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NOUVELLES LITTÉRAIRES.

ESSAT fur l'Hiftoire des Comices de Rome,
des Etats-Généraux de la France, du
Parlement d'Angleterre. 3 Vol. in-8°.
Prix, 10 liv. 10 f. br., & 11 liv. francs
port par la Pofte. A Paris, chez
Maradan, Lib. Hôtel de Château-Vicux,
Tue S. André des-Arts.

de

vices Car Ouvrage eft, fans contredit, un de ceux qui, dans la crife pié ente d. s affaires, at u dire avec le plus de modération les plus importantes vérités, qui ait le mieux fu toucher aux bafes de trois puillans Empires fans les fouiller, & les compar r fans en humilier aucun. Son début eft en niême temps une vérité & l'expreffion d'un tentiment profond. Eh! oui, nul home "ne peut gouverner feul. Il Y a de temps où les Confeils dont les Rois s'entourent, » ne fuffifent plus; il faut alors confulter la volonté générale de tous les Membres qui compotent l'Etar. Ainfi tous les peuples ont eu des Allemblées Nationales. » Dans les Sociétés naillantes & qui font » peu nombreuses, on convoque tous les

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individus, on connoît la volonté géné "rale; on agit d'après ce qu'elle ordonne » Dès que la Société augmente, les diffi cultés fe multiplient, les intérêts fe croi. » fent, ks factions fe forment, on compt

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les voix, le grand nombre n'indique plu " que la volonté d'une partie, & nulle »ment la volonté de tous. Dans chaqu Etat, les Législateurs ont inventé de » formes différentes pour parer à ce grand » à ce terrible inconvénient qui déchire l'Affemblée, qui foumet la volonté gé » nérale à la volonté du parti le plus nom breux ou le p'us puiflant.

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"Les petits Etats ont eu les plus grand. Légiflateurs, les feuls du moins qui foien. célèbres. Ce n'eft guère, en effet, que dans les petites Républiques qu'on peu ellayer de mettre en pratique les règles d'une théorie purement morale.... Les grands Era's font des machines trop com pliquées, où les frottemens ont trop de puiffance, pour qu'elles s'accordent avec » la précifion du calcul mathématique. Ce "per dant, fi elles étoient contraires à tout)

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principe, elles ne marcheroient point, ou » le mouvement qu'on leur imprimeroit "par force, ne ferviroit qu'à brifer leurs » refforts & à les détruire abfolument «.

Il n'eft aucun de nos ! ecteurs qui ne fentet la juftefe de ces réflexions, & qui ne fit enté d'accorder fa confiance à l'Auteur qui

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nté géné débute ainfi. Nous voudrions bien pouvoir ordonne le fuivre de parallèle en parallèle, rap proles difficher trois Nations célèbres, & conclure s fe croi avec lui, que les hommes en général ne » font rien que ce que leur fituation leur permet ou les oblige d'être «. Le tableau des Républiques de la Grèce, comparées à Rome dans les différens âges, eft rempli de vues profondes fur la meilleure organifation des Etats; on aime à lire ce que l'Auteur dit, p. 35, Tome I, fur le Tribunat : "La puiffance législative, apanage du Peuple, eft prefque toujours ufurpée par la "paillance exécutive, apanage du Prince » ou du Gouvernement. Toute puiffance safoiblit en s'étendant, même la légiflative. Quand le Corps politique eft compofé d'un petit nombre d'hommes, chacun met une grande importance à f " voix, qui en eft la centième ou la mil lième partie; mais quand elle n'eft plus qu'un cent millième, ou une cinq cen millième partie de ce Corps, elle devien » fi fable, fi minime, qu'elle eft prefqu nulle. Chaque individu, annihile, pou ainsi dire, comme partie du Législateur pourtant tout entier expofé, comm Sujet, au pouvoir exécutif. A Rome, "pouvoir étendu dans le Sénat, & par tagé entre les deux Confuls, pouvoir êt referré tout à coup par l'élection d'u Dictateur. Le Sénat auroit bientôt e » vahi la fouveraineté, fi le Peuple n'av A S

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» pas fa la défend e, en la mettant fous la garde de deux Magiftrats. Les Tribuns » n'curent d'abord d autre autorité que celle » d'arrêter le mouvement trop rapide du pouvoir execurif. eur oppoftion fut plus rapide encore: ils n'avoient qu'à "di e veto, & le mouvement s'arrêtoit. » Par cette intuin, les Sujets, Mem» bres devenus trop foibles d'un Législa» teur trop. nmbreux, furent défendus » contre les entreprises du Gouvernement...... » Le Tribunat établi, la Conftitution de » la République eut toutes fes parties; elle fur entière, & aufli parfaite que le peut "êre une inftitution humaine. Les feuls Piébéiens parvenient au Tribunar. C'est » en effet au Peuple qu'il importe de » conferver la Conftitution : l'intérêt des "Grands eft de l'envahi.. Le refte de l'Hif

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toire Romaine n'offre plus que le jeu » des différentes parties de cette Conftitu » tion: machine étonnante, qui rélista tou jours à toutes les attaques extérieures qu'elle éprouva, & qui ne fe détruifit » que par le frottement de fes propres rona"ges. L'Empire Romain fubfifteroit peut» être encore, fi la puiffance Tribunitienne eût modéré la marche trop rapide de la puiffance impériale: elle eût empêché » que l'Empire ne tombât dans les mains: », de la foldatefque «

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Le paffage de l'Empire Romain à la Mo

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