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SOCIÉTÉ DE LA NUMISMATIQUE BELGE.

LISTE DES OUVRAGES RECUS PENDANT LE 2e TRIMESTRE 1863.

The numismatic chronicle. Nouvelle séric, no XVI, décembre 1864, et 1865, 1re partie, no XVII.

Bulletins de la Société des antiquaires de Picardie, t. VIII, 1862, 1863 et 1864.

Catalogue d'une collection de monnaies seigneuriales.

Rivista della numismatica antica e moderna, pubblicata da Agostino Olivieri.

Bulletin de l'Académie royale des sciences, des lettres, etc., de Belgique, 34 année, 2e série, t. XIX, nos 1, 2, 3 et 4, 1865.

Annuaire de l'Académie royale de Belgique, 1865, 31e année.
Bulletin de la Société archéologique de l'Orléanais, no 46, 1864.
Messager des sciences historiques, etc., année 1864, 4e livraison.
Analectes pour servir à l'histoire ecclésiastique de la Belgique, etc., t. II,
1865, 1re livraison.

Essai de tablettes liégeoises, par Alb. d'Otreppe de Bouvette, 1865. Revue numismatique française. Nouvelle série, t. IX, année 1864, nos 5 et 6, septembre-décembre.

Monnaie gauloise au type du personnage assis, du rameau et du serpent ; critique de l'interprétation proposée par M. Franz Streber, par Charles Robert.

Rapport sur l'activité de la commission impériale archéologique en 1865. Saint-Pétersbourg, 1864.

Annales de la société historique, archéologique et littéraire de la ville d'Ypres, 1864.

Le Cabinet historique, 11e année, 2e et 3e livraisons, 1865.
Revue trimestrielle, 2e série, 6e volume, avril 1865.

Bulletin de la Société impériale des antiquaires de France, 4o trimestre, 1er, 2, 3e et 4e trimestres, 1864.

1862; Bulletin des commissions royales d'art et d'archéologic, 5e année, août, septembre, octobre, novembre et décembre 1864.

Bijdragen voor de geschiedenis van de munt der stad Nijmegen, door W.-J. de Voogt.

Beitraege zur geschichte der stadt Montjoie und der Montjoierlande,

2e et de fase.,

1865.

CABINET NUMISMATIQUE.

DON FAIT PAR M. f. soret, de Genève.

Médaille du 50e anniversaire de la réunion de Genève à la Suisse.

5 monnaies de 5, 2 et 1 centimes, 1859, de Genève.

1 pièce d'argent de 1554, de Genève. Très-rare.

1

id.

de 1620, de Genève.

Bruxelles, le 10 juin 1863.

Le Bibliothécaire,
GUIOTH.

NUMISMATIQUE TOURNAISIENNE.

DES MONNAIES GALLO-ROMAINES

ATTRIBUÉES A TOURNAI.

PLANCHE XIII.

La Revue de la numismatique belge a déjà traité des pièces portant le nom DVRNACVS, et frappées à l'imitation de certains deniers consulaires romains. Le t. V de la 2a série (p. 145) renferme un savant article, dans lequel M. J. de Witte développe à fond les raisons pour lesquelles, contrairement à l'opinion émise par M. A. de Barthélemy, il persévère à conserver ces deniers à la ville de Tournai. En 1863 et 1864, dix ans après, nous retrouvons dans la Revue française d'autres opinions au sujet de ees pièces, mais qui enlèvent une seconde fois à la ville belge, pour leur donner une nouvelle patrie, ces mêmes dioscures, jadis acceptés généralement pour Tournai. C'est donc une nouvelle attaque contre l'opinion que nous défendons il semble toutefois que, si nos adversaires sont d'accord pour changer le lieu d'émission, ils se divisent. quand il s'agit de donner à ces pièces d'autres régions natales. Nous avons donc, nous aussi, repris et étudié les raisons présentées par les diverses opinions, et, malgré les motifs émis par l'auteur des articles de la Revue numismatique

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française, nous croyons devoir conserver l'attribution à la ville de Tournai des pièces gallo-romaines portant d'un côté, avec une tête de déesse casquée, le nom gaulois Durnacos ou Durnacus. Cet article a donc pour but, sinon de repousser les nouvelles idées émises à ce sujet, de faire voir du moins qu'elles ne semblent pas plus prouvées que les précédentes; nous rappelerons l'ancienneté de Tournai et la possibilité de voir ses chefs émettre leurs monnaies.

Reprenant cette question numismatique, nous la traiterons à nouveau et par principe, mais avec toute la simplicité que nous permettent nos modestes connaissances historiques. Comme chez nos adversaires, notre seul désir est que la lumière se fasse.

Les historiens sont d'accord sur l'antique origine de la ville de Tournai, qui existait déjà à l'époque qui précéda l'établissement de la monarchie française. En ces temps reculés, on sait que les peuplades un peu puissantes de la Gaule belgique, de même que les habitants des autres contrées les plus distantes de Rome, avaient secoué le joug étranger et revendiquaient pour eux les droits que les proconsuls romains y avaient exercés précédemment.

nous

Cette époque est si éloignée de nous, que le temps a jetė un voile sur la plupart des faits qui s'y rattachent. Les premières notions de notre histoire, malgré ce que les traditions ont longtemps conservé chez nos auteurs, laissent dans le doute et l'incertitude. Dans la difficulté de retrouver les lieux, jadis habités par nos pères, et de retrouver mème leurs dénominations primitives, on est parfois tenté de renoncer à préciser quels furent pendant la période gauloise le nom des villes ou bourgades de la Belgique,

tant plusieurs ont été modifiés depuis : et, en second lieu, quels furent les noms des chefs qui les commandaient il y a quinze à seize cents ans.

Pour plusieurs lieux, les recherches des historiens sont restées infructueuses, et, jusqu'à un certain point, quelques savants semblent regarder Tournai de ce nombre, parce que César n'en a point parlé dans ses Commentaires. Mais ce général auteur n'a pu faire mention de tous les lieux habités dans les Gaules lors de ses conquêtes. Ensuite, ce qui, du temps de Jules César, était peu considérable, a pu dans les siècles suivants, devenir un pagus important dont les chefs ont pu faire battre des monnaies. Il existe, en effet, des pièces qui sont regardées comme ayant été émises à Tournai à ces époques reculées, mais on ne peut jusqu'ici décider péremptoirement sur leur provenance. Si parfois on a pu, avec succès, se servir d'autres monnaies d'une origine moins contestable, pour arriver, par la comparaison, à une connaissance qu'on cherchait, ces moyens adoptés et connus des numismates nous échappent malheureusement ici par l'absence de toute autre pièce identique. Le poids, le type et enfin la physionomie des monnaies qui peuvent décider du classement d'une pièce, nous manquent totalement pour les monnaies durnaciennes dont nous nous occupons en ce moment; elles n'ont de rapport qu'avec les consulaires romaines.

Si l'on consulte l'opinion des historiens de Tournai, les uns prétendent que cette ville existait dès le me siècle de l'ère vulgaire, les autres font même remonter son origine à une époque plus reculée, ce qui n'est pas admis par tous; mais si nous admettons, ce qui est incontestable, que, ville

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