près égal à 91 pieds cubiques d'eau de mer : ainfi, deux cens laftes 18200 pieds cubiques d'eau de mer. forts Ainfi, une Barque de 200 laftes forts de port doit avoir ** 29359 pieds cubiques de déplacement, en dehors des membres; 115,14 18200 4,2600714; on entend que cela veut dire 18200 le nombre du logarithme 4,2600714, & ainsi des autres. ►* pi = 29035, & non pas 29350, pieds de longueur de l'étrave à l'étambot; 30,19 pieds de largeur en dehors des membres; 13,98 pieds, mefurés au couple, de la ligne de flottaifon au can fupérieur de la rablure de la quille: la furface du couple fera de 353,9 pieds quarrés; la quille aura de hauteur, à partir du can fupérieur de la rablure, 1,277 pieds; pour différence du tirant-d'eau de l'arriere à celui de l'avant, on aura 1,259 pieds; la furface du plan de flottaifon fupérieur fera de 2938 pieds quarrés. Le centre de gravité du déplacement fera en deffous de la ligne de flottaifon, de 5,43 pieds. Sy3 dx, ou la diftance de ce centre de gravité au métacentre fera de 6,337 pieds: il y aura entre le métacentre & le centre de gravité commun du Vaiffeau & de fa charge, une distance de 2,711 pieds: d'où le moment de ftabilité abfolue = 79590. Ce font d'après ces mêmes regles qu'ont été calculées les proportions des Bâtimens de commerce des tables N°. 2, 3, 4 & 5. Pour qu'on puiffe trouver tout d'un coup les propriétés des BâFig. 32. timens, proportionnées d'après la table N°. i, on a construit la figure 32 où les chiffres 20, 40, 60, &c. représentent la longueur de l'étrave à l'étambot. Si AB eft la ligne de flottaison: pour une Barque, CCB fera le le lieu du centre de gravité de déplacement; DDB celui du métacentre; EEB celui du centre de gravité commun du Vaiffeau & de fa charge. Pour une Frégate, FFB fera le lieu du centre de gravité de déplacement; GGB celui du métacentre; HHB celui du Vaiffeau avec fa charge: ainfi, pour un Bâtiment en forme de Barque de 80 pieds de longueur, la distance de la ligne de flottaifon au centre de gravité de déplacement LC; la hauteur du métacentre au-deffus de la ligne de flottaifon = LD; cette ligne de flottaison eft au-deffus du centre de gravité du Vaiffeau avec fa charge d'une quantité = LE. = Mais quand il eft queftion d'une Frégate, la diftance du centre de gravité du déplacement à la flottaifon = LF; la hauteur du métacentre au-deffus de la flottaifon = LG, le centre de gravité du Vaiffeau & de fa charge eft en deffous de la flottaison d'une quantité = LH. La ligne IIB détermine la longueur que doit avoir le grand mât à proportion de la ftabilité; c'eft-à-dire, que la hauteur du mât audeffus de la flottaison, eft déterminée par la distance de IÏB à AB. Si Si on donne aux grands & petits Vaiffeaux une forme femblable à celui de 110 pieds de longueur, alors la ligne droite MB fera le lieu du métacentre, & l'autre ligne KKB déterminera la longueur du grand mât, relativement à la stabilité. En déterminant le centre de gravité du Vaiffeau & de fa charge, on a fuppofé femblables les cargaisons des Bâtimens ; de forte que, fi la Barque de 80 pieds de longueur a fon centre de gravité en E, le centre de gravité des autres Barques doit fe trouver dans la ligne EEB: de même, le centre de gravité de toutes les Frégates eft fur la ligne HHB. $ 26. Le lieu où l'on place le maître couple influe beaucoup fur la forme du Bâtiment. Lorfqu'on a un plan de Vaiffeau à faire, on connoît déja fon déplacement; fes longueur, largeur & profondeur; le lieu de fon centre de gravité. Si l'on porte fur ce plan leo couple trop de l'avant ou trop de l'arriere: trop de l'avant, la courbure aura trop de maigre dans cette partie, trop de l'arriere, elle aura trop de gras : & au contraire de l'arriere. Cela ne peut manquer d'être ainsi, pour que le centre de gravité demeure invariablement dans le point donné. Il y auroit donc trop de différence du rapport qu'auroient les coupes entr'elles dans une des parties, comme de l'avant, au rapport entre celles de l'arriere. L'emplacement du maître couple dépend du plus ou du moins de capacité des extrémités du Bâtiment. Car s'il faut compofer un corps de deux coins joints par leur base, ayant pour donnée le lieu du centre de gravité commun; fi, affujetti à la même position du centre de gravité commun, on a à compofer un autre corps de même longueur, mais avec deux demi-sphéroïdes, la longueur de ces fphéroïdes n'auront pas le même rapport avec la longueur totale, que celles des coins ; c'eft-à-dire, que la plus grande largeur de ces deux efpeces de corps fera à différentes diftances de leurs extrémités. Si l'on calcule l'aire des coupes de différentes efpeces de Bâtimens, on trouvera que ces aires pour les Frégates taillées, fuivent,, tant pour la partie de l'arriere, que pour celle de l'avant, la même loi que les ordonnées paralléles à l'axe d'une parabole dont le fommet eft à la plus grande coupe : ou bien, lefdites aires font dans le même rapport que celles des coupes du fphéroïde. L Fig. 33. Soit ADBI le corps d'un Vaiffeau. C le point du milieu de la longueur de l'étrave à l'étambot; E le centre de gravité; F le le lieu de la plus grande fection; G le centre de gravité de la partie en avant de cette plus grande fection; H le centre de gravité de la partie qui eft en arriere. Dans la parabole AG = { AF * & FH = 1⁄2 FB. Soit A B=a, FA = x, & CE = m; alors FB = a - x; l'aire des espaces ADI, BDI font dans le rapport de x à a - x; ainfi,* { x2 + ( x + 1 ( a − x ) ) × (a−x) = a× (÷a—m) : d'où x = ÷ a-4m: c'est-à-dire, que la diftance entre le milieu de la longueur du Bâtiment & fa plus grande section, doit être quatre fois la diftance qui fe trouve entre ce milieu & le centre de gravité du Vaiffeau. Le Bâtiment plus plein dans fes extrémités, AG étant égal à AF, la distance de la plus grande fection au milieu fera = 6m. Qu'il foit encore plus rempli, AG étant égal à AF, cette distance de la plus grande fection, prife en avant du milieu, fera = 8 m. 1 2 Par ceci on voit donc que la plus grande fection doit être de l'avant du milieu de la longueur à une diftance, pour les Frégates très-taillées, de quatre fois, & pour les Vaiffeaux marchands fort pleins, de huit fois la diftance du milieu de la longueur au centre de gravité du Bâtiment. C'eft auffi le lieu du maître couple quand fes hauteurs font prifes de la flottaison fupérieure ; mais fi elles étoient prises de la partie fupérieure de la quille à laquelle les couples fuffent perpendiculaires, le maître couple devroit être un peu en avant de la plus grande section, d'une quantité qui ait du rapport à la différence du tirant-d'eau de l'avant à l'arrière, & à la courbure du Vaiffeau vers la flottaifon au milieu. Cette distance peut en général être regardée comme égale à la différence du tirant-d'eau. La détermination que nous donnons ici du lieu de la plus grande fection, s'accorde à ce que nous en avons dit (§ 16) par rapport à l'avantage de la marche. CHAPITRE VI I. Des proportions des Bâtimens pour la courfe. $ 27. LEs Corfaires font des Bâtimens que le particulier arme en tems de guerre, de l'autorisation du Gouvernement, pour s'emparer de Bâtimens marchands & autres appartenant à l'Ennemi. S'il y a des Vaiffeaux marchands fans défenfe, il s'en rencontre auffi fouvent de grands qui font armés, & ont des canons montés : c'est pourquoi il eft néceffaire que les Corfaires foient bien armés, & qu'ils aient un Equipage fuffifant, tant pour l'action que pour amariner leurs prifes. Pour courre fur les petits Bâtimens, on peut fe fervir de moindres Corfaires; mais comme ceux-ci ne pourroient porter qu'une petite artillerie, dont l'effet ne peut être confidérable, leur objet doit être d'aller à l'abordage, & leur force principale confiste dans le nombre de l'Equipage. Si la courfe pouvoit fe faire fans que l'on eût à craindre des forces fupérieures, on pourroit y employer toutes fortes de Bâtimens, pourvu qu'ils fuffent bien armés de canons & d'hommes. Mais comme le Corfaire peut rencontrer des Vaiffeaux de ligne qui font toujours plus forts que lui, il doit, pour prendre chaffe avec fuccès, bien porter la voile, & bien marcher même de gros tems. Indépendamment des Vaiffeaux de guerre, il eft encore expofé à trouver à la mer des Frégates & Corfaires Ennemis. Quant aux Corfaires, comme ils font les uns & les autres armés par des particuliers qui n'ont d'autre objet que leur profit, il n'eft pas à préfumer qu'ils s'engagent entr'eux dans des combats dont il ne réfulteroit autre chofe que de fe défemparer, fans remplir les vues de leurs Armateurs. Au contraire des Frégates: elles ont des principes différens qui font d'attaquer & de s'emparer, autant qu'il leur eft poffible, des Corfaires Ennemis. Si donc le Corfaire n'eft pas en état de s'échapper par l'avantage de la marche, (ce qui eft ordinairement le cas, |