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gnements sur sa conduite politique auprès de la section des Halles sur laquelle il réside.

«L'Administration arrête que ce timbre sera supprimé dès demain.

«L'Administration arrête également que les cachets, médailles et autres objets distinctifs à fleurs de lys, etc., qui sont encore dans les mains des facteurs, courriers et postillons, en seront retirés pour être portés, les uns à la Convention Nationale, les autres à la Monnaye. (Cet arrêté est du 10 brumaire an II).

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Le 25 Octobre 1793 le nouveau calendrier fut mis en usage et les cachets postaux durent porter les nouvelles dénominations (173).

Le service des environs de Paris se faisait pour une distance de 3 à 4 lieues. Les lettres devaient être remises avant h. du matin en hiver et avant 10 h. en été, à la Grande Poste, pour être délivrées le jour même.

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Voici quels étaient les chefs-lieux de distribution :

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(173) La Convention avait adopté les divisions du temps proposées par Fabre d'Eglantine, l'auteur de « Il pleut, il pleut Bergère » l'air si connu. Les mois avaient tous 30 jours et il y avait le dernier mois, 5 ou 6 jours complémentaires, suivant que l'année était ou non bissextile. L'année com. mençait à minuit, avec le jour civil, où tombait l'équinoxe vrai d'automne, pour l'Observatoire de Paris. De telle sorte que le commencement de chaque année ne pouvait être obtenu qu'à l'aide d'un calcul astronomique précis. Le 22 Septembre 1792 fut le premier jour du nouveau calendrier qui prit fin le 1 Janvier 1806.

Chaque mois était composé de 3 décades, chaque décade était de 10 jours nommés: primidi, duodi, tridi, quartidi, quintidi, sextidi, septidi, octidi, nonidi, décadi. Les 12 mois portaient les jolis noms de vendémiaire (Septembre) brumaire, frimaire, nivôse, pluviôse (Janvier), ventôse, germinal, floréal, prairial, messidor, thermidor, fructidor, assurément plus logiques que ceux baroques du calendrier grégorien.

A Paris, les agents des postes étaient soumis aux obligations du service de la Garde nationale et de la force armée de Paris, ainsi le service de la journée du 13 Germinal an II (2 avril 1794) ne put se faire, pour les causes ci-dessus énoncées; le Comité de salut public, qui savait

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prendre des décisions pratiques, BANLIEUE

Les bureaux de banlieue disposaient du cachet ci-dessus

pour timbrer leurs lettres.

décida « que tous les employés de la poste aux lettres de Paris, seraient en réquisition pour rester · à leur poste et continuer leurs fonctions et qu'ils se feraient remplacer dans le service de la Garde nationale. >>

Carnot avait fait adopter, le 12 Germinal, un rapport qui instituait douze commissions aux six ministères chargés du pouvoir exécutif; la 7 commission s'occupait des transports, des postes et messageries. Les citoyens Moreau et Lieuvain furent. nommés commissaires et un crédit de 18 millions leur fut ouvert pour leur permettre d'assurer le service (174).

Le BULLETIN DES Lois venait d'être créé et la Convention dé sirait assurer un service journalier et rapide de ce bulletin. On avait donc prévenu les commissaires de monter incessamment un service sur toutes les routes, afin d'obtenir une correspondance immédiate et quotidienne entre chaque bureau de poste. Mais, même à cette époque, l'administration ne se remuait que difficilement et les commissaires entendaient suivre pour l'exécution de ces expéditions, un plan sagement et longuement réfléchi. Ils se proposaient d'abord d'étudier la construction de voitures spéciales, puis de les mettre en adjudication, puis de s'occuper de la réfection des routes, puis, etc., etc.; mais le Comité de salut public n'entendait pas que ses décrets soient transgressés, et les commissaires reçurent un petit avis motivé, qui les fit se préoccuper immédiatement de créer un service de courrier à pied et à cheval pour assurer le service du bulletin (175).

(174) Ces deux commissaires sont morts sur l'échafaud.

(175) Afin d'activer le zèle des fonctionnaires le Comité de salut public avait rendu le 19 Germinal, le décret suivant : « art. I. Le Gouvernement de la France est révolutionnaire jusqu'à la paix. art. VI. L'inertie du Gouvernement étant la cause des revers, les délais pour l'expédition des lois et des mesures de salut public seront fixés. La violation des délais sera punie comme un attentat à la liberté ».

Un bureau spécial fut organisé à la Poste centrale pour le chargement des paquets du BULLETIN DES LOIS envoyés collectivement aux agents nationaux, chargés d'en effectuer la distribution.

A Paris, la distribution se faisait par des commissionnaires qui étaient payés par les directeurs des postes sur la recette de leur bureau; ces dépenses devant leur être remboursées.

A ce propos, certains directeurs de poste n'étaient jamais pressés d'envoyer leurs pièces justificatives de dépense; une circulaire leur fut adressée, le 11 Frimaire an III (1er Décembre

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REPRODUCTION D'UNE BANDE DU « BULLETIN DES LOIS ».

1794), et nous lisons un petit paragraphe, qui serait bien à sa place dans nos circulaires modernes : « Nous ne doutons nullement, citoyen, que ton zèle pour la chose publique ne te porte à mettre le plus grand empressement à partager et à seconder notre obéissance à la loi en te conformant à ce que nous te prescrivons » ; cela c'était l'exorde, mais le texte continuait et in cauda venenum « Tu y es d'autant plus intéressé, qu'il serait possible que toutes les dépenses, dont les pièces se trouveraient encore entre les mains des directeurs, passé le délai cidessus prescrit, fussent rayées de leur compte et tombassent entièrement à leur charge. »

Avec de telles circulaires, le service des postes devait bien fonctionner.

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LETTRE DE 1796 PORTANT LA MENTION DE PORT PAYÉ ».

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Le 27 Nivôse an III (16 Janvier 1795), l'état plutôt précaire de l'agence des messageries, détermina le comité à demander une augmentation des tarifs des postes. La Convention vota l'aug mentation et le nouveau tarif fut exigible à dater du 1er Pluviôse (20 Janvier).

Lettres sans enveloppe circulant dans l'intérieur d'un même département, (la commune de Paris comprise) .

Hors du département :

jusqu'à 20 lieues inclusivement

5 sols

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par 10 lieues supplémentaires, (jusqu'à 100 lieues) de 100 à 120 lieues

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15 ))

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Les lettres avec enveloppes payaient un supplément de Le port de la feuille d'impression des journaux quotidiens fut élevé de 8 deniers à

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Pour les autres publications le port était de 1 sou 6 deniers. Nous avons dit que les journaux s'entendaient avec l'administration de la Poste pour le port, nous avons pu nous procurer la liste des journaux parisiens qui étaient admis à circuler (176) et nous les donnons, car c'est par suite de circonstances heureuses que nous avons eu en mains le document inédit qui la contient. On verra en parcourant cette liste, fort intéressante, que généralement on se fait une idée complètement fausse, sur la situation des esprits pendant la Terreur, et que l'activité commerciale, artistique, financière, juridique était fort considérable; malgré « la machine à Guillotin », qui était en permanence, on s'occupait de modes, de musique, de jouets, d'éducation, en un mot de beaucoup de frivolités.

Ami de la Concorde et de l'Union.
Ami de la Loire.

Annales de la République.

Affiches de Paris (Petites Affiches).

Annales de Chimie.

Annales d'Agriculture.
Bien informé.

Bulletin de l'Europe.
Courrier du Corps législatif.
Courrier des spectacles.
Chronique universelle.
Clef du Cabinet.

Courrier des Enfants.

Courrier des Adolescents.

(176) L'administration et le ministre de la Police Générale de la Répu blique, arrêtent que les journaux en feuilles périodiques compris dans la liste ci-après sont les seuls dont la circulation par la Poste soit autorisée. En conséquence le Commissaire sequestrera, sans leur donner cours, ceux qui ne figureront pas sur la liste.

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