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La Poste aux chevaux avait été transférée 2, rue Pigalle, en 1831.

Elle occupait un vaste espace à l'angle des rues Pigalle, de ia Tour des Dames et Blanche. Un immeuble moderne occupe maintenant l'angle de ces rues, mais on peut voir des vestiges de l'ancienne poste, rue de la Tour des Dames, no 15, et rue Pigalle, n° 6 ; à la porte se trouve une des plus vieilles boîtes aux lettres de Paris.

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Une ère nouvelle s'ouvre pendant la deuxième république. — La création des vignettes postales.

Ès le 24 Février 1848, le roi Louis-Philippe était renvoyé à ses chères études et la deuxième république française proclamée.

Le Gouvernement provisoire désigna Etienne Arago comme directeur de l'Administration générale des Postes et voici comment le nouveau directeur entra en fonctions.

« Le matin du 24 Février 1848, dit-il, cherchant des armes pour le peuple qui en demandait, j'étais allé avec plusieurs de mes amis m'emparer des fusils des soldats qui étaient de garde à l'Hôtel des Postes, voisin du journal La Réforme dont j'étais rédacteur. Ces armes conquises, non sans avoir risqué d'être faits prisonniers par un des employés supérieurs, nous nous dirigeâmes, mes amis et moi, sur les Tuileries.

Arrêtés dans notre course, au Château d'Eau du Palais Royal, nous fùmes obligés d'y parlementer d'abord avec des soldats de garde, puis de combattre pendant deux heures.

Une fois cette sorte de forteresse enlevée et les Tuileries envahies, je me dirigeai vers La Réforme où l'on nomma un

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La tête de chapitre ci-dessus est composée par quelques médailles frappées à l'occasion des journées de la révolution de 1848 (il y en eut un nombre considérable).

Gouvernement provisoire pour répondre à celui qui venait d'être proclamé au National.

Le nôtre fut composé ainsi : François Arago, Ledru-Rollin, Dupont (de l'Eure), Ferdinand Flocon, Louis Blanc, Albert (ouvrier).

Aussitôt je pris la parole et m'adressant à la foule qui encombrait les salles et la cour:

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Citoyens, dis-je, vous venez de nommer un gouvernement provisoire; c'est très bien; mais je me souviens, moi, de 1830;

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permettez-moi donc de vous dire ce qui fut fait le 29 Juillet, par M. Baude et moi à l'Hôtel de Ville où nous étions installés. Nous avions compris que les positions les plus périlleuses, en temps de révolution, sont celles de Préfet de Police et de Directeur Général des Postes; par la première on tient Paris, par la seconde on parle à tous les départements.

«Eh bien! nous priâmes les deux premiers députés qui osèrent se présenter à l'Hôtel de Ville d'accepter ces deux fonctions. M. Bavoux se porta à la Préfecture, M. Chardel se rendit aux Postes.

A peine avais-je parlé que je fus désigné pour suivre l'exemple

de M. Chardel.

« Je vous ai dit qu'il y avait du danger, répondis-je ; je ne puis donc pas refuser; mais si je ne sais pas comment est construite une boîte aux lettres, je sais que le dévouement et l'activité ne me feront pas défaut. »

Quelques-uns des citoyens qui, le matin, avaient touché barre à l'hôtel voisin m'accompagnèrent.

M. Piron, un des quatre administrateurs des Postes, avec qui j'avais parlementé peu d'heures auparavant, se présenta de nou

MINISTERE.

AD DES POST

CHAM

CARICATURE DE CHAM,

parue dans le Charivari de Janvier 1849, faisant allusion à la déconvenue du Dr Véron, directeur du Constitutionnel, et d'Emile de Girardin, qui espéraient, le premier devenir ministre et l'autre au moins... directeur des Postes !

veau devant moi. Je lui dis en quelle qualité improvisée j'arrivais. cette fois et je m'avançai vers le cabinet du directeur général. M. Dejean était à son bureau.

Ici, ajoute M. Arago, je laisse la place à un journal du 12 Mars 1848. Le narrateur était un des témoins de cette scène :

« Au nom de la République, dit le citoyen Arago, citoyen Dejean vous êtes destitué! Au nom de la République, je viens vous remplacer en qualité de directeur général des Postes.

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