usufruitiers de fideicommis, ou en vertu de baux emphyteotiques. Quant aux conditions du cens, elles varient selon les localités : à Copenhague, la limite ne peut descendre au-dessous de quatre mille rixdales de propriété foncière. Les députés doivent avoir vingt-cinq ans accomplis. Dans les duchés, la qua lité d'Israélite est exclusive de l'électorat. Pour être éligible, il faut réunir les conditions suivantes : professer le christianisme, être sujet danois, avoir accompli sa trentième année, posséder une fortune double de celle qui confère l'électorat, ou un bien-fonds dont la valeur ne descende pas audessous du cens foncier d'un électeur. La possession doit être antérieure de deux ans au moins à l'élection. Les ministres d'État et les chefs de département que leurs fonctions mettent en rapport direct avec le roi, sont exclus de l'éligibilité; les présidents des comités électoraux qui sont désignés par le roi ne peuvent être élus par l'assemblée qu'ils président; chaque député doit avoir un suppléant élu aux mêmes conditions, et qui le. remplace dans le cas où il ne pourrait siéger; le roi doit sanctionner le mandat; les élections sont valables pour six ans. Les états provinciaux sont convoqués par le roi et s'assemblent tous les deux ans. Le roi nomme un commissaire pour ouvrir la session, et après la vérification des pouvoirs, l'assemblée nomme son président. Le commissaire royal remet les propositions du gouvernement au président, qui lui donne connaissance du résultat des votes, car le commissaire est exclu des délibérations. Les propositions du gouvernement et celles des députés sont renvoyées à des commissions qui nomment un rapporteur, le droit d'initiative appartenant aux états comme au gouvernement. Chaque député peut prendre la parole aussi souvent qu'il le désire; il parle de sa place, en s'adressant au pré sident; les discours écrits sont interdits. Le jour du vote, un député ne peut parler qu'une fois, et cette restriction n'atteint pas le rapporteur. Le vote par assis et levé et le scrutin secret sont les deux modes adoptés pour le résultat législatif. Les délibérations ne sont pas publiques; deux membres de l'assemblée en rédigent la substance, et un journal spécial la fait connaître immédiatement au public. Les députés reçoivent une indemnité de quatre rixdales par jour pendant la durée de la session; il leur est également alloué des indemnités pour frais de voyages. Ce règlement pouvait être modifié par les états, si l'expérience en démontrait la nécessité. (Extrait de l'ordonnance du vingthuit mai 1834.-De Beaumont-Vassy.) Deux mesures d'une utilité incontestable signalèrent l'établissement du régime constitutionnel: l'établissement d'un tribunal suprême d'appel, et une ordonnance qui établissait une parfaite égalité devant la loi entre tous les sujets libres des colonies danoises. Ces concessions à l'esprit du temps devaient nécessairement ouvrir la voie à des réformes ultérieures. On discuta dans un journal cette question: Est-il convenable de séparer le pouvoir législatif du pouvoir royal? La conclusion logique de cette thèse ne pouvait qu'être défavorable à l'absolutisme. L'écrivain, qui était un professeur distingué de Copenhague, fut cité devant les tribunaux ; et comme le gouvernement n'osait ni sevir ni acquitter, le public s'émut, et de tous côtés se formèrent des associations pour la liberté de la presse. Sur ces entrefaites, les états provinciaux des îles danoises et du Holstein, en vertu d'une ordonnance qui fixait l'ouverture de leur session au 1er octobre s'assemblèrent les premiers à Röskild, et les seconds à Itschö. M. Örsted, commissaire du roi, prononça à Röskild le discours d'ouverture suivant : « S. M. a voulu, par une institution durable, donner aux états des îles danoises et au pays une nouvelle garantie du bienveillant esprit qui anime son gouvernement. Le roi n'a pas cru devoir faire le moindre changement à la constitution sous l'empire de laquelle le Danemark est heureux depuis cent soixante-quinze ans; mais tout en se réservant pour lui et pour ses descendants la puissance reconnue par nos ancêtres à Frédéric III, le roi a voulu ajouter à la constitution des dispositions destinées à lui rappeler sans cesse, et à rappeler à ses descendants que tous leurs efforts doivent tendre au bonheur du peuple inséparable de celui du roi... Tous les regards sont tournés en ce moment vers le palais législatif de Röskild. L'étranger lui-même interroge d'un œil curieux nos travaux parlementaires. L'histoire attentive tient en main le burin qui doit éterniser vos délibérations; et c'est d'après l'esprit qui aura animé votre session, c'est d'après l'influence dont elle aura joui, que la postérité vous jugera vous et votre époque. (De BeaumontVassy, Histoire des États européens.) Il nous suffira d'ajouter que Frédéric VI lutta avec constance contre le développement du principe constitutionnel; les états ne cessaient de demander la liberté de la presse sans autres entraves que celles réclamées par tout ordre social, la publicité des séances, l'économie dans certaines branches des dépenses publiques, et l'extension du droit des communes. De son côté le gouvernement favorisait les arts, et semblait, en multipliant le nombre des écoles primaires, avoir l'intention de préparer le peuple à une liberté plus large et plus générale. Au mois de décembre 1839, Frédéric termina sa carrière. Le nouveau roi, Christian VIII, a adopté la même politique, c'est-à-dire qu'il ne cède que ce qu'il serait dangereux de refuser. Ce prince protége les arts et les lettres; et si le Danemark n'a pas encore obtenu des institutions dont le rendent digne la bravoure et le génie de ses habitants, il faut convenir cependant que l'agriculture et le commerce y sont en progrès, et que, dans aucun autre pays peut-être, la dépendance du fermier n'est compensée au même degré par les obligations imposées au propriétaire. Le meilleur moyen de neutraliser les tendances qui portent les duchés vers l'Allemagne, comme celles qui se manifestent dans les îles, en faveur d'une grande communauté scandinave, ce serait de doter le Danemark d'institutions telles, qu'il n'aurait plus rien à envier à la Norvége ni à la Suède. FIN. 26 Livraison. (DANEMARK.) 26 AVIS. - TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE DANEMARK. - Les deux lettres a et b qui accompagnent les chiffres de renvoi, dans le cours de Abalus (l'ile d'), 6 a. Abel, roi de Danemark, 3o fils de Val- Absalon, chef danois, prélat de Röskild, ami de Valdemar Ier, 54 b, 55 a, 55 b, 56 b, 57 a, 57 b, 58 a, 58 b, 5g a, 59 b, 61 b. Adam de Bréme (l'historien), cité p. 42 Adèle, fille de Robert, comte de Flan- dre, et femme de Canut IV, 44 a, 45 b. Adolphe, frère aîné de Christian III, Adolphe de Schawenbourg, comte de Holstein, 60 b, 61 a, 61 b, 62 a, 89 a, 115 a, 121 h. Adolphe-Frédéric, prince héréditaire du Agnès, fille du margrave Otton et femme Ake-Johanson, général de Svanté-Sturé, Albert, roi de Suède, oncle d'Albert de Mecklenbourg, compétiteur de Marguerite, Albert de Mecklenbourg, prétendant au a, b. Albert d'Orlamunde, neveu de Valde- Albert le Beau, duc de Mecklenbourg, 221 a, 222 b, 223 a, 227 a, 228 b, 229 a, Anna Ivanowa (la tsarine), duchesse de Courlande et nièce de Pierre le Grand, 34 t Anna Petrovna (la grande - duchesse), Anne, fille de Jean Magnus, électeur de Brandebourg, première femme de Frédé- Anne, fille de Christian III, 239 a. Anschaire (Saint), missionnaire français Antonelli, frère d'Arcemboldi, 158 a. Arcemboldi (Jean-Ange), légat du pape, Arnold (le bénédictin), cité p. 61 b. Asbern, frère de Svend-Estrithson, 41 b. Augusta, sœur de Christian IV, 251 b. cesseur de Gustave IV au trône de Suède, Ausbourg (confession d'), 195 a. Axel Oxenstierna, chancelier de Gus- tave-Adolphe, 257 b, 266 b, 270 a, 270 b, Baden (le marquis de), lieutenant géné- Baden-Dourlach (le margrave de), 260 b. TABLE ALPHABÉTIQUE DES MATIÈRES. Badenfliot, aujourd'hui Podenstedt, 20 b. fident de Christian II, 163 a, 163 b, 165 a, Balder, successeur de Frode, 12 a. Banner Eric, sénateur, gardien de Gus- tave Éricson Vasa, 15 b, 208 b, 209 b, 210 a, 217 b, 270 b, 271 a, 271 b, 289 à, Basile, grand-dué de Moscovie, 153 a. Basilia (l'ile du Roi), d'après Pythias, Beaumont-Vassy (de), cité p. 401 b. Belt (canal du grand); sa description, Bengt Jonson Oxenstierna, gouverneur du royaume de Suède, 114 b. Berangaire, sœur de Férand, comte de Flandre, troisieme femme de Valdemar II, Bernadotte, prince de Ponte-Corvo, Bernard de Mélen, gentilhomme alle- mand, sénateur de Suède, 185 b, 186 a, Bernard le Danois, l'un des régents de Normandie, sous Richard Ier, 28 a. Bernstorff (le ministre baron de), 343 a, 345 a, 345 b, 349 a, 351 a, 352 a. Bernstorff (André), neveu du ministre de ce nom, 374 b, 375 a, 383 a, 383 b, 384 a, 385 a, 385 b, 386 a, 386 b, 388 a, 388 b, Bestoujef, envoyé russe en Danemark, 33g b. Beuningen, ministre de Hollande, 292 a. Biren, ministre de Russie sous Anna Birger, régent puis roi de Suède, 75 a, Bogislas, duc de Poméranie, 57 a, 57 b, Boniface VIII (le pape), 79 a, b. 403 Brandt (le comte de), créature du comte Brask (Jean), évêque de Linköping, Broderson (Abraham), riche et puissant Bromsebro (traité de), 236 a, b, 279 a. a, b. Brown, cité p. 345 b, 351 a. Brunswick-Wolfenbüttel (Julie-Marie de), seconde femme de Frédéric V, 344 b, 345 Bugenhag, disciple de Luther, 233 b. Calmar (l'union de), 97 b, tog b. Canut (Haarde- Knut), fils de Sigurd Canut, surnommé Dana-ast (l'Amour des Danois), fils ainé de Gorm, p. 24 b. Canut, fils naturel de Valdemar II, 65 b, 66 b, 67 a. Canut II, le Grand ou le Puissant, roi - Canut 111 (Horde-Canut), fils et succes- - Canut V, fils de Magnus issu du roi Ni- Canut 1, roi de Danemark, fils aîné de - Canut Alfson, 139 a, 140 b. Canut, Canutson, sénateur de Norvége, Canut Gyllenstierne, fils de Magnus, prẻ- tendant à la royauté du Danemark, 115 a, 201 b, 203 b, 204 a, 205 a, 209 b. Capitulation des 48 articles, imposée par le sénat au roi Christian IV, 252 a 253 b. Caroline-Mathilde, fille du prince de Galles et femme de Christian VII, 348 b, 351 a, 351 b, 352 a, 353 a, 353 b, 354 a, 354 b, 355 a, 355 b, 356 a, 357 a,357 b, 358 a, 360 a, 366 a, 372 b, 374 b. Casimir, duc de Poméranie, 57 a, 57 b. 386 a. Catherine Jagellon, sœur de Sigismond II, roi de Pologne, et femme de Jean, fils de Christian III, 244 b, 245 a. Catherine Mansdotter, concubine d'Éric XIV, qui devint sa femme, 246 b. Cattegat (le), 2 a. Ceadrag, fils de Trasco, 22 b. Cécile, mère de Gustave Vasa, 169 a, 188 b. Chanoines (chapitres des) en Danemark, 233 b. Chapeau (association de frères du), 95 b. Chapeaux (le parti des), 340 a. Charlemagne, 18 b, 19 a, 19 b, 20 a, 20 b, 21 a, 21 b, 22 a. Charles, évêque de Hammer, 148 a, b. go a, g1 a. Charles VI, roi de France, 342 b, 344 a. Charles VII, roi de France, 124 b. Charles IX, roi de France, 245 a. Charles IX, roi de Suède, 255 a, 255 b, 256 a, 256 b, 257 a, 264 b, 268 a, 268 b, 318 a. Charles XI, roi de Suède, 316 a, 318 a, 318 b, 319 b, 321 a, 322 a, 322 b, 325 a, 326 a. Charles XII, roi de Suède, 327 a, 329 a, 329 b, 330 a, 330 b, 331 a, 331 b, 332 a, 332 b, 333 b, 334 b, 335 a,336 a, 336 b. Charles XIII, roi de Suède, successeur du prince d'Augustenbourg, 398 b. Charles de Hesse (le duc), 385 b, 386 a, 387 a, 387 b, 388 a. Charles-Gustave, petit-fils de Charles IX, roi de Suède, 283 b, 284 a, 284 b, 285 a, 285 b, 286 a, 286 b, 289 b, 290 a, 290 b, 291 b, 292 a, 292 b, 293 a, 293 b, 294 a, 294 b, 295 a, 295 b, 296 a, 296 b, 297 b. Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, 128 b-129 b. Charles-Quint (l'empereur), 152 a, 152 b, 169 b, 176 b, 181 a, 198 a, 199 a, 205 b, 226 a, 227 b, 228 a, 234 a, 234 b, 235 a, 235 b, 237 a, 237 b, 238 a, 238 b-239 a. Charlotte-Amélie, fille du landgrave de Hesse-Cassel, femme de Christian V, 316 b. Charnassé, envoyé français en Pologne, sous le cardinal Richelieu, 267 a. Chopin (M.), cité p. 248 b. Christian Ier, neveu d'Adolphe VIII, duc de Slesvig, roi de Danemark; histoire de son règne, 114 b131 b. Christian II, fils de Jean, roi de Dane mark, 134 b, 137 a, 140 b, 141 a, 144 b, 145 b; histoire de sa vie et de son règne, 146 b 178 b; voy aussi, sous le règne de Frédéric Ier, 178 b, 179 a, 180 a, 180 b, 181 a, 181 b, 182 b, 183 a, 184 a, 184 b, 185 a, 189 a, 190 a, 192 b, 193 a, 193 b, 194 a, 196 b, 198 a, 198 b, 199 a, 199 b, 200 a, 200 b, 201 a, 201 b, 202 a, b, 203 a, 203 b, 204 a, 204 b, 205 a, 205 b, 212 a, 212 b, 214 a, 226 a, b, 240 a, b. Christian III, fils de Frédéric Ier, roi de Danemark, 178 b, 183 a, b, 193 a, b, 197 a, 206 b, 207 a, 208 a, 208 b, 210 a, 210 b, 212 a, 212 b, 213 a, 215 b; histoire de son règne, 216 a — 240 a. Christian IV, roi de Danemark, fils de Frédéric II et de Dorothée, 248 b; histoire de son règne, 250 a— 281 a. Christian V, fils de Frédéric III, roi de Danemark; histoire de son règue, 316 a328 b. Christian VI, fils et successeur de Frédéric IV, roi de Danemark, 339 b; histoire de son règne, 341 b— 344 a. Christian VII, fils et héritier de Frédéric V, 345 b - 348 a; histoire de son règne, 348 b398 a. Christian VIII, roi actuel de Danemark, successeur de Frédéric VI, 401 b. Christian, fils aîné de Christian IV, 270 b. Christian-Albert, duc de Gottorp, 315 b. Christiana (ville de), en Norvége, 260 a. Christianstadt (ville de), 254 a, prise par Gustave-Adolphe, 256 a. Christine, fille d'Ernest, électeur de Saxe, et femme du roi Jean, 131 b, 137 a, 140a; sa postérité, 146 b. Christophe, fils naturel de Valdemar Ier, 57 b. Christophe, comte d'Oldenbourg, 211 b, 212 a, 212 b, 213 a, 213 b, 214 à, 214 b, 215 a, 217 a, 218 a, 218 b, 219 a, 220 a, |