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E. Platner, peintre saxon;

C. Metz, peintre, de Bonn;
Christophe Wilhelm Eckersberg, peintre

danois;

J. Riepenhausen, peintre, d'Hanovre ;
Fr. Riepenhausen, peintre, d'Hanovre ;
F. Müller, peintre bavarois;
Verstappen, peintre belge;
Pittloo, peintre hollandois ;

Teerlinck, peintre hollandois;

François Catel, peintre prussien;

Ferdinand Ruckesweyk, graveur mecklem

bourgeois;

Antoine Sola, sculpteur espagnol;
C. Sieg, peintre, de Magdebourg;
C. N. Corkerell, architecte anglois ;
Henri Keller, sculpteur suisse;
F. C. Jan, architecte, de Cologne ;
Jacques Irvine, peintre anglois.

EXTRAIT

D'UN RAPPORT OFFICIEL

SUR

LA SITUATION DE L'ALSACE

ET DE LA VILLE DE STRASBOURG

EN PARTICULIER,

Au mois d'août 1815 (1).

ENFIN nous vous demandons la permission de vous soumettre, en hommes sincèrement dévoués à la France et au gouvernement royal, quelques observations qui, pour être étrangères aux autres objets de notre rapport, ne le sont pas à l'intérêt public.

Le peuple qui a vu, avec surprise et incertitude, des places françoises où l'autorité du Roi est respectée, rester bloquées par des troupes

(i) Ce rapport, qui tend à justifier les Alsaciens des reproches que les amis du Roi, c'est-à-dire de la patrie, lui ont adressés, confirme une partie de ce qui a été dit à la suite d'un récit que nous avons inséré au commencement de notre vol. VII.

qui ne devoient opérer que le rétablissement de l'autorité royale, voit avec une nouvelle inquiétude des généraux étrangers ne pas permettre dans une partie de la France d'exécuter les ordres du Roi sur l'un des grands intérêts nationaux. Cette volonté étrangère, qui paralyse celle du Roi, seroit-elle, se demandet-on, l'indice, le précurseur d'un changement de domination? Et la crainte d'être arrachés à la France agite, trouble, intimide des hommes qui regarderoient comme le plus grand des malheurs de n'être plus François. Mais le trouble, l'agitation et le découragement éloignent l'espoir de l'avenir, sans lequel il n'est pas de véritable repos; et des esprits ainsi retenus dans l'irritation par le froissement de leurs intérêts et de leurs vœux, sont détournés par lå des sentimens naturels qui les rallieroient plus promptement et franchement à l'autorité royale, non-seulement par les liens qui doivent lui attacher tous les François, mais encore par la certitude de voir se maintenir le lien particulier qui les unit à la France.

Si chaque moment perdu pour ce résultat, l'est aussi pour le bonheur du peuple et l'accomplissement des desseins paternels d'un gouvernement plein de bonté, chaque occasion

de l'accélérer n'est-elle pas un besoin véritable et pressant? L'un des moyens les plus efficaces seroit l'arrivée prochaine du préfet, qui sera sùrement pour l'administration civile ce que promet d'être pour la division M. le général du Breton qui la commande.

Les circonstances ont desservi une partie de l'Alsace; on dit que l'esprit en est mauvais: daignez peser dans votre bienveillance les réflexions suivantes.

Cette opinion ne seroit-elle pas surtout l'effet des témoignages de satisfaction, exagérés, intéressés et hypocrites, qui ont été proclamés lors de la fatale arrivée de mars dernier? Dans ce cas ils auroient fait plus de dupes hors du pays que dans le pays qui en porteroit la peine, tandis qu'il est certain que ce que l'on adressoit à toute une population étoit à peine mérité par deux ou trois cents individus : l'on ne niera cependant pas que ces éloges n'aient pu exalter quelques têtes, mais le très-grand nombre les a repoussés.

Nous ajouterons qu'il convient de ne pas perdre de vue, en jugeant ces derniers mouvemens, notre position sur la frontière, et les effets de la crainte et de l'éloignement qu'ins-' pire l'étranger armé à un peuple qui venoit

d'éprouver à foison les maux de l'invasion, et qui, redoutant depuis vingt-cinq ans les desseins ambitieux formés ou renouvelés à son préjudice, se trouvoit, pour ainsi dire, plus en guerre que le reste de la France, qui n'étoit pas exposé au danger du démembrement. D'ailleurs, lorsque le pouvoir du moment avoit tout employé pour masquer ses vues personnelles par le grand intérêt de la défense du sol françois, des hommes, placés sur la première ligne, ne sont-ils pas excusables de s'être livrés avec une bonne foi aveugle à un zèle qu'ils ont entendu si fort préconiser, nonseulement depuis 1793, mais même depuis 1744, où déjà la population de l'Alsace s'étoit armée avec succès contre l'invasion? Ne sontils pas, dans cette complication d'intérêts, plus excusables que d'autres, de n'avoir pu se prémunir avec plus de sagacité contre l'influence de tant d'aberrations politiques, contre lesquelles un grand nombre d'entre eux, et la partie la plus active, manquoit d'un appui plus sûr que le raisonnement, de cette tradition de sentimens d'amour et de confiance qui malheureusement n'existe plus que partiellement pour tout ce qui est âgé de moins de vingt-cinq années? Nous osons le dire, c'est, avant tout, parce qu'ils ont voulu rester François, que

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