III. CLASSE. fes pechez, aufli bien que ceux de fon 412. peuple. IX. Quiconque dira que ce n'est que l'humilité, & non pas la verité, qui fait dire aux Saints ces paroles de l'Oraifon Dominicale, pardonnez-nous nos offenfes, qu'il foit anathême. Car qui pourroit fouffrir celuy qui oferoit mentir jufques dans la priere, & dans ce qu'il adreffe, non aux hommes, mais à Dieu même; & qui pendant que fa bouche demanderoit pardon, feroit perfuadé dans le fond de fon cœur, qu'il n'y a rien à pardonner en luy ? A N. Mat. 6. 12. Quelques-uns de ceux qui ont fait la collection des Conciles, ne mettent point le troifiéme de ces neuf Canons. Neanmoins Binius & quelques autres le mettent; mais hors de rang, & d'un autre caractere, quoiqu'ils affurent qu'ils l'ont trouvé dans de tres-anciens manufcrits. Mais le fcavant Pere Quefnel, dans le deuxième volume de fon Edition de S. Leon, differtation treizième, en a demontré la verité, par des preuves inconteftables. Car outre les manufcrits de Binius, il fe trouve encore dans celuy de la Biblioteque de Monfieur de Thou, & dans un autre ancien manufcrit manuscrit d'Oxfort, d'où le Pere Quesnel a tiré c'eft ce Tome III. III. CLASSE. A N. 412. III. CLASSE. A N. 412. a fur ce fujet, peuvent voir le 2. tome de la nouvelle Edition de faint Leon page 699. & fui vantes. Saint Auguftin parle de la lettre fuivante dans la reveuë qu'il a faite de fes ouvrages, & voicy ce qu'il en dit Livre II. chapitre 26. Ans le nous étions au Dplus fort de nos difputes contre les Donatiftes, & que nous avions déja commencé de combattre les Pelagiens 2, un de mes amis m'envoya de Carthage cinq questions à quoy il me pria de répondre par écrit. Il demandoit en premier lieu ce que veulent dire ces paroles de Jefus-Christ, Mon Dieu, mon Dieu pourquoy m'avez-vous abandonné, & cette autre de l'Apôtre, le prie Dieu qu'étant enracinez & fondez dans la charité vous puißiez comprendre, avec tous les Saints, a. Les Evêques d'Affiique commencerent à combatre les Pelagiens l'an 411. ou 412 auquel temps Celeftius, Difciple de Pelage, avoit déja été condamné dans un Concile de Carthage, comme on voit par la lettre des Peres d'un autre Concile du même lieu, de l'an 416. au Pape Innocent. Cette lettre eft icy la 175. Saint Auguftin n'affifta point à ce premier Concile, comme il paroit par le 2 livre de la reveuë de fes Ouvrages chapitre 33. Et par celuy où il rapporte ce qui s'étoit palle, fur le sujet de Pelage. quelle eft la largeur, la longueur, la hauteur, III. CLASSE. AN. 412. Mat. 25.1. 2. &c. Mat 8. 12. fean. 1.14. 111. CLASSE. A N. 412. C'étoit au paravant la 120. & celle qui étoit la 140. eft prefentement la 260. LE LIVRE DE S. AUGUSTIN, De la grace de la nouvelle Alliance. OU LETTRE CXL. * * Ecrite l'an 412. un peu aurés la Saint Augustin, à l'occafion des cing questions qui luy avoient été proposées par Honoré, traite de la Grace de la nouvelle Alliance; & fait voir quel eft proprement le but de l'Incarnation du Fils de Dieu. Il n'y a rien dans tous les ouvrages de ce Saint, où l'on puiffe mieux s'inftruire du fond de la Religion que dans cette Lettre. AUGUSTIN à HONORE'a. I. V Ous m'avez propofé cinq questions, Honoré mon cher frere, prifes çà & là dans l'Ecriture felon que les chofes vous ont fait de la peine en lifant, ou qui vous font venuës dans l'efprit en meditant ce que vous aviez lû, & vous me priez de les traiter & de les refoudre. C'eft ce que j'ay deffein de faire icy; non en les re a. HONORE' étoit un Citoyen de Carthage, ami de nôtre Saint, & qui n'étoit point encore baptife, comme il paroît par le nombre 48. de cette lettre. Il fut fait Prêtre depuis, à ce que dit Caffiodore. |