tés de l'âme et de l'intelligence ont eu raison des défaillances passagères et la patrie s'est relevée de ses blessures et de ses crises, consolée, soutenue, raffermie par ses milliers d'enfants. Que ces excmples ne soient pas perdus pour nous ! Et puis, que vaut une période de terribles épreuves dans la vie d'un peuple, se mesurât-elle par vingt, trente, quarante, cinquante ans? Un jour, une heure dans la vie d'un homme. La patrie abatiue aujourd'hui se relèvera demain, si ses enfants ne lui refusent secours ni assistance, évitant d'ajouter à ses douleurs une douleur nouvelle ; pauvre à l'heure présente, elle peut se retrouver prospère l'heure d'après, si le travail féconde ses terres et met en valeur ses immenses ressources inexploitées ; tenue à un rang inférieur, elle se peut hausser dans l'estime et la considération des Etats étrangers par son énergie, sa dignité, son ferme vouloir de pratiquer le bien et la justice, se respectant et se faisant respecter des autres. Il n'existe pas, souvenons-nous en, d'inégalité de nature, pas plus entre les nations qu'entre les hommes, et, suivant un mot de M. Emile Accolas: il n'y a d'inférieurs que les peuples qui désertent la lutte pour le progrès. M. Renan, un élu de la pensée, a émis, avec une haute et pénétrante raison, cette réflexion qui est à peser: « qu'il s'agisse de l'humanité ou qu'il s'agisse de la « nature, les seuls organismes qui laissent une trace du« rable sont ceux qui, engendrés dans la douleur, gran« dissent dans la lutte, s'accommodent aux nécessités du « milien, el résistent à l'épreuve décisive de la vie (1). » Ayons ces idées constamment présentes à l'esprit, tenons-nous en face d'elles, méditons-y et fermement, solidement, sans songer à nous payer de mauvaises ni de spécieuses raisons, voire même de raisons quelcon (1) Feuilles detachées, p. 252, 1 vo!.-- Calmann-Lévy, Paris. ques, efforçons-nous à préparer le terroir d'où s'épanchera dans les générations survenantes, comme une sève nourricière et fortifiante, les sentiments généreux et élevés qui font les patriotes, en un mot, travaillons, d'un grand effort, à rendre le jour de demain meilleur que celui d'hier. Et loin dans le présent regardons l'avenir ! Les hommes passent, en effet, mais la patrie reste. Aucun de ses enfants n'a le droit de désespérer d'elle. (Préface du Traité de la Nationalité ), Fin GEOGRAPHIE, PAYSAGES, TABLEAUX DE MŒURS, IMPRESSIONS. 'Eugène Nau.-Nolice. L'agriculture au Mexique et dans les 79 79 84 84 93 · De Port-au-Prince à Jacmel Georges Sylvain. Les sapins du morne La Selle. 125 ROMANS, CONTES ET NOUVELLES Le combat de Vertières. Derville Charles-Pierre. - Notice. Le pavé de l'ours. Damocles Vieux. Jacques Breffort. |