Page images
PDF
EPUB

l'acide a été charrié au côté positif sans aucune décomposition ou séparation de soufre.

L'expérience étant répétée avec de l'acide combiné à la potasse, le résultat a été le même.

D'où il suit : 1°. Que cet acide contient du soufre; « 2°. Que le soufre constitue les du poids de cet «< acide sec ;

«3°. Qu'il y existe non comme un corps étranger, <«<< mais comme un élément;

[ocr errors]

4°. Que, lorsque le soufre y est acidifié (par une << cause quelconque), les autres principes constituans de « l'acide chyazique sulfuré se réunissent sous la forme << d'acide prussique, et qu'avant la décomposition ils « consistaient dans les élémens même de cet acide. »

Chyazates sulfurés.

Celui de potasse est un sel déliquescent, soluble dans l'alcool.

Celui de soude cristallise en rhombes.

Celui de chaux est soluble dans l'alcool; en le séparant de ce dissolvant, il peut être obtenu sous la forme d'une masse de cristaux aiguillés.

Celui d'ammoniaque n'est pas cristallisable.

Celui de magnésie, quand il est sec, a une apparence micacée.

Celui d'alumine cristallise en octaèdres qui ne sont pas déliquescens.

Celui de baryte est un sel déliquescent, cristallisant en longs prismes déliés, d'un blanc brillant.

Celui de strontiane est un sel déliquescent, cristalli

sant en longs prismes déliés, en groupes radiés, comme la zéolite.

Celui d'oxide d'argent est une poudre blanche insoluble.

Celui de protoxide de mercure est encore une poudre blanche insoluble.

Celui de potasse et prussiate de mercure est remarquable par son lustre d'un brillant argentin, et par sa nature très-composée; car les quatre principes mentionnés dans son nom entrent dans sa composition. Il a peu de solubilité dans l'eau froide; mais il est très-soluble dans l'eau chaude, de laquelle il peut être obtenu en le refroidissement.

cristaux par

Celui de protoxide de cuivre est une poudre blanche insoluble dans l'eau et dans la plupart des acides, décomposable par les alcalis ou par sa distillation avec le muriate d'ammoniaque, ainsi que par son mélange avec le nitrate de peroxide de fer. Quand il est mêlé avec cinq fois son poids d'hyperoximuriate de potasse, il détonne par la chaleur, le frottement, le contact de l'acide sulfurique, ou par l'étincelle électrique. Cette explosion est très-forte s'il a été placé dans un espace limité, comme dans des tubes.

Le chyazate sulfuré de peroxide de cuivre se prépare très-bien en ajoutant le chyazate sulfuré de soude au sulfate de cuivre, en les prenant l'un et l'autre dans l'état de pureté ; il est alors sous la forme d'un liquide d'un vertpois éclatant, lequel, par l'addition d'une substance désoxidante, telle que l'acide sulfureux, les sulfites alcalins, ou les sels de protoxide d'étain ou de fer, est changé immédiatement en chyazate sulfuré de protoxide de cuivre, T. I. Février 1816.

9*

qui se précipite sous sa forme ordinaire, celle d'une poudre blanche.

Celui de plomb est un sel soluble. La forme de ses cristaux paraît être celle de rhombes obtus; dans une atmosphère humide, ces cristaux sont légèrement déliques

cens.

Le chyazate sulfuré de protoxide de fer est un sel incolore, très-soluble.

Celui de peroxide de fer est un sel d'une couleur cramoisie de toute beauté, déliquescent, et ne pouvant être obtenu sous la forme solide qu'avec de grandes précautions, et par un procédé particulier, qui consiste à l'exposer dans un air desséché artificiellement.

Les chyazates sulfurés des oxides suivans paraissent être tous très-solubles, savoir: ceux d'étain, de bismuth, de manganèse, de zinc, de cobalt, de nickel, de palladium, d'urane, de molybdène et de chrôme.

Analyse du Chyazate sulfuré de protoxide de cuivre. d'eau ;

Le chyazate sulfuré de cuivre ne contient pas car une chaleur de 217° c. ne diminue point son poids. Dix grains de sulfate de cuivre ont été dissous dans l'eau avec environ 15 grains de sulfate vert de fer, puis décomposés par le chyazate sulfuré de magnésie; le produit était du chyazate sulfuré de protoxide de cuivre. Après avoir été lavé et séché à 100o, il pesait 4,58 grains; or, comme tout le cuivre contenu dans les 10 grains de sulfate entre dans la composition de 4,58 de chyazate sulfuré à l'état de protoxide, et que 10 grains de sulfate contiennent, selon Proust, 2,56 grains de cuivre, qui, estimé comme protoxide, est égal à 2,88, il suit que 4,58 de

chyazate sulfuré contiennent 2,88 de protoxide de cuivre, c'est-à-dire, 62,85 pour cent.

Cinq grains de chyazate sulfuré de protoxide de cuivre ont été décomposés par l'acide nitrique, et le nitrate résultant converti en muriate, dont on a précipité le cuivre à l'état métallique par le fer. Il pesait 2,82 grains qui, estimés comme protoxide, donnent 3,172 ou 63,44 pour cent. En conséquence, les proportions de ce sel sont les suivantes :

[blocks in formation]

Analyse du Chyazate sulfuré de baryte.

Chauffé de 100 à 200°, ce sel ne perd pas de son poids: 10 grains de ce même sel bien desséché, dissous dans l'eau et décomposés par l'acide sulfurique, ont donné 10,5 de sulfate de baryte calciné, qui, d'après Berzelius, renferme 6,93 de baryte.

Autres 10 grains dans le même état, dissous dans l'eau et décomposés par le muriate de protoxide de cuivre, ont produit 8 grains de chyazate sulfuré de protoxide de cuivre, qui contiennent, d'après l'analyse de ce sel, 2,95 grains d'acide.

Le chyazate sulfuré de baryte, parfaitement desséché à 100°, est donc composé comme il suit:

[blocks in formation]

Les chyazates sulfurés solubles sont d'excellens réactifs, non-seulement pour indiquer la présence de l'oxide de cuivre dans une dissolution, mais aussi pour faire connaître sa quantité avec une grande exactitude, parce qu'ils précipitent le moindre atome de cet oxide de ses dissolutions à l'état d'un sel insoluble dont la composition est connue.

Nouvelles Recherches de M. Porrett sur la constitution de l'Acide prussique, de l'Acide chyazique ferruré, de l'Acide chyazique sulfuré, et sur celle de leurs Sels, etc. (Transact. phil., p. 220; 1815.)

Extrait par M. COLIN.

CE Mémoire contient deux analyses et deux tables. L'une de ces analyses est celle du prussiate de mercure, auquel M. Porrett assigne les proportions suivantes :

Prussiate. 100 grains =

{

13,8 acide prussique. 86,2 oxide rouge de mercure. Il détermine l'oxide rouge, par estime, d'après la quantité de sulfure noir de mercure qu'il obtient, en précipitant une quantité déterminée de prussiate de mercure par l'hydro-sulfure de potasse; mais comme il s'échappe en même temps beaucoup d'acide prussique, M. Porrett, est obligé de convertir l'acide prussique en acide chyazique sulfuré pour en estimer la quantité. Pour cela, il ajoute à la dissolution du prussiate, de l'hydrosulfure de soude, jusqu'à ce qu'il n'y produise plus de précipité noir. Alors il convertit son chyazate sulfuré de soude en un proto-chyazate sulfuré de cuivre qui est inso

« PreviousContinue »