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de mettre dans la coupelle avec la prise d'essai 14

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fois son poids de plomb : le rapport de ce métal au cuivre est donc alors celui de 35 à 1.

De l'Argent à 0,500.

Pour bien passer l'argent à ce titre, l'expérience démontre qu'il faut y ajouter au moins 16 parties de plomb. Le cuivre est alors dans le bain à ce dernier métal dans la proportion de 1 à 32.

• De l'Argent au-dessous de 0,500.

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500

Nous voilà arrivés à une anomalie étonnante. L'expérience journalière a depuis long-temps démontré que la dose de plomb reste fixe pour les différens titres de l'argent au dessous de 500, et qu'il ne faut pas plus de plomb pour passer à la coupelle du cuivre pur que pour coupeller de l'argent allié à ce titre. Nous avons vu qu'il fallait au moins 16 parties de plomb pour séparer et entraîner dans la coupelle les d'alliage que contient l'argent au titre de, et l'expérience démontre que cette même quantité de plomb suffit pour séparer de l'argent une quantité quelconque de cuivre, de façon que 16 parties de plomb suffisent encore pour séparer 99% de cuivre d'un millième d'argent, ce qui donne alors, pour le rapport du plomb au cuivre dans le bain, l'expression suivante 16,016: 1.

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J'ai déjà dit que 16 parties de plomb suffisaient pour coupeller une partie de cuivre pur. Si l'argent contient moitié de son poids de cuivre, il faut donc autant de plomb pour l'affiner, c'est-à-dire pour en séparer les 5000 d'alliage, qu'il en faut pour coupeller 1000 de ce même

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cuivre; d'où il suit que les doses de plomb à employer pour l'affinage de l'argent à un titre quelconque entre et ne varient plus, et qu'elles restent constamment fixées entre 16 et 17 fois le poids de la prise d'essai. Comment se rendre compte de ce phénomène ? l'expérience est certaine : il faut en attendre l'explication de la connaissance de nouveaux faits.

En rassemblant les données établies dans ce Mémoire, on peut former la table suivante, qui servira à déterminer les quantités de plomb nécessaires pour affiner l'argent à différens titres (1). Les nombres portés dans la troisième colonne à droite indiquent combien de parties de plomb il faut ajouter à l'essai. Si l'essai se fait sur un gramme, et que l'argent soit au titre de 0,900, par exemple, il faudra y ajouter 7 grammes de plomb, et ainsi de suite. J'ai joint à cette table, dans la dernière colonne à droite, l'expression des rapports qui, existent à chaque centaine de millièmes dans le bain entre le plomb et le cuivre. Ces résultats de l'expérience, qui ne paraissent à présent conduire à aucun principe général, pourront peut-être un jour trouver des applications utiles.

(1) Je n'ai mis ici que les variations de titre exprimées par centaine de millièmes, parce que, entre ces limites, les titres intermédiaires se rapportent assez exactement aux doses de plomb indiquées par le calcul, c'est-à-dire que l'on peut supposer, sans une forte erreur, que deux titres ne différant pas entre eux de 10, sont proportionnels aux doses de plomb qui leur correspondent. Ainsi on peut dire que si à 800 il faut 10 parties de plomb, il en faudra 11 pour affiner l'argent à 750. Cette proportion, qui n'est qu'approximative, est pourtant assez exacte pour que la pratique en soit bonne.

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En comparant cette table à celles qui ont été adoptées à diverses époques par le Gouvernement, on verra que les termes correspondans diffèrent entre eux de quantités assez considérables pour que leur application puisse pro

duire des résultats différens dans l'énoncé du titre des alliages de cuivre et d'argent, et l'on concevra combien ce travail doit présenter d'intérêt. Je ne désire rien tant que de l'amener au dernier point de perfection, et c'est pour arriver plus facilement au but que je me suis proposé, que j'ai subdivisé ces recherches, en ne traitant d'abord, pour ainsi dire, que d'un cas d'un cas particulier. Je publierai, dans un second Mémoire, la table des quantités de plomb nécessaires pour passer à la coupelle les essais d'or la formation de cette table donnera lieu à des observations non moins intéressantes.

De l'Action des Acides sur les sels appelés communément hyperoximuriates (chlorates), et sur les gaz qui en résultent;

PAR M. H. DAVY (1).

Lu à la Société royale, le 4 mai 1815.

Traduit de l'anglais par M. DESpretz.

LES effets que produit l'acide sulfurique concentré, versé sur l'hyperoximuriate de potasse, ont été souvent l'objet des discussions des chimistes. L'acide et le sel,

(1) Transact. philosoph., p. 214; 1815.

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comme on sait, prennent une couleur orangée foncée et si le mélange contient de l'humidité, ou si on le soumet à l'action de la chaleur, il en résulte une détonnation. Dans un Mémoire lu devant la Société royale, j'ai supposé que ce phénomène dépendait du développement et de la décomposition subite du composé d'oxigène et de chlore, que j'ai appelé euchlorine.

La découverte que j'ai appris avoir été faite par M. Gay-Lussac, savoir, qu'un acide particulier, qu'il a appelé acide chlorique, peut être obtenu en décomposant l'hyperoximuriate de baryte par l'acide sulfurique, m'a porté à examiner l'action des acides sur les hyperoximuriates, dans de nouvelles circonstances, et j'ai fait quelques observations qui ne me paraissent pas indignes d'être communiquées à la Société royale.

Si l'on verse 30 à 40 parties d'acide sulfurique dans un verre sur une partie d'hyperoximuriate de potasse sec, et si l'on agite le sel dans l'acide, il ne se manifeste qu'une très-faible effervescence; l'acide prend une couleur orangée foncée, et il se produit des fumées blanches mêlées de fumées orangées, qui remplissent la partie supérieure du verre, et dont le goût, tout particulier, n'est pas désagréable.

La petite effervescence qui a lieu dans cette expérience m'a porté à supposer que la substance qui colore l'acide doit renfermer une plus grande proportion d'oxigène que l'euchlorine; car j'ai fait voir, dans un ouvrage publié en 1812 (1), que l'hyperoximuriate de potasse contient

(1) Elem. of Chem, phil.

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